La Conversation #7 – Abel Quentin présente "Le Voyant d'Étampes"

Published: May 08, 2022 Duration: 00:53:41 Category: Entertainment

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bonjour abel quentin bienvenue dans la conversation et un grand merci d'avoir accepté cette invitation avec quentin vous êtes avocat spécialisé en droit pénal écrivains en 2019 ou publiez votre premier livre soeur sur la radicalisation islamiste romans en lice du goncourt 2010 9 et finaliste du goncourt des lycéens deuxième romand et pas des moindres celui dont on dont on va parler le voyant des tempes publié aux édition de l'observatoire en lice lui aussi du goncourt 2021 et pour que pour lequel pardon vous obtenez le prix maison rouge et le prix de flore 2021 alors il s'agit d'une fresque de notre société un roman à la fois réaliste et et satirique vous y dénoncer l'évolution de notre société votre écriture et il précise percutante subtile rythmée et un vrai rythme dont dans ce livre vous aborder de nombreux sujets là quand cette culture la violence des réseaux sociaux le politiquement correct le communautarisme la crise de l'universalisme la gauche caviar la vieillesse le conflit générationnel est la chute la chute d'un homme alors à l'instar des écrivains et réaliste du 19e siècle sont zola et balzac vous emparer du réel en quoi c'est important pour vous d'être à ce point dans le réel ce roman c'est un vrai témoignage ses idées de ce qu'on a envie de transmettre aux générations futures la transmission c'est quelque chose de nécessaire c'est une mission parler du réel pour faire de la fiction c'est une façon de mieux le comprendre ou alors c'est le processus inverse bonjour venez ça oui c'est vrai que des monts en vie d'écrivain mon premier mouvement d'écrivains ça va être de 2,2 de scruter la réelle d'où vient cette envie que je ne sais pas parce que je ne jure pas non plus que par l'écriture naturaliste comme lecteur et beaucoup d'écrivains que j'aime qui sont qui filent réel en tout cas qui le qui le sublime mai je trouve que le réel est plus que jamais passionnant livre ayant aussi mais passionnant à à décrire avec peut-être une grosse différence avec le le 19e siècle dont vous parlez c'est que je dirais que là le monde il est beaucoup plus morcelé c'est d'apporter un regard sur la société à la fin du 19e siècle c'était une société qui était bien sûr multiples mais qui communiait à quelques valeurs communes enfin je pense qu'il y avait quand même des des moments de communion des médias qu'ils étaient lus par tout le monde et que de petites être une vingtaine d'années peut-être même plus une dizaine d'années cette société notre société elle est hélas est totalement archi p10 et pour reprendre un petit peu le terme de jérôme fourquet qui est un politologue qui essayait de la décrire et donc comme la vie elle est très difficile à restituer par le roman mais j'ai quand même envie de trouver dedans parler peut-être de transformer cette espèce de d'atomisation en un récit cohérent parce qu'il ya quand même une cohérence il ya des alors moi j'essaie de le faire du point de vue romanesque mais il ya un mois je suis aussi un lecteur d'essai vous paraître jérôme fourquet m'a récemment j'ai aussi lu un essai de gérald bronner qui s'appelle apocalypse cognitives et qui restitue une cohérence à cette société qui qui qui est finalement qui est une addition de micro communautés qui n'a plus de médias comme un appui d'un récit commun voilà donc moi j'essaie de deux je suis romancier donc je raconte des histoires oui tout à fait de mon vent parler de cette société fracturée mais d'abord sur votre travail vous enquêtez vous faites des recherches faites un travail d'observation parce que vous êtes d'une impressionnante justesse on aurait pu imaginer que l'auteur de ce livre soit septuagénaire ce pas le cas vous êtes vous avez une analyse extrêmement juste des années des années 80 très impressionnant l'impression vous les avez vécu et puis aussi le narrateur le héros de ce livre qui est également le narrateur est un baby boomer de 65 ans jean roscoff là aussi vous êtes très juste dans le ressenti de cet homme d'abord sur votre travail et puis aussi nous présenter jean roscoff alors sur ma façon de procéder oui je me documente mon premier livre s'est arrêté sur la parler de radicalisation jihadistes celui ci parle davantage de crise de l'universel comme vous le disiez et bien sur 20 c'est un peu un pacte implicite pour quiconque j'imagine essaie d'écrire sur le réel c'est de se documenter oui non de faire de le faire bien et très bien s'aimer mais de le faire voilà pour moi il faut qu'ils aient aussi une érotique du sujet c'est à dire qu'il faut pour parler des années 80 il faut les avoir même s'il n'a pas vécu d aimer à montpellier je crois qu'on peut être nostalgique de perdre qu'on n'a pas vécu on peut essayer de mentalement comme ça de se projeter 40 ans en arrière de le faire de façon la plus le plus profondément possible donc pour moi très concrètement ça voulait dire me plonge et pas seulement dans l'atmosphère politique de ces années surtout l'année 83 qui est important dans livres mais de de m'imprégner de la musique des figures même secondaires de cette époque de la mode vestimentaire donc par exemple ça voulait dire à voir sur mon compte deezer des top 50 de l'année 1983 avec des tubes de david bowie u2 depeche mode et d'écouté pour me dire qu'est ce que ça pouvait être de d'avoir 20 ans s'était proclamé alors moi qui les ai vécu c'est vrai vous m'avez ramené à une époque qui a été la mienne est vraiment encore une fois avec beaucoup de justesse c'est pour ça que j'ai été très impressionné alors est ce que vous pouvez nous présenter le héros de ce livre alors je roscoff genre est-ce que c'est mon narrateur c'est un ancien chercheur qui vient de la gauche mitterrandienne qui qui a eu sa tout jeune adolescent plutôt une période gauche radicale situationniste mais bon il avait 15 ans puis en 80 il est il est étudiant et normalien et donc il épouse voilà c'est un peu le mouvement du temps participe à sos racisme est un art de malades de jeunes loups qui qui as est assez séduisant qu'il ya plein de potentialités en lui et 35 ans après c'est à dire autant du récit qui se passe en 2025 il est un homme totalement amer c'est à dire que n'a pas réussi à transformer ses pentes potentialités et donc il y là il a raté sa vie universitaire alors il a été un peu placardisé aussi parce qu'il est un homme parfois maladroit qui n'a pas toujours un sens stratégique très très aigu son mariage a capoté également sa femme l'a largué et termine c'est cette vie professionnelle sur une note très très très amer et c'est un homme qui sent peu dépassé par son temps qui se sent il sent qu'il a perdu le fil de pas mal de choses mais c'est un idéaliste aussi non et c'est un homme meurt chouette c'est un idéal c'est un homme intègre en tout cas ça un homme une forme d'intégrité morale c'est à dire que contrairement à certains de ses amis qui ont pu su surfer sur sur des vagues différentes c'est à dire le mitterrandisme première formule pour ensuite aller vers l'économie de marché et finalement être gagnant sur tous les tableaux c'est à dire être gagnant sur le tableau de de la légitimité morale parce que le combat antiraciste ça peut être aussi un moyen d'avoir un satisfecit comme sa femme en une sorte de d'une immunité moral est en tord gagner sur le tableau aussi de la réussite économique et lui l'a pas réussi à prendre ce train là et d'ailleurs il le dit à un moment donné il dit j'ai loupé tous les trains et maintenant je me retrouve attachés sur les rails parce que non seulement il a loupé tous les trains mais mais il va être attaqué sur le le terrain du nouveau langage de l'antiracisme qui ne maîtrisent absolument pas et donc voilà oui c'est un homme assez un homme intègre qui qui qui qui est une forme aussi de deux panaches quoi de panique on va là dedans dans l'échec en fait oui oui une autodérision un côté un peu comme dire woody allen et voila voila ca personnage un peu ou 10 allenien un petit peu hypocondriaque souffreteux égocentré qui se plaint énormément qui est aussi là il ya aussi le côté enfantin que peuvent avoir certaines personnes de cette génération qui qui parfois par pour pas mal d'aspects une génération égocentré qui a connu l'opulence économique etc mais il est il est quand même plaisant fin en tout cas moi la tendresse pour la nation cet homme oui c'est vrai alors il a vécu des années 80 il a fait la marche des beurs il revient régulièrement le concert gérant passe de danse de la concorde qu'est ce qu'elle incarne cette époque des années 80 elle envisagée quel futur et et finalement les responsables de quoi aujourd'hui si on peut la tenir pour responsable de quelque chose alors c c'est une question compliquée jax le premier mot qui me vient à l'esprit c'est qu'elle incarne quand même encore une forme de légèreté on est on est deux ans quand on est en 80 comme mitterrand élu on est deux ans après le deuxième choc pétrolier là on est en train de vivre un troisième choc énergétique et donc l'économie commence à se casser la figure mais je dirais que ça ça reste le début tsar est donc surtout si on est dans des milieux aisés c'est le cas de ces c'est un bourgeois quoi jean aux cov on peut encore goûté les derniers moments de légèreté c'est ce qui n'est quelques années ou quelques mois avant que le sida soit sur toutes les lèvres donc c'est aussi une c'est la fin ce qu'on appelle la parano parenthèse enchantée la parenthèse enchantée j'avais rencontré un quelqu'un qui avait vécu ces années là et il m'avait dit moi je la situe entre la la loi sur l'avortement 74 et le début du site c'est à dire une petite décennie aussi voilà de deux grand libéralisme de légèreté et c'est une période pleine de contradictions parce que mitterrand arrive au pouvoir mais d'une certaine façon c'est aussi le début du libéralisme alors en angleterre aux états unis avec regan mais en france aussi avec le tour dans la guerre en 83 où finalement il ya les noces de de la gauche et de l'argent qu'ils vont être scellé et donc c'est cette contradiction là c'est à dire à la fois à la fois l'argent est à la fois une forme de légèreté est à la fois une forme d'avant garde aussi qui existe qui va voilà qui va être le décor dans lequel jean scot va connaître ses 20 ans complètement alors à l'âge de la retraite ils décident de reprendre un vieux projet un travail commencé il ya 20 ans il y voit une forme de renaissance lui en fait il consacre une biographie qui va intitulé le voyant détente comme votre livre qu'il consacre un poète américain robert willot qui est un communiste qui fuit le mccarthysme donc un américain qui arrive en france qui fréquentent sartre et ses contemporains c'est un jazzman je sais pas si je n'ai dit et lors de la publication il tombe dans une polémique il a omis un détail on va pas dire lequel pour pas dévoiler tout cas ils omis un détail dans cette zone géographique qui lui est reproché et au lieu d'une renaissance finalement pas son livre le précipite dans l'enfer du dur ou kiss me alors expliquez nous elle consiste en quoi cette quel est l'objet de cette polémique dans laquelle il tombe alors cette polémique alors c'est compliqué parce que soit dévoilé en fait je crois que c'est impossible ce qui nous reste quand même une demi heure à tenir que je vais prendre ce parti là c'est donc il écrit sur ce ce poète et lui il a beaucoup peiné ce poète d'abord de faire son entrée naik spontanée et il décide de raconter un peu sa vie c'est quelqu'un qui est très méconnu il ya très peu de matériaux sur sur cette villa qui a était fauché très très jeune il meurt il meurt en 1960 c'est un trentenaire dans un accident de voiture donc il va il va essayer de décrire cette vie et il va avoir un billet un biais cognitifs on va dire qu'il y à sa propre spécialité c'est un spécial guerre froide donc en fait lui sa lecture du monde elle est très très axé lutte des classes [Musique] bloc de l'est contre bloc de l'ouest en fait c'est ça qu'il ya qu'il connaît le mieux en fait c'est même un spécialiste pour être très précis du parti communiste américain et donc quand il va s'intéresser à ce poète là il ne va voir que le communiste et il va lire et plupart interpréter la vie de ce poète à l'aune de cet élément là à savoir évidemment que si les parties en france c'est parce qu'il y avait une hystérie anti communiste début des années 50 le maccarthysme que la france était un peu un lieu plus favorable du coup pour qu'il était un jeune artiste pour le proche du parti communiste donc il va voir ce biais là qui va peut-être l'aveuglé un peu puisque ce qu'on va comprendre au milieu du livre c'est que ce poète robert trudeau il est également noir il est noir et comme va le dire un moment donné jean roscoff silva dire j'avais vu le communiste je n'avais pas vu le noir est donc on va lui reprocher en fait un péché par omission cc c'est de n'avoir alors il a évidemment il n'a pas fait un livre qui occultent totalement cet élément là simplement il en a parlé un petit peu comme d'une dune contingences qui ne prête pas à conséquence robert tollot idées noires mais c'est avant tout un poète un communiste voilà et est donc ça va lui être reproché de façon extrêmement violente et là où il ya eu je dirai simplement peut-être un aveuglement ou [Musique] voilà comme je faisais un billet universitaire on va y mettre de l'intention va en faire un espèce de raciste sournois de deux néo vichyste caché rampant abominable qui en fait essaierait de de façon un peu opportune de de transformer la vie de ce poète là et donc de violer la règle d'or est une réalité biographique est donc l'une du mal à comprendre cette accusation là parce qu'il vient des sos racisme que il a vécu toute sa vie avec cette idée de d'immunité moral l'idée c'est critiquable d'ailleurs de façon générale cette idée que de ce point de vue là on pourrai jamais lui reprocher quoi que ce soit surtout pas 4 assists ont surtout pas d'être assistés et le monde a changé et la définition de ce mot racisme a changé aussi c'est à dire que pour certaines personnes elle peut être dégagée même de toute notion d'intentionnalité c'est à dire qu'on peut être le racisme peut être systémique il peut être il peut s'exprimer de façon très violente quand bien même la personne n'aurait pas conscience oui alors que lui en fait il a une vision universaliste du du combat antiraciste c'est sa voix lui c'est vraiment les années sos et c'est la france fins et on est tous des enfants d'immigrés et première deuxième troisième génération c'est c'est moi j'ai oublié un troisième sauvant qui me venait à l'esprit mais c'était une vision beaucoup plus oecuménique beaucoup plus peut-être aussi plus joyeuse dans son expression plus de 2 de la lutte anti racisme même si il est aussi il a été aussi dupe d'une forme de naïveté puisque lorsque il lui arrive tout ce qui lui arrive c'est l'occasion pour lui de revenir un peu en arrière de faire une introspection et de regarder aussi ce cet engagement de jeunesse avec un regard plus critique il sera l'occasion pour lui de se dire est ce que c'était si naïf que ça paraisse qui avait pas aussi des acteurs notamment dans le bureau national du mouvement qui avait pas des arrière pensées politiques qui est évidemment c'était le carnet donc bien sûr que c'était le cas les et est même pas seulement au bureau national en fait comme dans tout engagement il ya du pur et de l'impur reprendre le titre de colette c'est à dire des raisons qui sont celles qu'on affiche et puis des raisons cachées il raison cachée il y en a plein et pour lui dans les années 80 c'était aussi de pouvoir un peu plastronner dans les soirées pourvoir être pouvoir régler des élections perfecto americana était il y avait les cheveux en bataille c'était aussi une jeunesse fière d'être jeune enfin c'est y avait aussi quelque chose de cet ordre là une sorte de narcissisme collectif donc c'est un mélange de tout ça que j'essaie de dire qu'elle n'est pas dans cette obsession identitaire tout cas le racisme de l'époque n'étaient pas dans cette danse est non si on y lit d'entités non il y avait l'idée celui-là cette idée très forte que pour combattre le racisme il ne faut pas parler de la race il ne faut pas réhabiliter la le concept de race pur pour pour combattre le racisme parce que c'est un jeu dangereux c'est un jeu d'apprentis sorciers et que ekoko finale en faisant ça le risque c'est deux de durcir encore plus les les antagonismes entre les communautés et de réhabiliter la race tout simplement et donc lui pour lui il y avait il était en fait c'était un peu une gauche john lennon ces images in all the people alors on peut sourire bien sûr il fallait il faut fallait probablement sourire mais je dirais qu'aujourd'hui on peut voir aussi que c'était peut-être c'était pas si mal en fait c'est ce qui se dit lui quand même c'était pas si mal après c'était différent c'était différent et les conséquences n'étaient pas celles celle d'aujourd'hui et tout le monde de jouer le jeu il n'y avait pas de 2 alors que là mais là je vais vous laisser vous nous d'expliquer de quelle manière se manifeste ce combat en tira antiraciste ce courant est ce que ce courant roc est une nouvelle variante de de ce combat en fait [Musique] c'est oui bien sûr c'est une nouvelle variante de ce combat enfin je veux dire moi je vais pas enfin il faut quand même reconnaître à aux gens qui militent donc c'est un peu un anglicisme parler de gauche éveillé on peut parler de penser des colonials qui est peut-être un terme plus plus objectif indigéniste des colonials je pense que les gens qui me dit là dedans ils sont peut être armé des meilleures intentions du monde et au premier chef de vouloir lutter contre le contre le racisme parfois je pense qu'il ya aussi des choses plus trouble de l'ordre de la jouissance de l'ordre de d'avoir d'avoir trouvé un filon de la jouissance de faire très la culpabilité chez l'autre et moi il ya des des auteurs qui sont quiconque voilà qui m'ont aidé aussi qui m'ont un peu accompagner dans cette écriture qui sont des auteurs noirs américains james baldwin mais aussi en français comme frantz fanon qui étaient des combattant infatigable du racisme chacun de leur côté mais qui très tôt avec beaucoup de lucidité avez vu ce risque là avait vu que ce risque de d'une jouissance qui est lié au fait de créer de la culpabilité collective et est aussi une jouissance qui est dit au fait d'avoir un pouvoir alors justement est ce que cette culpabilité engendre le pouvoir un pouvoir pour mieux quoi en fait pouvoir le fait de se présenter comme [Musique] le fait de doute et de créer de la culpabilité chez l'autre de de véhiculer l'idée selon laquelle personne n'est innocent et avec la certitude que conques ont éveillé que les autres ne le sont pas que l'on sait alors que les autres ne savent pas que l'on est pur alors que les autres sont un pur bien sûr ça c'est une forme de c'est une forme de pouvoir alors domination c'est un terme trop fort je pense et mais c'est un pouvoir je veux dire c'est un pouvoir et d'ailleurs les nouvelles catégories d'intersection nalité de privilèges ou blanc etc elles ont alors pas directement mais de façon indirecte elle intéresse énormément l'économie de marché quant à sa traoré devient une égérie de louboutin louboutin bien sûr qu'elle est du côté du pouvoir elle devient de fait du côté elle elle ne peut pas ne peut pas honnêtement se présenter comme quelqu'un qui n'a pas affaire avec le pouvoir on parle de soumission l'a22 je dire de jouer son de jouer ce jeu là il ya une forme de deux soumissions alors la culpabilité fait qu'on veut alors qu'on peut aller loin et en se sentant coupable on se soumet d'une certaine manière et on peut enfin l'égérie ou alors on y voit là qu'une économie de marché on se dit ça va marcher on va on va toucher une autre une autre cible d'un point de vue économique purement économique cia de l'opportuniste bien sûr il a parlé des acteurs qui est qui qui s'engouffrent dans cette brèche là c'est dans la brèche de la diversité qui font des campagnes là dessus je pense qu'il a pas énormément sincérité derrière 20 il ya plus de sincérité chez d'un militant qui pratiquent ces concepts là depuis 20 ans que j'ai une entreprise du cac 40 qui va faire une campagne de pub parce que les temps ont changé donc yaya et d'opportunisme en fait il ya plein de micros enfin ce que je décris moi c'est vraiment un roman parce que l'on se retrouve à parler quasiment deux ans de politiques et sciences à nous emmène assez loin de la littérature et moi c'est pas un livre service qui pose de question est-ce qu'il me répond mais sur les peaux c'est parce que justement bien survivre dans le roman m'a interrogé m'a questionné sur tout savoir sur mais moi ce que je monte cc c'est un peu une comédie humaine c'est un simple empêcher des vanités dans lequel tous les acteurs son à chacun à leur niveau opportuniste c'est à dire veulent s'en sortir le mieux possible du point de vue économique du point de vue du prestige moral et que et que l'ailé et que les plus purs d'entre eux enfin ceux qui se disent les plus purs d'entre eux sont évidemment pas exemple d'opportunisme et donc il ya un moment donné dans je vais parler d'une scène précise par exemple donc quand il est attaqué on l'accuse d'appropriation culturel il va y avoir jusqu'à une manifestation une manifestation contre jean au score cet universitaire et puis dans cette manifestation il va y avoir un personnage que j'ai inventés qui est une égérie de ce mouvement là qui s'appelle aminata diallo et elle a un panneau touche pas à ma mémoire et l interviewer elle dit en fait on le combat continue et le combat continue pas seulement sur le terrain économique politique mais aussi sur le terrain littéraire la progression culturelle peut être aussi littéraire et quand elle le dit elle le dit sans tristesse elle le dit avec un sourire quelques parfums son sourire traduit une forme de jubilation et la jubilation c'est celle que de se dire que son fils on est inépuisable et ça ça dit que ça c'est c'est quelque chose que kiki trahi une forme d'opportunisme et qui est très différent du ton des écrivains comme james baldwin ou franz fanon quitter les écrivains triste qui était écrivain déprimés qu'ils étaient des écrivains qui souffrait de voir que c'est réalité là elle reste elle elle ne changeait pas assez vite et qui aurait certainement je pense notamment à james baldwin préféré ne pas avoir cette obligation morale de parler de ça dans leur livre parce qu'il se sentait un petit peu obligé par par l'or par leurs origines etc et c'est avec une grande tristesse que que que baldwin décrit sa ya jamais de jubilation en fait il n'ya jamais de jubilation même inconsciente il ya vraiment une grande une grande mélancolie et cette militante que je décris en revanche et mélancolique en fait est là c'est assez contente fin d'une certaine façon elle est assez à l'aise dans son époque oui alors c'est marrant parce que c'est gentil ces nouveaux anti raciste et sous couvert de tolérance sont sont dans une violence assez terrible dont il est victime lui cette campagne on lui épargne rien fait on lui et par ne rien oublier enfin je vous laisse en page 28 c'est terrible ouais alors il cherche un peu et c'est un gros grand gaffeur cm je parle aussi en fait un des sujets du livre c'est au delà de la question l'antiracisme qui est un motif mais qui n'est pas forcément le sujet principal de ce livre il ya la question de de notre monde de l'information de notre rapport à l'information de d'une hystérisation des de toute forme de débat bon voilà je vous paraît tarder gerald bonheur c'est quelqu'un qui a écrit un livre sur le sujet comme pour montrer que notre acquis qui montrent notamment que les réseaux sociaux révèle un des invariants humains et notamment une appétence pour l'insulté l'injure le fait d' écraser l'autre qui révélait et qui est même amplifié par l'anonymat par la facilité aussi que que que donne cet espace d'expression et auquel tout le monde peut avoir accès sur lequel tout le monde peut participer sans payer aucun coup parce que lorsque vous êtes planqué derrière l'anonymat l'insultent n'a aucun coup il faudra jamais vous serez jamais tenu d'assumer quoi que ce soit donc c'est quelque chose de totalement désinhibant et cesser de sartre dont on va faire les frais également jean roscoff alors au début j'ai avec la violence à des contenus sur cet espace un peu parallèle qui et les réseaux sociaux alors qu'il méprise maîtrise pas donc quelque part ça le sale angoisse énormément mais d'un autre côté il peut aussi se dire ça n'existe pas il se le dire un moment donné dans le récit libye se dit gk jeté mon portable dans les toilettes sont ils tout ça n'existe pas sauf qu'il ya un mauvais cette violence elle va entrer de plain pied dans sa vie d'homme réel l heure n va va se transformer en actes donc on va attaquer sa porte on va sa fille va être agressé sa vallée 2,2 de plus en plus loin mais mais mais c'est vrai que lui est particulièrement maladroit c'est à dire que là où il aurait été proment plus avisés mais encore une fois c'est pas un stratège c'est un homme intègre il a une forme de panache et il aurait été plus avisé de ne rien faire de ne laisser passer voire même sur de pâles ou qui bien sûr et maîtrisé c'est un c'est pas un digital natives comme on dit il le dit d'ailleurs et dit qu'il ya un fossile de l'air prenne numérique et c est donc lui va il va prendre le le parti kwa de de s'agiter en fait de se défendre et et en se défendant il va remettre de l'huile sur le feu aussi parce qu'il ya à partir du moment où on est pris dans ce vortex là on ne peut pas en sortir c'est un ça c'est des sables mouvants donc par exemple oui ça va aller très loin il va dire c'est pas possible c'est un lynchage et on va dire été rayés lynchage mais vous rendez compte de la signification ce terme vous êtes historien lynchage vous savez très bien ce que ça signifie et le fait d'utiliser pour décrire une cabale sur internet ce mot là alors qu'on sait que ça a été des pendaisons ddd homme brûlé vif dans cette amérique que vous connaissez si bien vous rendez compte de ce que vous faites donc voilà il ya il ya quelque chose de d'un piège en fait d'un piège où chaque mot chaque mot est piégé chaque mot est piégé mais mais lui voilà il arrive à ce côté aussi pas vouloir c'est faire et avec le avec un sentiment d'injustice qui est qui réelle même si il questionne aussi mais c'est ça son moteur en fait c'est l'injustice et pour ça alors vous dites qu'il et gaffeur sans aucun doute mais c'est cette injustice parce qu'il est intègre chi chi chi le fait ben finalement qui fait en sorte qu'il essaie de se défendre comme il peut se défendre comme il bien sûr les miss est compliqué mais c'est très compliqué c'est assez touchants de le voir vous parlez de la chute d'un homme c'est assez terrible de devoir victimes enfin ccc de l'anéantir très honnêtement j'essaie de l'anéantir et et surtout les gens qui l'attaquent ne voit plus un homme y voit une catégorie sociale c'est à dire que ils voient non pas jean roscoff il voit un le fameux homme blond 60 ans si ce genre et hétérosexuels et que selon c'est ce prisme là il est un dominant de façon objective sauf que peut-être que c'était ses grilles d analyse là elle manque 60 % de ce que fait de ce qu'est un homme et c'est pas parce que c'est un homme blanc de 60 ans que c'est un pour autant c'est un gagnant là la mondialisation quoi aura été et je crois que moi je crois que le roman est toujours redescendre sur terre quoi se méfier de l'abstraction se méfier des se méfier des grandes catégories peut-être être moins ambitieux la sucre l'ex uccle que que les penseurs mais en réalité si on regarde jean roscoff c'est quelqu'un qui est dominé par sa femme qui a gagné beaucoup plus d'argent qu'ils pensent sa vie qui est dominé par ses amis qui ont qui ont été plus ou moins long plus stratège qui est qui et méprisé aussi par les jeunes sur fond comme ça d'un espèce de jeunisme qui ne comprend pas les nouvelles seraient les nouveaux moyens de communication qui alcoolique qui picolent commun comme un fou furieux et si on prend ça en compte mais ça c'est évidemment ça ne pas danser grille de lecture un peu binaire jeu pas s'arrêter aux scop il se vit pas du tout comme un dominant et donc ils n'oublient il peut absolument pas comprendre mais d'ailleurs vous le dites fins et narrateur qui le dit dis qu'il ya un nouveau mécanisme parce que peu importe p soeur de la vie de chacun ce conte finalement on en a rien à faire puisque de toute façon il ya une forme derrière ces écrans et on ne connaît pas l'autre finalement on a décidé de l'assigner à certaines choses mais on ne le connaît pas et donc on ne s'occupe que des actes et pas du tout pas du tout du reste donc ça ils le dénoncent et c'est tout à fait juste donc ils ne connaissent pas la vie de cet homme et c'est assez terrible parce qu'on ne sait pas quand on s'attaque à des gens comme ça quelle est leur à quel moment s'attaque à eux dans ce qu'ils vivent réellement on sait pas qu'il est alcoolique on cite peut être pas de cette pac et des vulnérables et il prend des coups alors que peut-être qu'elle est déjà victime de certaines souffrances dans sa vie privée donc il devient en fait un punching ball il devient des silhouettes et une silhouette quand on n'est pas face au regard de l'autre on peut frapper d'autant plus fort n'est pas interpellé par regarde celui qu'on frappe et il ya un auteur qui est qui et qui est au coeur du livre qui est qui et camus et je cite une phrase que je souhaite très très belle et il dit celui que j'insulte je ne connais pas la couleur de son regard et qui est une une phrase qui trouvera résonne notre rêve éveillé un côté visionnaire parce que complète genre de plus que jamais on insulte sans connaître la couleur du regard de l'autre et que peut-être cette couleur la couleur du regard de l'autre elle nous arrêterait parce que il s'agit pas de dire que l'on peut pas avoir des détails virulent et là on n'est pas dans un monde on doit perdre enfin moi je surtout pas d'un monde de petites choses où le moindre la moins de prises à partie soit soit vécue sur le mode de dénoncer comme une violence symbolique bien sûr que non enfin même je pense le je pense que le contraire mais jamais de façon inhumaine en fait et c'est vrai que ce que vous le disiez il ya une difficulté lorsqu'on juge l'autre dans le monde judiciaire par exemple on appelle ça l'individualisation des peines c'est à dire que le code pénal il dit quand vous avez fait ça vous devez prendre temps mais ensuite les magistrats peuvent décider de mettre deux fois moins en fonction de la personnalité et donc ça c'est le rôle d'une enseignante judiciaire c'est aussi de remettre de l'épaisseur de parler d'une vie humaine là où l'accusation elle ne va parler que des faits et avec l'idée que le juge pas il va piocher un peu là dedans pour juger bien quoi et et c'est en revanche c'est vrai que cet espace dans cet espace de très très grande violence de grandes lâchetés aussi qu'est-ce qui est celui des réseaux sociaux il n'ya pas il n'ya pas c'est qu'il n'y a pas du tout cette notion de d'un vide et individualisation pas du tout et camus avait comme vous le dites été visionnaire puisque dans un des discours alors il assiste à un meeting organisé par le par le rdr qui était le rassemblement démocratique révolutionnaire créé par ça entre autres il est sale pleyel on est en 1948 et il parle justement de il explique très justement ce qu'est la polémique et d'ailleurs vous parle vous fait un parallèle dans votre livre sur le début des années 50 qui étaient là aussi une époque de la polémique et est là on va pas dire le passage parce qu'on n'aura pas le temps je voulais le faire mais j'invite voilà les les gens qui nous écoutent à découvrir votre livre mais ont ils dit que et ça revient à ce que vous dites et par rapport à une décision d'un magistrat c'est qu'aujourd'hui on est plus dans le débat on n'est plus dans la nuance et c'est ça le un des drames est une des conséquences finalement de tous ces mouvements c'est que on n'est plus dans la nuance et il vous fait dire à votre narrateur que la nuance c'est une forme de courage en fait et on n'est plus dans n'est plus dans tout ça et et je crois que oui je viens de dire c'est assez dramatique donc il aurait fait il aurait peut-être pu débattre avec ces gens-là et s'expliquer avec eux et il n'a pas la possibilité de faire donc l'une des victimes que que d' attaque aussi parce que oui mais aussi parce qu'il est dans il est dans ce nouveau monde qui a peut-être quinze ans à la création de facebook celle de 2007 ou 2008 dans ce nouveau monde en fait il ya une prime à la radicalité aux slogans hurlés et/ou de façon même mathématiques c'est à dire algorithmique ce qui n'est pas insultant péremptoire a moins de chances d'émerger dans le fait que cet océan d'informations donc il ya aussi il ya aussi un roman poème qui est enfin dans techniques technologiques qui est un changement si divisé civilisationnel parce qu'ils n'existaient pas à l'époque de camus mais c'est vrai qu'à l'époque de camus il ya déjà cette inquiétude de la part de de camus qui est un moment de guerre de tranchées intellectuelle où il était très mal vu est très difficile de faire émerger une voie médiane et où notamment quand on appartenait au point de camus on était très très vite suspecté de faire le jeu des bourgeois capitalistes si on avait la moindre en apporter la moindre nuance à la doxa communiste et et camus et ben parce qu'il est courageux voilà parce que il y avait celui ce courage de la nuance il a continué à apporter ses nuances donc ça lui a coûté son son amitié avec lui ça lui a coûté sa lui a valu d'être méprisés aussi complètement un petit peu parce que on confondait ce goût de la nuance comme une esclave avec une sorte de lâcheté de pirouettes de et moi c'est vrai que je vous à un tweet ivement le la figure la figure de camus de l'homme révolté plutôt que la révolution parce que c'est c'est quelque chose qui me khimki qui m'intéresse énormément qui à la fois enfin disons camus il n'a jamais transigé sur sûr sûr sûr une exigence d'humanité et lorsqu'elle est premier récit du goulag dans les années 40 le premier et six essais libres 2 kravtchenko j'ai choisi la liberté qui va faire scandale non 47,48 ya un procès la 17e chambre avec des gens qui vont intégrer accusé kravtchenko d'être un agent de la cia il y avait deux camps à gauche il y avait ceux qui qui sont allés dire avec les journaux communistes les lettres françaises que évidemment ça ne pouvait pas être la réalité est que ceux qui faisaient le jeu de crescendo ce qui est dit est son livre etc étaient des agents déguisés de la cia puis a eu des gens qui ont pensé même contre leur propre camp et qui ont fait ce constat douloureux parce que c'était un constat aussi d'amoureux déçu de se dire en fait cette chose auquel j'ai à laquelle j'ai cru et ben n est pas elle n'est pas si pire que ça mais parce qu'ils avaient une exigence de vérité ils ont ils ont pu ils ont pu défendre le kravtchenko etc et je sais pas pourquoi j'ai envie de dire ça mais l'idée c'était que voilà il ya c'était le courage à mon avis il est plus là enfin oui les mots justes la même plus tard vous parler de ce livre mais avec le livre de de soljenitsyne pareil bien sûr ça a été à peu près du même si ce n'est que homo le moment solvency ii c'est un moment où il ya plus d espace déjà pour dire ce que dit ce génie sinon oui peut-être il ya un an plus tard et la sortie de la seconde guerre mondiale il ya un prestige du parti qui est absolument tout à fait et donc il n'y a pas encore était pas d espace pour cette voie là et ceux qui ont forcé c'est le voilà ce alors parfois coûter cher alors pour termes de vies humaines mais en termes de d'être de position mondaine de d'une place dans une rédaction alors vous faites face et c'est le narrateur quand il écrit sa biographie sur roberts willot qui lui fait dire à l'humanisme décrété de sartre il avait préféré la fraternité de camus puisqu'on parle de camus nombreux sont les intellectuels aujourd'hui contemporain dont vous faites partie qui pensent que ça très le père fondateur de cette mouvance en deux mots comment comment voulez vous l'analysez ça notamment quand il fait sa préface d'un doji et malgache oui oui laure fait noir alors on va dire que c'est davantage les élucubrations mon narrateur genre au score que je reprends pas tout à mon compte je suis auteur mes personnages sont pas forcément des doubles lui danse et du cube ration il va emmener créer une généalogie finalement de ce mouvement des colonials et il a placé ses vrais certes un peu comme un père fondateur et c'est vrai c'est pas vrai parce que à la fois sartre il a ses dents dans son sa défense de ce qu'on a appelé la négritude il a des propos qui sont très insistant pour dire finalement que la négritude en tout cas dans un premier temps doit être une poésie qui ne parle des des noirs qui ne parle qu'aux noire et qu'elle elle doit d'abord être un moment d'expression close avant de pouvoir peut-être aller parler au monde quoi alors c'est s'est il appelle ça un moment de négativité de racisme anti raciste oui c'est les termes qu'il utilise en on leur fait noir est alors évidemment c'est très ambigu parce que mon écrit ça il est lui un noir en train de préfacer une anthologie est donc finalement il ya un côté quand on lis et ce texte s'il n'applique pas lui-même ce qu'il demande aux autres donc cca c'est assez étrange d'un autre côté il est il est celui qui a forgé ce concept de temps site d'authenticité qui le lie au concept de situation avec l'idée que notamment dans son livre la réflexion plus il ya d une authentique et des juifs authentique et qu'en fait les juifs inauthentique il donne l'exemple et amendée de toute cette communauté française qui était plus française que fin kiki qui a totalement nié sa propre culture aussi sur fond de peur de la montée d'antisémitisme et le public en clair et et finalement il explique que c'est une stratégie d'évitement et qu' il écrit au moment où quasiment l'année l'année où est créé l'état d'israël en 47 avec l'idée avec cette idée que les juifs devraient cherche rechercher l'authenticité et et que ce serait ça finalement inédite une attitude sartrienne face à sa judéité mais peut-être que demain soir son livre est plus subtil que ça en moi j'ai ma l'air j'en ai fait j'en ai eu ma lecture qu'il ya un kia j'ai retenu ça comme un élément très fort et il va jusqu'à étendre ce concept à toutes les communautés en disant alors la linotte l'inauthenticité de la communauté juive elle a été facilitée par la question qui a pas de couleur de peau on peut changer de nom et c'est que des personnes ont pu quasiment se persuader qu'ils n'étaient pas juifs qu évidemment c'est plus compliqué pour quelqu'un qui est noir mais il y à il ya cette idée de de recherche de l'authenticité d'un autre côté d'un autre côté il faut quand même rappeler que sartre c'est c'est au fond enfin à la fin des fins c'est quand même un universaliste je veux dire c'est quand il parle de racisme anti raciste il dit toujours qu'il doit y avoir un deuxième mouvement c'est que après qu'une communauté historiquement opprimés se soient retrouvés et retrouver sa propre culture et ramasser ce mot comme on ramasse un gant et jeté à la face de son agresseur c'est ça la beauté de la la négritude après ce premier mouvement il doit vivre un deuxième mouvement qui est un mouvement de de l'universel donc faire de sartre le responsable en fait le créateur de tous les excès de toutes les déviances toutes les perversions comme aujourd'hui serait un peu un peu réducteur certes toutes façons un homme très très complexe et dont la pensée a est évolutive et laboratoires à l'urss et c'est donc c'était quelqu'un c'était une pensée en action enfin quelqu'un qui a pu parfois préciser sa pensée etc mais il ya quelque chose d'une filiation même si la filiation immédiate parce que ça c'est une filiation que jean roscoff crée donc après libre à chacun de se faire se dire c'est totalement absurde ou pas le la filiation plus immédiate c'est avec des penseurs comme derrida comme fou cause rappeler à la pensée des constructivistes la french theory qui a qui sont eux les grands pères et plus immédiat de cette pensée des colonials qui est est arrivé dans les campus américains et est ensuite qui nous revient en france vous avez consacré votre roman à plusieurs sujets graves qui sont complexes et et puis tour de force je trouve on rit beaucoup vous mettez beaucoup d'humour et de subtilité dans tout ça c'est important pour vous alors qu'on vit dans une société où l'humour devient lui aussi suspect de deux pouvoirs ont parlé finalement à la fois avec profondeur mais aussi avec une forme de légèreté oui c'est c'est vrai que c'est très important très envie un plaisir aussi de tout simplement un plaisir de d'écriture que que je voulais que le plus communicatif possible je suis beaucoup amusé et enfin j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce livre et c'est vrai que le mouret est très présent parce que c'est c'est à ces mots le l'humour de gyroscopes c'est avant tout une autodérision bas un peu à la hoodie allait nous voilà etc des personnages comme ça dans hawx aime bien dans la littérature de par exemple sorcier de jim harrison c'est un personnage au pied pas possible quand totalement impossible en même temps capable d'avoir des jugements sur lui-même et d'une entre deux cuites totalement lucide qui fait qu'on peut pas les détester parce que je pense qu'on veut pas détester quelqu'un qui est capable de l'autodérision d'autodérision sincère complètement et puis se remet en question parce que sa fille est la compagne de sa fille donc léonie et jeanne les renvoie une image assez détestable et c'est là qu'on voit qui à ce clivage générationnel et je trouve que même en étant touchés il garde cette cette autodérision et surtout ils acceptent de se remettre en question et de mener une réflexion par rapport à ça donc il est intègre jusqu'au bout oui il est alors parfois de quasiment de façon comique c'est à dire qu'il a un côté c'est un homme du temps non c'est un homme de la recherche dont qu'il a il a cette lenteur qui un peu comprise par la génération qui lui succède c'est que quand se pose une question au lieu de d'aller voir sur twitter ou deux comme ça de se faire une idée avec des matériaux très très influent signifiant lui vermont ouvrir des livres ou lire des articles mais des articles fouillés et donc il va il a essayé de comprendre ce que c'est que l'appropriation culturelle n'a pas il a il a vraiment là-dessus une démarche d'honnêteté d'intégrité de d'absence de préjugés en tout cas ils luttent contre ces préjugés c'est qu'il en a il le dit d'ailleurs aidé il ya un mois on me parle privilèges ou en externe la première tendance c'est de me dire tout ça c'est des trucs de clément utilise de cornecul voilà ce qu'il a aussi un mot de sa génération mais dans un deuxième temps il a essayé de comprendre et avec une forme de de rigueur de sérieux en fait sauf que sauf qui va il va traverser un moment un peu de crise de foi quoi ou à se dire mais est ce que j'ai pas eu tort depuis le début et ce cas et ce racisme n'était pas en fait encore dans la continuation de d'une forme d'oppression en étant tête de paternaliste en étant parlant au nom de ceux qui n'ont pas de parole etc mais après mais d'une certaine façon il hésite pour ensuite quand même conclure qu' il avait raison enfin qu'il avait raison que c'est une injustice qui lui est complète c'est une injustice tu es fait parce que il était parce qu'il était sincère parce que c'était 1-1 un combat qui qui pour lui méritait d'être d'être mené parce que c'est un c'est un homme qui doit se positionner par rapport à une attaque qui une attaque contre lui mais derrière lui constat génération est donc en fait idée il devient le porte voix de sa génération donc il ya peu un moment dans le livre je vais parler à la place de génération et dire mais vous avez vous parlé beaucoup de notre génération mais et des espèces de frustration face à une génération qui parle de sa jeunesse à lui alors que eux ne l'ont pas vécu lui essayé de restituer en fait une expérience vécue il dit mais là vous entendre c'était un truc affreux ce qu'on a fait mais je voudrais vous raconter ce que c'était en fait et est ce que c'était c'est un chaos c'est à dire c'est pas seulement une manifestation c'est en fait j'avais des américaines à j'avais un perfecto et puis enfin je voulais draguer une fille et puis mon copain marc mais en fait est bon idée comme ça dans et puis on écoutait en fait on sortait d'une peu du punk alors moi j'écoutais voilà motörhead et puis ensuite j'ai écouté plutôt tel ou tel groupe et donc idée comme ça ils voudraient et donc c'est un livre sur des monologues intérieurs c'est tout ce qu'il ya ceux qui disent qui est en général assez maladroit il ya tout ce qui voudrait dire c'est une parole qui a empêché et ce qui voudrait dire à chaque fois c'est évidemment un truc c'est des logorrhées quoi et cette logorrhée elle n'a pas d'espacé pour s'exprimer parce que l'espace c'est celui d'app en séance 1 44 signes et c'est celui de d'une matinée à la radio où vous avez en fait 20 minutes pour vous exprimer et vous pouvez pas quand vous ai dit un truc vous pouvez pas revenir en arrière pour le préciser en fait c'est donc il ya ces deux temporalités c'est tout à fait juste que vous disiez ce qui est très agréable dans dans le livre c'est d'assister à acea c'est justement à ses propres à sa réflexion en fait la réflexion intérieure et est donc on le vit avec lui et ça c'est passionnant de devoir la réflexion qui le mène à chaque fois et sur sa génération sa propre génération et sur le constat de le constat qui fait de la génération d'aujourd'hui en malheureusement on est obligés de de conclure avec quentin moi je voulais vous remercier c'est un merci à vous c'est un grand livre magistralement écrit vraiment un très bel objet littéraire je vous le dis en toute sincérité j'ai tout aimé dans votre qui va absolument tout et je trouve que c'était pas évident d'être à la fois en s'emparant d'un sujet aussi grave d'être vous avez su je trouve être juste drôle clairvoyant livre libre et puis et puis courageux voilà bravo merci merci beaucoup merci vanessa

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