Causeries avec Tom Noti Novembre 2022

[Musique] oui très bien 6h19 de Grenoble pour venir jusqu'ici en passant par Lille c'était parfait très matinal d'accord moi je connaissais pas du tout Bruxelles donc je suis ravi vraiment ravi d'être là ravi enfin de voir cette magnifique bibliothèque et toi devant et ces deux fauteuils surtout moi te voir à mes côtés quels sont les premiers souvenirs que tu as du livre que tu en as j'ai tout gamin de Jules Verne Michel Strogoff ou Jack London l'appel de la forêt je cite toujours ces deux-là parce que parce que l'ampleur parce que l'aventure parce que on est emporté ailleurs que chez nous et voilà j'ai plongé là vraiment déjà partie vers le rêve vers le voyage ouais vraiment vraiment ça c'est c'est des maîtres pour moi ça reste assez inégalé dans mon souvenir de lecteur enfant d'accord il y avait un moment un grand parent quelqu'un qui racontait des histoires ou un instituteur qui t'a marqué ben non étrangement non étrangement non non c'est c'est moi c'est c'est le sentiment un peu de solitude je pense qu'il qui a été nourri de ses romans et qui me faisait m'évader même si j'avais une enfance très heureuse j'avais besoin de cette évasion donc oui Jules Verne Michel Strogoff ça risque quand même quelque chose que j'adore l'appel de la forêt et puis forcément derrière Croc-Blanc depuis forcément derrière les misérables mais vraiment c'était du gros impact donc tu as entretien la solitude étrangement oui j'en ai besoin j'en ai besoin qu'est-ce qu'il y a un petit peu guidé peut-être pas vers les études que tu as fait plus tard j'ai je voulais être enseignant ça c'était un besoin aussi qui me semble comme la lecture que j'ai toujours eu toujours eu envie de de partager je pensais que l'enfant s'était interro fertile pour plein de choses plutôt positives et tu dis un être solitaire et qui a envie de partager la découverte de l'autre et le transmettre quelque chose oui peut-être transmettre ce qu'on aime nous le plaisir par exemple de mes lectures d'enfants c'est ça a été un plaisir que de les transmettre aux autres enfants je fais toujours lire Croc-Blanc dans ma classe par exemple alors que moi j'avais adoré petit dans mes bibliothèques de fond de classe je fais découvrir des bibliothèques roses de Fantômette à mes élèves qui l'adorent comme moi petit je les ai adoré aussi et voilà loger la page et aussi moi Bosco qui est là-bas avec l'enfant et la rivière voilà aussi et du coup oui oui c'était un métier après moi je je connaissais un peu le milieu de l'école parce que parce que mon frère était devenu enseignant aussi mon frère aîné que ma maman travaille dans les écoles aussi donc j'ai baigné quand même dans un milieu comme ça enseignant et pour moi il y avait pas de il y avait pas trop de choix enfin pas trop le choix je me suis jamais trop poser la question si on demandait ce que je voulais faire c'était être enseigné et pour captiver l'attention un petit peu des élèves quel est ton truc mais si j'en avais s'il y en avait d'abord franchement je sais pas je crois le plaisir avant tout l'histoire et en fait l'histoire racontait quelque chose pour je vais donc forcément les livres on les lits ensemble avec les enfants d'accord moi j'en ai des parties en classe encore pas sûr que mes élèves ont plutôt neufs neuf ans voilà et c'est formidable de ces formidable de leur donner un livre pour les vacances et qu'à la rentrée là il me disent j'ai adoré le livre que tu m'as donné ou que tu m'as laissé ça voilà ça je Piaf d'un patience à la rentrée pour ça quoi d'accord ouais un petit peu c'est Jacques évidemment les grands-parents je raconte souvent c'est anecdote là ont toujours des les petits enfants les plus intelligents du monde évidemment deux jours trois jours après il y aura il a déjà lu c'était m'écoute est-ce que tu as joué avec ton livre tu penses que bonne maman bon papa savent ce que ça veut dire je ne sais pas donc tu vois il commence à découvrir dans le livre qu'il a survolé il y a quelque chose qui pourrait peut-être piéger bon papa pendant alors je dis écoute si tu vois qu'ils hésitent leur demande de regarder dans le dictionnaire il met une demande aussi un petit carnet pour que tu recopies le mot tu viens de découvrir avec eux et avant de refermer le carnet tu le recopies le mot au-dessus et le monde te découvres trois nouvelles choses et ça c'est un professeur l'École normale qui nous avait appris ça messieurs vous allez dans le dictionnaire recopier ce mot au-dessus en dessous et vous n'aurez plus qu'à ajouter votre petit carnet tous les mots justes vont tomber et vos phrases seront d'elles vont venir d'elle-même le livre est un monde voilà le voir le planisphère et on peut voir les pays et aller et puis aller au cœur des pays donc tu vois jouer avec la lecture bonne idée c'est quelque chose qui est très amusant à faire découvrir c'est moi c'est vraiment le voilà le plaisir le plaisir du partage l'histoire de France c'est quand même quelque chose d'assez incroyable voilà raconter l'histoire de France c'est juste merveilleux on a des enfants qui attendent la suite en fait d'accord et voilà c'est bon pour les maths c'est un peu plus compliqué tout à fait mise à part la lecture quels sont tes autres hobbies le basketball c'est quand même mais en spectateur on joue aux joueurs en joueur j'ai toujours joué tu as toujours joué je continue un petit peu c'est un vrai plaisir j'ai des fils qui font du basket aussi on joue le vendredi soir ensemble dans un gymnase avec des amis et c'est un grand moment dans la semaine j'adore le cinéma je suis un passionné de cinéma je suis assez fou de musique aussi il y a quand même pas mal de choses qui me rendent fou tu m'as dit que tu habitais au pied des montagnes dans la région de Grenoble là aussi c'est les balades voilà voilà les montagnes c'est c'est nécessaire ça étouffe certains et moi ça me fait respirer en fait je me dis que je peux prendre mon sac et marcher 20 minutes à être sur un sommet en solitaire et ça ça a pas de prix de préférence ou avec alors non à leur étrangement les randonnées je l'ai fait avec des copains avec des copains c'est un partage on dit parfois rien on marche des heures mais c'est un partage c'est la contemplation du chemin que tu viens de traverser tu te retournes souvent sur le chemin parcouru pas trop non pas tant on va vers quelque chose se stopper de regarder le chemin parcouru qui a quand même parce que lorsque tu vas revenir sur les pas tu vas redécouvrir le même chemin mais avec une autre lumière parce que le sol oui oui messieurs non dans et d'ailleurs tu vois alors étrangement c'est marrant se faisait la réflexion en randonnée je déteste revenir sur mes pas et de manière générale aussi dans la vie [Musique] je reviens rarement sur mes pas ouais et heureusement parce qu'il faudrait que je réécrire tous mes livres ces sources d'inspiration la première en montagne alors pas plus que ça ces sources de sérénité voilà c'est le mais pas forcément d'inspiration mais de sérénité Willy indéniablement toute façon on le voit les médecins préconisent de plus en plus la marche et si possible dans la nature et si on a la chance d'avoir des montagnes je pense que c'est nécessaire ouais c'est nécessaire alors tout le temps c'est comme le ski j'adore le ski et c'est à côté de chez moi il faut de la neige et des bonnes conditions d'accord même dans ma famille mais non moi je suis un peu un peu pépère à ce niveau là donc je veux pas me faire du mal tu pars avec un livre dans ton sac non ah non la montagne c'est j'en connais qui partent ils ont un bouquin on se pose ils ont non non non moi j'y vais pour marcher d'accord pour marcher voilà et je je ne cueille pas de champignons ni de myrtilles rien j'y vais pour marcher quand je non non la montagne c'est pour marcher pour aller plus haut comme disait l'autre tu as lu souvent dans ta vie est-ce que ça a été je vais dire une approche pour toi prendre la plume un jour ou bien la plume était toujours là en train de de voguer de chatouiller les doigts pour te dire tiens je vais pas je fonge je me décide moi j'irai plus que la lecture a été une réticence à l'écriture justement plus parce que quand je te parle des auteurs je les ai et je pourrais en citer plein d'autres et pour moi il était hors de question que je me mêle à ce monde là c'était c'était pas c'était impossible pour moi vraiment c'était même pas imaginable donc non c'était une réticence j'écrivais des choses qui n'avaient rien à voir avec la littérature ça pouvait être des chansons des poésies des petits textes comme ça mais non jamais et maintenant encore je catégorise beaucoup la littérature d'accord pour pour tout dire c'est pas de la fausse modestie vraiment je trouve que voilà il y a il y a les maîtres les écrivains avec un grand E et puis des gens qui écrivent dans un café bien ou mal sur un coin de table pour beaucoup de gens ou peu de gens mais voilà je trouve que le là c'est très très mais ça vient de moi c'est pas du tout je n'imposais à personne ma manière de voir les choses mais ton rythme de travail tu as une période dans la journée où tu es plus propice à écrire ou bien oui le matin le matin sans aucun doute avant je disais que c'est pour ne pas réaliser ce que j'étais en train de faire comme bêtises d'accord je me disais que quand tout le monde dormait que j'avais juste mon café et la vue sur mes montagnes je pouvais imaginer des choses et que j'étais capable de les faire et puis quand tout le monde se réveillait dans la maison je réalise et que j'étais pas forcément un auteur donc fallait que m'arrête et puis non après ça ça s'est passé on m'a laissé croire que ça pouvait être autrement et du coup voilà donc j'écris plutôt le matin mais c'est vrai que s'il faut reprendre un texte je peux le faire l'après-midi aussi ça dépend quand je suis en vacances j'écris beaucoup plus forcément mais il faut que je sois seul en tout cas on va faire un bon à l'arrière comment l'élément déclencheur est venu en toi mais quelle a été cet élément déclencheur en disant j'ose quand même me lancer je vais commencer à écrire quelque chose pour faire du sérieux c'est venu comment ça j'accompagnais mes fils faire du sport c'était assez loin de chez moi et je les attendais dans un bar rempli d'italien qui était un marque très bruyant d'ailleurs alors c'est étrange parce que je te parlais de solitude avant très bruyant très drôle ou je travaillais pour moi et puis petit à petit je me suis dit que c'était un instant assez privilégié et j'ai commencé à écrire à écrire une histoire et comme mes enfants font beaucoup de sport et j'y suis allé beaucoup dans ce bar là ça finit par être un manuscrit et le fil de l'histoire c'était quoi de mon premier manuscrit avec l'ambiance où tu étais ou bien pas du tout alors c'était l'histoire d'un instituteur qui détestait les enfants qui couchaient avec les mamans qui finissait par tuer son père d'accord donc c'est là où mon éditeur de l'époque m'a dit de prendre un pseudony parce que j'allais peut-être avoir des enfants qui allaient être enlevé de ma classe donc voilà c'était vraiment ça c'était l'histoire d'un gars un peu à la dérive et qui voyez son père partir avec la maladie d'Alzheimer et qui refusait complètement de voir ça c'était assez acide peut-être un petit têtu toi aussi et voilà et ça finit par devenir une histoire et je l'ai envoyé des maisons d'édition alors c'est c'est le train qui se met en marche comment vient le thème d'un futur écrit est-ce qu'il y a une réflexion ou bien est-ce que c'est une idée qui est venue comme ça bonjour le matin tu lui as dit tiens là-dessus j'avais démarré comment ça se passe chez toi c'est souvent en écoutant les gens on rencontre des gens en entendant des histoires et en disant mais ça c'est quand même une histoire formidable quoi tu n'as pas des petites nouvelles qui sont dans les tiroirs que tu ressors en disant j'ai des thèmes forcément parce que chaque fois je rencontre des gens enfin voilà j'entends parler il y a des thèmes qui me parlent très fort oui j'en ai encore quelques-uns dans mes tiroirs que j'aimerais traiter j'ai un voisin qui me raconte sa vie quand on fait notre potager chacun dans son coin d'accord et j'ai vraiment envie de raconter ça parce que c'est une histoire formidable ouais il y a plein de thèmes comme ça que j'ai envie d'aborder après l'idée c'est de trouver la manière de les aborder de ne pas être un copier-coller de ce qui a déjà existé et ça c'est un peu compliqué donc le thème je les ai il y en a plein je trouve et puis tu es d'accord avec moi la vie de tout le monde mériterait et déjà une histoire je trouve après comment comment l'aborder sous quelle langue que ça soit un petit peu différent ça va être ça qui va être le plus maturer j'allais dire oui l'actualité peut-être un tremplin pour reprendre quelque chose et dire de le développer comment on disait tout à l'heure avec lubba qui avait visité avec quelque chose qui était là en stand bye avec des souvenirs de Bénin qui on reprend vraiment voilà pour pouvoir leur développer quelque chose voilà je vais donc tu as dans les tiroirs beaucoup de thèmes va pouvoir oui oui j'en ai plein tu as ça serait ça et l'image est jolie vraiment j'ai il y a plein de thèmes que j'aimerais aborder que dont j'aimerais parler après faut trouver la manière de le faire et ça c'est ça ça mérite un peu un peu réflexion quoi pas si j'étais à corps perdu donc tu vas encore peut-être subir mes histoires quelques temps encore être écrivain pour toi c'est quoi pour parler d'un cadeau on parle souvent d'Alain cadeau et on le sait tous les deux c'est quelque chose d'important j'aurais aussi John santé moi qui pour moi vraiment bousculé et qui m'a peut-être lui permis d'écrire c'est à dire que avant je lisais des livres avec un une certaine rigueur structurelle un peu d'académie dans le voilà et j'ai dit une fois un journaliste un jardin la française et pour moi c'était intouchable ça un jardin à la française je pouvais pas y mettre les pieds et puis j'ai lu le jeune santé avec Bandini avec tous ces autres romans je les ai tous lu demande à la poussière et je suis tombé dans un jardin à l'anglaise luxuriant foutraque avec des couleurs des choses qui partaient dans tous les sens des choses tripales même parfois presque vulgaire et je me suis dit on peut écrire on peut sortir de nous des histoires sans cette académisme là très très figé et c'est peut-être ça inconsciemment qui m'a mis ce petit grain dans la tête en me disant peut-être qu'un jour tu pourrais écrire aussi toi des histoires voilà John frotter pour moi voilà c'est quelques c'est quelqu'un ce sera peut-être pas pour tout le monde et pour moi c'est quelqu'un de très important même titre que l'écran grosse auteurs n'ont fait parler c'est un peu aussi un petit défi qui t'a été lancé par une petite chipmuno d'un enfant de 8 ans oui oui effectivement ça s'est passé comment ça les écrits mon manuscrit je l'avais je l'avais envoyé au grandes maisons d'édition française parce que pour moi ça c'est s'il n'y avait j'imaginais qu'il n'y ait que les grandes maisons des sirop français qui m'avait toute refusé j'ai eu un retour particulier qui m'a dit que ça pouvait peut-être être possible en retravailler au moment manuscrit c'est ce que j'ai fait et puis je il y a de plus petites maisons d'édition et quand une maison d'édition qui s'appelle assiette qui est dans le Sud-Ouest m'a proposé de méditer ce roman là cette histoire-là au même moment un de mes fils à qui on était à table avec mes fils et je leur disais qu'il fallait pas avoir de petits rêves dans la vie on essayait avec mon épouse de lait de les pousser un peu dans le retranchement leur disant que tout était possible il fallait pas avoir de petits rêves qui fallait avoir de grands rêves et essayer de les vivre et au pire on les on y allait pas on n'allait pas jusqu'au bout mais en tout cas ne pas avoir de regret tenter les choses et ne pas avoir de limite et j'aurais dit qu'il fallait avoir enfin voilà qu'il fallait suivre leurs grands rêves et mon fils de 8 ans à l'époque m'avait dit mais quel était ton grand rêve à toi petit et j'ai forcément dû le dire que c'était écrire des romans et là il m'a dit mais alors tu nous dis de le faire et toi tu ne le fais pas pourquoi tu ne le fais pas et c'était quelques temps après avoir reçu l'accord de la maison d'édition à ciel qui a les médicaments et donc je lui dis que bah si justement j'étais en train de le faire donc c'est magnifique c'est assez miraculeux c'est assez miraculeux donc mon fils et mon premier ajout de l'espace tu es un homme qui vit au pied des montagnes tu viens de nous le dire tu adores les balades tu adores échapper et tu fais énormément d'introspection dans l'âme humaine tu observes les gens en profondeur donc tu rentres dans un autre une autre dimension comment est-ce possible alors que tu es un homme d'espace tu rentres à la personne et là tu analyses le personnage ouais c'est comme ça que je te ressens je me souviens de cette ambiance dans la salle d'attente le premier roman que j'ai découvert de où on est là dans un presque un huis clos il y a des choses qui se passent derrière des portes ou en rue mais on est là et on observe des gens comment parviens-tu à donner je vais dire cette vibration là dans un endroit si renfermé je me rappelle on en avait déjà parlé moi je n'avais il me semble que j'étais allais répondu que c'est observer les gens en fait voilà d'abord en premier essayer de les comprendre je pense que vraiment j'ai besoin de m'échapper du monde et du bruit et de la fureur mais j'ai aussi ce besoin de connaître les gens de les comprendre il me semble que je t'avais aussi dit que tous les écrivains étaient d'abord des observateurs je pense pour moi après c'est peut-être complètement faux je me plante peut-être mais pour moi j'ai besoin d'observer des gens que j'ai besoin de les comprendre j'ai besoin de parler avec eux aussi pour les comprendre pour connaître leur trajet alors pas forcément pour qu'il me raconte leur intimité après c'est moi qui peut l'imaginer à ma guise tu sais c'est comme passer le soir devant pour les immeubles où il y a les fenêtres éclairées ou on se demande ce qui se passe derrière c'est pas être voyeur c'est être juste curieux et essayer de comprendre les gens en fait mais si alors moi je les comprends peut-être pas forcément mais en tout cas je les imagine on les imagine voilà et parfois ça tombe juste parce que parfois des lecteurs disent vous avez écrit ce que j'ai pensé ou ce que j'ai dit ou ce que j'ai vécu et parfois sans doute pas du tout mais en tout cas j'essaie j'essaie je trouve que déjà essayé de comprendre l'autre c'est c'est un grand pas vers la paix en tout cas pas forcément du monde mais la paix intérieure et quand tu as écrit un autre roman qui s'appelle el m'attendait où on est tout à fait dans une autre atmosphère dans quel état d'esprit es-tu à ce moment-là pareil j'entends parler d'une histoire et et j'y pense pendant des semaines et des mois j'ai le thème et après je me demande comment je vais en parler sur quel ton et voilà et je pensais faire un drame pour tout te dire au départ pour elle m'attendait et j'en fais une histoire d'amour en fait parce que c'est une histoire d'amour pour moi parce que quand je parle du personnage de la première personne j'ai envie de le sauver en fait par quelque chose et je le fais je le sauve par une belle histoire d'amour et c'est un autre ton mais c'est je trouve que c'est ça qui est absolument absolument jubilatoire dans son écrit c'est qu'on peut on peut mettre des couleurs et des tonalités différentes on peut vivre des vies différentes avec des intensités différentes aussi et voilà c'est encore une fois je suis un enfant dans un magasin de bonbons je peux goûter tout essayé ça va peut-être pas fonctionner chaque fois j'ai tenté le polar je sais que c'est pas du tout mon domaine je dévis toujours vers quelque chose de d'autres mais l'ambiance qui abandonnait le salon de polar j'ai fait ça il risque noir je suis extrêmement jaloux de de ça j'aimerais qu'on m'invite pour prendre des photos porter des valises servir à boire un ami qui écrivait des polars qui écrit des polars toujours quand je lui avais parlé d'albaté je lui avais dit je crois que j'écris une histoire d'amour et il m'a dit j'espère que ça se finit dans un bain de sang quand même et non regarde il y a plein de puissance là dedans il y a un meurtre dès le départ mais c'est une écriture qui est délicieuse qui est très poétique de la dentelle c'est de la dentelle de la dentelle de la dentelle ouais c'est ça ben oui il aurait pu venir enfin il aurait pu elle aurait pu l'ambiance celle que j'ai vu en vidéo il y a peut-être des choses qui sont passées que je n'ai pas vu alors elle m'attendait tombe dans les mains d'un éditeur qui s'appelle Jean-Philippe Lafont et Florence franc édition la trace alors par nous un peu de cette maison d'édition les belles éditions la trace c'est c'est je crois qu'il n'y a pas une interview je ne parle pas de d'acadeo et les éditions la trace avec Jean-Philippe et Florence franc qui sont des êtres adorables très très soucieux des autres on parlait des autres très désireux de faire de beaux livres qui ont une exigence vraiment assez bienvenue je trouve pour les auteurs savoir que si l'on édité c'est parce qu'il croit vraiment nos manuscrits c'est un gage de de qualité pour moi je trouve que voilà je peux leur faire confiance là-dessus je sais que s'il n'aime pas manuscrit le disent et je trouve ça tout à fait en tout cas dans leur métier d'éditeur et puis voilà comment dire ensuite du bien de gens qui sont devenus des amis autant que des éditeurs pour moi c'est compliqué parce qu'on rentre presque dans l'affectif alors en tout cas c'est des gens qui qui sont désireux du bien-être de leur de leurs auteurs qui sont des heureux de faire de beaux objets livres avec de beaux messages à l'intérieur et ça correspond vraiment à ce que moi j'imaginais un peu de la littérature donc il y a forcément une connexion qui s'opère entre nous et entre les auteurs de la trace dans la peau de jaune de enfin de l'éditeur de Jean-Philippe Lafont qui a découvert par un premier roman édité ailleurs mais qui découvre alors un second roman dont il est dite et puis tu arrives avec nos silences ne sont pas des chansons d'amour oui un thème tout à fait différent ou là il y a le temps musicien ou amoureux de la musique qui apparaît parlons un petit peu de ce changement dans l'écriture alors après elle m'attendait qu'elle était quand même un livre profond qui était une histoire d'amour un peu un peu pas difficile mais profonde je vais rester sur le terme profond j'ai deux manuscrits j'ai témoin de rien et nos silences se sont pas des chansons d'amour et on se demande avec Jean-Philippe parce qu'il aime les deux lequel on sort après elle m'attendait qu'il y avait quand même des beaux retours et on s'est dit que si on sortait moins de rien ça risque d'être un peu dans la lignée d'accord l'autre et effectivement nos silences et je n'ai pas le droit de dire le terme léger mais en tout cas c'est moins lourd moi moins moins douloureux que que les autres romans et puis il y a la période du covid qui plombe un peu tout ça et donc définitivement on se dit que le livre a sorti et nos silence avec l'aspect musical voilà cette bonomie un peu plus dans le dans le thème silence qui s'est tombé justement où il y avait une fête de la musique ici sur la place je voudrais dire j'étais dans l'ambiance alors effectivement donc du coup voilà on sort de silence qui est actuellement donc j'aime beaucoup surtout avec un une mise en page sur une idée de Jean-Philippe Laffont donc mon éditeur de la trace qui me dit un jour j'aimerais un livre avec des chapitres une chanson qui soit des titres de chapitres des titres de chansons et je lui ai dit écoute avec ça est-ce que tu me donnes ton idée donc il l'a bien voulu donc ça a été vraiment très drôle de chercher voilà on s'est barré aussi à l'écrire voilà il y a fait cet objet là voilà et donc je savais que derrière il y avait témoin de rien avec la version initiale qui était prête donc j'ai retravaillé forcément et mais c'était pour un peu alterner aussi alternée donc on va parce que témoin de rien dans ton on parlera ce soir on doit pas trop en parler maintenant parce que ce soit on en parlera c'est peut-être ça presque on va dire non non loin de là alors on va avoir maintenant parler revenir parce qu'on va bientôt faire notre petit tour en vie non pas aller voir si la ville est toujours là mais oui on va parler de témoin de rien alors que là on est dans un ouvrage qui est époustouflant de délicatesse encore une fois c'est le jeu de l'écriture c'est de mettre en scène ce que tu fais mais c'est surtout le prendre le lecteur par la main de s'asseoir dans le jardin je veux dire comme ça et dire regarde un peu ce qui se passe ici donc en deux mots c'est une propriété qui est offerte à deux jeunes femmes qui vont chacune je vais dire qui ont épousé chacune de individus qui est un ouvrier donc lui c'est son petit boulot plus rentrer à la maison l'autre est un être un peu plus russe qui va être un homme d'affaires enfin qui va gérer une équipe donc un peu plus dynamique donc les deux familles vont évoluer socialement dans des niveaux différents il y aura un drame qui va se passer on n'en dit rien du tout mais c'est surtout le regard et ça c'est la construction littéraire qui est magique c'est que entre chacun des chapitres régulièrement il y a la vie il y a le regard de celui qui passe par le trou de la haie qui voit ce qui se passe à gauche qui voit ce qui se passe à droite et qui vient s'allonger près du lecteur et qui lui raconte c'est génial c'était un maturer j'allais dire l'actualité peut-être l'histoire des deux soeurs c'est très très simple mais de voisines sont deux sœurs d'accord espagnol elle sont tellement différentes et à la fois tellement [Musique] mêlée ancré l'une à l'autre dans un regard elle se parle pas beaucoup mais voilà on sait qu'elles sont là l'une pour l'autre tout le temps et plus loin dans mon quartier j'ai aussi deux sœurs italienne qui habite côte à côte des maisons côte à côte donc ça le postulat de départ des deux sœurs très différentes il était simple je l'avais sous les yeux après je voulais aborder certains thèmes je ne sais pas si on peut en parler mais au niveau de la violence conjugale aussi qui qui que j'avais envie d'aborder mais pas de manière frontale du coup c'était plutôt que se passe-t-il quels sont les déflagrations autour du couple dans lequel cette violence là a lieu et puis effectivement je voulais un regard neutre et puis un regard qui pouvait comparer la manière de vivre des deux soeurs et donc le chien entre en scène pour être une voix alors voilà c'était c'était cet œil là au départ qui qui n'est juste là que témoin c'est à dire qu'elle ne juge pas il voit comme tu l'as dit vraiment est-ce que je voulais faire après l'histoire évolue et tout évolue d'ailleurs et mais c'était ça l'idée c'était ça l'idée alors comment sa m'est venue mais je te dirai que je n'en sais absolument rien je te dirais que petit j'ai toujours eu un chien aussi près de moi donc pourquoi pas ça aurait pu être un chat j'ai le jardinier il avait trop bien fait à peu près pas mais bon voilà c'est c'est encore une fois j'ai essayé d'aborder les thèmes un peu de manière biaisée je voulais pas les aborder de manière frontale et pour ça bah fallait que je trouve des vecteurs et ces vecteurs là ce sont des personnages donc c'est un peu le hasard j'allais dire aussi je te remercie d'être venu chez moi un grand bol d'air maintenant allons-y et on va voir si la Grand-Place est toujours là les bras ouverts pour nous recevoir et ben merci beaucoup merci de ton accueil et on se retrouve ce soir après on se retrouve à Lille ce soir voilà merci Tom merci [Musique]