# Book Club Fragîle 9 - Entretien avec Maylis de Kerangal, des rivages à la source de son écriture

Published: May 08, 2024 Duration: 01:24:59 Category: People & Blogs

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bienvenue dans le Book Club fragile cette semaine je vous propose un épisode un peu spécial l'entretien de l'autrice maéise de Kerangal invité des dernières rencontres littéraires de porcro organisée par l'Association des Amis de porcro que je remercie pour cette captation sonore interrogé par Emmanuel Pouquet journaliste indépendante puis par moi-même maéis de Kerangal l'autrice entre autres de corniche Kennedy naissance d'un pont couronné par le primédis en 2010 ou encore réparer les vivants a accepté de nous faire remonter à la source de son écriture elle nous partage aussi ses premières impression sur porcro et plus largement sa vision des îles ensemble nous avons parlé de pistage de passage à l'acte de la question du détail de lexique de ponctuation de prix littéraire de désir et de l'érotique du secret en écriture bonjour malalise de carangal bonjour et merci infiniment d'avoir accepté é l'invitation des Amis de porc pour cette 8e édition des Rencontres concernant hier les îles ainsi que votre rapport à la mer à l'insularité qui sont des sujets chers au cœur des amis de de bcro je laisse le soin donc à Ingrid Blanchard la créatrice du formidable podcast de les évoquer avec vous lors d'un entretien qui suivra notre conversation alors nous allons quant à nous si vous le voulez bien et opérer un petit retour en arrière pour évoquer votre parcours côté étude donc une prépa à rouan et puis des études d'histoire philosophie et ethnologie à Paris de 85 à 90 et plus tard en 98 l'École des hautes études en sciences sociales j'avais envie de vous demander qu'est-ce qui a motivé ce choix ces choix est-ce que vous aviez une idée de la voie professionnelle dans laquelle vous souhaitiez vous engager non en fait j'ai fait j'ai fait des des classes préparatoires doncp gag et la Cagne à Armin et à Paris aussi parce que je savais pas vraiment quoi faire je pense que j'étais quelqu'un d'assez dispersé il se trouve que c'est des classes vous le savez sans doute où il y a une où on continue plusieurs matières c'est qu'on se spécialise pas quand on quand on fait une hippocagne on se spécialise pas vraiment si on continue à faire de l'histoire de la géographie de la philo des langues et du et des lettres moi ça me convenait assez bien parce que j'avais pas vra vraiment de je savais pas vraiment quoi faire et en fait il se trouve que grâce à ce système d'équivalence je me suis retrouvée en en fac à faire de l'histoire de l'ethno et de la philo et je les et j'ai continué comme ça après moi j'ai j'ai eu un autre métier donc j'étais éditrice de guide de voyage et à un moment donné j'ai eu envie de reprendre des études et à ce moment-là je suis rentrée à le HSS en en alement c'était un DEA à l'époque et c'était de de l'anthropologie l'écrit ure vient ensuite après votre séjour aux États-Unis qui donnera lieu à lapparution en 2000 de votre premier ouvrage je marche sous un ciel de train paru aux éditions Verticales lequel évoque l'érance d'un jeune homme perdu dans une bourgade du Sud-Ouest où il va vivre des rencontres et éprouver le poids des secrets du désir du mensonge et l'avènement de la vérité est-ce que vous pouvez nous parler de ce moment là précis où s'est manifesté pour pour vous l'envie d'écrire comment ça s'exprime à ce moment-là et si d'ailleurs elle était déjà présente cette envie d'écrire c'est assez difficile de répondre à cette question savoir si ça a toujours été présent ce que je ce que je sais c'est que j'ai pas écrit avant ce séjour euh et et j'ai j'ai je démarre tard parce qu'en fait j'ai quasiment 30 ans lors de ce séjour aux États-Unis avec ces études donc on va dire en science humaine et puis ensuite ce travail euh aux éditions Galimard dans cette cette sur C cette collection de guidees encyclopédiqu je manipulais quand même beaucoup de textes et de fait je devais souvent comme comme en fait on commandait des textes à plusieurs auteurs ensuite on les on les réécrivait de manière à à ne pas euh à ne à ce que n'afleur pas différentes différentes langues mais manière à unifier en fait euh le le la langue des livres du coup si vous voulez j'ai j'ai quand même été toujours en contact avec des textes en contact avec de l'écrit toute autre chose est de se mettre à écrire en fait une fiction parce que pour pour moi la la question est pas tellement d'écrire un premier livre c'est de choisir la fiction comment est-ce qu'on se dit voilà je vais écrire une histoire que je vais inventer moi et puis le choix de la fiction je pense que c'est assez conjoncturel en ce qui me concerne alors je dirais je peux dire un peu est-ce que si j'avais pas fait ce voyage aux États-Unis si j'avais j'aurais je serais j'aurais écrit écrit des romans et je j'aurais eu cette vie d'écriture euh peut-être en fait il se trouve que il y a eu ce moment qui éit aussi un moment de fragilité dans ma vie personnelle un moment de de bascule euh où je suis aux États-Unis au Colorado assez euh dans une langue que je que je maîtrise pas bien euh dans une langue qui n'est pas la mienne pour un long séjour où j'ai suivi à à ce moment-là j'ai suisi mon mon mon mari qui reprend des études à l'école des mines de du Colorado à Golden et et on a un petit garçon qui a 3 4 ans et en fait euh voilà la la la c'est un moment de rupture autobiographique pour moi parce que aussi je je me je me mets à à écrire ce ce ce roman euh un peu aussi pour occuper euh mon ma solitude occuper le le rapport au temps qui en fait je sors aussi d'un moment où j'ai énormément travaillé justement c'est à part entre 25 et 28 ans cé un rythme extrêmement dense ces livres ils étaient très lourds à à à créer à réaliser à et et voilà je peux pas du tout raconter la belle histoire de l'écrivain qui est porté par un amour de la littérature tellement dingue que il va s ou alors qu'il ne pourrait pas faire autrement qu'écrire ou qui ne saurait que faire écrire moi j'ai eu un autre métier avant c'est j'ai une histoire qui est beaucoup moins j'allais dire mythographique et qui est mais qui a son son poids tout de même parce que c'est c'est quand même quelque chose qui est comme un passage à l'acte en fait ouais parce qu'en fait ce qui se passe c'est qu'après ce ce livre il se trouve que je je vais en écrire d'autres en fait ce qui ce livre là il est intéressant pour moi je pense qu'il y a beaucoup de gens qui écrivent déjà des des romans c'est quelque chose d'extrêmement partagé euh dans la vie en général ensuite l'idée d'en écrire un deuxième ça change tout en fait c'est presque le deuxième roman qu'il faut regarder parce que et et pourquoi ça continue et pourquoi on recommence et en fait pour moi la la l'écriture a pris une place de plus en plus importante dans ma vie jusqu'à devenir absolument centrale et évidemment ce ce qui rend d'autant plus mystérieux cette histoire de de de passage à l'acte mais qui me permet de dire en revanche que j'ai l'impression de m'inscrire plutôt dans une écolele une tradition littéraire qui est plutôt des écrivains qui deviennent écrivains c'est les choses en plus mes mes deux premiers romans étai ont été publiés dans une forme de d'indifférence enfin c'est ça a pas été du tout un des livres qui ont été tellement regardés euh et alors pourquoi voilà et pourquoi on on on on continue et j'ai eu le sentiment aussi de devenir écrivain dans la mesure où j'ai eu l'impression de de stabiliser en tout cas de de trouver une forme de langue dans laquelle j'ai pu m'exprimer à partir de voilà ce livre d'ailleurs qui se situe sur deux îles ni fleurs ni couronne qui se situe enfin on peut dire que l'Irlande est une île et puis sur l'île de strombolie et en fait voilà j'ai l'impression qu'à chaque livre je relance des D qui qui a une histoire de on devient écrivain toute sa vie et même il y a eu pendant même après avoir euh quand j'ai publié naissance d'un pon je commençais à répondre j'ai je suis écrivain mais bon je suis écrivain ça regarde immédiatement vers un statut euh social hein euh c'est assez difficile à à manipuler cette histoire là mais je pouvais dire j'écris des livres et cetera d'autant plus que j'avais je faisais plus d'édition enfin j'étais plus éditrice mais très longtemps j'étais assez je disais je suis éditrice et puis aussi j'ai c'était un peu difficile de de de voilà de alors que ça m'arrive de rencontrer des des personnes qui ont même jamais publié et qui vous disent moi je suis écrivain et ça se il y a pas d'ironie de ma part dans cette c'est aussi la la force de cette conviction et et moi je pense que j'étais euh voilà d'une d'une d'une d'une espèce différente j'ai eu besoin de faire aussi mon chemin avec cette histoire d'écrire et c'est vrai qu'aujourd'hui bon ça prend pas toute la place mais c'est la qui occupe ma ma vie dans plusieurs entretiens vous expliquez que l'envie d'écrire justement a avoir aussi chez vous avec l'oralité l'écriture dites-vous c'est le lieu où je travaille ma voix alors est-ce que vous aviez besoin de faire entendre votre voix la la projeter vers l'extérieur ou est-ce que c'est une démarche plus personnelle plus intérieure est-ce qu'il s'agissait de trouver votre voix alors ça je pourrais le dire aujourd'hui cette histoire de voix mais au départ je pense que ce qui m'intéressait c'était d'avoir accès à des mondes auxquels ma vie ne me donnait pas accès c'est-à-dire il y avait un rapport très fort et qui est d'ailleurs toujours dans mise avec la connaissance c'est-à-dire que dans mon travail le le la question de la connaissance elle est elle est couplé à la question de la fiction c'est-à-dire que l'idée que de de de concevoir la littérature et le roman en fait comme un comme un un vecte de connaissance et de savoir et j'ai le sentiment d'avoir lu pour connaître et et de même mes livres visent toujours à à ouvrir un accès dans un monde que je ne connais pas qui est un monde souvent social technique langagier professionnel et sur lequel je n'ai au moment de commencer le livre que très peu de d'appuiin j'ai et donc il y a y a une dimens di d'initiation qui est très forte et et une dimension de de connaissance c'est c'est vraiment l'idée d'aller d'aller d'aller connaître ça c'est important la question plus personnelle de faire entendre ma voix c'est ça commencer à fleurer à partir en fait assez récemment avec cette histoire de la publication de ce de ce recueil de de oui enfin ce que je dis ce roman pièce détaché mais en faità ce sont des nouvelles qui s'articulent autour d'une novellaa centrale qui fait la moitié du volume qui s'appelle can Noé et là il était question de la voix et je voulais revenir justement sur ce séjour au Colorado et je me suis dit mais en fait il y avait quand même cette histoire de de que c'est peut-être là où j'ai entendu ma ma propre voix une voix qui faisait retour parce que en fait ce que ce qu'on se disait aussi hier c'est que ce qu'il y a de d'incroyable avec la voix humaine c'est que personne n'entend sa voix euh vous n'avez pas accès à votre voix moi je vous entends mais vous vous vous entendez pas vous vous vous entendrez dans le podcast d'Ingrid tel qu'on vous entend mais sinon vous vous pouvez pas vous entendre et c'est d'autant plus troublant que la voix est aussi euh ce qui à l'instar d'une empreinte digitale ou d'une ou du de d'une d'une signature ADN ce qui vous distingue parmi parmi 7 milliard et demi de personnes donc ça c'était et je me suis pas mal interroger sur cette histoire de voie que j'ai euh et ça fait ça a fait évidemment revenir ce ce séjour au Colorado et et qui est fait l'objet de cette de cette nouvelle et c'est vrai que c'est une nouvelle assez autobiographique et évidemment alors au lieu de dire ah c'est j'ai j'ai écrit j'ai écrit mon premier livre là évidemment que ça je le je le dis pas comme ça dans cette nouvelle c'est ça c'est plutôt l'histoire d'une fille qui passe son permis de conduire donc en fait il y a une espèce de de de de de déplacement quoi ça se décale ça ça ça se métabolise autrement c'est alors pour poursuivre parmi la vingtaine de de romans et ouvrages que vous avez publié depuis on peut citer la vie voyageuse sortie en 2003 puis nileur nicouronne en 2006 dans les rapides en 2007 et Corniche Kennedy en 2008 le suivant naissance d'un pont reçoit le Prix Médicis en 2010 quant à réparer les vivants publiés en 2014 c'est un immense succès public et il recevra une dizaine de prix littéraires alors justement est-ce que cette reconnaissance à la fois euh littéraire et du public est-ce que c'est important pour vous et comment vous l'accueillez à ce moment-là est-ce que cela a constitué un un bouleversement est-ce que ça a changé quelque chose on on parle de la reconnaissance des lecteurs enfin le fait parce que la reconnaissance des des prix littéraires c'est c'est quelque chose d'assez particulier en fait parce que c'est des c'est aussi un système qui est très lié à la au paysage complexe des des maisons d'édition je je décorrelle pas la la la valeur d'un livre enfin la valeur la la la qualité d'un livre et le fait qu'il soit primé mais de on sait très bien qu'il y a des livres extraordinaires qui n'ont jamais de prix et des livres beaucoup plus faibles qui en ont donc en fait c'est autre chose qui se joue là ce qui est un truc ce qui est en revanche évident c'est qu'un prix ça vous met tout de suite en lumière surtout dans un paysage éditorial comme celui qui est en France mais en fait dans les autres pays ailleurs mais en France il y a beaucoup de prix enfin c'est quand même toute c'est un sacré truc ces histoires de prix et ça évidemment ça ça aussi ça travaille l'économie même du livre les calendriers éditorio il y a la rentrée littéraire et cetera et en fait euh c'est vrai que un prix tout d'un coup euh le le livre est lu vous êtes il y a cette reconnaissance qui fait plaisir priméicis moi j'étais vraiment contente c'est un beau prix c'est dire que les les lauréats précédents je trouvais que c'était des auteurs qui étaient bien voilà mais euh ce qui change beaucoup c'est le le moment où les lecteurs rentrent dans la dans la boucle en fait et et avec naissance d'un pon ça s'est pas mal beaucoup produit mais ça a été pour avec réparé les vivant c'est quelque chose qui s'est beaucoup amplifié avec la question des traductions des adaptations et cetera donc ça produit euh quelque chose qui est à la fois euh une ben une une quelque chose de de très heureux enfin une ESP une joie la joie de voir son travail circuler être mais déjà euh activer l'intérêt l'attention des autres euh pour avoir publié précisément dans une forme d'indifférence je faisais très bien précisément la différence entre et et voilà donc et ça mais c'est il y a aussi une forme de fragilité qui se met en place c'est-à-dire que vous êtes aussi assez visible euh il y a un cololloque sur votre travail a un tout d'un coup voilà il y a un un film il faut aussi être assez stable dans un dans un moment où les choses s'accélèent aentre vous et ça ça c'est c'est l'histoire de la notoriété c'est pas une très bonne nouvelle en soi au départ j'étais je pense assez heureuse ensuite j'ai trouvé que cette histoire là j'étais pas tout le temps et totalement à l'aise d'autant plus que un livre qui se vend énormément enfin il y a eu beaucoup de à la fois en grand format et puis en poche et cetera ça devient un objet un peu trouble j'avais du courrier tout le temps et puis tous les jours et beaucoup de lettres et cetera bon et ça ça c'était très fort pour moi mais non ce qu'il y a c'est que la la lecture du livre elle est elle est troublée parce que de il y a l'idée de quelque chose qui devient un objet finalement consensuel qui du coup est démonétisé sur un plan littéraire en fait et vous vous je me souviens de de personnes qui au moment de la sortie AV fait des articles assez assez profond et assez fort sur et et 3 2 ans le bestcellaire de bidule c'est-à-dire que ça devient en fait le le livre est plus tellement il est regardéit comme un et comme un un un phénomène et moi j'étais beaucoup il y a eu un moment j'ai j'avais plus envie d'aller en en parler parce qu'en fait ce dont je parlais c'était qu'est-ce que ça vous fait d'avoir eu un livre et moi j'ai pas envie d'analyser la réception de mon travail j'ai envie de me mettre à travailler à autre chose en fait mais bon c'est quand même une histoire assez géniale je me plains pas du tout mais ça n'a pas été si facile c'est ça que je veux dire votre style est si singulier que plusieurs ouvrages et études universitaires il ont déjà été consacrés les auteurs parlent ainsi de la langue de mais de Kerangal comme d'un mode d'expression à part avec ses propres règles sa structure ses mouvements ses motifs et ses textures ils en parlent comme d'un flux marqué notamment par des alternances et des ruptures de rythme ou encore parmi bien d'autres choses la jute apposition de vocables et de formes littéraires des plus érudites au plus familières alors je vous propose pour illustrer cette singularité la lecture de deux passages alors le premier est extrait de naissance d'un pont donc peut-être rappeler que naissance d'un pont raconte la construction d'un pont suspendu à partir des destins croisés d'une dizaine de femmes et d'hommes employés d'un gigantesque chantier duen et Budy ne sont jamais montés dans une embarcation de cette taille la drague est une embarcation costaude longue de 30 m environ large de 16 équipé d'un désagrégateur capable de creuser à 20 m de profondeur auquel sont raccordés des tubes d'aspiration et de refoulement ils ne connaissent que les pirogues propulsés par des moteurs récupérés sur les horbards de ceux qui font S dans les années 50 au large de la Floride ski nautique bikini pêche au gros Rome coco whisky en carafle ample virage et gerbe d'eau à la verticale comme une pluie céleste ils ne connaissent que les pistons dévissés à la hâte les voitures mortes auxquelles on aura fixé un axe et une héliss et cela Verlen le sait les gars qu'on lui envoie sont tous pareils il n'y en a pas un seul qui connaissent quelque chose il fulmineent à l'inverse cet homme que l'on croise parfois en Gard du Havre lorsqu'il rend visiter ses deux fils ne connaît lui que les bateaux de servitude les dragues les remorqueurs la Marie qui ne quitte pas le port et avance dans le chenal sur un pied boîuse au pas mesuré den et Buddy sont affectés au contrôle des effluants ils surveilleront la régularité du flux dans les pompes éviteront que les moteurs chauffent c'est un boulot qui demande de l'oreille et ces gosses on ont deux chacun ne sont pas sourds donc il faut entendre quand ça gémit quand ça traîne et quand ça fatigue vers la leur explique tout cela dans un anglais sommaire joignant toutes les fois qu'il le peut le geste à la parole donc là cet extrait de corniche Kennedy qui nous entraîne le temps d'un été dans les pas d'une bande d'adolescents marseillais qui ont trouvé leur refuge le long de la corniche Kennedy d'où il plonge bravant les interdits sous l'œil d'un commissaire qui les observe à la jumelle depuis son bureau alors juste pour introduire l'extrait les les les deux héros sont au sommet d'un d'un plongeoir d'un rocher qui fait office de plongeoir et donc c'est une fille et un garçon la fille vient d'entrer dans la bande un peu par effraction et lui est un peu le dire le le chef de le chef de la bande il opte pour précipiter le mouvement elle fait tout pour prolonger leur face àface il le sent et elle l'entend qui approuve ils savent tout et fort de cet axiome sensible une autre attraction latérale celle-là ils mélangent leur présence physique et aléatoire entremèent leurs forces sagance et se combine sans même se toucher sont comme les fauves qui se cherchent dans le bruissement des clairières tropicales leur corps sont leur messagers leurs mouvement leur porte-parole c'est le grand rodéo qui se met en branle qui prend corps entre eux et dilate leur cœur ouais j'ai le vertige c'est sûr et dit rigole quand je saute j'hallucine je me disloque je deviens gigantesque puis il regarde au loin et ajoute s'enfoncer là-dedans j'aime ça elle l'écoute ajuste son maillot les index lissent l'ourlé de la culotte à même la peau des fesses puis il déclare ok on va y aller en même temps elle hoche la tête et un frisson la parcourt toute entière passe sous sa peau des picochères de poule apparaissent les mini poil se dresse au garde-àou une fois en position de départ d'un coup la voie la pâle les cernes creusé est exangue Eddie ne dit rien il voudrait tout arrêter mais sur le just do it le scénario s'est emballé il vient à son tour se mettre en place à côté d'elle ils font la même taille 30 cm les sépar ils prennent leur respiration décomptent les secondes 3 2 1 Go se précipite alors dans le ciel dans la mer dans toutes les profondeur possible et quand ils sont dans l'air hurlent ensemble un même cri accueill soudain plus vivant et plus vaste dans un plus vaste monde on a tous envie d'en savoir un peu plus sur ce travail d'écriture si singulier savoir pour commencer comment vous choisissez vos sujets en 2019 vous écriviez dans une tribune du Monde écrire un roman tient d'un art du pistage quelque chose rôde autour de moi c'est vous qui parlez furtif spectral quelque chose qui me suis et par quoi je veux être touché est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cette toute première étape de votre processus de création les sujets sont assez hétéroclites a priori dans mon travail parceque il y a eu donc ce par exemple ce roman qui raconte finalement vraiment la construction d'un pont au sens où le livre progresse à mesure que progresse le le chantier et que le pont se dresse cette transplantation cardiaque donc le livre pareil est le synchronise en fait le mouvement du cœur c'est-à-dire ce ce ce cœur qui va passer d'un corps à l'autre en une nuit et les gestes et les le process dont il est l'objet sur un plan médical euh j'ai j'ai aussi travaillé sur euh vraiment le le roman d'apprentissage qui est ce que je préfère vraiment euh un roman qui s'appelait un monde à porortter de main où une fille va pas va non pas apprendre à devenir peintre mais va apprendre à peindre et donc euh va faire une école de trompeleuil pour apprendre à reproduire les surfaces qui qui les surfaces du monde et les textures du monde donc les faux marbres les faux bois et l'idée c'était qu'elle arrive dans la le le facimilé de de l'ASCO 4 à Montignac donc elle arrive dans un lieu où il faut il a il aura fallu refaire les peintures du paléolithique et euh ça pour moi c'est des sujets qui débouclent quand même à chaque fois des mondes euh assez différents mais qui vont euh activer un un même geste en fait moi je fais le le un peu le le le même geste qui est de de m'avancer vers ces ces zones inconnues euh qui est de de d'essayer d' d' d'en apprendre leur langage parfois de il y a il y a il y a une dimension d'enquête qui se fait toujours dans le courant de l'écriture et non pas d'avance puisque le livre il est pas écrit d'avance donc je le disais hier aux élèves c'est les c'est vraiment le le livre qui invente son propre matériau documentaire rien n'est fait d'avance donc en fait voilà c'est quoi un pont c'est d'abord peut-être c'est quoi un fleuve ou c'est quoi forêt la terre voilà des choses comme ça les sujets ils me captivent dans la mesure où évidemment ils attrapent autre chose que même pour moi l'idée est pas de d'illustrer un sujet le sujet en soi si on est dessus tout le temps il y a quelque chose qui n'advient pas il faut que justement il il fasse fausphé je sais pas enfin qu'il diffuse autre chose et par exemple le pont je j'avais envie vraiment de m'interroger sur est-ce qu'il est de concilier des espaces contraires est-ce qu'il est possible de de de d'assembler des des des espaces qui justement non n'ont pas la même physique bien sûr mais l'un notamment est une forêt qui n'a pas été traversée par l'histoire l'autre est une ville en plein boom qu'est-ce qui se passe dans ces lieux et pour moi c'était un roman qui avait quand même un enjeu politique c'est beaucoup autour de la réconciliation la conciliation la compromission c'était un pont ça dit tout ça ça dit la liaison alors ce qui était génial dans cette histoire de pont pour moi c'était qu'un pont c'est immédiatement du deux donc c'est du rapport du frottement il y a de la dialectique il y a ça ça se tens il y a de la tension dans le le le cœur j'avais beaucoup plus envie de de questionner la question de la mort telle qu'elle est qu'elle a été définie historiquement dans nos sociétés j'avais envie qu' qu' est aussi de la de la métaphysique c'est-à-dire on est mort ou on est vivant et bien bien non en fait ce livre des boucles un troisième espace qui est celui voilà de la mort cérébrale où finalement les les corps les organes peuvent continuer de fonctionner et et et ça pour moi on rentre dans des dans des moments qui sont beaucoup plus liés à en fait qu'est-ce qu'est-ce que c'est que justement ê être mort qu'est-ce que c'est que mourir dans nos sociétés et et comment finalement et et qu'est-ce que le don d'organe comme contreformme de la mort humaine peut nous nous dire peut dire quelque chose de de d'un d'un phénomène dont on ignore tout on rentre dans un processus et moi j'aime assez les processus parce qu'en fait la technique m'intéresse de de d'une certaine manière tout ce qui est assez antilittéraire m'intéresse et la technique comme matériaux qui résiste à la littérature m'intéresse les les les la façon dont les don a dont il y a du pistage pour moi c'est le mot de pistage c'est vraiment le la le travail littéraire sur la manière dont le document dont le documentaire dont l'enquête don l'investigation vient se tresser au travail de la langue c'est-à-dire là il y a du pistage parce que pour le coup bon les noms des pinceaux les noms des couleurs les noms des techniques picturales comment est-ce qu'on descend dans une grotte et comment est-ce qu'on en rapporte une espèce d'empreinte numérique d'abord ça m'intéresse à tel point que parfois je me déplace je vais voyager et puis voilà mais mais si vous voulez quand je commence le livre c'est pas du tout le le j'ai je sais à peine que je vais trouver ça vous voyez donc il y a toute cette toute cette ce fort travail documentaire et là ça passe par quoi des lectures euh d'abord quand même le fait d'aller voir hein il y a quand même du déplacement après des lectures bien sûr mais les lectures c'est comme le roman c'est que il s'agit pas de lire des livres sur les ponts il s'agit de lire peut-être des livres euh euh sur l'amour par exemple voyez et et à ce moment-là c'estd que tout est toujours un peu décalé dans il y a une joie aussi de de d'aller me balader de rencontrer des gens j'aime bien l'idée aussi de d'entendre c'est-à-dire il y a toujours une dimension langagière dans ses projets dans ces romans parce que moi j'ai l'impression de m'initier aussi à ma propre langue c'est-à-dire de faire monter des dans mon travail des lexiques qui n'y étaient pas et aussi des lexiques qui n'ont pas tellement droit de citer dans la littérature parce qu'ils sont souvent des lexiques euh soit issus de zones symboliquement assez pauvres donc j'ai parlé de la technique mais voilà euh les les matériaux euh ce dont on pense que voilà il y a que ça tout d'un coup il y a quelque chose de qui n'est pas noble et en fait ce que j'aime beaucoup c'est les les réactiver notamment tous les tous les Lexi qui disparaissent euh j'aime bien user de mots qui sont un peu comme une espèce menacée aussi c'est c'est très puissant pour moi parce que c'est la question du détail dans la littérature et c'est vrai que moi là c'est très engagé c'està-dire que c'est comme un c'est comme un manifeste le travail littéraire c'est peut-être le dernier lieu en tout cas un des derniers lieux où l'on peut contrer voilà contrer la la la standardisation du langage la standardisation du langage la globalisation de la littérature la la l'uniformisation des imaginaires tout ça ça donne lieu à des langues dans lesquelles on vit tous qui sont celles de la publicité du des discours politiques et la littérature pour que ce soit différent c'est vrai que pour moi c'est vraiment la question du détail j'ai essayé de le dire hier avec la question des couleurs mais je sais pas le le rouge CARM et le rouge vermillon et le rouge pompier le rouge cerise voilà ce sont pas les mêmes couleurs faut assembler tous ces matériaux comment comment VI l'imaginaire vient vient former ce paysage du roman euh c'est précisément parce que je suis informé renseigné documenté que il y a de la fiction c'est vraiment tout ce truc très beau de l'airdien des correspondances c'est-à-dire que tout d'un coup les les rapports un peu secrets spectraux entre les choses il se lèv dans l'écriture et et c'est ça l'imagination l'imagination c'est un travail c'est vraiment la le l'idée de Baudel c'est un travail c'est pas une faculté qu'on possède tranquille j'ai beaucoup d'imagination c'est c'est un travail qui consiste en fait à activer des rapports entre des choses je vois bien qu'il y a eu des moments où ce travail d'imagination il faisait surgir ce que j'appellerai la vérité du livre en fait alors là vous venez de sortir SV écrit avec l'écrivaine Joyce SMAN qui est membre je crois comme vous du collectif d'auteur inculte comment est né le projet l'envie d'écrire à deux et ce petit quelque chose dont on parlait au début tout à l'heure qui vient habituellement roder et vous embarquez sur le chemin d'une nouvelle histoire est-ce qui s'est manifesté de de la même façon cette fois le sujet c'est une capacité je pense à à se laisser intriguer on avait déjà fait un un travail toutes les deux on était parti dans un hôpital psychiatrique à Saint-Alban au cœur de la looser qui est un endroit où est né une manière différente de soigner la folie qu'on appelait la psychothérapie institutionnelle et avec des gens qui étaient aussi des psychiatres mais qui avait à voir avec la poésie avec le surréalisme avec avec la résistance à l'époque avec le fait d'être étranger quelque part euh voilà et on était assez l'une et l'autre passionné par ça elle elle a en plus après écrit un livre qui s'appelle à la folie qui est une une enquête dans un service psychiatrique fermé mais on avait été à sa on avait écrit déjà ensemble et en fait on s'était dit c'est vraiment intéressant ce lieu de l'hôpital de Saint-Alban donc en fait c'est un lieu où il s'est produit quelque chose de central mais un lieu qui lui-même est complètement excentré donc c'est cette notion de centralité qui nous intéressait beaucoup parce que ça nous intrigue parce que c'est aussi immédiatement de la de la la mémoire et ça met en rapport de la mémoire et des espaces et on est l'une et l'autre assez on a un travail qui est très euh euh qui regarde beaucoup les espaces qui s'intéressent beaucoup enfin la la question de l'espace dans la littérature dans les dans les dans les de ce qui est spacieux hein de des les sentiments aussi peuvent être spacieux voilà c'est c'est c'est quelque chose qui pour moi est extrêmement central dans mon travail c'est immédiatement la question des mouvements des corps et cetera et elle aussi et en fait on est on s'était on s'est posé la question de ces histoire de village englouti et c'est vrai que c'était on s'est dit mais c'est vrai qu'il y a des c'est à un moment donné il y a eu un espèce de conflit d'espèces h c'est-à-dire on électrifie au après la Seconde Guerre mondiale la France se couvre de barrages on on relève la tête on on on on on se on redresse des ruines mais ces barrages ils vont engendrer l'engloutissement de hameau de Ferm mais aussi de villages entiers dont le village de tigne et c'est vrai que quand on est à tigne près de ce lac il y a quelque chose qui tient à la à la à l'engloutissement à la quelque chose qui tient à la présence des fantômes voilà il y a quand même un sous la surface il y a il y a un village alors ça c'est un c'est un motif plutôt que de sujet d'ailleurs moi je parle rarement de sujet je parle plutôt de motif c'est un motif euh vraiment très intriguant pour des auteurs avant une toute dernière question j'avais envie de vous demander vous qui êtes lectrice auteur de romans et de livres pour enfants et maman de quatre enfants vous avez une vision en plusieurs dimensions de la littérature et et de la lecture quel est selon vous le le moteur le le plus puissant pour donner le goût de de de lire est-ce que vous avez un souvenir de ce qui a été pour vous déterminant sur ce sujet je pense que ce qui est au bout du chemin assez puissant c'est la question de l'émotion qui est ultra compliqué en fait je trouve la question de la connaissance je la mettrai en ça beaucoup jouer pour moi parce que j'étais un peu tout le temps comme ça quand j'étais quand j'étais adolescente à vouloir à vouloir être intrigué mais mais je pense que la la la lecture ça pose la question de l'émotion et je pense que les livres qui vous mettent en mouvement au sens où l'émotion c'est une mise en mouvement de vos de votre cœur qui bat vos sentiments le fait que vous pouvez pas lâcher ce livre une forme d'un cette émotion là la la manière dont ça vous touche et où ça vient ramasser qui vous êtes en fait c'est quelque chose de de très puissant et je pense que c'est souvent la question de l'émotion qui peut ouvrir à la lecture alors pour terminer nous sommes tous ici extrêmement curieux de savoir si vous êtes de nouveau à l'affu et si oui dans quel autre univers ver vous allez plonger pour l'explorer et y trouver les les ferments d'une nouvelle histoire euh alors je je peux je je peux pas trop en parler parce que c'est c'est assez fragile en fait et puis voilà c'est c'est encore secret en fait moi quand j'écris euh euh je fais même je fais pas lire du tout jusqu'à la fin en fait parce que j'aime bien cette espèce d'érotique du secret c'est j'ai il y a quelque chose qui est là ça pousse en moi ça ça ça grossit sur l'ordinateur et et et je suis avec cette je suis dans cette histoire là et pour moi il y a quelque chose de l'ordre du désir et cetera c'est assez fort et et aussi de la peur hein de la euh mais c'est mais c'est mais voilà j'aimerais j'aimerais écrire de nouveau un roman et je disais hier c'est truc très très vague au au lycéen qui me posait la question que je je je m'intéresse à la question de la bon ça ça semble complètement pas pas un peu bateau mais à la question du passé plutôt à la présence du passé dans le présent quoi la radiioactivité du passé dans le présent à la question des des des traces et cetera voilà je vous propose qu'on prenne les question à la fin donc je vais enchaîner avec quelques petites impressions porcosienne et insula avec avec mais et ensuite vous aurez la parole pour poser les questions voilà sur son sur son travail alors c'est la première fois que vous vous rendez à porcro votre découverte en est donc encore très sommaire même si claire ce matin a posé quelques jalons fondateurs de son histoire et de son identité quelles sont néanmoins avec cette première matinée vos vos premières sensations à la découverte de cette cile qu'est-ce qui vous a marqué en arrivant j'ai été frappée par le relief en fait j'ai été frappée par la hauteur sur l'eau je m'attendais pas à tant de hauteur sur l'eau et et et à la présence de la des bois en fait de la forêt du du Maqui je m'attendais pas vraiment à ça euh je m'attendais à quelque chose de plus plus bas sur l'eau et une végétation euh aussi plus moins obscure aussi moins dense et ça c'est c'est un là j'ai l'impression d'arriver dans dans une forêt en fait hein dans dans un fragment de forêt sèche en fait donc ça ça m'a beaucoup marqué après je lisais les les avant d'embarquer les les panneaux vous allez aller à porcro et et alors il y a cette histoire des des règlesin des espaces qui se dont la dont l'usage relève d'un nombre de règles alors des règles il y en a il y en a partout mais c'est vrai que là elles vous sont donné avant c'est c'est c'est c'est pas àodin d'aller quelque part en en étant sommé de respecter un certain nombre de règles comme si finalement céit un espace qui était séparé des espaces voilà plus plus habituel et plus ordinaire dans lesquels moi par exemple je me déplace donc en fait je pense qu'ussi cette notion de règle elle contribue à donner une impression de séparation d'éloignement à à dans cette île on on ne on ne peut pas se comporter comme on se comporte sur le continent mais il y a quand même cette notion euh cette notion de loin et d'écartement de séparation he c'estàd que ça se on se dissocie du continent enfin pour aller vite et est-ce que vous pensez que ces règles elles sont propres au territoire insulaire ou est-ce que vous avez pu en faire l'expérience je pense pas qu'elle soit propre à tous les territoires insulaires ce je l'impression que là il y a une deuxième couche ici c'est que on est dans un dans un parc naturel et que donc il y a aussi un un un un autre ensemble de règles en revanche évidemment qu'on vit pas sur les îles et c'est aussi pour ça je pense qu'elle nous intéresse on vit pas on vit pas sur les îles comme on vit sur les continents donc de fait il y a des il y a des règles qui s'appliquent et ça m'intéresse beaucoup ça c'est-à-dire qu'est-ce qu'est-ce qu'il faut prévoir qu'estce comment est-ce comment est-ce qu'on vit sur une île en fait tout tout bêtement on a parlé ce matin de la question de l'eau les moi je suis très intéressée par toujours tout ce qui est assez concret parce qu'en fait je pense que on a attrape par une question concrète on attrape de la pensée et du symbolique et cetera et je pense que l'idée qu'on a des îles à la fois comme lieu de bah de relégation parce qu'en fait j'ai appris ce matin que ça avait été une quarantaine ici par exemple c'est quand même un truc ça et en même temps de refuge de il y a le paradis perdu et puis il y a le il y a la le la terre intacte euh qui est comme un trésor enfin il y a y a l'idée du sanctuaire et puis en même temps il y a le revers plus plus difficile qui est la la le ouais la relégation le ça je trouve que c'est intéressant il y a toujours un peu un double double face un peu ces îles et les îles elles sont dangereuses aussi on peut y être abandonné on peut voilà c'est et moi j'aime assez cette ambivalence il y a une ambiguïé des îles que j'aime beaucoup parce qu'on ah c'est le paradis c'est non c'est bien mais c'est tout un truc d'ailleurs quand on demande combien de personnes vivent ici à l'année les gens sont très peu il y a une dizaine de personnes peut-être qui vivent à porcro por et à porcoll00 j' dis c'est le paradis c'est le paradis mais en fait peu de monde qui reste y vivre tout à fait alors ça c'est très intrigant par exemple alors justement vous avez écrit ce petit texte que vous citiez pendant le confinement qui a été publié dans un recueil de texte sur les îles qui s'intitule au confin des îles édité par smilo qui est une association qui accompagne le développement durable dans les petites îles du monde et le Conservatoire du littoral ce texte s'intitule des îles comme des centres est-ce que vous seriez d'accord pour nous le lire les îles sont ambigues leur formes circonscrite leur matérialité hyperphysique caillou sur l'eau ne résiste pourtant pas aux fictions qu'elle déclenche on croit les appréhender d'un coup d'œil en faire le tour on pense pouvoir les tenir dans sa main et les connaître mais toute île si elle est une île commence par se dérouber sans doute parce que l'île est à la fois l'incarnation géographique de l'espoir mais figure aussi son envers sombre l'Odyssée raconte cette ambivalence l'île est alors le lieu fantasmatique d'un retour à l'enfance le rêve d'un paradis perdu délesté de la civilisation l'endroit d'un dénuement possible le Conservatoire d'un écosystème intact mais elle figure aussi le désespoir la relégation et l'exil le lieu d'une quarantaine infinie imposé à ceux que l'on a nommé indésirable une chose est certaine cependant les îles nous changent elle nous métamorphose à peine a-t-on accosté leur rivage qu'ell reconfigurent nos coordonnées géodésiques intimes et font surgir un centre vulnérable ce centre enfoui que l'on avait perdu c'est sans doute cette sensation de centralité que j'éprouve quand je vois ressurgir le cône iSOCEL de strombolie au point du jour accoudé au bastingage toujours un peu poisseux du féri non pas l'idée que je me suis enfui du continent exfiltré du cœur du réacteur en quête d'une marge d'un abri de silence virginal et solitaire ou ralentir enfin mais au contraire l'idée que je rallie un centre mon centre celui où coïciderait enfin mon expérience insulaire et le dessin de l'île sur la carte marine merci beaucoup euh c'est un très beau texte dans lequel vous exprimez plusieurs idées vous en avez parlé à la fois l'idée de l'île refuge l'île cabane coupée du monde et de la société quand vous la décrivez comme lieu fantasmatique d'un retour à l'enfance le rêve d'un paradis perdu mais aussi l'idée d'un territoire d'expérimentation écologique d'un rapport simple privilégié à la nature quand vous l'envisagez comme l'endroit d'un dénuement possible le Conservatoire d'un écosystème intact ce qui est d'autant plus vrai dans des territoires insulaires érigés au au rond de parc nationaux comme c'est le cas ici à porcro et enfin et vous l'avez dit comme des territoires d'exil ou de quarantaine comme ce fut le cas d'ailleurs pour porcro quand en 1886 une épidémie de choléra sévie et que l'île servie d'île de quarantaine pour les soldats qui revenaient des gardes du Tonquin ou de Madagascar un passionnant ouvrage je fais référence à l'ouvrage paru aux éditions clarpant sur le sujet et puis et puis vous parler de cette expérience de ce sentiment qui domine en vous à l'approche d'une le qui vous est familière ce centre votre centre que vous ralliez quand vous retrouvez l'île de strombolie ce centre perdu qui ressurgit c'est une expérience sinon universelle qui semble en tout cas partagée par un grand nombre d'insulaires ou amoureux des îles que j'ai pu interroger dans le cadre du du podcast que je produis cette sensation difficile à décrire à l'approche de de l'île qui leur est cher quelque chose d'assez organique qui les remue physiquement et spirituellement une forme d'alignement intérieur et géographique pour reprendre votre formule ce centre où coïncide mon expérience insulaire et le dessin de l'île sur la carte marine alors pour vous ce centre mais est-ce qu'il a la douceur d'un cocon est-ce qu'il a à voir avec une expérience de reconnexion profonde avec la nature ou est-ce que c'est tout autre chose est-ce que vous pourriez nous faire un petit peu approcher ce centre ce qui me bouleverse qui me touche beaucoup c'est c'est c'est évidemment ce qui se passe entre les îles et notamment l'idée que une île on doit traverser la mer pour l'atteindre c'est déjà faut partir presque d'avant et c'est vrai que l'arrivée à strombolie par exemple mais j'imagine bon je regardais bien bien ce ma et puis je pense ça vaut pour les autres îles c'est c'est pas comme arriver sur le continent en fait arriver sur une île et moi par j'étais à l'île de pâqu je me souviens très bien que j'étais assez tendu par l'idée déjà que l'avion puisse rater l'île parce qu'on aurait jamais eu assez de de d'essence pour retourner au Chili mais je me souviens que même vu de dessus j'ai on avait eu ce sentiment voyez d'arriv c'est beaucoup mieux de fendre la mer parce qu'en fait bon en plus là on il y a un archipel donc il y a aussi tout ce qui se passe entre les îles et cetera et sous la surface il faut il faut y arriver et arriver sur une île c'est déjà un voyage en fait pour moi c'est il y a déjà cette émotion là et je pense que cette question de centre elle vient dans le fait que elle est très odysséenne en fait elle est très associée à l'idée du retour en fait de rentrer de de revenir du retour et et dans ce retour il y a l'idée de de ressaisir du temps de ressaisir sa vie strombolie c'est une île où je suis venue chaque année là j'y suis allée un peu moins ces dernières années il y a eu le le le confinement et puis d'autres choses dans la vie mais c'est vrai que euh il y a cette cette idée de de de retour oui parce que ce centre vous vous le cette expérience de de ralliment au centre vous l'expérimentz quand vous rejoignez strombolim mais est-ce que vous vous l'expérimenter sur d'autres îles non je l'expériment pas sur d'autres donc on est d'accord que c'est voilà l'idée d'un î ououi c'est une île particulier c'est une île particulière une île où j'ai été de manière régulière au même moment de l'année pendant longtemps en fait et où je faisais les mêmes choses aussi et je pense que cette idée de centralité c'est l'idée plutôt plutôt que le cocon et cetera je suis c'est c'est pas tellement ma pente ce qui serait plus important pour moi c'est euh c'est cette idée de de de retour qui me permet de me resituer sur la carte en fait hein et c'est vrai que les sur les cartes marines on le voit sur les archipèes quand on voit les sur les cartes marines la manière dont son sont euh inscrit les les les archipeles on on voit bien que les les îles voilà ponctuent ces ces grands aplats coroyés qui sont bleus et on on chacune pourrait être un endroit où l'on vient piquer un centre en fait sur les îles c'est aussi une façon de me reconnaître en fait plus que de me reconnecter de me reconnaître dans et et ça j'aime beaucoup ça c'est important pour moi il y a d'autres d'autres lieux qui peuvent vous donner cette impression de centralité mais jamais de la d'une manière si radicale qu'une île vous le donne les îles est-ce qu' elles sont pour vous alors on va parler peut-être plus de l'île de strombolie est-ce que pour vous ça peut-être des un territoire propice à la la création littéraire à la création en général est-ce que vous en avez fait l'expérience est-ce que vous avez écrit astrombolie est-ce que ça génère en vous mais mais en fait je pense que quand je suis astrombolie j'ai j'ai tellement envie d'être astrombolie que j'ai pas tellement envie de me mettre devant un ordinateur pour écrire en fait c'est un peu le problème d'écrire parfois vous êtes invité à écrire dans des très très beaux endroit mais alors on travaille plus du tout parce qu'on a envie d'être dans la l' la l'expérience de ces beaux endroits c'est compliqué de travailler dans ça conflit d'espèce pour moi c'est un motif littéraire c'estàd que plus que d'écrire sur une île j'ai écrit en en me saisissant de l'île comme d'un comme d'un motif de fiction et d'ailleurs je pense que c'est absolument le je pense que si j'aime tant les c'est que c'est aussi la la réverbération de la fiction en fait pour moi c'est une forme qui réverbère la fiction c'est c'est un creusé à fiction les îles d'ailleurs tout ce qu'on a entendu ce matin c'était quand même du courage du de la famille de l'amour de l'adversité de la guerre des bombardements un idéal enfin on voilà les îles activent ça et elles activent aussi elles ont activé tellement de de grands textes littéraires que on vient dans des îles avec voilà avec Robinson avec l'île au trésor avec voilà qu'on on ne cesse de rejouer la la puissance littéraire des îles quand on y va et c'est vrai que il y a des îles dans mes livres le le livre en plus c'est un livre vraiment important pour moi ni fleur ni couronne qui est vraiment un ces deux nouvelles enfin ces deux grosses nouvelles de 100 pages en fait qui l'une se passe en Irlande et l'autre se passe à strombolie strombolie est revenue souvent et et c'est vrai que la la voilà la question de des îles joue est comm quand même un moteur fictionnel très très très fort on voit bien la la forme parce que peut-être que parce que c'est justement on l' on la tient comme un roman enfin on la visualise on peut en faire le tour on la voit sur la carte et cetera ces îes que l'on peut parcourir en un jour en fait c'est dingue deux fictions qui ont l'île pour unité de lieu sont même à l'origine de genre littéraire les utopies qui s'appliquent à proposer des modèle de société donc on pense évidemment à Utopia de Thomas Mo ou les Robin Sonades qui sont de l'âme des h et là c'est évidemment le Robinson crusau et de Daniel de fau vous citez l'odysée dans votre texte est-ce qu'il y a des romans des récits qui ser qui se déroulent pardon dans des îles qui vous ont marqué est-ce que vous avez des conseils de lecture ou de témoignages artistiques sur les îles à conseiller alors là comm en dehors de l'Odyssée robinon et en dehors de l'île au trésor aussi parce que l'île au trésor c'est une grande lecture de mes de mes 13 ans je alors est-ce que la Corse les livres de Jérôme Ferrari par exemple celui qui s'appelle Le sermon de la chute de Rome qui voilà alors c'est une île mais alors là on est à l'intérieur de l'île on est dans les dans les montagnes cors et en même temps il y a toute la question de de de la Corse insulaire qui se trouve posée dans cette île puisqueen fait c'est l'histoire d'un d'un jeune étudiant en philo d'un profilo qui quitte le continent pour revenir sur son île donc il y a vraiment la l'aspect de retour qui qui joue beaucoup voilà ça par exemple je trouve que c'est un un beau livre en plus qui déjoue le clichés de l'île parce qu'en fait le problème aussi de des îles il faut quand même dégager les les clichés notamment de l'île paradisiaque de voilà et et là par exemple ce qui est vraiment intéressant dans son dans son livre c'est que c'est un livre qui est complètement insulaire je trouve mais qui ne fait pas vraiment affleurer fait qui fait affleurer aucun cliché ilien voyez je pourrais dire ça alors une autre qu'on a reçu ici aux rencontres littérair il y a quelques mois donc Sylvie Tanette qui vous a précédé écrit dans son roman maritime je sais pas si vous l'avez lu ou pas au sujet de la petite communauté insulaire au sein de laquelle se déroule l'intrigue notre façon d'habiter au milieu de la mer de vivre en communauté d'être indifférent à leur discours en parlant du discours des autorités en place de part partager notre quotidien et de nous contenter de peu sans nous préoccuper de rien les irritait elle décrit une forme d'indifférence insulaire d'opposition pacifique à la tyrannie qui SVIT sur le continent est-ce que les îles selon vous sont des lieux où peuvent s'exercer plus fortement qu'ailleurs une forme de liberté de vivre et de penser non non je suis désolée je je le pense je le pense pas vraiment enfin je pense pas que le que l'île a le le le privilège de la de la de la communauté voyez je pense qu'un un un hameau de village un quartier une cité une d' meuble voyez c'est en fait les espaces on les on les on les construit les d'ailleurs ce sont les communautés elles-mêmes qui construisent leurs leurs espaces enfin sur un plan de spacialité après je pense que autre chose est de se dire que comme je disais au début sur une on peut pas vivre exactement enfin la vie est différente de de faites et dès lors ça induit quand même des accords que des accords soient passés entre les les zliens et les les les liens doivent s'accorder sur un certain nombre de choses et le politique il est là immédiatement sinon peut-être qu'il peuvent pas même vivre ensemble enfin ils peuvent pas survivre on pourrait peut-être et ça ça crée de facto de la communauté mais quand on parle de communauté de ce que c'est que créer du commun je pense que voilà une cage d'escalier dans un pas dans le 19e arrondisssement pe peut créer voyez la la je dis pas que la l'île n'a pas de en soi le privilège de d' de l'instauration de la communauté mais les les êtres qui vivent dans des îles on ce privilège en revanche de devoir faire communauté parfois peut-être malgré eux parce qu'ils doivent s'accorder sur des sur l'usage du lieu qu'ils partagent hmm l'île elle crée la communauté mais en en fait je pense que souvent c'est les les les êtres qui qui qui instaurent leur espace en fait et qui s'approprient un espace et qui du coup accèdent à à cette cette à cette idée de de communauté voyez ce que je veux dire ça se fait à l'envers eu mais c'est vrai que sur les îles s'il y a pas de communauté on peut pas s'en sortir enfin s'il y a pas de commun euh ou d'idée d'accord sur un partage commun des espaces on peut pas s'en sortir la mer joue un rôle important dans vos romans la mer comme l'univers de la pulsion du désir dans Corniche Kennedy ou réparer les vivants vous avez grandi au Havre on l'a dit quel lien vous entretenez vous avec la mère en quoi elle vous inspire dire aujourd'hui oui alors le lien ben c'est un lien qui est déjà un lien autobiographique en fait le fait d'avoir grandi sur un un rivage en bord de mer même si cette mer est la Manche la manche bien grise dans un ciel tourmenté de l'estuaire de la seène euh voilà donc ça ça crée un imaginaire Le Havre c'est vraiment le béton et le vent le c'est espèce de communisme municipal un peu orthodoxe et de et de scène punkrock et de et de por colossal en fait donc ça crée bon ça je pense que la la mer pour moi elle est c'est la bord c'est d'abord la mère du Havre en fait où j'ai vécu de zéro jusqu'à ce que je quitte la ville après le bac 18 ans donc ça c'est important après il se trouve que moi je je suis issue d'une famille ou de marin d'abord de marin au long cours surtout et puis de médecin de marine ça crée un quelque chose d'important quand même parce qu'en fait c'est surtout le rapport à l'absence c'est-à-dire que pour moi la mère c'était c'était le l'espace où mon père s'absentait longtemps quand il partait 3 4 mois euh il est on disait il est il est en mer bah en ce moment il est en mer donc moi je suis un peu une enfant de ça et ça plus le HAV ça crée quand même quelque chose d'assez fort don Toulon c'est beaucoup plus la mer radieuse saintillante la mer estival des pinbania et des voilà et de la et de la et c'est une autre mèn Keny de corniche Kennedy et mais bon pour moi la mère c'est quand même plus plutôt la Manche et c'est vrai que ça joue un rôle euh très très matriciel dans mon travail alors oui justement ce ce terme matriciel alors parce pour reprendre vos propos entendu dans un entretien au moment de la sortie de corniche Kennedy vous dites que la mère est un espace où on se sent exister dans son corps quelque chose d'un peu cosmique d'intense à la source de la vie même il y a quelque chose d'assez matriciel dans la Méditerranée vous avez dit est-ce que vous pourriez expliquer ce TER la mé parce que c'est la mère de la littérature via l'Odyssée c'est quand même la M de la enfin pour nous euh euh qui vivons dans cette partie de le de de du monde la la Méditerranée c'est c'est la la mère de de tout de toutes les histoires en fait parce que l'Odyssée c'est pas celle d'è c'est c'est toutes les histoires et toutes les toutes les histoires de des voyages des rivages des migrations et cetera pour moi c'est c'est ça pour moi c'est en sens-l que la Méditerranée elle est totalement matricielle et qu'elle a cette puissance de fiction aussi enfin je sais pas si la mer est matriisé ce que je veux dire surtout c'est que la mer moi j'aime une nager j'ai cette pratique des bains de mer toute l'année en fait dans des mers d'ailleurs plutôt dans la Manche et et ça c'est c'est vrai que ça on se sent exister quand on nage dans la mer parce que parce que d'abord on on est dans un un milieu que l'on maîtrise pas du tout on on éprouve évidemment son corps à a une euh physique très puissante voyez euh voilà pour pour pour moi il y a quelque chose de très fort dans le le le fait que dans dans ce roman Cornich Kennedy c'est vrai que c'était très organisé avec d'un côté il y avait la ville et qui était le le monde de des lois des hommes de la loi des hommes donc euh et puis et puis d'un autre côté c'est la Méditerranée qui est l'univers du désir des des pulsions c'est-àdire l'adolescence en tout ce que vous décrz étant quand même cet âge où l'on se rend compte qu'on a un corps enfin voyez avec la question du du désir qui qui irruption dans votre vie à cet à cet âge-là et du coup je pense que pour ça j'associe beaucoup la mer à ça en fait ces êtres ces adolescents ils plongent dans la mer tout l'été ils font que ça et et c'est euh ça rejoue pour moi une voilà une geste qui a à voir avec le l'émancipation la liberté le désir le corps et la sensorialité en fait sens c'est plus dans le sens de sensoriel et et sensuel enfin il y a quelque chose dans la mer qui qui relève de ça j'avais relevé une autre formule vous dit que la mer magnétise les groupes enin il quelque chose de oui mais de de fait vous regardez mais la M la mè magnétise les hommes vous regardez la la carte le planisphère de nuit voyez il y a des cartes sur Internet et voyez que tout tous les rivages sont illuminés et que les intérieurs des continents sont noirs la les gens vont vers la mer c'est c'est c'est l'attraction magnétique ouais c'est vrai c'est vrai pour revenir à porcro et à la littérature porcro a la particularité de porter un héritage littéraire important avec la présence de la NRF de jean-pulan et la communauté littéraire dont il s'était entouré dans les années 30 Marceline Henry dont on a beaucoup parlé ce matin qui a marqué l'histoire de porcro puis pierre buffet le proiéteur du manoir dans sa lignée parle de l'esprit de lî qui a donné son titre au livre de Pierre buffet paru aux éditions clerpolant pour qualifier cette atmosphère un art de vivre inspiré d'une certaine poésie du quotidien qui a pu avoir cours ou qu'on peut ressentir encore quand on passe un court séjour à porcro alors j'imagine que c'est un peu court pour vous maéise pour avoir ressenti vraiment encore cette le manoir quand même on on on attrape des on attrape quelque chose ouis tout de suite quand on ah oui oui oui quel genre de roman pourrait vous inspirer une île comme porcro ou quel genre de livre vous plairait-il de de lire non si j'avais à écrire un livre sur por je pense que je m'intéresserais beaucoup à cette à cet oiseau dont on nous a parlé ah très bien et à cette histoire des conflits d'espèces alors juste pour les auditeurs qui écouteront le podcast on a eu la chance en eff fait de découvrir le pufin yelcouant en plus le nom yel couant j'aimerais qu'on revienne un sur la notion de tout tout tout ce qu'il a eu sur enfin c'était c'était de l'onomastique d'une certaine manière la zoonimmie l'histoire la la la comment on a nommé cette espèce c'était quand même génial d'écouter ça pour ou donc ce chasseur de vent l'AM en pine l'histoire qui dit d'ailleurs alors ça c'est dans l'histoire des îles je l'ai pas entendu la Fabrice nous dire ça mais à porquerol on dit que c'est l'oiseau de mer qui aurait inspiré le champ des sirènes alors ils sont en effet connus pour pousser ces cris qu'on a entendu tout à l'heure qui semessemble un petit peu alors après chacun aura eu son interprétation mais gdémissement d'un bébé ou voilà on sait pas trop la question et vous en avez parl avec avec Emmanuel de la voix est au cœur des huit nouvelles qui composent le recueil de nouvelle canoé qui est paru en 2021 qu'est-ce que vous a inspiré justement ce cri se vocalise presque humaine du PUF et vous savez que en fait l'oiseau a comme le comme l'homo sapiens a un alors nous on a un larinx et je crois que ça s'appelle un thyrinx et ce qui leur en fait ce qui fait que sur un plan de de zoologie en fait on on on on peut dresser des des parallèle et comparer la les les vocalistes des oiseaux et la voix articulée des hommes elles ont beaucoup plus de rapport en fait l'animal qui est le plus en rapport avec nous sur le plan vocal c'est l'oiseau parce que on on a rapproché voilà le cochon les grands singes et ce mais en fait sur le plan vocal c'est l'oiseau et et alors ça évidemment moi ce qui m'a ce qui m'intéresse dans la la voix quand j'ai quand j'entends les pufins ça me rappelle que nous on a on n pas toujours parlé on a quand le le larinx était pas descendu au niveau de la 5e vertèbre on parlait on était peut-être comme eux euh on était en tout cas comme des bébés par ce qui seraiit un peu des bébés or quelqu'un a dit dit que euh a comparé là dans la salle a comparé leur cri à celui des bébés donc on peut se dire que nous il s'en est fallu de peu qu'on qu'on qu'on soit comme mais c'est vrai et qu'en fait c'est cette espèce de chose incroyable de alors totalement euh épopéenne et odysséenne de l'histoire de la la voix qui devient humaine parce que la voix elle a pas toujours été humaine c'est ça qui est incroyable la la la voix elle est devenue humaine d'ailleurs il y a il y a qu'à voir quand on quand on crie c'est ce que j'allais vous dire le cri on est dans dans une forme d'animalité quand c'est le retour de l'animal en nous d'ailleurs on a interdiction de crier dans les espaces publics enfin vous voyez ce que ça crée quelqu'un qui est en train de gueuler sur une place tout le monde va voir qu'est-ce qui se passe on n'est pas habitué au cri le cri on le tolère dans des enceintes faites pour ça les stades je sais pas certaines églises certains certains temple mais surtout je pense les le les stades là on cri et et les stad où il y a des concerts aussi enfin voyez mais sinon vous criez dans la rue ta page publique hops interdiction pareil règle et en fait pourquoi est-ce qu'on peut pas crier pourquoi est-ce que le CRI a été banni des espaces partagés des espaces communs parce qu'évidemment c'est la c'est l'animalité qui se réinvite d'ailleurs on crie quand on est surpris ou quand on est en colère finalement quand on ne maîtrise plus la la voix articulée qui nous fait faire des mots et Cera voilà un roman sur le PUF ouais non le pufin c'est bien et puis surt ou tout était très très bien qui ne touche terre qu'une fois par qu'un jour par an par qui fait qu'un UF t les tout son rythme hiverernage tout était génial c'est et puis le le vol tendu qui pleent trois coups d' Chac c'était c'est magnifique çaou ouais ça c'est très très inspirant pour terminer mais alors j'ai conscience que votre découverte de lî elle est encore bien sommaire et peut-être qu'on réécoutera après votre bain de mer mais est-ce qu'il y a une image un son une odeur qui vous ont marqué ou depuis que je suis là alors ce qui m'a marqué c'est la beauté des des des cactus qui sont sur le chemin qui mènent au manoir voyez il y a des cactés très très beau et toujours cette espèce de alors ça c'est ça c'est vraiment de l'île de de lîle voyez tout toute la végétation je trouvé très belle les évidemment les les les eucalyptus sous lesquels claire a parlé j'étais assez impressionné par les arbres les donc d'abord c'est les plantes d'abord ces plantes puis arrivver au manoir les les eucalyptus puis les les palmiers et la mer sentillante parce qu'en fait ce qui est intéressant c'est quand même il y a ce truc du sentimement qui est singulier ici je pense je dis pas qu'il y a que ici que ça scintille mais ça scintille ici alors que c'est déjà à quelque chose voilà merci beaucoup merci vous si vous avez des questions j'ai une question de détail très bien vraiment dans le détail dans cette écriture que vous avez dans cette phrase magnifique tellement longue et et qui qui pousse l'histoire et qui pousse comme une végétation j'étais frappé par la par la ponctuation c'est là où est le détail alors que la ponctuation est devenue tellement pauvre dans la presse partout même les deux points au revoir le point virule n'en parlons pas au revoir au revoir voilà et vous dans Carn Kenedy vous y allez fort parce que un moment il y a un point d'exclamation après il y a une virgule faut le faire et il y en a même un endroit où il y a point d'exclamation alors Point d'exclation Virgule je comprends point d'exclamation Point Virgule j'ai un peu plus de mal mais c'est deux fois que ça vient mais par contre dans réparer des vivants vous dites et c'est là ma question la ponctuation est l'anatomie du texte ça j'ai trouvé ça très énigmatique très formidable très énigmatique mais j'aimerais que vous en parliez quoi voilà alors la ponctuation si vous voulez c'est la la marque de l'auteur dans son texte parce que finalement les lexiques ils existent avant lui ce qui n'existe pas avant avant l'auteur c'est le fait de mettre les les mots ensemble en fait hein si on est très concret et évidemment que la ponctuation pour moi c'est la la marque du tempérament de l'auteur c'est comme si c'est c'est sa respiration c'est son corps qui va dans la phrase c'est en sens là que pour moi c'est assez anatomique c'est-à-dire y compris d'ailleurs les les lignes de blanc les alinéas voyez c'est c'est très c'est assez compliqué ça vous prenez un texte qui qui est se donne en fragment tout d'un coup vous dites tiens hop on enlève les on enlève les blancs et on le compacte c'est plus du tout le même texte vraiment faites l'expérience ça n'a plus rien à voir c'est très anatomique parce que c'est c'est c'est comme un c'est comme un corps une phrase aussi c'est et et et moi c'est vrai que c'est euh je je je déboîte davantage il y a des phrases dans la phrase avec des systèmes d'incise et cetera et et c'est vrai que la l'outil de la ponctuation enfin les signes de ponctuation comme outil permettent quand même d'agancer ça alors c'est vrai qu'il y a de l'abus je le vois bien parce que quand je relis Corniche Kennedy je trouve que c'est abusé mais non mais parce que c'est vrai non mais mais pas pas tant pour l'oralité mais que pour le fait que dans Corniche Kennedy il y a aussi la manière dont l'oralité on on en a parlé un petit peu tout à l'heure mais j'ai répondu sur la connaissance en fait donc je sais plus si j'ai bien répondu mais l'oralité qui rentre dans le texte en fait comment le le la phrase elle attrape ce qui se dit entre les gens et et évidemment que le le le la langue euh prévoit des normes pour faire àevenenir de l'oralité dans un dans un texte c'est-à-dire de points à la ligne on ouvre les guillemets premier locuteur tiré de locution second locuteur et puis euh tous ces tous ces verbes réplicatil réplonditi musatelle voilà bon pour moi c'est une mise en scène totalement artificielle de l'oralité ça se passe pas du tout comme ça en fait ça va beaucoup plus vite euh il y a quelqu'un qui vous parle mais vous voyez un un oiseau qui débarque et puis le feu passe au rouge et cetera c'est ça comme ça et et c'est vrai que c'est vrai que l'oralité elle débarque un peu dans les phrases et que pour donc c'est le style indirect libre en fait c'est ça pourrait être l'équivalent de n'importe quoi mais de fait il faut quand même que ça tienne et c'est vrai que ça ne peut tenir qu'avec la ponctuation avec laquelle moi je je me suis affranchie par exemple je le fais plus de points non parce que c'est comme si tout d'un coup on avait le l'image qu'on avait le son sans l'image en fait c'est comme si tout d'un coup on a plus que ce qui s'entend et puis on a perdu on sait on sait on sait plus rien de rien c'est euh c'est c'est pour moi c'est pour moi très très artificiel et assez lourd alors sauf si on la conversation éteint tout autour et que deux personnes se parlent et que cette conversation est tellement importante dans la dans la dans la narration et dans dans la dans la progression du récit ces êtres vont se parler et là on ouvre les guillemets parce que tout autour ça bat s'effondre il y a plus que eux qui parlent et on les entend et là là on est avec des traits de locution parce que c'est important mais là c'est c'est pour se dire des choses importante je t'aime je te quitte je vais te tuer je voulais simplement vous demander la façon dont vous écrivez parce que quand vous décrivez euh une scène ou on a l'impression que vous êtes vous êtes sur le les lieux et que vous vivez le le moment présent et que vous décrivez ce qui vous arrive est-ce que vous écrivez à la maison ou comme les peintres sur le motif direct non non moi j'ai non mais en plus pour moi vraiment le le le travail littéraire il est toujours post enfin il est il est toujours différé euh le temps de la littérature c'est on est dans c'est un après-coup en fait c'est même ce qui fait que c'est une une activité si si spéciale par rapport je DIRIS même à la à la peinture ou ce qu'on appelle les art vivants où les choses les choses arrivent arrivent quand on écrit les choses elles arrivent pas précisément déjà il faut les faire venir et puis et puis et puis on est après moi j'ai une question par rapport à la cand Kennedy et puis comment vous décidez à un moment doné d'arrêter votre roman parce que je suis resté extrêmement frustré sur cette fin là c'est je pense que là il y a vraimentab de l'AB non mais je suis d'accord pour ce livre c'est c'était c'était compliqué cette fin et c'est vrai que c'est la fin suspendue ça s'arrête c'est comme un un cut et puis et puis voilà ils sont quand même juste au bord au bord de de la falaise ils viennent de se dire des choses importantes mais c'est vrai que c'est une fin à tel point que c'est souvent un exercice de faire écrire la fin aux élèves parce qu'en fait on a l'impression qu'il y a pas la fin que le livre il est pas fini carrément donc non ça je regrette enfin je regrette je regrette pas c'est comme ça c'est cette fin elle est comme comme ça mais je vous je suis d'accord avec vous sur l'idée que elle est frustrante c'est c'est ce qu'on appelle des fins ouvertes mais pour le coup elle est tellement ouverte qu'elle est elle est échancrée enfin VO c'est voilà mais sinon de oui elle est cinématographique elle est elle est comme un cut quoi ouais ouais mais sinon je fais quand même des fins qui sont des fins alors j'aime pas du tout les livres qui s'arrêtent voyez tout est bien résolu chaque chose a sa place l'intrigue on sa tout tout est su et cetera ce qui est plus beau à mon sens c'est de de prolonger quand même que le livre continue de diffuser après que l'on est refer qu'on l' refermé et pour ça je pense que la fin doit être quand même assez ouverte assez filante enfin assez et le pont je m'arrête un jour avant l'inauguration bon mais quand même et c'est vrai que c'est de un homme et une femme qui nage dans le dans la dans le fleuve en fait c'est ça la dernière scène c'était un moyen de prendre à rebour cé espèce de truc assez massif auquel on a assisté les milliers de tonnes de béton puis à la fin on a cet homme et cette femme qui s'aime et qui nagent et tout ça ils partent en NGE indienne et tout ça bon c'est c'est des contrepieds c'est une façon de pas finir je je c'est c'est pas si facile de finir je crois même que moi j'aime pas tellement finir les livres ça dit ça aussi c'est fin un peu bancale elle raconte un peu ça je pense moi oui qu'en est-il pour vous ou quelle place accordez-vous à l'espace à ce qu'on pourrait appeler l'espace intérieur parce que tous vos motifs tous vos sujets vous allez les chercher tout de même assez loin de vous enfin il y a pas de et quelle part enfin dans le romanesque il y a une part euh euh aussi qui est accordé à l'introspection à la à la recherche intérieure et euh quel à l'intérieur enfin dans dans le contexte de tous vos sujets de tous les thèmes que vous abordez quelle place faites-vous à à cette à ce qu'on peut nommer l'espace intérieur vous avez avancé un seul mot qui fait d'une certaine façon référence c'est le mot émotion mais le mot émotion comme on le sait bien est un mot un peu vague euh méable oui assez maléable donc à l'intérieur des de de de de des émotions il y a des sentiments il y a des pens P aussi est-ce que vous vous vous considérez très éloigné de tout ça ou est-ce que vous rattrapez les choses par par un autre BIA alors j'ai commencé je dirais un peu en tournant le dos à ça naissance d'un pont c'est un livre pour dire je vais pas parler de moi voilà je suis pas et je disais j'avais même l'idée que de me porter sur un un terrain masculin enfin c'est assez virile c'est les ouvriers pour moi c'était l'idée aussi de me rendre un peu invisible dans le livre et de et de tourner le dos à ce qui vient très très vite c'est des les motifs autobiographiques enfit ce qui vous concerne vraiment j'étais assez contente qu'un jour quelqu'un ait pu penser que c l'auteur était un homme qui avait pris un pseudo de femme 10 ans 12 ans après j'ai écrit beaucoup d'autres livres et qu'en fait je je je reviens quand même vers une intensification de de de choses qui sont enfin de de de de motifs de sentiments de de scènes qui sont des scènes liées à ma vie il y a une traçabilité autobiographique dans mes livres la question du rivage la voilà mais et j'ai toujours pensé que finalement ce qui était le plus personnel c'était la la phrase ce que j'ai dit tout à l'heure la ponctuation c'est c'est c'est le tempérament ça va vite ça va lentement c'est chaud c'est froid l'auteur il est là et en fait on me connaî je pense j'avais l'impression d'être extrêmement visible et même qu'on pouvait m'attraper juste par la langue en fait ce qui me dédoinait beaucoup en disant non mais moi c'est mon histoire c'est c'est des ponts qui se construisaient et j'avais quand même la conviction de donner quelque chose d'extrêmement personnel et j'ai pu dire aussi que voilà que les les ces phrases qui disent que les les fictions sont quand même toujours des autobiographies fantasmées que que les mes livres sont quand même des autoportrait ça je l'assume vraiment de livre en livre il il y a aussi quelque chose qui s'est détendu je pense pour moi alors il y a la question de la pudeur hein c'estàdire l'idée que qui est ce dans le sens où ce que l'on retient ce qui ne peut être divulgué la question de ce qu'on garde pour soi et et ça c'est assez présent dès le dès le début et et c'est toujours assez à l'œuvre mais c'est vrai que ça rencontre quand même un désir de plus en plus fort de travailler à partir de Man personnel enfin vraiment et de scène que j'identifie comme ayant été très importante alors dans le canoé Mustang alors c'est cette nouvelle au Colorado c'est très autobiographique il y a une poche fictionnelle que on identifie assez facilement mais sinon c'est vraiment une nouvelle autobiographique et j'étais assez impressionné de écrire parce qu'avant ça le seul texte où le jeu narratif est un jeu qui me ressaisissait moi était à ce stade de la nuit qui était plutôt une prise de position politique sur ce qui se passait à Lampedusa et là j'avais envie de de de prendre la parole mais mais dans le et c'est pas un roman mais dans dans les romans avec un monde àorté de main il y a il y a déjà beaucoup de choses qui sont apparues et et et aussi souvent j'ai l'impression que ce qui m'arrive de très personnel et métabolisé dans les livres par exemple réparer les vivants c'est un livre qui fait écho à euh une expérience de la mort et qui hop ça se retrouve euh ça devient cette histoire de don d'organe je suis relié à mes livres ils sont c'est pas des objet lointain artificiel mais mais c'est vrai que j'ai du mal à une chose est d'être relié à ces livres une chose est de s faire voir et que et que moi j'ai j'ai j'ai du mal à m'y faire voir euh dans cette nouvelle euh le le la la c'était si important parce que la narratrice elle a son mari est là et il y a son petit garçon qui sont des personnes avec qui je vis et c'était très troublant pour moi et j'arrivais pas tellement bien à me débrouiller avec ça est-ce que ce petit garçon va devenir une fille est-ce que je le nomme autrement j'arrivais pas à me débrouiller avec ça euh euh mais en fait je l'ai quand même fait et et j'ai aimé le faire et dans vos goûts littéraires est-ce que vous le roman d'introspect le roman psychologique c'est quelque chose que que vous lisez avec bonheur ou bien c'est quelque chose que vous repoussez comme non non non non c'est quelque chose que je lis avec bonheur et que je repousse pas du tout cela dit je je trouve que c'est extrêmement difficile voyez le le le roman psychologique c'est c'est vrai que j'ai je pense qu'il y a aussi un évitement d'ailleurs je disais tout mais j'écris des romans d'action moi mon truc c'est l'action des romans où on fait des trucs on transplante des cœurs construit des ponts on apprend à peindre et ca et j'ai du roman d'aventure oui et en fait moi j'aime énormément le roman psychologique évidemment euh j'aime le roman anglais notamment HRY James oui j'aimerais bien d'ailleurs écrire un roman qui soit siphonné par un jeu psychologique pour moi c'est c'est un peu le le gras là enfin voyez le Mrs dalallowe pour moi ça reste quand même un livre majeur sur sur sur ce plan-là il m'a fallu attendre assez longtemps pour raconter un truc qui m'était arrivé voyez donc là finalement même dans Mustang cette nouvelle dont je parle je pars de loin parce que je parle je parle de de 20 ans après en fait 25 ans après l'idée de partir en ne sachant pas c'est ça reste quand même quelque chose qui qui est qui est une forme de motur quand même je sais où je veux arriver je connais la fin des livres avant de les commencer ouais alors non mais je sais par alors non mais ça ça va pas pour Cornich Kennedy mais sinon je sais que le pont je veut qu'on arrive de l'autre côté du fleuve que le cœur il doit atteindre le corps de cette femme que ce que ces êtres chassés et un peu en fuite ils doivent atteindre Vladivostock que cette fille elle doit rentrer dans l'ascat après bon il y a je sais pas il y a 400000 signes pour y arriver ou voyez mais mais j'ai quand même l'idée cette idée làà entre-temps oui on peut être bien perdu ça je je suis d'accord mais mais quand même il y a des moi je commence pas les livres en me disant on va voir où ça me mène en fait j'ai quand même envie d'arriver quelque part merci mainis merci beaucoup merci à maéis de Kerangal pour sa générosité et la puissance de son témoignage et aux amis de porcro pour l'organisation de cette rencontre pour retrouver toutes les notes de l'épisode rendez-vous sur fragilpkereroltattaché.com si ce n'est pas déjà fait vous pouvez toujours vous abonner au podcast fragile sur Apple podcast deer Spotify ou toute autre plateforme d'écoute cela vous permettra d'être notifié des nouveaux épisodes tous les 15 jours et si cet épisode vous a plu vous pouvez désormais mettre 5 étoiles sur Spotify et toujours laisser 5 étoil aussi sur Apple podcast avec un petit commentaire c'est la meilleure manière de soutenir ce podcast et ça me fait toujours très plaisir de vous lire on se retrouve très vite à bientôt [Musique]

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