L'interview longue de Daniel Auteuil, qui sort son film « Le fil »

Published: Sep 10, 2024 Duration: 00:25:19 Category: News & Politics

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bonjour c'est Philippe lomoine et vous écoutez newsroom le podcast des invités de la rédaction de West France et aujourd'hui nous recevons Daniel huteuil avec grand plaisir bonjour Daniel bonjour vous allez bien pas trop mal figurez-vous pas trop mal on s'est rencontré au festival de Cann Daniel il y a quelques mois maintenant et je vous avais dit tout le plaisir que j'avais de vous rencontrer et je vous avais dit c'est toujours euh émouvant pour un journaliste de rencontrer une institution du cinéma français vous m'avez regardé m'avez dit une institution ça va je suis pas dans un musée et quand même vous avez 50 ans plus de 50 ans de carrière ouais qu'est-ce que ça fait quand on regarde dans le rétroviseur Daniel huteuil ah qu'est-ce que ça fait c'est bien de l'avoir fait euh si je l'avais pas fait j'aurais des regrets mais euh encore une fois c'est quelque chose qui ne m'appartient plus euh je suis tellement tellement dans le dans le présent et tellement dans dans le désir de projet futur que à part le les douleurs aux jambes et un peu partout je veux dire que ces 50 ans de ne me presque ne me concerne pas c'est presque il s'agirait presque de de de quelqu'un d'autre mais c'est ce rapport que j'ai un rapport étrange comme ça avec avec avec ce qu'on appelle la célébrité la gloire et ma et tout ça c'est un truc euh je je je suis euh je suis je suis je qu'est-ce que je suis par rapport à tout ça ouis je je je je je pense que je suis toujours dans la poursuite des des des des il a toujours un coup d'après avec ouais non mais des rêves d'enfance quoi je veux dire que j'en reviens pas si vous voulez de parce que c'était quoi vos rêves d'enfants qu vous êtes un petit garçon vous rêviez de devenir un acteur aussi célèbre que vous êtes aujourd'hui non je pensais pas je pensais pas du tout à la à la célébrité je n'avais qu'une envie c'était d'être sur une scène de jouer et et quand je suis arrivé à Paris j'aurais payé pour jouer maintenant non plus mais mais mais cela dit je dis ça mais je fais des choses souvent pas bon bref euh oui oui c'était c'était un besoin ce truc de j'arrivais pas enfant à l'exprimer mais c'était un besoin irrépressible que j'avais de de d'être sur une scène et je pensais pas au cinéma par exemple c'est quelque chose auquel je je je me pr et pourtant dans le cinéma il y a quand même peu d'acteurs qui ont la palette que vous avez on les compte plutôt sur les doigts d'une main une carrière aussi longue évidemment mais surtout le le nombre de genre cinématographique que vous avez abordé entre la comédie potache des soudouet à vous début et et les les grands films avec Claude stel et enfin et et tout l'univers Pagnol enfin et et les polares quand vous jouez MR73 d'Olivier Marchal enfin c'est vous avez abordé tous les styles avec quand même beaucoup de talent beaucoup de présence vous avez fait rire vous avez fait pleurer il y a peu d'acteurs qui ont ce parcours là quand même et ben vous avez raison il en a peu et euh mais mais cette espèce de de j'ai traversé les je je j'ai traversé tous ces films toutes ces époques avec la même énergie qui était en vérité il y avait pas de calcul de de carrière il y avait juste une envie de bouffer la vie de la vivre de de rencontrer des gens de faire des voyages et et les films euh les films c'est des rencontres c'est ça qui m'a euh je c'est c'est rencontrer des gens tourner avec des partenaires c'est visiter des pays c'est c'est euh cette aventure c'est c'est pour moi le cinéma c'est une aventure euh magnifique qui qui m'a conduit euh jusque-l et qui qui continue à me conduire c'est-à-dire que je je je je pensais pas qu'un jour je referais euh un film et que ce film se se mettrait à plaire à je tout moi si vous voulez je je suis je m'étonne de tout je suis étonné de tout alors je voudrais pas passer pour un débile mais mais euh mais je suis mu par une espèce d'enthousiasme et de il y a une forme de candur encore en vous c'est ça oui oui oui oui je crois à la fois lucide euh je sais l'âge que j'ai je sais tout ça euh je sais le le monde qui m'entoure je connais mais euh je je sais que je je sais que le le le le le le plaisir reste intacte je sais que sur un plateau de cinéma euh chaque chaque personne qui est là est là parce que il s'est battu pour être là et qui et que et que sur un plateau tout le tout tout le monde et à 100 % de ce qu'il a à faire quoi alors il y a quelques années vous avez rajouté une nouvelle corde à votre arc qui est celui de la réalisation et donc on vous reçoit aujourd'hui parce que la semaine prochaine sort un le film pardon votre dernier film qui est un film à la fois policier sociétal un film de justice qu'est-ce qui vous a d'où vient ce scénario et qu'est-ce qui vous a motivé à à vous lancer dans ce projet alors ce scénario vient de d'une productrice qui s'appelle Nellie huteuil qui est avocat et aussi productrice et qui s'est associé avec Hugo géin elle m'a apporté un blog d'un avocat qui s'appelle maître Moyard qui est décédé il y a 3 4 ans euh qui faisait donc le podcast non pas le podcast le blog Blog voà ouais mare mot chronique de la justice ordinaire et ce et et dans ce dans cette histoire là euh la la réalité était tel qu'aucune fiction ne pouvait se se mettre en concurrence avec elle c'est-à-dire que jamais aucun scénariste n'aurait pu imaginer une telle histoire et donc ça m'a interpellé ensuite euh ensuite il fallait que je trouve les que je m'approprie cette histoire que je trouve les les les motivations pour pour être cet avocat euh et il y avait plein de plein de paramètres comme ça que que j'ai dû j'ai dû résoudre euh sur le film sur bon bref euh et donc dans ma tête j'ai imaginé un un un un grand film populaire et voilà ce qui est le cas ce qui est un grand film populaire et qui est un film alors on va surtout pas raconter le tout ce qui s'y passe et notamment la fin qu'on vous conseille véritablement d'aller voir euh c'est un film sur cette espèce de comédie humaine à la Balzac qui est la justice vous êtes allé je crois dans un tribunal à Draguignan pour pour voir un procès pour pour vous imprégner de de tout ce monde qui qui vous est assez éloigné et je dois dire que les 3 jours que j'ai passé dans ce tribunal assisté donc procès d'un type qui était en appel condamné pour avoir violé sa bellefille entre 10 et 13 ans euh j'avais passé 3 ans à à à travailler sur le scénario tout ça et et et tout d'un coup j'étais confronté à la réalité à la vérité de ce qu'est euh une cour de justice de ce qui'est un un procès et et les enjeux que cela représente et j'ai été bouleversé vraiment bouleversé euh c'est la première fois que vous avez cette expérience ouais ouai oui oui et tout d'un coup euh tout d'un coup je me suis dit que tout ce qu'on voit à la télé tout ce tout ça c'était du pipo quoi je veux dire enfin je veux dire les les fictions qu'on voit et qu' avait une j'ai chercher le moyen de de d'embarquer les les spectateurs avec un un point de vue différent et le seul truc que j'ai trouvé c'était ça a été de de de faire entrer les spectateurs dans la tête des des des des personnages parce que tout d'un coup cette espèce de d'un typ d'untime conviction de de vérité qu'on recherche euh c'est euh c'est quelque chose de d'extrêmement pointu quoi c'est-à-dire que on s'aperçoit que les les les magistrats euh sont sont confrontés à un truc il il il tatonnent jusqu'à à trouver la la la la vérité et euh et que enfin je sais pas peiner à trouver aussi ouais P oui oui c'est ça et la peur qu'on peut avoir si on est procureur à donneré 20 ans ou 30 ans et de se tromper enfin je veux dire que on est dans une espèce de de bulle tragique au au cœur même de l'humanité enfin je veux dire c'est c'est du c'est c'est du condensé d'humanité VO on l'os de de l'histoire humaine quoi voilà alors il y a un un de vos acteurs de ce film qui est une fois de plus étonnant c'est grégoryi Gadebois qui est immense acteur ou qui vraiment un immense acteur qu'on qu'on voit grandir de de plus en plus et là particulièrement dans dans ce film qu'est-ce qui vous a pourquoi vous l'avez choisi est-ce que c'est son espèce de candur lui aussi ouii c'est ça c'està-dire que le talent c'est évident mais c'était c'est ce visage de de bébé pour moi il est il est il est forcément il est innocent de de c'est horrible ce qu'on c'est ce qu'on lui reproche il a c'est c'est une victime pure c'est lui la victime euh donc en plus il a pas et ça ça me touche beaucoup parce que c'est c'est quelque chose que je connais c'estàd qu'il a pas l'usage de de de de la parole il peut pas se se défendre et et c'est ce qui m'a touché dans le dans le vrai procès c'està-dire que il y a que j'ai auquel j'assiste un moment on se dit il est innocent forcément apprendit c'est-à-dire c'est ce va et vient c'est ça et puis après on se dit mais cette jeune victime elle peut pas exprimer autant de de douleur s'il y a pas quelque chose de et et tout ça est bouleversant tout ça est bouleversant ce le pauvre mec qui est qui est qui est qui est qui est un monstre et qui est dans le dénis le plus complet enfin c'est c'est ce magma de vent on parlait de voilà pour dire que grégoryi G bois il est tout ça à la fois et que j'avais juste à lui dire un peu plus coupable un peu plus innocent plus coupable un peu plus innocent et la palette se mettait en ouais ouis ouai on évoquait le festival de Cann tout à l'heure c'était une des premières projections du film il y avait une standing ovation qui a duré très longtemps vous avez été applaudi vraiment la salle était pleine vous avez été applaudi comme hier soir à Rennes qu'est-ce que ça vous fait après là aussi 50 ans de carrière après des scènes après est-ce que on est toujours porté par par ces applaudissements on en veut encore plus on en veut toujours c'est le problème c'est que c'est c'est c'est sans fin c'est-à-dire que ce ce ce ce réceptacle de on a l'impression qui se au fur à mesure qu' se remplit se vide il y a une fuite voyez ce jeux dire c'est non non c'est euh c'est après des des mois des mois et des mois de de travail et de doutes de rien un film un film n'existe ou une chanson un truc n'existe que quand il est confronté au public et avant avant on sait pas on sait pas on sait pas ça reste son œuvreouais alors ce qu'on sait c'est qu'on a beaucoup travaillé que c'est que c'est rigoureux que c'est tout ça mais on sait pas on sait pas on sait pas ce que ça va faire sur sur les sur sur sur les gens alors ce que je dois dire aussi c'est que en tant qu'acteur sans fausse je suis habitué je le dis je le dis pas modestement je suis mais comme metteur en scène ça m'a touché beaucoup parce que euh euh forcément euh euh il y a tout au long de sa vie tout le temps dans dans dans les métas artistiques il faut tout le temps prouver et et et à chaque fois on il y a un succès et alors c'est bien mais le fois d'après c'est euh enfin il faut il faut continuellement se se mettre en question et et et euh et s'exposer et c'est ce qui est à la fois excitant et est douloureux parfois et quand c'est bon comme là c'est bon quoi donc faut prendre faut prendreouis ça veut dire quoi être populaire pour vous être populaire c'est euh je je je je c'est être dans le cœur des des gens comme d'autres comme moi j'ai vécu ça par rapport à à d'autres par exemple cet Alain Delon qui est parti je veux pas me comparer à lui mais populaire c'est c'est être un peu dans le cœur et dans la tête des gens euh mais sans l'avoir cherché euh parce que on peut pas on peut pas c'est pas un truc on se dit je vais être populaire je va à Paris je prends la valise je vais être populaire moi quand j'ai fait ma valise je suis parti d'abord je me suis voilà toute ma vie c'était ça je suis dans le train je me suis dit mais qu'est-ce que tu fais là tu as 19 ans tu vas à Paris je voyais ma mère au loin je faisais au revoir et euh et c'est euh être euh donc voilà je voulais juste monter sur une on on sait pas on peut pas vous souvenez du déclic du jour où à un moment donné enfant vous avez ressenti souvent on parle d'un spectacle scolaire d'un dîner de famille on est monté sur la table et moi je suis monté très jeune sur sur sur scène parce que mes parents étaient artistes lyriques faisaient de l'Opéra de l'opérette il a 4 ans j'étais le fils de Madame Butterfly donc j'ai un ressenti très précis de cette première montée sur scène euh très très précis que je que je que je raconte mais que je raconte encore parce que c'est au fond c'est un des souvenirs les plus forts c'est-à-dire la première fois sur une scène le noir des yeux qui brillent des lunettes on sait pas une espèce de silence une chaleur qui arrive euh et Madame Butterfly la chanteuse être dans ses bras cette proximité euh on est un enfant on voit on voit cette femme qui chante et tout qui qui qui vous tient mais mais qui on le sait après c'est pas vous qu'elle tient c'est son rôle quoi je veux dire elle a d'autres soucis il faut sortir la dote tout ça et et et toi tu es enfant et tu regardes tu dis tiens elle a un poil là elle un truc là c'est mais euh et puis vu de la salle c'est voilà c'est c'est à la fois la proximité et et et et la distance qu'il y a êt sur scène c'est être sur une scène c'est à la fois où jouer la comédie c'est à la fois être euh la moitié du cerveau qui s'oublie et l'autre qui contrôle tout c'est un contrôle permanent c'est ne pas être submergé par sa propre émotion pour la laisser au au spectateurs et c'est une c'est une facilité souvent de de se laisser à à à son émotion en fait c'est on on c'est de l'auto c'est de l'auto satisfait mais comment on sait parce que là maintenant vous avez en plus cette casquette de réalisateur et d'acteur c'est que vous avez une autre partie du cerveau qui est derrière la caméra et qui se dit comment je vais filmer ça et ensuite vous vous passez derrière la caméra et ENF devant plus exactement et vous dites là mais comment on sait à quel moment que l'émotion elle va passer est-ce que vous voyez comme un musicien qui va écrire sa partition est-ce que quand vous jouez vous savez à ce moment-là que très probablement vous allez embarquer les spectateurs non euh en tout cas sur la partition un truc qui est juste en tant que mé en scène en tout cas c'est ce qui est étonnant c'està-dire les les le chef d'orchestre il a des notes et il entend il entend avant le le son va faire la flute le piano le machin et moi j'ai j'ai ma propre musique et j'entends comment doit être au plus juste la phrase ce que les acteurs vont prononcer mais au-delà au au au-delà de la justesse euh de du son je dirais ce que je recherche c'est une tension intérieure quelque chose qui fait que c'est tellement tendu que on peut pas faire autrement que de se mettre à dire la réplique et c'est ce que j'ai cherché toujours dans ce dans le jeu et dans le tribunal tout ça la tension le que que les enjeux voilà alors comment sa comment on sa euh en tout cas moi quand je suis euh metteur en scène ce que j'aime bien c'est que euh je m'occupe des autres et que je moi je passe devant la caméra je c'est une photo maton quoi je fais je fais une prise mais une autre j'en fais qu'une euh parce qu'au fond euh je sais que l'essentiel est est fait si si j'ai euhes mes acteurs par exemple euh si la première prise est bonne je vais l'arrêter là je vais pas faire comme les autres qui m'ont fait chier en faire 25 pour rien euh parce que il y a quelque chose que je je je recherche et que je et je et que je sais par expérience que c'était la il y avait quelque chose de vrai qui était là qu'on retrouvera pas euh l'autre chose des risques aussi que je peux prendre en tant que metteur en scène puisque j'ai pas de et que je joue c'est cette volonté que j'ai eu de faire ce rôle d'avocat qui tâonne qui cherche et qui donnait qui me donnait au le premier jour des rush une impression de de de de tâonnement de mais c'est quelque chose que j'avais pressenti c'est-à-dire que euh je voulais qu'au fur à mesure du procès ma la pensée de l'avocat que j'étais se resserre et se précise ça c'est des risques qu'on des petits risques on risque rien par d'être ridicule mais c'est des petits risques voilà c'est passionnant alors il y a une autre façon de conquérir le public d'être sur scène c'est la chanson que qu'est-ce qui vous a poussé à vous mettre pouss la ch à pousser la chansonnette aller sur scène là aussi rencontrer le public sentir son émotion avec un un art différent c'était là aussi un besoin irrépressible ouais c'était irrépressif c'était c'était quand mes parents étaient chanteurs et parce qu'ils étaient chanteurs l'opéra euh sûrement j'ai voulu faire le contraire parce que je trouvais que c'était démodé tout ça machin donc j'ai j'ai j'ai voulu faire de l'art dramatique parce que je je me sent mais la musique était toute proportion gardé je j'étais plein plein plein de musique c'est pour ça que j'ai j'ai pas compris ce qui s'est passé quand j'ai pris une guitare dont je jouis à peine et je me suis mis à sortir des bon c'est pas Mozart hein c'est tout simple mais mais mais tout d'un coup à mettre en musique des émotions mais tout ça ça venait de la littérature c'est parce que j'avais redécouvert ce poète qui était Paul jeantoulet que j'ai mis en musique parce que j'essayaé de dire du Paul jeantoul j'essay de et j'y arrivais pas c'était très compliqué et tout d'un coup alors pourquoi je me pourquoi je me suis mis à composer c'est tout simple aussi c'est c'est j'ai j'ai voulu que mon fils mes copains t mes copains sont chanteurs où était chanteur et et il y avait des guitares chez eux et c'est quelque chose qui me plaisait beaucoup et j'ai voulu que que mon fils se mette à la guitare et pour l'encourager je je me suis mis à la guitare aussi alors on avait le même prof nous sommes gauchés tous les deux et à un moment donné je pose une question il a quel âge au su il a il va avoir 15 ans et je lui dis je dis à ce professeur je lui demande je lui dis mais là je voudrais comment on fait pour les arpèges et tout ça oh il me dit écoutez à votre âge vous emmerdez pas avec ça amusez-vous à composer je dis je fout de ma gueule qu que j'ai trois accord et et c'est sur les tournages j'ai amené ma guitare sur les tournages d'abord j'aimais bien amener ma guitare ça ça pétaé alors jeen jouais pas mais j'aimais bien et je et je et je me suis plus jamais ennuyé euh entre les prises et tout ou parce que ça peut être long la tente sur un plateau ouais mais de moins en moins hein parce qu'on peut plus se permettre il y a plus les moyens d'attendre des heures mais je me suis plus jamais ennuyé et alors je continue je me suis retrouvé avec une vingtaine de chansons comme ça et qu'est-ce qui m'a pris qu'est-ce qui m'a pris euh l'ego je pense un truc de un truc de d'ego et puis de de quand j'étais jeune j'avais fait de de de 45 tours qui avaient plutôt bien marché et CIT quoi c'était stop que la vie me pardonne c'était exa une chanson de Renault de tressant qui faisait Soldat Louis ex voilà si je dis ça parce qu'il est il est très connu en Bretagne ouais donc voilà je me suis et puis et puis j'avais des il y a un mec que j'admirais que j'aime toujours qui est plus là c'était Rani c'est-à-dire que en en fait ce qui m'a poussé je vais vous dire c'est c'est l'émotion que que que me procurait la la poésie la musique j'ai découvert la la poésie grâce à à au à la musique à aller au ferré à brassins à à ferra euh etjan qui mettait en en en musique les poètes et donc c'est pour ça que j'ai mis la première fois euh ce Paul jeantoulet c'était une veine pour moi que personne le connaisse vraiment trop euh ce Paul jeantoulet et puis et puis et puis et puis je suis allé à une petite à Arles avec un ami guitariste à moi on a répété je suis allé faire une quinzaine de de de chansons dans cette chapelle et là j'ai senti une émotion particuli je sentis parce que ça c'est mon métier c'était une autre forme d'émotion ouais j'ai senti c'est mon métier j'ai senti que les gens je les tenais et et qu'il fallait améliorer donc c'est là où j'ai rencontré gaïan Roussell et qui m'a fait les arrangements et tout ça voilà qu'est-ce qui m'a pris j'ai fait le Casino de Paris ça c'est je viens je sors de 3 ans de tourner à travers la France le le Québec tout qu'est-ce qui m'a pris ça me plaît beaucoup ça me plaît beaucoup c'est peut-être aussi une façon de de de Renou avec mes parents qui étaient là je sais pas mais ça me plaît ça me plaît beaucoup enfin tout ce qui est de l'ordre de de la en fait ce qui me plaît c'est être sur scène euh faire vous êtes un partageur d'émotion un compteur d'histoire c'est un peu ouais c'est ça c'est ça c'est ça euh mais encore une fois sans en avoir comment dire euh avec beaucoup de force mais beaucoup de de modestie quoi je je sais pas ou de pudeur de pudeur plutôt je suis pas modeste de pudeur et alors le cinéma donc le film sort mais je crois que vous avez déjà d'autres projets en tête non oui comme comme metteur en scène ou alors j'avais j'avais euh je vous dis là j'avais un projet j'avais envie de de faire un j'ai travaillé tout l'été sur un livre de Philippe Claudel qui s'appelle crépuscule ouais et euh et je me suis aperçu que son livre serait toujours plus fort que le film que je pourrais faire et que ce qui fait ce qui peut faire un bon film c'est ça ça peut être un un mauvais livre voyez et que voilà donc j'ai plus trop de projets de pour l'instant je cherche donc si vous avez des idées d'accord on va vous en trouver merci beaucoup Daniel c'est mais c'est moi qui je suis je suis devenu bavard depuis quelques années mais c'est l'âge non c'est très bien merci beaucoup merci à vous [Musique]

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