je suis servir unique Margron religieuse dominicaine théologienne et je suis présidente de la conférence des religieux et religieuses de France un an après le rapport de la siase ce qui me marque beaucoup comme souvenir comme mémoire très très vive c'est qu'en fin de compte il m'a semblé que cette matinée là était en quelque sorte une matinée d'évangile parce que quelque chose de la vérité nous venait d'autres que nous-mêmes d'autres que l'Église autrement dit c'est la commission indépendante y compris avec la tout ce que contient ce rapport de glaçant qui nous disait ce qui se passait dans les tréfonds les plus sombres de notre église et qui avait meurtri abîmé qui a meurtri abîmé fracassé tant étant de vie de victimes je ne sais pas si on peut être satisfait de ce qui s'est produit depuis le rapport de la sieste je pense qu'à vrai dire quoi il se fasse quoi qu'il se passe il n'est pas possible d'être satisfait parce que nous sommes devant des dizaines selon l'étude de l'Inserm des centaines de milliers de victimes en 70 ans donc de toute manière quoi qu'on fasse nous serons toujours en douceur de ce qui devrait être de ce qui devrait être fait et surtout quoi que nous fassions jamais nous ne réparerons les vies abîmées de toutes ces victimes alors du côté de des supérieurs religieux des congrégations religieuses la prise de conscience est faite durant toutes les années précédent le rapport de la science puisque depuis quatre ou cinq ans nous avons organisé de nombreuses sessions de formation pour les supérieurs les formations les formateurs les conseils sur la question des agressions sexuelles des abus de pouvoir des phénomènes d'emprise des abus spirituels donc ces journées ont permis j'espère mais je le crois une sensibilisation et une conscientisation de l'ensemble à peu près de l'ensemble de la vie religieuse en France sur ses drames et sur ce qu'il est rend possible ces drames et sur ce qui rend possible ces crimes et ses abus et ses agressions il y en a toujours des points de résistance il y a des points de résistance je pense que les plus difficiles sont les points de résistance inconscient autrement dit quelque chose comme en fin de compte ne pas vouloir croire quand même que ça existe c'est à dire on sait que ça existe mais c'est pas parce que on sait que quelque chose existe qu'on n'y croit profondément de telle sorte qu'on change ces façons de faire c'est autre chose ce sont deux démarches différentes il est impératif de savoir c'est j'espère ce que nous avons fait c'est ce que le rapport de la science a fait amplement et il est monumental et indépassable de ce point de vue là et là non plus personne ne pourra revenir en arrière du rapport de la science mais après croire vraiment que ceci existe et que ceci peut exister partout et donc il faut prendre les mesures pas seulement de prévention mais de modification de la gouvernance de place de l'altérité de quitter le trop d'entre soi qui a tant participé à cacher les coupables et à faire taire les victimes voilà ça c'est un gros travail parce que c'est un changement de culture et les changements de culture il ne se font pas en six mois en un an ni en deux ans ni en trois ans donc voilà ça ça nécessite de l'accompagnement tout en tout en respectant profondément non seulement ce que sont les instituts mais aussi leur tradition et ça n'est pas pareil d'être dans la vie dominicaine dans la vigne à Sienne voilà donc à l'école française ou à l'école de Saint-Benoît donc il faut honorer aussi les différentes traditions mais marcher de la façon la plus délibérée qui soit ma préoccupation c'est que justement ne referme pas le dossier qu'on ne pense pas que c'est un dossier qu'on pourrait refermer vous savez on entend des gens et on les comprend moi j'ai des amis qui me disent ça qui me disent mais écoute ça suffit maintenant quoi on en a beaucoup parlé ça suffit et je comprends cela parce qu'il faut bien aussi pouvoir vivre de sa foi la célébrer vivre de la joie aussi de l'Évangile donc je comprends cela et en même temps je pense que voilà des gens comme moi à ma place nous devons lutter contre cela parce que les victimes elles elles ne sont pas des dossiers qu'on referme et après on les aurait oublié y compris parce qu'elles auraient pu accéder à une réparation partielle encore une fois ça n'est pas un chapitre qu'on referme donc il faut que nous puissions continuer vraiment à faire face à ce réel aussi abominable soit-il mais il ne sera jamais autant qu'il ne l'a été pour les victimes et en même temps en même temps bien sûr ma préoccupation c'est c'est aussi de pouvoir proposer des lieux d'espérance à la vie religieuse aujourd'hui de pouvoir construire des chemins qui sont aussi des chemins à venir donc il nous faut tenir les deux à la fois