Le corps dessiné - Marilou Maurel, Jade Maréchal et Dimitri Jozwicki

[Musique] bonjour moi c'est Marilo Morel j'ai 23 ans et je suis sportif de haut niveau en para badminton fauteuil et j'ai choisi de présenter l'œuvre la tempête esténué de Raoul Larche je suis d'un parcours artistique de formation d'art appliqué et de design et du coup cette œuvre m'a particulièrement inspiré et je l' trouvé assez imposante et complète elle marque bien l'épreuve que semble traverser cette dame à travers les nué des corps et des des épreuves de la vie des gens qui se qui se mêlent à son parcours qui peuvent aider au ralentir son échapper elle semble s'en s'en sortir j'ai trouvé que on pouvait faire le lien avec un parcours de vie ou un parcours sportif ça pouvait représenter voilà les épreuves qu'on peut traverser et voir qu'on peut s'en sortir malgré des difficultés et je pense que c'est ce que j'ai pu avoir dans dans mon parcours de vie des épreuves et des gens qui ont pu m'aider ou au contraire me ralentir dans ce cheminl cette idée de tempête oui on voit bien les corps enchevêtrés entremelés ça peut être la Harne de combat de mener à bien ses objectifs de traverser les difficultés et peut être un peu tout ça peut-être qu'elle sera tou toujours là la tempête mais mais il faut faire avec et faut se nourrir de ça aussi et comment on arrive à par le B des voilà des gens ou de nous-même à sortir de ça et à et à se libérer ça faisait partie de mes mes préférés dès le début c'est vrai que j'aime bien les sculptures donc ça validit mon choix et je trouvais qu'elle était assez complète et que je pouais faire le lien avec mon parcours mon parcours de vie et mon parcours sportif c'est pour ça que que je l'ai choisi euh ce que je pourrais dire du coup à vous visiteurs bah c'est de de profiter de l'expo et de de nous suivre dans nos parcours et et de nous soutenir parce que voilà c'est pas encore une représentation assez assez importante de nos sports et de nos nos beau parasport donc euh soutenez-nous et et et bonne expo [Musique] je m'appelle Jade maréchal j'ai 23 ans je suis escrimeuse fleurétiste et j'ai choisi l'œuvre d'Edgar Shine la danseuse de corde alors j'ai choisi cette œuvre parce qu'en fait le premier mot ou la première valeur qui en ressort c'est le déséquilibre déséquilibre et équilibre c'est l'ADN d'un sportif de haut niveau surtout quand on recherche une qualification dans des épreuves olympiques ou des championnats du monde des grandes compétitions et ben on est sans arrêt sur cette dualité de équilibre déséquilibre performance échec confiance en soi perte d'estime de soi et on marche vraiment sur ce fil très très sinueux et très dangereux de de la performance il est pas en train de se de se laissé perturbé par la foule il regarde plutôt l'horizon on sait pas exactement où se trouve la fin du fil donc voilà on voit qu'il est juste tourner vers l'objectif en tant qu'athlète on a on a ce déséquilibre permanent il y a la langue des oiseaux qui évoque le fait que dans certains mots parfois il y a des sens un peu cachés dans équilibre il y a libre donc ça veut dire que en fait c'est l'athlète qui est au centre du projet et qui est libre de de tout donner pour une performance il est libre de son équilibre de vie il est libre de tout ce qui met en place quotidien pour réussir je ne peux pas tourner autour de mon adversaire j'avance et je recule donc c'est exactement comme un comme une funambuliste et en fait j'avance vers mon objectif exactement comme cette danseuse pas à pas je pose petit à petit mes briques sur mon sur mon chemin pour atteindre mon objectif le chemin on ne voit pas où il se termine par contre ce qu'on peut maîtriser c'est le prochain pas qu'on va faire donc si on se projette sur la fin de l'objectif sûrement que il y aura un déséquilibre qui va venir naturellement parce qu'on est concentré sur le résultat alors qu'il faut être plutôt focalisé ici maintenant sur le prochain pas moi je sais que j'aime bien entendre du bruit autour de moi j'aime bien me sentir soutenu et c'est pour ça que le fait que l'épreuve olympique soit à Paris je sais que ça va quoi qu'il arrive me me galvaniser me me porter encore plus haut il y a un lien très étroit entre la performance sportive et la performance artistique donc c'est important pourquoi pas de rassembler des des athlètes qui ne penseraient pas forcément à s'intéresser à l'art en leur expliquant que bah regardez dans tout type d'œuvres il y a des liens on peut apprendre des choses rien qu'en regardant une performance artistique c'est pour ça que c'est important d'aller la la beauté d'un lieu comme le Petit Palais à mon sport il faut écouter tous les signes qui nous sont offerts tous les jours pour s'ouvrir culturellement et se développer davantage au [Musique] quotidien je m'appelle Dimitri jzuki j'ai 27 ans je suis athlète paralympique sur 100 m 4e de la distance au dernier jeu de Tokyo et concernant l'œuvre que j'ai choisie il s'agit d'une gravure de rambrante qui est académie masculine œuvre elle me parle euh sur pas mal d'aspects du sport de de haut niveau notamment le doute puisque cet homme sur la gravure a l'air de de douter euh elle me parle aussi sur l'aspect sur la fragilité de l'athlète dont on parle que très peu et donc c'est pas mal d'aspects du sport de niveau qu'on voit pas surtout pour un sportif comme moi qui exerce sur le 100 m on voit 10 secondes de ma pratique et en fait ça c'est ça représente 90 % de mon temps pourrait presque assimuler le sport de niveau à de l'art quand on voit certains mouvements par exemple le sprint c'est un enchaînement de mouvements qui sont exécutés à la perfection pour pouvoir optimiser un temps un chrono il y a aussi la question du corps euh qui qui est très importante puisque bah c'est notre outil de travail aussi ça me parle d'autant plus que je suis athlète paralympique donc il y a la question aussi du corps meurtri et cette œuvre encore une fois aussi il revient un petit peu puisque cet homme n'a pas l'air bien en bien en point sur tous les sur tous les aspects c'est un peu le le cas d'athlètees paralympique on a un corps meurtri mais on peut quand même être performant montrer quelque chose de beau re déficient visuel il pourrait être déficient aduditif il pourra être paralysé cérébrale comme moi et ça ne pourrait ne pas se voir donc oui effectivement c'est c'est il y a cette notion de handicap invisible aussi qui qui qui pourrait transparaître à travers cette œuvre c'est une posture que je peux avoir à l'entraînement tous les jours en fait et je vous avoue qu'après un 100 m voir un 200 m vous avez pas très envie de rester sur vos deux jambes vous avez plutôt envie de vous tenir comme cet homme sur sur la gravure donc ça me parle beaucoup aussi c'est c'est ça aussi le pouvoir de de l'art et je pense que c'est en ça aussi qu'on se rejoint avec le sport et le sport de haut niveau c'est qu'on procure en fait des émotions au public s'il vient pour se sensibiliser au handicap et voir un petit peu qu'est-ce qu'on peut faire avec un corps meurtri il a aussi sa réponse donc je pense qu'il y a des des jonctions à faire avec l'art bien évidemment et puis c'est un peu retourné aux sources aussi des des Jeux Olympiques puisque les Jeux Olympiques dans l'Antiquité étaient composé d'épreuves artistiques aussi ça me change pas mal de au quotidien parce que bah on est dans un cadre qui est exceptionnel moi ça me change de la piste à tourpoint où je vois du tartan et de la fonte et toujours les mêmes personnes là je vois des personnes passionné par l'art et puis j'ai eu l'occasion tout à l'heure de faire un peu de sport dans la nef et ça c'est vraiment exceptionnel et je pense que j'aurais pas forcément d'autres occasion de de recommencer donc c'est pour toutes ces raisons que j'ai choisi de participer à ce projet si je devais m'adresser aux visiteurs je leur diraiis de venir nous voir aux Jeux paralympiques de Paris ça sera l'occasion de faire un détour par le musée avant d'aller au stade et puis de venir voir euh des moments exceptionnels euh d'émotion et euh je les invite aussi du coup à se questionner sur qu'est-ce qu'ils ont ressenti quand ils ont visité le musée et qu'est-ce qu'ils ont ressenti à travers les performances qu'ils ont vu un petit peu comparer les émotions et voir que finalement entre un artiste et un athlète il y a peut-être pas tant de différence que ça