Ma vie face au cancer : le podcast bouleversant de Clémentine - C l’hebdo - 27/01/2024

Published: Jan 26, 2024 Duration: 00:13:43 Category: Entertainment

Trending searches: clémentine vergnaud
c'est un un cadeau oui c'est un cadeau qu'elle  fait qu'elle s'est fait à elle-même puisqu'elle   souhaitait elle avait ça en elle très très fort  de de laisser cette trace et même pour cette   question de de mariage et bien avant d'être  malade elle avait déjà cette idée là laisser   une trace laisser une trace écrite une trace de  nous pour qu'on on ait existé qui a quelque chose   de matériel après c'est c'est un un cadeau entre  guillemets c'est c'est elle voulait être utile clé   ça c'était quelque chose que toute sa vie elle a  souhaité et donc elle voulait être utile à ceux   qui allaient traverser cette épreuve comme elle  et c'est c'est en ça je pense qu'elle qu' qu'elle   voulait absolument laisser aussi cette trace pour  les autres et que c'était si important pour elle   et que ça la nourr parce que ça lui a aussi comme  elle explique donné l'impression que le cancer ne   faisait pas complètement ce qu'il voulait vous  dites que ce podcast c'était son il qui avait   aussi au milieu du terrible des moments sublimes  oui bah oui parce que c'est le récit d'une d'une   guerre longue difficile avec en effet des des  moments sublimes qui étaient ces moments dorés   comme elle comme elle les a appelé et ces moments  elle a su savourer vraiment chaque seconde c'était   c'était ça qu'elle se qu'elle se disait c'était ce  ce momentl il se reproduira peut-être pas j'aurais   peut-être pas le temps donc vraiment profitons-en  ces moments doré ben je vous dirais par exemple le   tout dernier ce qu'elle a appelé le dernier qui ne  figure pas dans le podcast puisque c'était après   pour notre mariage la la témoin de clémentine  qui est son son amie de de jeunesse nous a offert   un restaurant pour deux chez chez Yannick kaleno  Clémentine était une énorme fan de sushi elle m'a   mangé ça pendant toute sa sa maladie il fallait  aller lui chercher des sushis au restaurant et euh   donc Yannick Aleno a ouvert un restaurant avec un  chef étoilé donc avec deux étoiles et Clémentine   voulait absolument y aller c'était absolument  impossible on pouvait pas l'emmener elle elle   à l'époque elle avait déjà du mal à marcher elle  respirait avec de l'oxygène enfin vous imaginer   mais c'était aussi quelqu'un de de très déterminé  j'espère que ça se sent bien dans les podcasts   çaentend voilà et donc elle il fallait trouver une  solution donc on a contacté Yannick Aleno et j'ai   demandé si je pouvais exceptionnellement faire  du takea évidemment il a refusé mais il m'a dit   immédiatement enfin il a dit à la à la la Radio  France Info qui l'a contacté que c'est eux qui   allaient venir dans la chambre d'hôpital d'accord  donc ils sont venus c'était 4 jours avant son   décès et Clémentine a s'est concentré sur ses sur  ses goûts s'est concentré sur les explications la   sentait vraiment très dedans la la la gourmandise  cétait un grand gourm encore manger al là jusqu'au   bout ça a été son le plaisir de vie qui lui  est resté la nourriture le plaisir de manger   elle demandait sans arrêt elle anticipait beaucoup  les repas et ça a duré 3h donc pendant 3h il faut   imaginer qu'elle était déjà extrêmement fatiguée  elle s'était habillée maquillée elle avait mis   sa belle robe bordeaux qui était assortie à ses  charantesses d'hôpital donc rien n'était laissé   au hasard et et ça a été ce ce délice elle l'a  dit au directeur du restaurant a dit c'est mon   dernier moment dé elle avait beaucoup d'humour ce  podcast on a l'impression qu'elle est qu'elle est   avec nous on la STI proche de nous c'est parfois  cru parfois poétique et c'est parfois drôle et   ça me fait penser à ce moment dans le podcast où  elle compare le cancer au braqueur de la Casa des   papelles quoi elle dit ils ont toujours un coup  d'avance sur moi et à un moment elle sent que   elle pourra pas le rattraper quand on parle des  moments dorés il y a aussi votre mariage est-ce   que on peut réécouter sa voix est- est-ce que ou  est-ce que ça vous embête non on peut l'écouter   quand elle raconte justement ce momentlà  alors on peut se marier à l'hôpital mais   c'est dans des cas très précis c'est quand il y  a une menace pour la vie et donc quelques jours   plus tard dans ma chambre d'hôpital de laquelle  on avait débarrassé à peu près tous les meubles   y compris le lit pour que je sois en fauteuil avec  un official d'état civil oui avec son écharpe et   qui a été parfaite dans ses mots parce qu'elle  en a pas fait trop mais les passages souign respect fidélité les passages du Code civil  qui sont l dans tout mariage bon voilà elle a   à chaque fois rajouté un petit mot en disant que  quel souvenir gardez-vous de votre mariage siil y   en avait qu'un seul mais c'est c'est ce souvenir  c'est c'est que c'était un vrai mariage on était   peut-être dans un hôpital même dans un service  d'urgence puisque c'était le le service d'urgence   cardiaque de l'hôpital henrymondor de créteille  mais c'était un véritable mariage il avait des   invités des ballons il y avait de la joie vraiment  et elle était quand on la regardait le jour de ce   mariage on naurait pas dit que quelques jours  avant elle était au seuil de la mort elle était   absolument radieuse elle était magnifique elle  avait les yeux qui pétillaient elle avait son   son immense sourire et puis il y a eu aussi  les l'équipe soignante qui était qui était   très présente ils lui ont fait une haie d'honneur  j'avais jamais vu encore ça euh avec avec le le   fauteuil roulant et et ça a été vraiment un moment  un moment qui n'était pas un moment de maladie   dans un contexte qui est complètement dédié à la  maladie est-ce qu'on se met à aimer plus fort avec   le mariage voulais dire ou non dans ces momentsl  parce qu'elle-emême elle dit je me construis des   moments encore plus intenses que si je n'avais  pas été en fin de vie est-ce que vous-même vous   avez l'impression que vous aimez encore plus fort  alors je dirais que maintenant oui après pendant   le sur la fin de la maladie il se passe beaucoup  de choses dans nos têtes en fait à chacun et quand   je vous disais tout à l'heure il y a un parcours  de solitude aussi à faire chacun c'est c'est comme   deux cercles qui se qui se croisent mais qui sont  pas l'un sur l'autre il y a une partie commune   mais il y a aussi deux grandes parties qui restent  à chacun pour elle c'était un parcours que moi   j'ai eu du mal à à concevoir qui était il faut se  dépouiller de tout pour en arriver là quand vous   avez 31 ans et que la vie est devant vous que  vous avez tout construit pour la saisir et que   vous en arrivez à ce point il faut imaginer ce  qui se passe dans la tête des des malades à ce   moment-là c'est c'est habissal Grégoire à mon sens  qui est extrêmement touchant si c'est d'entendre   votre parcours vous des dents on comprend qu'il  faut aussi trouver sa place dans ce dans ce qu   qutiiden qui se réorganise est-ce que vous avez  parfois eu l'impression de ne plus exister ou en   tout cas d'être aussi avalé par la maladie oui  complètement je lui ai dit une fois d'ailleurs   enfin je me suis un peu mal exprimé je lui ai  dit moi je suis malade de ton cancer aussi euh   parce que c'est si vous voulez moi l'image que  j'ai c'est qu'on on vole en formation comme une   patrouille elle elle est au cœur du nuage d'orage  elle se prend les grillons la foudre le vent tout   euh mais quand elle tombe moi je tombe avec quand  elle remonte moi je remonte des fois elle remonte   plus vite que moi mais en tout cas on volait  comme ça en formation moi au-dessus du nuage   et elle dedans et moi je ressentais pas ces  souffrances physiques c'était ça la aussi une   énorme différence et qui a fait qu'il a des fois  où on s'est pas compris parce qu'on ressentait pas   les mêmes choses au même moment on avait pas  la même analyse des situations au même moment   elle voulait parler de la mort elle raconte que  vous n'étiez pas as quand elle voulait parler de   sa mort au début non parce que c'était il y a un  an elle sortait de de son premier traitement qui   avait été un traitement très difficile pour elle  à supporter avec des conséquences difficiles et il   y avait derrière la perspective de cette thérapie  ciblée et moi qui ne souffrais pas dans mon corps   j'avais la disponibilité d'esprit de voir le  regard des médecins quand ils en parlaient et   j'ai compris que cette thérapie ciblée c'était  un V itable espoir et que c'était pas juste on   va vous proposer ça madame parce que bon ben  voilà que ils ont dit que c'était une chance de   l'avoir et cetera clémentineelle elle était dans  un autre rythme les souffrances qu'elle éprouvait   la fatigue qu'elle éprouvait la lassitude qu'elle  éprouvait l'ont déjà confronté à cette cette   échéance et elle elle a elle n'était pas dans la  projection à ce moment-là sur une sur une nouvelle   thérapie mais dans l'envie de de penser à ce qui  passer mourir très fort aussi quand elle raconte   son soulagement quand les médecins lui disent  qu'en fait il n'y a plus besoin qu'elle se battre   que qu'elle est condamnée elle dit ça m'a fait  énormément de bien oui c'est assez difficile à à   concevoir quand on n'est pas malade pour moi c'est  je l'ai dit déjà extrêmement difficile d'accepter   qu'une personne de 31 ans puisse en passer par  là puis on arriver à être soulagé parce qu'on   lui dit qu'elle va mourir c'est la raison pour  laquelle on a décidé aussi de se mobiliser pour   essayer de faire avancer la la recherche contre  ce cancer parce que on ne peut pas accepter ça   c'est bizarre de l'annoncer d'ailleurs parce  que ça enlève toutes les armes pour combattre   la maladie alors ça n'a pas été annoncé le mé moi  j'ai vécu ça avec ma mère il y a il y a il y a je   sais plus combien 40 ans 50 ans on lui a annoncé  qu'elle était foutue quoi et à partir de là elle   s'est plus battu alors nous on a eu beaucoup  de chance avec les médecins qu'on a crois   durant tout ce ce parcours ça a été un constat  partagé Clémentine elle le sentait depuis   plusieurs semaines que la situation avait basculer  et ils ont fait cette conclusion ensemble Grégoire   est-ce que avant de mourir elle vous a parlé  de la suite vous êtes jeune et notamment de   la suite de votre vie amoureuse ou non ça c'est  une conversation malheureusement qu'on n pas eu   je dis malheureusement parce qu'aujourd'hui elle  me manque cette conversation cette conversation   sur comment image les choses comment elle elle  imaginait la mort elle a un petit peu dit mais   en réalité je pense que c'était plus complexe que  ce qu'elle a dit et et ma vie à moi non on l'a pas   on l'a pas évoqué je je pense que pour Clémentine  c'était à la fois un sujet et en même temps il y   avait une telle concentration qu'il fallait  qu'elleer sur elle-même pour abandonner tout   ce qui fait que nous on est là en fait tout ces  ce qui fait qu'on vit qu'on qu'on respire qu'on   a des plaisirs ouou des sentiments quoi donc la  force de ce travail à faire non elle était pas   vraiment croyante alors elle elle explique que  visiblement ça s'est pas très bien passé chez   elle avec les responsables du catéchisme local  ils la connaissait pas bien et ils l'ont mal   géré mais est-ce qu'elle a dû se raccrocher à une  spiritualité pour accepter ce chemin vers le vers   le départ quoi elle s'est raccroché à son amour  pour nous en fait et à l'amour qu'on était là   pour lui donner est-ce qu'elle s'est pas aussi  justement raccroché au fait qu'elle a donné un   sens à ces 31 années trop courtes et en même temps  qui ont plus de sens que parfois 100 temps de de   vie par le podcast qu'elle a fait et et aussi vous  en avez parlé par l'aide pour la recherche vous   avez vous avez vous vous êtes en train de récolter  des dons il y a déjà 60000 € de combien vous avez   besoin pour aider la recherche pour ce cancer  donc qui est un cancer rare des voies bilières   alors selon le le docteur cindinos qui est la  présidente de l'association qui de chercheurs qui   lutent contre les cancers des voies bilières une  thèse c'est à peu près 130000 € donc on vise cet   objectif dans un premier temps et puis après on  verra comment ça se passe mais nous pour le moment   notre objectif c'est au moins d'arriver à financer  une thèse où est-ce qu'on peut donner pour les   spectateurs qui n aujourd'hui il y a cette cette  cagnotte lichi qui a été lancée on est en train de   de constituer administrativement une demande pour  faire ce qu'on appelle un fond de dotation qui va   nous permettre d'aller voir des gros donateurs  et de les inciter à à eux aussi apporter des des   sommes conséquente pour arriver justement à à ces  130000 € voir on espère plus parce qu'aujourd'hui   il y a il y a quatre équipes en France qui  travaillent sur ce cancert c'est très peu euh   si on peut multiplier ça mais ça ça donnera des  des chances aux malades vous vous allez comment   bah moi c'est voilà c'est un un deuil enfin je  l'ai dit un petit peu qui est difficile à accepter   tout deuil est difficile à accepter et quand vous  la voyez quand vous l'entendez est-ce que ça vous   fait du bien est-ce que vous avez l'impression  qu' qu'elle est encore là honnêtement je sais   pas c'est un petit peu des deux oui j'ai j'ai  besoin de l'entendre mais j'ai besoin de ne pas   tout entendre j'ai récupéré grâce à Samuel aslanov  qui podcast les 4h55 d'enregistrement j'ai calculé   que j'avais droit à 2 minutes par an pour que  toute ma vie il me reste quelque chose devant moi

Share your thoughts