Nicolas Demorand : C’est le moment de retrouver
Charline Vanhoenacker ! Charline Vanhoenacker : ah bah d’accord, ok, je vois que c’est encore
les mêmes têtes que l’année dernière. Y’a rien de changé ! Même au gouvernement
ils ont renouvelé l’équipe ! Allez, enfin. Je suis contente de vous retrouver. Ça fait
deux mois qu’on ne s’était pas vus ! Bon, ça me fait moins bizarre que les autres années,
on commence à s'habituer à être séparés pendant deux mois ! Alors, ce matin, LE SUJET donc, c’est le foot… La rentrée 2020, ça ne peut être qu'une rentrée de merde. Moi
qui parle de foot. Imagine-t-on Pierre Menès faire des blagues politiques ? Notez, je devrais
faire gaffe, au train où ça va, il peut devenir ministre des Sports. Mais ce que je
veux dire : on est partis en vacances, tout le pays était suspendu aux lèvres d'Olivier
Véran et de Jérôme Salomon, et aujourd'hui les spécialistes que tout le monde écoute
c'est Dugarry et Lizarazu. Qu’est-ce qui s'est passé ? Toute la France s’est bourrée
la gueule au Ricard pendant les vacances ou quoi ? Et tous ces gens, hier soir, depuis
chez eux ou dans les bars qui applaudissent le PSG, oui d'accord c'est beau. M’enfin, aucun des joueurs n'a fait médecine ou une carrière d’aide-soignant, que je sache. En revanche, dans les tribunes, à Lisbonne, il n’y avait personne. J’ai fait le calcul, pour une finale de League
des Champions, y’avait 9.000 fois moins de monde qu’au Puy du Fou. Moi j’ai regardé,
c’était un beau match, on a passé une belle soirée. Bon à part le moment où les
joueurs du Bayern brandissent la coupe, évidemment. Moi aussi, j’étais dégoûtée. Mais dégoûtée ! De les voir tous, comme ça, embrasser le trophée et déposer plein de salive dessus,
j'ai trouvé ça mais d’une violence ! C’était tellement anxiogène, c’est bien simple,
j’ai changé de chaîne. Sur le déroulé du jeu, bon ben, plusieurs fois pendant le
match les Parisiens ont tremblé, mais ils ont su garder leur sang-froid. Faut pas oublier
qu'ils ont failli avoir Agnès Buzyn comme Maire alors les grosses frayeurs ça ils connaissent.
Paris a perdu. Ça fait des heureux parmi les Marseillais qui étaient très tendus. Pendant les deux derniers mois il y avait la moitié des Parisiens qui étaient dans
leur ville en train de mettre leurs gros doigts pleins de Covid sur les rochers des calanques,
alors en plus, s’ils venaient voler leur coupe. Je sais qu’à Paris on est déçus,
mais il faut relativiser. C'est pas grave d'échouer, il faut s'obstiner échec après
échec et un jour on arrive à son objectif. Regardez François Bayrou ! Oui bon ok c'est
un mauvais exemple. Regardez le bon côté des choses, derrière le Club du PSG, hier
soir, c'est tout est un pays qui était en fête, si si, TOUT un pays : le Qatar.