Bienvenue dans ce premier épisode
de l'"Ambition au féminin", le podcast qui donne le micro à des femmes qui ont vécu des histoires
extraordinaires. De leur parcours d'athlète à leur
reconversion professionnelle chez Allianz,
elles se racontent avec émotion. Aujourd'hui, on tend le micro à Assia El Hannouni,
la Française la plus titrée aux Jeux paralympiques en athlétisme
et officier de la Légion d'honneur. Après avoir commencé sa carrière sportive en 1999, elle perd progressivement la vue. Ambitieuse, elle ne s'est pourtant pas arrêtée là. Bien au contraire, elle se
surpasse et dépasse son handicap. Elle porte autour du cou
15 médailles d'or. Voici une championne que rien n'arrête. - Salut Assia ! - Bonjour.
- Merci de répondre à mes questions aujourd'hui. Tout d'abord, je voulais te demander : comment décrirais-tu la réaction de tes
parents lorsque tu leur as annoncé que tu poursuivais une carrière
dans l'athlétisme ? - Alors mes parents ont été très, très
surpris parce qu'ils ont découvert ça En fait, ce n'est même pas moi qui leur ai annoncé, ils ont découvert
ça à travers les médias. C'est que je leur ai caché toute ma
préparation pour ma première sélection aux Jeux paralympiques d'Athènes en 2004,
et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à faire de belles performances
et à être médiatisée. Et c'est en me découvrant
à la télé qu'ils ont compris que je faisais une carrière
de sportive de haut niveau. - Est-ce que tu te souviens de ta
première compétition internationale ? - Ma première compétition était en 2001
en Pologne pour les championnats d'Europe et avant cela,
je faisais tout ce qui était les championnats de France,
au niveau national. Il n'y avait pas beaucoup
de féminines, je gagnais tout. Et puis, lorsque j'ai eu cette sélection, je suis arrivée avec un ego surdimensionné,
en pensant que j'allais tout gagner. Et grosse surprise. Échec total dans toutes mes épreuves. Dernière en tout. Mais parce que j'ai tellement été prétentieuse quand j'ai su ma sélection
que je ne me suis pas entraînée. Je n'ai fait que manger,
donc j'ai pris énormément de kilos. Et du coup, dernière dans toutes mes épreuves. - En 2012, tu rejoins le programme de reconversion professionnelle
des athlètes d'Allianz. À ton avis, laquelle de tes qualités d'athlète
te sert le plus dans ta vie professionnelle ? - La qualité, je pense qui me
sert le plus au sein d'Allianz, c'est ma persévérance.
Pourquoi ? Parce que je ne viens pas du tout du monde des assurances et je ne
connaissais pas du tout Allianz. Donc, il a fallu apprendre un métier à 30 ans, apprendre les codes d'un
métier nouveau pour moi. Et même encore aujourd'hui,
je continue à apprendre parce que je n'ai pas fait d'études dans ce secteur-là,
donc je continue à apprendre. Donc, je pense que c'est ma persévérance. - À ce sujet, Allianz t'a accompagnée
dans cette reconversion professionnelle. Avais-tu une idée de ce que tu
voulais faire et de quelle manière les équipes d'Allianz
t'ont-elles guidée dans cette réflexion ? - Lorsque Allianz m'a proposée et m'a embauchée
au sein de leur compagnie, je ne savais pas du tout
ce que j'allais faire. Je savais que j'allais apprendre
quelque chose de nouveau. Je savais que ça allait être dur. Je me posais même la question de savoir est-ce que j'allais durer au sein
d'Allianz. Allianz a su, justement comme je l'ai dit, m'apprendre un métier, à mettre tout en place
pour que je me sente bien, que je me sente à l'aise.
Et j'ai surtout rencontré des collègues qui m'ont tous les jours accompagnée
dans mon épanouissement professionnel. - Aujourd'hui, quel poste
occupes-tu chez Allianz ? Est-ce que tu t'y sens épanouie? - Aujourd'hui, j'occupe le poste de gestionnaire des cotisations
collectives au sein d'Allianz. J'y suis depuis 2018 et je me sens, oui, je me sens épanouie.
Je me sens bien. Je me sens en confiance, même s'il y a des moments
où j'ai des doutes. Je pense que chaque être humain en a. Je me sens bien parce que je suis arrivée
au sein d'une équipe qui m'a prise telle que j'étais sans avoir de préjugé,
qui continue dans la même lignée que mes précédents collègues à m'apprendre
un métier que je ne connaissais pas. Parce que je suis arrivée dans ce service en étant fragile,
en étant vulnérable. J'avais oublié toutes ces valeurs que
le sport de haut niveau m'avait appris. J'avais l'impression d'être beaucoup plus fragile
parce que c'était un nouveau monde. Et au fur et à mesure, quotidiennement, ils ont su,
juste par leurs paroles, leur présence, leurs discussions,
m'apprendre à enlever cette fragilité et avoir un petit peu plus
confiance en moi dans mon métier. - Je vais te faire passer un enregistrement
sonore qui date de 2012. C'est le seul indice que tu auras.
À toi de me dire où est-ce qu'il a été enregistré et qu'est-ce
que tu ressens en écoutant ça. - C'était en 2012, aux Jeux
paralympiques, mes derniers Jeux. C'était le podium de ma dernière course, le 200 mètres, où là,
j'ai fait un record du monde. Je me suis éclatée et sur ce podium,
c'était ma dernière Marseillaise. J'étais mitigée sur ce podium. J'étais très heureuse
et en même temps très triste. Mais l'image que je voulais laisser, c'était quelqu'un de fier, d'heureux,
qui dit au revoir au monde du sport
avec une belle Marseillaise. - Et pour finir, j'ai une dernière question
qui me paraît extrêmement importante. Qu'as-tu à dire aux journalistes qui tendent le micro aux athlètes
essoufflés juste après le 400 mètres ? - Ce que je pourrais dire à des journalistes
après l'arrivée d'un 400 mètres, c'est "laissez-les souffler". - Merci beaucoup, Assia,
d'avoir répondu à mes questions. Merci à vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas
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