Published: Jan 04, 2023
Duration: 00:48:33
Category: Nonprofits & Activism
Trending searches: veronique margron
alors sur votre thème et en ayant entendu vos témoignages tout d'abord peut-être un bon pour me présenter parce que Véronique Macron je suis sorti 2015 théologienne spécialiste des questions d'éthique et de et je suis en ce moment occupé en quelque sorte en fonction assez institutionnelle on peut partir je suis présidente de l'ensemble des religieux et religieuses de France laquelle conférence est très occupée depuis quelques années bien tragiquement par toutes les questions d'abus et d'agression sexuelle qui ne sont pas sans poser la question de qu'est-ce que ça aurait pu être donc quasi en conscience voilà nous sommes dans des thématiques bien [Musique] bien grave et bien concrète dans votre pratique indienne dans celle de chacun s'il veut bien se regarder un peu ce qu'il en est de sa vie de son rapport au monde de son rapport comme le disait Marc avec vigueur ce matin à la responsabilité un engagement donc je voudrais essayer de prolonger alors peut-être de façon un peu décousue vous m'en excuserez mais c'est pour essayer de rebondir sur l'un ou l'autre point donc on les écoutant j'ai essayé de mettre ça un peu en forme mais c'est oui c'est forcément un peu un peu décousu sans doute tout d'abord première élément je me suis interrogée sur ce qu'il disait Marc à propos de la liberté alors on va pas ici faire un cours de théologie sur les premiers chapitres de la Genèse bon c'est vraiment pas je serai pas inintéressant mais c'est pas l'objet mais c'est plutôt qu'il me semble que sans que ça enlève rien à la liberté loin s'en fout la question de l'éthique me semble plutôt être celui de la décision du côté de la vie plutôt ou au moins autant que en quoi ma décision va accroître la liberté de l'eau ou alors il faut entendre que accroître la liberté de l'autre c'est à croire la capacité à vivre de l'autre alors oui si on l'entend comme cela ok mais il me semble qu'il y a quelque chose en quelque sorte d'une capacité bien difficile dans nombre des cas des situations que vous avez évoquées ce matin si je prends nombre des miennes auxquelles je suis affronté sinon tous les jours en tout cas toutes les semaines il y a une question bien redoutable qui est comment faire comment agir de telle sorte à ce que mon avis mon action écoute mon accompagnement qu'importe soit du côté de ce qui va amplifier le désir de vivre de l'autre lequel désir de vivre et toujours un désir de vivre malgré tout malgré la maladie malgré la vieillesse malgré le handicap malgré l'inceste malgré le viol malgré le fracas de la vie elle fait des vies empêcher d'aimer depuis parfois 60 ans voilà malgré tout donc c'est pas c'est pas une sorte de petit oui antillais à la vie c'est vraiment [Musique] et ça a la capacité à augmenter ou pas cette capacité à pouvoir dire oui à ce qui fait vivre non pas à la vie en général ce qui ne m'intéresse guère mais à ce qui fait vivre un tel personne donc voilà si on considère que en effet la liberté qui est une condition de possibilité de l'éthique la liberté n'est pas une finalité comme telle une condition de possibilité de l'agir morale si on considère que la liberté du coup se trouve être au service de cette question là comment augmenter la possibilité du désir de vivre la possibilité d'une sorte de oui à l'existence ou alors on agir va-t-il se positionner du côté du nom ou du côté du néant je pense que nous sommes tous utiles les témoins de nombre d'agir de ce côté-là donc voilà premier élément sur cette question là qui me paraît une question quand même très très grave et pour laquelle aussi on pourrait beaucoup discuter de l'histoire même de d'une certaine façon d'avoir pensé la morale je sais si c'est la morale chrétienne mais la morale catholique en tout cas du côté de ce qui ne fait pas de ce qui me renforce pas forcément le désir de vivre donc je pense qu'il y a un enjeu très très grave de ce côté là ma deuxième remarque rejoint ce qu'il est ce qu'il évoquait que reprenait autrement leur rang sur la formulation de Cold Ricoeur sur le jeu tu il me semble que ce qu'il faut pouvoir aussi peut-être entendre là à partir de cette triple polarisation c'est que chez Ricoeur lui c'est celui que je ne rencontre jamais salut Lotus c'est justement ce qu'on rencontre tous les jours le i c'est celui que je ne rencontre jamais comme tel c'est-à-dire c'est l'altérité par excellence l'huile c'est la société c'est la loi c'est le il et donc c'est comment en fin de compte le rapport entre le gélule que si il est mis en tension pour reprendre son terme que s'il est mis en tension avec la réalité d'huile qui est partout dans existence qui est toujours présent alors qui pour vous professionnels de santé les d'autant plus mais pour tout le monde d'une façon ou d'une autre à travers vos études professionnelles par cet aspect là donc c'est cette question de comment ce qui fait-il vient interroger la relation de elle vient peut-être l'enrichir vient la question vient questionner cette relation et ce que je vais faire pas seulement comme une sorte d'empêcheur de tourner en rond dans une relation personnelle mais aussi comme le lieu d'apprentissage des sagesse parce que quand même le Hill si je continue pas vraiment du côté de la réflexion elle-même de Paul ricœur mais de beaucoup d'autres la question c'est bien d'où j'apprends des sagesse non pas des sagesse pour les dupliquer non pas pour m'en servir comme des sortes de normes de règles mais pour une sorte de comment dire d'humus de terreau à partir duquel discerner nous discernons pas à partir de rien nous discernons pas à partir d'une sorte de lien pure entre l'autre et moi mais toujours comme ils l'ont dit tous deux à partir d'une culture à partir d'un éthos donc la question c'est dans cette éthose dans cette culture qu'est-ce qui vient constituer de la sagesse avec un petit S et même des sagesse au pluriel et bien c'est d'abord le pôle du il de ce qui fait tient de la société des métiers des traditions religieuses philosophiques culturelles de la société politique tout lieu qui ont plus ou moins selon les questions édifiées des sagesse qui n'ont pas prétendu à la vérité en général ni ou bien avec un grand B mais qui ont édifié des sagesse c'est-à-dire des arts de vivre qu'on peut discuter contester qui se conteste d'ailleurs de génération en génération et c'est bien logique donc ceci pour peut-être un peu je sais pas si c'est rééquilibré mais mais pour [Musique] signifier en tout cas il évoquait Marc en particulier avec tous les groupes des tiques les comités d'éthique etc c'est important de cette constitution là d'huile et peut-être que dans des relations qui sont souvent dans vos métiers dans le mien si on peut appeler ça un métier aujourd'hui que le mien des relations actuelles combien c'est important que ce tiers là et de ne pas se dire que nous sommes comment fermés ou hors du temps ou hors du monde dans une relation privilégiée entre l'autre et moi comme s'il n'y avait que l'autre et moi dans le cabinet médical par exemple et puis voilà bon et puis éventuellement un gendarme à l'extérieur mais comment en fin de compte la façon dont les sociétés et les communautés politiques se sont édifiées ont constitué des sagesse et ceci m'amène à revisiter comme on fait beaucoup de philosophes et de théologiens pour leur part cette trilogie de façon un peu différente qui est de dire en effet le pôle du jeu on voit bien le pôle du jeu c'est JO c'est la substitutable et dans nos formules trop vite faites de Madame si j'étais à votre place et bien la dernière des choses qu'on puisse dire à quelqu'un puisque de toute façon s'il y a bien quelque chose qu'on peut pas faire et heureusement sans doute c'est bien de se mettre à la place de l'autre et d'ailleurs si on se mettait à la place de l'autre c'est autre n'aurait plus de place qui serait quand même bien gênant par-dessus le marché elle serait délogé de la seule chose qu'il me reste parfois qui est justement sa place aussi difficile et parfois bien douloureuse soit-elle donc le jeu c'est l'insubitoire mais plutôt que de penser d'abord le tube peut-être pouvons-nous en même temps penser plutôt la question des communautés d'appartenance autrement dit comment le jeu a substitué se met en relation avec les communautés d'appartenance et dans cette communauté des appartenant pour vous comme pour moi il y a d'abord la société dans laquelle nous vivons qui a ces mœurs qui à l'intérieur de ces mœurs ça des lois aussi mais il n'y a pas que la communauté dans la politique dans laquelle nous vivons il y a bien sûr pour vous les éthiques professionnelles qui sont les vôtres et puis il y a puisque nous sommes entre chrétiens il y a ce que l'église ou les églises disent pour prendre seulement ces trois-là on pourrait sans doute en trouver bien d'autres moins formels qui nous influence aussi au milieu d'appartenance les restons sur ces trois-là on voit d'emblée si on prend en compte la question de l'église et peut-être plus particulièrement dans les sujets diptiques souvent qui sont l'Église catholique ou alors de certains courants des églises protestantes et si on prend la société combien c'est de communautés d'appartenance peuvent s'entrechoquer sur un certain nombre de domaines formellement elles sont effet conciliaires on peut pas dire une chose et son contraire d'un côté dire que interruption volontaire de grossesse est un droit et de l'autre côté dire que la même interruption volontaire de grossesse c'est un meurtre je ne sais pas c'est un conciliaire et vous comme moi nous appartenons pas pour les mêmes raisons mais nous appartenons à ces deux communautés une parce que nous y vivons que nous y payons nos impôts que nous y participons que nous en sommes des acteurs j'imagine aussi responsable que possible et puis l'autre parce que nous l'avons choisi comme communauté d'élections personne n'est obligé d'être dans l'église pas plus catholique bon très bien nous avons choisi que pour pouvoir vivre notre foi cette maison là était aussi l'un d'autre et puis au milieu que je sais pas si c'est au milieu si c'est encore entière il y a vos éthiques professionnelles la bien falloir vous débrouiller de ça parce que nul autre que vous ne peut se débrouiller de ça autrement dit il va bien falloir que vous fassiez votre maïeutique il va bien falloir que vous effectuez un jugement alors et moi regarde ce que rend possible de mon éthique professionnelle qu'est-ce que je fais là et il va bien falloir que vous tranchiez et nul autre que vous ne pourra trancher et on sait bien trancher c'est le contraire de se retrancher et souvent nous avons la fâcheuse habitude de nous retrancher derrière des grands principes des grandes idées ou les yakavu [Musique] avant sauf que voilà tout ça c'est pas ça et trancher que ça nous plaise ou que ça nous plaise pas c'est toujours trancher dans l'incertitude parce qu'après dire si nous étions au pays des certitudes je dirais même pas besoin de trancher c'est certitude s'imposerait on tranche pas ailleurs que dans l'incertitude après les éléments discernement de réflexion la formation la culture la discussion tout ce qu'on évoquait de l'éthique de la discussion tout ça et bien là pour éclairer le jugement mais éclairer le jugement ne vont pas jugement il y a un moment donné où il vous faut vous positionner comme professionnel de santé vous en êtes des acteurs ou vous en avez été des acteurs imminent de cet art là de trancher sans se retrancher et puis il y a une troisième polarité alors qui correspond pas un peu au huile de Paul Ricard mais pas tout à fait qui serait plus sur un versant peut-être pas si fouillé en plus catholique la question de l'universalité c'est à dire qu'est-ce qui fait avancer l'humain à travers ma pauvre pratique pour reprendre des propos d'Emmanuel Kant enfin comment est-ce qu'il est vrai que la maxime de mon action peut-être Maxime qui voudrait pour toute action analogue comment est-il vrai que je considère autrui toujours d'abord comme une fin avant de le considérer simplement et pas seulement comme un moyen donc des maximes d'universalisation qui sont les si on voulait les ramener à des choses plus concrètes je sais pas si c'est plus ordinaire mais peut-être plus concret vient de dire en quoi est-ce qu'en effet je peux croire que mon agir fait avancer quelque chose de la cause de l'humain à travers la cause de ce monsieur de cette dame de cette situation mais il fait avancer la cause de l'humain non son tension non sans difficulté mais fait avancer la cause de l'humain quand il est vrai que il n'y a rien dans l'existence qui se rivait que ça n'aurait pas d'effet ça donc question que nous évoquions de traitement les questions d'euthanasie les questions on sait très bien à la fois c'est bien de questions singulières donc il est question mais quand même temps la société n'est pas une sorte de d'addition des sujets l'addition des personnes mais que s'il est vrai qu'elle est un corps alors l'agir de l'un ou agir en faveur de l'un à d'une manière ou d'une autre des répercussions sur la vie de tous donc il ne faut pas que cette question là nous paralyse mais quand même qu'on essaie de la prendre en compte autrement dit la question là du discernement ou du jugement conscience et donc de l'agir en conscience interroge sur comment nous essayons et ceci ne peut se faire je pense que dans une éthique de la conversation comment il est vrai que en effet nous nous laissons interroger vos métiers en sont des exemples extrêmement fort en général comment nous nous laissons interrogés par la réalité fin de compte l'éthique elle n'est toujours d'une question les choses ne vont plus en dire c'est ça qui fait naître les ça ne va pas de soi quelque chose ne va pas de soi il ne va pas de soi de décider dans cette situation parce que si ça va de soi il faut pas très bien pourquoi on se fatigue donc c'est parce que ça ne va pas de soi et c'est donc la prise en compte de ce tremblement qui met en route la réflexion et cette réflexion autant qu'il est possible elle doit pouvoir prendre en compte à la fois la triple polarité de ricain mais aussi cette triple polarité du sujet un substituable je ne connais jamais et les soignants parmi vous vous le savez bien je ne connais jamais l'autre dans le meilleur des cas et encore je connais un peu le malade je ne sais pas sa maladie il faut un peu espérer pour lui mais la personne qui est malade ça non donc elle est un substituable et jamais je ne pourrais la connaître donc il y a toujours du mystère il y a toujours de l'incertain il y a toujours de l'inconnu comment j'essaie de prendre en compte les sagesse qui m'ont virent ni compris quand c'est sagesse sont en contradiction les unes avec les autres et là je ne fais pas de hiérarchie entre les unes les autres c'est pas le propos ici depuis je ne sais pas très bien si c'est possible ici c'est souhaitable et puis cette question de comment au bout du compte on agir et seulement avait pouvoir trancher va faire avancer à ma minuscule mesure peu importe mais quelque chose de la cause de l'humain en ce moment quelque chose de la cause de la dignité en ce monde et dans cette réflexion qui doit se faire en tout cas tout ce qu'on peut souhaiter encore une fois avec d'autres l'enjeu il est bien qu'à un moment donné voilà il faut aussi j'ose dire s'interrompre pour trancher mais s'interrompre pour trancher nous ne veut pas dire que on a la solution veut dire qu'on agit c'est ce qui est requis par nos vies mais agir à un moment ou un autre relancera en nous le même débat sur ce qui est juste sur ce qu'il convient de faire nous disons bien dans la tradition philosophique dans la tradition théologique catholique combien la conscience est un somptuctuaire pour parler dans la tradition catholique en deux combien elle est en quelque sorte le noyau combien elle est le cœur de l'humain son point le plus intime ce qui le constitue comme sujet et que cette conscience n'est pas un instinct bien évidemment cette conscience ne tombe pas du ciel cette conscience doit être instruite malaxée discuter car on sait bien enfin l'histoire est malheureusement le le témoin ordinaire mais au combien tragique de conscience aveugle on n'a pas besoin de remonter loin dans dans l'histoire de l'humanité pour savoir que si la conscience était totalement clairvoyante ça se saurait donc vraiment c'est pas le cas d'où l'importance de tout remettre tout frais sur le métier mais il me semble qu'on peut aller un peu plus loin et que là c'est peut-être un débat je ne maîtrise pas tous les paramètres entre entre catholiques et protestants ou en tout cas il faut pouvoir naviguer entre peut-être entre ces deux traditions nous même de l'Évangile il me semble que la conscience doit être pensée comme excentré ce que je veux essayer de dire là c'est que la conscience est formée dans un rapport d'altérité la conscience est au contraire ce qui je crois nous décentre de nous-mêmes c'est-à-dire que on n'est pas dans une sorte de dialogue intime extrêmement comment dire égotique à l'intérieur de nous de moi et moi-même mais je pense plutôt que la conscience est un appel et pour que la conscience soit un appel ça suppose qu'il y a un appel de dehors c'est à dire ça suppose qui qu'on puisse qu'on soit capable d'entendre qu'une situation [Musique] n'est pas supportable et que donc cette situation on appelle à notre conscience ou qu'elle n'est pas supportable ou que vu son incertitude il ne faut pouvoir tenter d'apporter une réponse ou en tout cas d'apporter une action donc il me semble que faut pouvoir entendre l'agir en conscience comme un agir exposé où nous sommes face à ce qui appelle interpelle où nous avons à répondre en quelque sorte la conscience et pas elle est bien sûr de leur de l'intime à la condition d'entendre cet ordre de l'intime du côté de louvert la conscience c'est ce qui nous ouvre autrement dit la conscience n'est pas une sorte de paquet à laquelle j'accepte avec qui en plus serait extrêmement bien organisé là avec toutes les normes qui me faudrait respecter ou toutes les ce que vous voulez peu importe non non elle est en quelque sorte ce qui m'assigne pour devenir humain pour devenir moins brutal pour quitter la brutalité comme disait le philosophe eric va et nous place en situation de devoir répondre on pourrait dire que la conscience ce serait une définition de l'humain comme un être toujours interpellé et donc par la même toujours en discussion toujours en questionnement toujours en quête on pourrait l'entendre comme en effet Luther l'entendait comme un forum au sens vraiment habituel classique de ce terme de la place publique c'est-à-dire nous sommes interpellés par par ce qui nous indigne parce qu'on considère comme pas juste ou par ce qui vient questionner notre agir juste y compris donc là dans un colloque singulier avec un patient par exemple la conscience n'est donc en aucun cas la bonne conscience particulière n'est pas la bonne conscience du pharisien de la parapoli évangélique qui se croit lui-même se considère en lui-même se présente devant Dieu dans la certitude de ce qu'il est elle n'est pas à la conscience de l'homme juste elle est plutôt la conscience de l'humain qui sait qu'il est intérieurement divisé qu'il est lui-même intérieurement ambivalent il est lui-même traversé de sentiment bien souvent contradictoire il est loin d'être un être absolument unifié ce que la tradition appellerait la vérité de l'homme pécheur tout simplement conscience comme ce qui convoque comme ce qui appelle à répondre donc en l'occurrence à répondre d'autres trucs à répondre en sa faveur et cette conscience là dont nous espérons qu'elle devient peu à peu ou bon homme du coeur de ce que j'évoquais des communautés d'appartenance donc sans illusion mais qu'elle accède à quelque chose de l'autonomie en général nous sommes si sensibles et non sans raison dans nos sociétés modernes à laïque et tant mieux qu'elle le soit pour la liberté en tout cas si on regarde du point de vue qui évoquait Marc de la relation à la fois il me semble que raconte ce qui fait en tout cas du point de vue de la vie chrétienne ce qui fait la justesse de l'autonomie c'est que c'est autonomie soit toujours reliée à quelque chose qui serait une conscience reçue d'un autre ou plus exactement peut-être pas une conscience mais une capacité reçue d'un autre et cette capacité reçue d'un autre dans la foi nous confessons qu'elle ait reçu de Dieu et donc notre conscience est d'autant plus libre que cette conscience est par la même relie non seulement lié à l'appartenance que j'évoquais mais reliés foncièrement fondamentalement à la Parole de Dieu la tradition colinienne dirait même esclave mais ce qui demanderait tout un détour théologique pour s'expliquer sur un terme aussi difficile en tout cas ce qui est sûr c'est que il me semble que du côté de la vie chrétienne il ne s'agit pas de faire une concession à la liberté de cette conscience à son travail à sa nécessité à la nécessité qu'elle se décide qu'elle tranche et qu'elle tranche dans l'incertitude et elle trancera dans l'incertitude autant que pour n'importe qui d'autre et pas MOI elle n'a pas plus d'assurance mais par contre est-ce qu'on fait sans quelque sorte elle affirme ou nous affirmons ou nous confessons que cette conscience là la nôtre se met en même temps sous la loi en quelque sorte peut-on le dire ainsi non pas la loi de telle ou telle norme mais la loi évangélique la loi nouvelle chère à la tradition théologique depuis Thomas d'Aquin c'est à dire depuis le 13e siècle qui se traduit dans les évangiles ou plutôt que Thomas traduit des évangiles par le texte des Béatitudes manifeste que c'est que la loi nouvelle la loi nouvelle c'est pas tueuras c'est bienheureux et si donc voilà il me semble que dans la vie chrétienne l'enjeu n'est pas de dire que nous aurions plus de je ne sais quoi plus de facilité plus de moins d'incertitude moins de la question est plutôt de redoubler notre responsabilité c'est-à-dire que nous portons la même responsabilité que tout un chacun mais nous portons par dessus marché le fait de mettre cette responsabilité sous le regard d'un autre qui est le Dieu que nous confessons la conscience est donc tout autant pour nous une conscience entre guillemets autonome enfin appelons là comme ça parce que la péninsule et c'est pas si mal quel est en même temps une conscience liée à un autre pour nous ce qui demande peut-être tout simplement que nous essayons nous pouvons dans les vies qui sont les nôtres d'être suffisamment familier au moins des écritures et là encore d'être un milliers des écritures avec d'autres ils n'ont pas de penser que nous en aurions un accès comme ça là immédiat en ouvrant la Bible à n'importe quelle page donc ce qui est en jeu à travers cette agir en conscience à travers le fait de poser cette agir en conscience de façon d'une façon reliée à un autre avec un grand A donc quelques notes liberté de conscience soit articulée à cette fois cette loi nouvelle ce qui est en jeu alors vraiment je pense que c'est comme pour tout le monde le courage d'agir et le courage d'agir envoie on le sait bien malgré enfin du coeur de toutes les conversations nécessaires il renvoie toujours à de la solitude à un moment ou un autre et la quête solitude renvoie elle-même elle de l'incertitude de la complexité au combien à ce qu'en effet Marc appeler ce matin le clair-obscur du coup on pourrait dire que la conscience est comme un singulier pluriel autrement dit elle n'est singulière et opérante que si elle est avec donc c'est c'est le contraire d'un ombre on a dit on nous c'est le contraire de l'anonyme [Musique] elle doit être singulière mais pour être singulière et opérant je pense que nous signifiions non ça en tension quel est avec avec l'autre avec les autres pour les autres comme avec Dieu que nous confessons mais sous sa parole donc à la fois il y a de l'insubitoire dans la conscience chacun le sait bien on nous décisions est nulle peut se substituer à la conscience de chacun et en même temps il s'agit de nouer ce singulier un substitutoire a en quelque sorte communautaire peut-être que ce nuage là dit tout simplement parce que c'est que l'Église se noient entre le singulier un substitutable et de la communauté je vous lis juste cette phrase que j'ai retrouvé ce matin je n'avais plus aucun souvenir d'un texte qui a maintenant je serai plus dire l'année mais bien plus de 20 au moins 25 ans qui était un texte du comité mix catholique protestant soit éthique et communion ecclésiale je pense que c'est les années entre 85 et 90 c'est un texte j'ose pas dire ancien parce que Peter relatif je voulais juste cette phrase 46 que l'Église fasse un devoir au conscience de s'éclairer et qu'elle se disent habilités à les aider ne signifie pas qu'elle puisse les décharger de leur responsabilité inaliénables donc tout ça pour dire que je pense qu'il faut pouvoir entendre la conscience comme une conscience exposée y compris exposé à la confession qui est un autre du dieu auquel nous croyons je voudrais reprendre la question qui vous qui marque un moment donné du souhaitable qu'est ce qui est souhaitable il me semble que le souhaitable ici pour garder ce terme qui donc va s'affronter à ce qu'on est à ce qui est bouquet Marx ce matin du réel et de voir ce coltiner mettre en tension avec ce réel qui ne maîtrise pas mais qu'il ne connaît pas tout entier bien évidemment mais donc dans son métier d'en connaître quelques contours comme dans le soin il me semble que c'est ce travail là passe par plusieurs choses la première c'est du sein du lien une capacité à estimer l'autre comment croire que nous pourrions soutenir un OUI à l'existence sans l'estime sans estimer le sujet auquel nous nous adressons que nous écoutons que nous soyons que nous rencontrons peut-être pour peu de temps peut-être pour bien plus mais comment comment penser que ça puisse être vrai de soutenir quelque chose d'un désir parfois bien bien lointain dans la vie bien caché bien bien écrabouillé ben oui à l'entièreté de l'existence telle qu'elle est si je ne l'estime pas donc la première des questions c'est ça c'est comment estimons-nous et estimez n'est pas aimé après on peut faire une palette mais bon pour rester dans un registre plus modeste on va dire peut-être plus crée aussi comment on estime et puis la deuxième chose qui rejoint tout ça les vertus théologales c'est comment on aime pardon pas comme on aime comment on espère pour et avec l'autre qu'est-ce que j'espère pour se patient et avec lui j'espère pas forcément qu'il va guérir ce nom la situation où il se trouve je n'espère pas que soudainement sa vie va arriver dans une sorte de Club Méditerranée ou d'un seul coup tout se serait facile donc qu'est-ce que vraiment j'espère qu'est-ce que j'espère pour et avec lui et parfois presque j'allais dire contre lui enfin arrivé d'espérer pour deux pour 10% certains moments critiques tellement difficiles que on se sait où on se croise je ne sais pas en tout cas comme un peu au bord des enfers donc estimé espérer et croire qu'est-ce que je crois de lui [Musique] en bas qu'est-ce que je crois de Dieu ça c'est une autre question mais qu'est-ce que je crois de cette personne comment je crois en elle pour une heure pour un jour pour un mois pour une vie que sais-je c'est conditions là qui sont comme des conditions d'un éthos en tout cas mais j'ose espérer tout simplement d'un et tous humains enfin reprendre ce terme me paraît centrale et sans trop ces questions là c'est conditions centrales et celle-ci pour le coup ne paraissent pas à poser de questions de Dilemme mais nous savons bien combien ces questions là peuvent être redoutables dans le cas de mauvais malade qui vraiment font vraiment rien mais rien de rien de rien pour que ça aille mieux qu'ils font même tout pour que ça s'aggrave non pas ils font tout pour que ça s'aggrave mais l'hormone de vie fait tout pour que ça s'aggrave comment je crois en écoutant des personnes dont le mode de vie et conduite de vie sont pas vraiment du côté de justement de ce qui fait vivre et nous avons bien des raisons et des raisons légitimes objectifs bien souvent d'être découragé ça c'est bien normal d'où l'importance autant qu'il est possible parce que ça n'est pas toujours le cas d'être plusieurs autant qu'on peut au moins de pouvoir convexer sur ces situations à défaut de pouvoir les porter concrètement ensemble mais moins de pouvoir converser donc nous sommes ramenés à des choses extrêmement pour le coup là intime en nous et profonde et qui sont aussi pour moi de l'ordre de la conscience au sens de l'appel dont je parlais en quoi est-ce que vraiment la situation de cette personne comment est-ce que réellement j'essaie encore alors que ça fait des lustres et des lustres et des lustres que ça dure de croire en elle d'espérer quelque chose avec qui pourrait et de l'estimer pour moi il n'est pas possible d'aller du côté du souhaitable sens là sans ces conditions donc ils peuvent apparaître qui ont un côté très subjectif bien évidemment mais qui est le poids même d'incarnation et qui font toute la différence un nouveau groupe travaillait je ne sais pas ce que vous vous êtes raconté mais sur la question des protocoles je sais que depuis quelques mois dans le lit tous les jours protocole même si ils étaient un peu autre que ce qu'ils sont parfois j'ai jamais vu qu'un protocole puisse estimer personne puisse croire en quiconque et puis savoir-faire donc là il y a une sorte de choix intime non pas pour être contre les protocoles je m'en fiche là tout de suite mais qui est l'engagement du poids d'humanité qui est notre alors avec tout ce que vous connaissez en même temps du recul nécessaire ou de la distance nécessaire pour pouvoir soigner le malade suivant enfin bon évidemment mais son sens est implication là du sujet que nous sommes qui est c'est pas normal non tout simplement de croire d'espérer des mecs je ne vois pas bien comment un agir en conscience est possible je ne dois pas lire et encore une fois pas seulement du point de vue de la fois pas seulement du point de vue de la foi chrétienne et puis enfin dernier dernier point toujours sur cette question du soutien je pense vraiment très souvent difficile si on ne peut pas tomber dans une sorte d'idéale dans des choses qui par définition n'existent pas quoi dans la réalité s'il y a des nouveaux encore un des lecteurs de Paul Ricker parmi vous je ne sais si vous vous souvenez que Paul Ricard déploie dans soi-même comme un autre déploie la cohérence sur trois versants qu'est-ce que c'est qu'essayer d'être cohérent ou autre je vais je vais en développer juste une seconde casserole ces trois cohérences sont la cohérence narrative du récit la cohérence qu'il appelle la cohérence pragmatique et puis la troisième qui m'intéresse ici c'est ce que c'est ce qu'il appelle la cohérence poétique et la cohérence poétique pour moi a vraiment avoir avec le soldat avec le travail du souhaitable la cohérence politique c'est la cohérence c'est la capacité créatrice de chacun c'est dire en fin de compte parvenir essayer de parvenir autant que faire ce peu à quelque chose sinon de juste en tout cas tu as juste qui va correspondre au mieux à ce qui va soutenir la capacité à vivre de quelqu'un passe par cette cohérence pour reprendre son terme par cette capacité créatrice qui va créer du neuf ça l'enjeu alors elle ne crée pas d'une offre à partir de rien bien évidemment elle crie d'une oeuf à partir de la qui à partir des compétences à partir des capacités de l'un et de l'autre bien évidemment mais elle va rendre possible quelque chose qui peut-être n'était pas possible avant c'est ça la cohérence poétique et tant que nous-mêmes notre église ou nos églises notre société ne n'entendra pas cet enjeu-là de cette forme de cohérence là qui part définition est ouverte à l'avenir puisqu'elle est prêtre mais que nous penserons la cohérence sur un versant de la qui a fortiori de la répétition alors nous en sortirons pas donc comment est-ce que l'agir en conscience c'est un agir aussi qui prend ce risque là de la création de la nouveauté alors dans les bornes qu'on évoque ce matin bien évidemment je pense que cet enjeu est d'autant plus fort que la conscience est forte de la profondeur du tragique dans la vie humaine et plus nous avons et vous mettiez aux existences professionnelles ma petite manière aussi je sais combien il y a du tragique dans le temps étant de vie plus je pense ce tragique là oblige un signe à cette capacité créatrice sinon il n'y a plus qu'à désespérer dans nombre de situations on va baisser les bras ou à fermer la porte comme vous voulez selon les capacités les possibilités les fuites de chacun donc là où il y avait de l'incompatible de l'impossible créer je n'ose pas dire du nouveau possible il s'agit pas d'être prometteen et créer une brèche qui peut être décalé en particulier dans vos domaines médical qui ne sera pas forcément selon les situations une réponse médicale qui peut parfois être une réponse tout autre relationnelle qui va rouvrir une relation rouvrir quelque chose d'un avenir