🥇 MAGISTRAL : Charles Noakes décroche l'or en para-badminton - #QuelsJeux 3 septembre

- L.Luyat: Il y avait une délivrance en gagnant? - L.Mazur: Evidemment. Et j'étais encore plus content quand Charlie a couronné cette journée. - L.Salamé: Charlie, vous, on l'a vécu en direct dans "Quels Jeux!". C'était tard. On peut peut-être revoir? - L.Luyat: On a le sujet... Journée extraordinaire de Charles, avec sa victoire au bout. - Il est bleu, il est blanc, il est bleu-blanc-rouge. C.Noakes, chouchou des Français. Pas un set perdu, le tournoi de rêve. - Ca y est, C.Noakes est champion paralympique. Il l'avait annoncé et l'a fait. - C.Noakes: C'est un rêve devenu réalité. Le public a été grandiose avec moi pendant 5 jours. Je le remercie du plus profond du coeur. - Du plus profond de son être, c'est pour eux qu'il voulait le faire. Charles a demandé à sa maman de porter des couleurs vives. Il a besoin de la situer en tribune. En demi-finale, elle choisit du rose. Idéal pour la voir. - On a besoin d'avoir ce eye contact, ne pas se perdre de vue. Il a un repère quand il joue, peut-être pour se ressourcer. - Il la cherche du regard quasiment à chaque point. Une connexion puissante. Un secret qui fait tout basculer et même tomber le numéro 2 mondial. Son match peut-être le plus difficile. - A chaque fois qu'il me cherchait du regard, j'étais là. - L'éléphant est le symbole de sa ville, Nantes. Comme l'animal, Charles a ce besoin d'impressionner. - C.Noakes: J'ai un peu une revanche à prendre. Il faut toujours que je prouve 2 fois plus aux autres que je suis capable de faire comme tout le monde. Ce n'est pas parce que je suis petit que je n'ai pas un talent. - Charles est un bébé comme les autres. Plus tard, à l'école primaire, sa croissance ralentit. Sa taille, il la tourne en dérision sur les réseaux sociaux. Il y a 3 ans et demi, Mourad, son coach à Nantes lui propose de travailler avec une psychologue. Nous avons pu rencontrer Alexandra, l'autre secret de ce mental hors du commun. - Il a vraiment franchi ce cap d'accepter cet environnement, accepter cette pression, en faire une force, se gorger de tout ça. Se gorger des cris du public, l'environnement que représente une salle telle que celle-ci. - Sylvie, sa maman, porte des fleurs roses pour la finale. Cette fois, il n'a pas vraiment eu besoin de son soutien visuel. Son entraîneur, en revanche, lui demande de regarder son adversaire droit dans les yeux. Et Charles arrive à faire déjouer l'Anglais et ses 7 médailles mondiales. - C'est incroyable. Je n'ai pas de mots. - Le plaisir est tel que cet immense champion s'incline avec le sourire face au nouveau phénomène, un Français au nom anglais. - L.Salamé: Le rôle de la mère, le fait qu'elle doive mettre un pull en couleur pour que vous la regardiez. Pourquoi c'est si important? - C.Noakes: C'est un peu ma source d'énergie. Mes parents ont toujours été là pour moi depuis mon enfance. Ils m'ont toujours donné les moyens de réussir. Malgré mon enfance difficile, ils m'ont toujours soutenu. Cette médaille est la plus belle des récompenses. C'est la plus belle façon de les remercier. - L.Salamé: C'était le plus beau jour de votre vie? - C.Noakes: C'est un des plus beaux jours de ma vie. C'est un long parcours, un beau projet débuté en 2019. C'est le rêve d'une vie. Gagner cette médaille d'or à Paris, c'est quelque chose de très précieux. C'est un rêve devenu réalité. Aujourd'hui, je me suis donné les moyens de réussir. J'ai accepté mon handicap grâce au sport. Aujourd'hui, il y a beaucoup de personnes qui peuvent s'inspirer de mon projet pour s'accepter, accepter leur différence, leur donner envie d'avoir des projets pour qu'ils s'épanouissent dans la vie. - L.Luyat: 2 millions de téléspectateurs ont vibré. Il n'a perdu aucun set. - J.Meyer: C'était incroyable. On l'espérait sur le podium. Le public l'a découvert au fur et à mesure des matchs. On a découvert un joueur humble, déterminé. Il offrait un jeu exceptionnel. A chaque fois, le public faisait du bruit dans l'Arena. C'était impressionnant. - L.Salamé: Qu'est-ce que vous avez ressenti? - C.Noakes: Je n'avais qu'une envie, c'était m'arrêter et regarder la tribune en feu. On n'a pas l'habitude d'avoir des ambiances comme celle-ci. Jouer devant 7000 personnes, c'est incroyable. En temps normal, il n'y a quasiment personne lors de nos tournois. Là, quand il y a beaucoup de personnes qui viennent pour te supporter, ils veulent que tu gagnes. C'est quelque chose d'incroyable. Je n'ai pas de mots. - L.Salamé: On voit qu'il y a quelque chose de phénoménal dans ce que vous avez fait. Lucas, d'une manière, vous étiez attendu. Faustine, vous aviez déjà joués ensemble. Charles, on vous a tous découvert. On a tous été sous votre charme. En plus, il a une autodérision sur lui-même. Il fait des vidéos sur les réseaux sociaux à mourir de rire. ... "Candy Shop" de 50 Cents. Tellement génial. - C.Rozoy: Vous avez rempli des stades. Ce que vous pouvez faire, c'est suivre ces athlètes. Les suivre sur les réseaux sociaux. Commentez, partagez, ça les aidera. Merci à tous ceux qui feront ça après l'émission. - D.Farrugia: On a un point commun. Dans les hôtels, le miroir est là. Le nombre de photos que je prends du mur et je le montre au directeur de l'hôtel... - L.Luyat: L'humour, c'est important pour vous? Ca vous apporte quoi, cette petite touche d'humour? - C.Noakes: Ca permet de s'accepter, mais aussi de montrer aux autres qu'on est tous des humains. On a le droit de rigoler de nos différences. Ce n'est pas parce qu'on est différents qu'on n'est pas des gens normaux. Pour moi, s'accepter, ça passe par l'autodérision. C'est la meilleure façon d'attirer des gens, de casser ce barrage. Beaucoup de gens n'osent pas venir vers toi car tu as un handicap, car tu es différent, car tu as une couleur de peau différente. Ce n'est pas parce qu'on est différents qu'on n'est pas des gens bien. - D.Farrugia: Ca passe par l'humour aussi. Il faut déconner avec un handicapé