Hommage à Robert Badinter - Le billet d’humeur de Corinne Lepage

[Musique] 8h45 c'est la chronique de Corine Lepage bonjour Corine Lepage bonjour Nicolas bonjour Eva bonjour à toutes et à tous ancienne ministre comme lui avocate comme lui vous nous parlez de Robert badinterre ce matin oui ça me paraissait assez in contontournable on peut on peut avoir hugolâre le le Robert Badinter hugolâre on peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort tant qu'on n pas vu de ses yeux une guillotine quand il entre dans la prison à 3 pour l'affaire bon temps buffet il voit de ses propres yeux Robert Badinter puisqu'il est appelé à venir s'occuper du du du cas si je puis dire de de Bon Temps euh il voit de ses yeux la guillotine une grande conscience s'en ét aller avec Robert Badinter cette semaine oui oui euh je voulais parler de lui parce que il y a tant de choses à dire alors c'est pas en 5 minutes que je vais faire le tour bien sûr bien sûr c'est d'abord un un remarquable avocat vous venez d' faire allusion il a inspiré toute une génération il a prêté serement l'année où je suis né euh c'était un remarquable avocat euh avec Jean-Denis Brodin ils avaient monté un des plus beaux cabinet de Paris euh où euh il excellait effectivement dans le droit pénal mais pas que c'était un un grand juriste aussi j'en dirais un mot euh il a travaillé également sur les droits d'auteur sur les droit du cinéma euh c'était un un très grand avocat reconnu comme tel par tous évidemment nous avons tous dans les dans la les oreilles encore c'est c'est PIR et puis lorsqu'il s'est exprimé effectivement devant l'Assemblée nationale où c'était le garde des saut tant que l'avocat qui s'exprimait pour dire tout ce que la peine de mort lui inspirait lui qui avait été confronté à tant de haine au moment de la faire Bontemps et ça recommença du reste quand il était garde des saut et un mot que qu'on a entendu le mot de mench qui a été employé à plusieurs reprises oui c'est comme ça que je terminerai mon mon mon propos c'était aussi un très grand juriste il était agrégé de droit il av fait son agrégation de droit parce qu'il avait eu un accident de ski il voulait pas perdre de mois alors il a bossé et il a passé la Grèg euh il a enseigné dans beaucoup de il aimait le droit mais il voulait il voulait pas devenir avocat au tout début non je je ne crois pas mais il est devenu euh c'était un défenseur de l'État de droit au sens le plus pur du terme et un juriste éminent reconnu au niveau au niveau international pas qu'au niveau national où il a fait beaucoup de choses euh c'est lui qui avait organisé le 200e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme en 1989 qui a contribué à la création de la Cour pénale internationale enfin il a eu un une une visibilité internationale extraordinaire puis c'était un homme politique courageux et déterminé je dirais qu'il ne cherchait pas à plaire il défendait des convictions c'est l'homme politique comme on le voudrait et comme on ne le voit plus je dirais que c'est l'antithèse de de tout ce que nous voyons aujourd'hui ça a été un très grand garde d'essau auquel nous devons énormément de choses outre la peine de mort la suppression des juridiction d'exception les alternatives à la prison souvent dans un climat délétaire d'ailleurs la dépénalisation de l' l'homosexualité il a travaillé sur énormément de sujets et puis ça a été un président de Conseil constitutionnel on le rappelle pas assez exceptionnel c'est le meilleur que nous ayons eu pendant 9 ans pendant 9 ans c'est la la durée de vie d'un président de conseil constitutionnel il a siégé avec le doyen vudel et je dirais que c'est l'époque flamboyante du Conseil constitutionnel et puis vous l'avez dit vous-même c'était c'était surtout un un un un mench c'est-à-dire un un homme inspiré qui je dirais j'ai eu l'honneur et la chance de le rencontrer à de nombreuses reprises euh qui n'hésitez pas à s'engager on a été dans des manifestations contre l'antisémitisme et contre les discriminations à de très nombreuses reprises parce que il y a eu bien sûr tous les combats sur les droits de l'homme tous les combats contre l'antisémitisme où il était extrêmement actif mais de manière plus lâche tous les combats contre euh la euh toutes les les discriminations euh c'était un un combattant majeur contre forisson et contre le négationisme qu'il ne supportait pas et puis le porteur de cet amour de la France euh de la République des lumières qu'il a défendu avec tant d' avec Élisabeth baninter ce sont c'est une une grande une grande lumière qui s'éteint en réalité elle elle est heureusement toujours là mais c'est une grande lumière qui s'éteint pour la défense de ce qui aujourd'hui est si précieux c'est-à-dire les valeurs de la République la démocratie qui sont menacé de toutes part il a malheureusement vécu le le 7 octobre et il nous a quitté le 9 février le 9 février éit une luit pour il n'y a jamais de hasard de calendrier oui et bien le 9 février c'est le jour où son père avait été rafé en 43 rue sainte- Catherine absolument et ça je trouve que c'est quelque chose de d'extrêmement d'extrêmement fort alors les hommages de tous qui se sont exprimés depuis vendredi dernier y compris ses adversaires venus de l'extrême droite ou de l'extrême gauche de gens qu' l'a combattu toute sa vie peut-être pas Marion maréchal non peut-être pas jusque- là mais enfin il y a eu quand même des hommages unanimes il compris peut-être d'un certain nombre de personnes dont il se serait passé mais enfin peut pas faire parler disparu tout le monde a salué cette grande conscience il aura un hommage national on ne peut que s'en féliciter euh je pense qu'on pourrait aller un peu plus loin et je pense que Rober banater mériterait d'être on a parlé de la pantéonisation je pense que c'est quelque chose qui devrait être euh envisagé très sérieusement parce que il a été tellement le porteur de la méritocratie républicaine de ses valeurs euh qu'il portait euh de euh ce combat pour les droits de l'homme je pense qu'il a sa place personnellement je pense qu'il a sa place au Panthéon et le l'instant de recueillement qui a été prolongé place vendô on peut encore aller cet après-midi jusqu'à mercredi voilà pour signer faire un petit Graf on l'a entendu dans la grande librairie Augustin Trapenard dire mais regardez la beauté de ce texte tous les hommes naissent libres et égau en droit mais que c'est beau magifique il était capable de s'émerveiller sur Hugo et puis sur une déclaration ou sur un ou sur une phrase d'un code du Code civil c'est un homme qui adorit la France il était il ne supportait pas qu'on qu'on porte atteinte c'est c'est c'est c'est C je dirais partie de la communauté juive française très défenseur de la France pour ce qu'elle est c'est quelque chose qui n'est plus toujours très également réparti on est encore quelques-uns euh et cette défense des valeurs de la République de la laïcité de ce qui fait notre ADN commun je pense que c'est quelque chose de et la lutte contre les discriminations en même temps tout ça en même temps exactement il faut lire ou relire Idriss oui sur sa grand-mère ouais c'est un Liv pu sonoret aussi qui éit un j'ai pas eu le temps de parler de de de l'auteur mais c'est quelqu'un qui a qui a écrit des livres tout à fait marcable et bien mercredi nous passerons un extrait de Claude l'opéra de Thierry esquch et Robert badinterre au livre merci Corine Lepage radio