“Le comte de Monte-Cristo” règne sur le box-office - C à Vous - 03/09/2024

Published: Sep 02, 2024 Duration: 00:11:58 Category: Entertainment

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J'ai réussi! C'était comme si je revivais le moment. - A.-E.Lemoine: Bonsoir, D.Rassam. Heureux producteur du "Parrain"... Non, "Le Prénom"! Ca commence... Vous êtes aussi le producteur du "Comte de Monte-Cristo", qui vient de dépasser? - D.Rassam: Les 7,7 millions. - A.-E.Lemoine: P.Niney avait promis... - D.Rassam: On a tous, dans un moment d'abandon, fait une série de paris de tatouages. On va tous devoir l'honorer. C'était à partir de 5 millions. - A.-E.Lemoine: C'est un truc vraiment embarrassant? - D.Rassam: Ca dépend pour qui. Il y avait 2 paris qui ont été honorés. Le premier, c'est un navire. Le 2e tatouage, c'est E.Philippe. E.Philippe dans le dos. On s'est demandé ce qui était le plus absurde. - A.-E.Lemoine: Et vous, c'est quoi? - D.Rassam: Ca sera un acronyme du groupchat WhatsApp avec Matthieu et Alexandre, les 2 réalisateurs. On travaille ensemble depuis 15 ans. On a ce groupchat commun. Nos acronymes, c'est "Mad", ce qui veut dire "fou". - A.-E.Lemoine: C'est votre bébé, ce "Monte-Cristo". - D.Rassam: Notre bébé. - A.-E.Lemoine: C'était une idée folle? Vous trembliez en vous disant que si vous dépassiez les 4 millions, c'était extraordinaire? - D.Rassam: On était très fébriles. On a eu un moment d'abandon commun. C'était nourri par une envie de cinéma qui faisait écho aux films qui nous ont bercés enfants et qui nous ont donné envie de faire ce métier. Il y a eu des moments de vertige quand on s'est rendu compte, a posteriori, du risque. On ne l'a pas évacué, mais ce risque nous a nourris. C'est dans la dernière ligne droite qu'on a commencée à avoir peur. - A.-E.Lemoine: Vous Dites que vous aviez besoin de ce succès. Pas seulement à cause des risques financiers. "J'en avais besoin"? - D.Rassam: Quand on est très fier d'un film et qu'on en a très envie... J'avais besoin qu'il rencontre, au-delà des chiffres, cet accueil. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si ça n'avait pas été le cas. J'aurais eu du mal... On se remet toujours en question. Il y a toujours des choses qu'on peut mieux faire. Ca encourage. Ce qui nous arrive avec ce film nous encourage à continuer à faire mieux, à s'emparer de projets de plus en plus ambitieux. Il y avait une vraie fébrilité. On avait terriblement envie... - A.-E.Lemoine: Vous jouiez votre vie? - D.Rassam: Professionnellement parlant, c'était un rendez-vous pour nous tous. - E.Tran Nguyen: Il y a du niveau. P.Niney nous a raconté comment ses parents ne l'avaient pas reconnu quand il joue un de ses avatars. Voilà ce que ça donne quand il est au maquillage. - Dès que je reçois un planning plus précis de ma préparation sur le tournage de "Monte-Cristo". - E.Tran Nguyen: Ce sont des heures de travail avec les plus grands professionnels. Il vous est arrivé d'être soufflé? - D.Rassam: Surtout la 1re fois qu'il a fait des essais caméras. Il était en maquillage. Je savais que c'était lui. C'était bluffant. On y croyait. C'était la 1re fois... C'était la 1re fois qu'on jouait la transformation. Il y a peut-être cette convention de cinéma de "le personnage se grime à peine et on ne le reconnaît pas". On voulait s'emparer de la transformation. La frontière est ténue entre la réussite et le ridicule. Il y a beaucoup de recherche. La précision aussi de Pierre... Jouer avec ce maquillage, c'est compliqué. C'est compliqué d'être aussi naturel. C'est un acteur prodigieux. On a eu beaucoup de chance. - A.-E.Lemoine: Vous l'avez vu? - F.-X.Demaison: Bien sûr. Je l'avais vu avant la sortie. Je les adore. On a travaillé ensemble sur la pièce "Par le bout du nez". C'est une épopée incroyable. On a besoin de films comme ça et de producteurs comme vous. Vive le cinéma français! - M.Bouhafsi: On a envie de vous dire merci pour autre chose, Dimitri. J'ai relu "Le Comte de Monte-Cristo". Mes neveux et nièces l'ont lu pour la première fois. C'est réjouissant. Le livre d'Alexandre Dumas se vend de nouveau comme des petits pains. Nous sommes allés dans une librairie à Paris. C'est bluffant. - Qu'est-ce que vous êtes venue chercher? - Ca. - Le film vous a donné envie d'acheter le livre? - Oui. Je suis allée le voir 2 fois. Je me suis dit que c'était un classique, que c'était épique. - Je n'avais jamais lu celui-là. C'est un grand classique. Le film m'a donné envie de redécouvrir. - Un peu plus de 300 ventes. En juillet, 3000. - A.-E.Lemoine: C'est fou. - M.Bouhafsi: Il y avait une opération caritative il y a quelques jours autour de la lecture. - D.Rassam: On a récolté 35 000 euros. On voulait honorer la mémoire également d'Alexandre Dumas. C'est d'un auteur que tout ça est possible. On voulait trouver un moyen d'honorer sa mémoire. Bibliothèques sans frontières fait un travail magnifique pour amener l'accès à la culture. - M.Bouhafsi: On a été pointus. Les éditions Gallimard ont réédité ce classique. 90 000 exemplaires vendus en juin, des 2 tomes. La 2e semaine d'août, le film continue... En une semaine, le livre s'est écoulé à l'équivalent d'une année entière. - D.Rassam: C'est merveilleux. Je dois beaucoup à Alexandre Dumas. 180 ans après... C'était aussi la date anniversaire de la parution. Qu'il soit un des best-sellers de l'été, c'est merveilleux. Quand on connaît sa vie, son talent et son histoire, je pense qu'il en serait très heureux. - P.Lescure: Dimitri, avec "Monte-Cristo" et un budget colossal, vous vous inscrivez dans la lignée de ces producteurs qui osent prendre des grands risques financiers avec des grandes histoires. Du cher, mais du grand. Votre ambition, c'est aussi un peu celle de votre oncle, C.Berri. Ecoutez-le en 1998. Il avait produit 5 films cette année-là, dont "L'Ours", de J.-J.Annaud. - C.Berri: Je ne crois pas aujourd'hui que la crise du cinéma, c'est le public qui en est la cause. Je crois que ce sont les produits qui sont en cause. On fait des petits films avec 10 ou 15 millions. On fait des téléfilms, on se couvre, et les gens s'ennuient au cinéma. C'est un défi que je relève avec ces 5 films: voir si les spectateurs vont se déranger. Aujourd'hui, il y a la télévision, mais le plaisir du spectateur est en salle. - P.Lescure: Et on se souvient de ses paris fous. Vous nous avez dit sur le même plateau que, depuis "Les Mousquetaires", vous faisiez du C.Berri. - D.Rassam: C'est clairement une inspiration. Ce qui est formidable, c'est qu'on pourrait dire ça aujourd'hui. Le cinéma va de crise en crise. C'est peut-être aussi qu'il est en forme. Charge à ceux qui le font d'avoir envie et de proposer. On s'inspire de ce qui a été. "L'Ours" est mon 1er grand souvenir de cinéma. Ca m'a marqué. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Avec Matthieu et Alexandre, c'est le dialogue autour de ces films-là qui a nourri l'envie de faire des films comme "Les Mousquetaires" et "Monte-Cristo". La grande joie, au-delà des chiffres, c'est la qualité des retours. C'est merveilleux, ce que vous dites sur le film. - P.Lescure: Il y avait des moments où il y avait déjà ce budget, et vous avez remis au pot. La scène de la découverte du trésor... La scène coûtait trop cher et vous avez remonté la barre. On l'a dans le film et on est heureux. - D.Rassam: Matthieu et Alexandre ont été malins. Ils m'en ont parlé en étant en bateau. J'étais de très bonne humeur. Il faut savoir aller au bout de la promesse. C'est des oeuvres collectives, où on a besoin de tous s'entraîner. Matthieu et Alexandre sont des camarades fantastiques car ils sont très sincères. Ils ont vécu et vibré Alexandre Dumas pendant des années. - A.-E.Lemoine: Le seul problème, c'est qu'on ne peut pas faire de suite avec "Monte-Cristo". - D.Rassam: Il ne vaut mieux pas. Si on fait les mousquetaires contre Monte-Cristo, c'est qu'on a lâché la rampe. - A.-E.Lemoine: Patrick rêvait d'être un mousquetaire. Lequel? - P.Timsit: Porthos. - A.-E.Lemoine: A l'époque, c'était d'Artagnan. - P.Timsit: C'est vrai que le cinéma... En ayant fréquenté des grands producteurs, ils m'ont toujours dit: "C'est quand on prend des risques qu'il y en a moins." Quand on ne veut pas prendre de risque, on se prend une tôle. - D.Rassam: "Un p'tit truc en plus", c'est une prise de risque. C'est une année où on croit que les films peuvent être de vrais événements. Ca a toujours été des cycles. C'est troublant, cette archive de Claude. Il parle de la crise du cinéma il y a 40 ans. Charge à ceux qui le font... On a envie de voir des choses ensemble. Les gens veulent venir vous voir au théâtre. On a envie de partager des émotions, de se retrouver

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