Published: Jun 16, 2024
Duration: 00:55:33
Category: News & Politics
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[Musique] les controverses de RCJ une émission d'Alain Bentolila proposé avec la fondation du judaïsme français 01 53 59 47 [Musique] 47 chers auditeurs bonjour Je j'ai voulu aujourd'hui consacrer cette émission à une réflexion autour d'une question cette question c'est comment en eston arrivé là en l'éclairant de différentes façons sur le plan de l'éducation bien sûr une mission qui a qui fait une par belle à l'éducation mais aussi sur la question de la des rapports politiques du discours politique tel qu'il est aujourd'hui là mais aussi sur la question de la famille qu'est-ce que que la famille quel rôle elle joue aujourd'hui dans cette capacité de de donner à à nos jeunes discernement suffisant pour ne pas s'en laisser compter trop facilement et j'ai invité aujourd'hui et cela m'a paru une évidence je vous le dis j'ai inviter Henry Guen qui était avec nous il y a pas très longtemps he quelques semaines euh parce pourquoi j'ai invité Enric guénud parce que euh il est vraisemblablement celui qui euh ne cherchera pas la simplification abusive qui ne reculera pas devant la complexité des choses et ce sont des voies comme celle-là qu'il nous faut écouter aujourd'hui et pas ceux qui nous disent il y a qu' euh voilà la solution toute faite que ça soit euh sur l'éducation sur l'école sur la famille sur la religion sur la politique voilà pourquoi j'ai invité Henry genud et parce que lors de notre dernière discussion euh à propos de son livre nous avions euh nous avions évoqué son titre c'està dire si je le cite bien au 17e jour les les muraill les murailles tombèrent et effectivement les murailles sont tombées et et et et nous sommes nous sommes étonnés un peu sidérés on se réveille on se dit mais comment cela a-t-il pu se produire qu'est-ce qui qu'est-ce qui s'est passé pour que tout d'un coup euh la France euh est fait un choix soit euh euh de de l'extrême droite avec un score très important soit de l'extrême gauche euh avec cette coloration antisémite qu'il ne faut pas euh se cacher et donc pourquoi comment se fait-il que malgré l'abstention on peut espérer que les abstentionnistes sont peut-être moins extrêmes que les autres il en reste pas moins que euh 40 50% des électeurs ont fait le choix des deux extrêmes plus du côté du du rassemblement national évidemment que du côté de defi aujourd'hui de Front populaire voilà du Front populaire j'arrive pas à le dire ça me coûte de le dire voilà donc vous laisse commencer voilà comment voilà comment vous quand vous êtes réveillé devant cette ce spectacle qu'est qu'est-ce que ça a suscité dans dans dans votre esprit et votre réflexion alors bonjour d'abord cher alin c'est vrai en fait il se passe ce qui devait se passer voilà alors ça se passe maintenant ça aurait pu se passer un petit peu un petit peu plus tard euh parce que le l'événement c'est pas c'est pas tant les 30 31 % du rassemblement national peuvent on va y revenir mais qui qui peuvent très bien s'expliquer le le le le grand grand problème et la grande surprise c'est la dissolution de l'Assemblée nationale dans ce contexte voà et c'est cette dissolution qui sert de à la fois de révélateur et d'accélérateur de la du mouvement qui nous mène vers vers le désordre et vers la violence c'est rien n'était au fond plus irresponsable que d'utiliser cette cette arme à la disposition du du président de la République dans ce contexte- làà à ce moment-là imaginez que ce ce rendez-vous démocratique ne peut-être que manquer 20 jours pour pour pour préparer cette cette échéance ce qui veut dire 15 jours de campagne en attisant toutes les justement 15 jours de campagne est-ce que ça ne veut pas dire vous ne méritez pas mieux que 15 jours de campagne est-ce que ça ne veut pas dire finalement l'état de vos intelligences est tel que finalement qu'un jour suffise vous ne sauriez pas quoi faire de plus finalement je vous laisse laonsabil de cette interprétation qui n'est peut-être pas éloigné de de ce que je pense mais je veux pas rentrer sur ce sur sur ce terrain je crois effectivement qu'il y avait plus de psychologie en tout cas que de que de vraie stratégie politique dans cette dans cette affaire après en le faisant maintenant de de toute façon la Constitution prévoit 20 jours minimum 40 jours maximum mais mais il y a le 14 juillet et puis il y a les Jeux Olympique voilà donc en le faisant maintenant on ne pouvait retenir que la la le le délai minimum c'est-à-dire 20 jours 20 jours vous avez une semaine pour faire les les investitures les formalités et C et puis reste de semaines pour pour faire pour faire campagne et dans un contexte qui est un contexte tout le monde enfin très très radicalisé tout le monde est radicalisé c'est M même même dans le même le groupe central ce qu'on appelle le groupe central paraît lui aussi radicalisé en tout cas euh am aimit de l'huile de l'huile sur le feu c'est c'est qu VO le spectacle de la de la qui se joue sur la scène politique pour pour voir que enfin tout le monde devient fou VO c'est une et et ça al ce qui est important savoir comment on en est arrivé là au-delà de ce révélateur de ce de cette de cette décision complètement folle d'abord c'est pas fait pour ça la dissolution c'est fait pour pour répondre à à une motion de sensure qui [Musique] gouvernement renversé éventuellement ou pour sortir d'une très grave crise comme comme mes 68 voilà mais les des dissolutions de confort ou des dissolutions tactiques qui bouleversse les échéances pour des raisons purement politiques sont sont une mauvaise une mauvaise idée bon Jacques Chirac expérimenté en 97 et la société à l'époque était beaucoup plus en ordre beaucoup plus structurée il y avait moins moins de violence dans la dans la société bon ça lui a simplement valu 5 ans de cohabitation pour un septénat pour un septénat là on se trouve dans un contexte social psychologique qui est qui est incandescent enfin voilà donc souffler sur les braises c'est risquer de risquer de de mettre le de mettre le feu partout et c'est ce qui est en train de en train de se passer à tel point que quel que soit à mes yeux le résultat de cette élection de tout toute façon ce je pense que ce sera catastrophique voilà h et et on voit bien que la la la violence elle monte tous les jours violence verbale d'abord mais après la violence verbale on verra ce qui se ce qui se passe mais c'est c'est il y a une forme d'hystérisation du du paysage politique de crise de ner généralisée et une inquiétude aussi qui commence à monter chez beaucoup beaucoup de nos concitoyens à juste titre vous disiez tout de suite qu'en fait hystérisation radicalisation à quoi tient cette radicalisation c'estàdire cette ces événements que que vous décrivez très justement euh ces événements se sont sont sont mis en œuvre dans un contexte effectivement de radicalisation de propension à la violence de de de refus de refus des autres et effectivement ça n'était pas le cas en en 97 c'était pas le cas en 97 en tout cas à ce point mais moi ce qui me frappe c'est que Jacques Chirac a gagné en 95 sur la thème de la fracture sociale je me souviens très bien je arrivé souvent de le de le rappeler quand edard Baladur annonce sa candidature à Matignon sous les sous les ordres de matigon euh il dit euh depuis 2 ans nous avons bien travaillé ça va mieux h et Jacques shirac sous l'impulsion de de de certains dont dont moi-même et et qui a été ensuite crédibilisé par la la campagne qu'a mené Philippe segin à ses côtés euh jaqu Jacques Chirac fait le diagnostic que ça ne va pas ça ne va pas bien que le pays rongé par par la fracture sociale et les gens disent à propos de de ce qu' dit Baladur oui pour lui ça va h hein ça va mieux oui pour lui ça va h voilà ets se sont dit aussi mais bah au moins il y en a un qui a compris qu'on allait pas bien h et depuis s'est rien passé c'est c'est ce diagnostic qui était déjà le bon en 1997 n'a' n'a cessé de de se révéler plus vrai dans une société plus fracturée dans une société où la la la la la souffrance sociale l'insécurité l'insécurité physique l'insécurité culturelle l'insécurité économique on considérablement grandi on a tout tout le monde au fond peu ou prou a fait comme s'il ne se passait rien ou en tout cas comme si tout cela ne pouvait pas déboucher sur des crises très graves sur de la violence et et et voilà donc un jour ou l'autre ça finit ça finit par ça finit par craquer voilà alors les murailles qui tombent c'est c'est qu'on a viennent de ce qu'on a laissé encore une fois tout ce qui en permet d'endiguer d'endiguer la violence de l'homme hein on l'a laissé s'effondrer voire on l'a déconstruit volontairement alors ça va de de l'éducation aux institutions enfin plus rien ne tient ni l'école ni le ni le droit ni la ni ni voilà ni la justice bon et puis il y a les les ce qui ne dépend pas de la de la politique ou même de la volonté collective effectivement qui est le rapport à la le rapport à la à la religion le le rapport intime à à l'autorité pas seulement à l'autorité du du du juge ou du policier mais mais à l'autorité de à l'autorité du savoir à l'autorité du du de l'enseignant à l'autorité du du des parents enfin voilà ça bon euh et on finit par en arriver on finit par en arriver là c'est-à-dire que les dernières murailles s'effondront on finit par se retrouver face à cette à cette violence c'est-à-dire qui qui est faite à la fois de la peur des uns et de la colère des autres voir de la peur et de la colère de chacun même temps voilà c'est c'est euh il y a des gens dans notre pays qui ont réellement peur alors il y a il y a les juifs qui ont peur des antisémites et c'est compréhensible il y a aussi des gens issus de immigration qui moi j'étais frappé dans la rue de gens qui me disent à propos du rassemblement national s'il arrivé au pouvoir il a quelqu'un qui m'a dit mais et s'ils viennent nous chercheryz c'est comme si on allait sonner un matin al al pour les amener alors on peut dire que tout ça est un fantasme mais mais je je pense que la responsabilité politique c'est avant de porter c'est qu'avant de porter un jugement sur le fait de savoir si c'est un fantasme un sentiment comme l'insécurité c'est de prendre acte de ce que ressentent réellement les gens euh parce que c'est ce qu'ils ressentent qui va les faire agir et donc c'est ça qu'il faut qu'il faut prendre en compte or tout le monde au contraire euh singénie à à jeter de l'huile de l'huile sur le feu enfin je euh oui parce que parce que l'huile sur le feu permet de désigner un ennemi oui mais comme chacun désigne un ennemi il y a pas très longtemps j'ai j'avais écrit un article sur les bous émissaires dans le dans dans dans le Figaro c'était c'est tout le monde a Son Bou émissaire al le Bou émissaire c'est la victime innocente hein je parle pas de la victime je parle pas de la victime coupable euh le le mais justement le le Bou émissaire euh c'est c'est un phénomène qui euh efface la différence entre le coupable et l'innocent c'està dire vous savez c'est la c'est la fable du loup et de l'agneau si ce n'est toi c'est donc ton frère voilà euh donc bah le le si euh Mons nu a une politique que que certains trouvent détestable euh ça veut dire que tous les Juifs sont comptables et coupables c'est ça qui se passe de ce qui se passe à Gaza et de de toutes les victimes de Gaza et à l'inverse voilà et et à l'inverse tout tout certains certains trouvent que T tous ceux qui qui ont qui sont issus de de l'immigration qui sont musulmans sont coupables comptables de ce qu'a fait le le du progromme du Hamas le 7 le 7 octobre voilà et ça ça n'est qu'une partie du problème ça ça n'est qu'un par partie du problème c'est la plus visible dans dans les heures dans les moments dans les moments présents mais il y en a beaucoup d'autres il y a la il y a la colère sociale cette fracture sociale qui s qui s'est aggravée il y a le rapport entre la France d'en haut et la France d'en bas qui devient un rapport terrifiant enfin de de de il y a une il y a il y a il y a aussi parce que les les certaines certaines pares parties des élites appellent avec mépris le petit blanc alors qu'elle soit de gauche ou de droite alors petit banc le le le le petit blanc trumpiste c'est pas le produit de de Donald Trump c'est Donald Trump qui est le produit du sentiment du petit blanc américain d'avoir été abandonné marginalisé euh dans dans le dans le malstrom de la mondialisation et de l'immigration massive abandonné sans sans armes sans armes intellectuelles sans armes oui mais alors du coup il en charerge d'autres d'ames he voilà il en mais mais et ça et ça c'est vrai dans dans tous les pays sent des articles dans la presse britannique euh pour constater que dans la campagne électorale puisque le le Premier ministre alors ça c'est plus courant en Grande-Bretagne a a choisi de de de dissoudre la Chambre la Chambre des communes bon euh et et un journal pas du tout suspecté d'être d'être un journal gauchiste disait mais où sont passés les petits blancs dans le dans dans dans dans cette campagne on parle de tout sauf sauf de leur situation de leurs problèmes donc il y a une colère là aussi qui qui monte et une souffrance et une peur de l'avenir qui qui est qui est explosive voilà qui donc toutes les colères les et qui n'est apaisé que par euh la la la désignation du Bou émissaire mais ça c'est toujours la guérison enfin c'est la tentative de guérison depuis qu'il y a des sociétés humaines c'est comment on soigne cette cette violence qui est qui est qui est dans l'homme on la soigne en trouvant une une victime émissaire qu'on va qu'on va condamner lycher ou chasser dans le meilleur des cas chasser dans le et dans le pire tué euh pour se réunir contre la contre contre elle voilà mais et en général elle est elle est innocente je je rappelle toujours la phrase de la phrase de de René Girard c'est le Christ nous a appris que la le Bou émissaire était innocent voilà c'est c'est en sauffrant lui-même comme comme comme comme victime émissaire euh ben voilà ce qu'on ce à qui on assiste n'est pas surprenant de ce point de vue-là voà on assiste à encore une fois une société très fracturée qui cherche à rétablir inconsciemment en partie mais ça son unité par la violence et ça va continuer ça va continuer on voit bien que là on n'est pas encore à la phase d'unité mais mais ch chacun ou d'unification chacun cherche sa sa sa victime émissère pour faire un front commun pour pour la pour pour se pour se se réun se réunifier avec une partie partie de la population bon et donc ça me fait pas c'est pas sur donc ça ce qui arrive n'est pas surprenant mais c'est pas une raison pour s'en accommoder et et que ça arrive maintenant tient au fait que on a beaucoup dans les dernières années on a beaucoup quand même beaucoup gouverné par la division en dressant les gens les uns contre les autres que beaucoup de de de politiciens jouent ce jeu de la de la de la division de la confrontation voilà c'est vous savez on n avz parlé du du Nouveau Monde c'est le plus vieux monde qui soit c'est qu'on a sous les yeux et et il n'y a semble qu'il n'y ait personne de responsable pour pour essayer de de calmer les choses et et de retrouver le chemin d'une unité qui ne passerait pas par la violence et regardez même à l'intérieur des des des des partis donc il y a il y a une espèce de polarisation là qui est en train de s'opérer à grande vitesse avec deux deux de deux pôles essentiels laisse de côté le Paul central et et le président de la République mais qui qui sont prêts à en découdre chacun est prêt à en découdre et pas seulement dans les urnes on le sent bien et puis à l'intérieur des des partis eux-mêmes à l'intérieur des coalitions regardez ce qui s'est passé la violence de ce qui s'est passé chez chez LR euh la violence de ce qui se passe du côté de la gauche enfin Front populaire ou dans ou par rapport au front au Front populaire et tout le monde tout le monde fait n'importe quoi et raconte n'importe quoi enfin je je j'en profite parce que j'ai j'ai quand même été c'est très très surpris de de de cela c'est c'est Mélenchon il a mélchon a beaucoup de défauts mais c'est un homme cultivé qui connaît l'histoire la la sortie sur Leon Bloom elle est invraisemblable dire Madame pano et je ne sais plus qui sont mieux préparés que Léon Bloom qui était qui était avant d'être d'être président du Conseil du Front populaire était critique artistique vous laisse pant toi euh alors moi je vais pas rentrer sur le terrain de savoir si c'est parce qu'il était juif euh mais il y a des gens qui vont le faire bon se poser la question il y a des gens qui voilà il y a des gens qui vont qui vont le faire mais quand même enfin Leon Bloom 25 ans de de passé 25 ans au Conseil d'État avant 25 ans au Conseil d'État où il a été l'un des artisans des des plupart des jurisprudences célèbres du du du Conseil d'État de l'époque ensuite il est rentré au au au Parlement à 19 en 1919 et il est devenu chef de de de la SFIO donc ce qui était Parti socialiste de l'époque dans les années 20 ENF au début des années 20 voilà donc il était il était pardon il était normalien il était bon euh il était mieux préparé en tout cas on peut peut pas le comparer quel que soit le respect qu'on que je peux avoir pour Madame Panau avec la façon dont madame Panau est prête à gouverner c'est c'est soit soit euh Jean mchan se laisse emportter par des passions mauvaises euh soit il agite délibérément euh enfin quelque chose qui est enfin qui qui qui en fait révèle une une forme de cynisme politique qui dans le contexte actuel est extraordinairement dangereux très dangereux absolument mais moi ce qui me frappe aussi c'est que dans dans dans cette campagne qui qui démarre euh euh la la question de l'éducation par exemple est une est une question qui n'apparaît quasiment pas non mais d'ailleurs rien n'apparaît en fait non maiscece qu'il a est-ce que dans cette campagne a on parle de la géopolitique est-ce qu'on parle de la guerre est-ce que même à part en saintjuriant est-ce qu'on on parle sérieusement de la position de la France au Moyen-Orient et de ce qu' de ce que pourrait être son rôle de quelles sont les voies les voix poss possible de de de la paix ou de de l'aaisement non ça ne c'est c'est c'est tout est instrumentalisé bon et on parle pas de l'éducation mais est-ce qu'on est-ce qu'on on parle vraiment là de de l'effondrement de la dépolitisation est-ce qu'on parle ce qu'on a parlé de l'Europe une une seule fois réellement pendant la campagne des des des européennes de ce qu'elle a de bon de ce qu'elle a de mauvais de ce qu'il faudrait changer parce que si on change rien on va faire la même chose hein si les carcans sont les mêmes qu' soit européen que ce soit les traités de libre échange euh voilà c'est c'est dire si si on ne change absolument rien tout le monde va faire la même chose qu'avant quel que soit le résultat de de de de de cette élection et dans ce cas personne ne répondra aux attentes qui ont qui ont porté celui qui gagnera au au pouvoir elles seront déçu mais à force une fois qu'on a tout essayé et que toutes les attentes sont sont sont déçues il restera une plus grande violence encore al là cette fois-ci la violence qui dévore tout sur son passage croyez pas qu'après après l'échec de de de prochain prochain gouvernement ou de la prochaine majorité si tenté qu' qu' en a une euh les les les les les les Français iront chercher un centriste modéré pour pour essayer de recoller les morceaux de la de la société mais pas du tout enfin je dire la prochaine PHAs sera une plus grande violence encore jusqu'à ce que le désordre des ordres et la violence devienent tellement insupportable qu'elles appellent un grand un grand retour de l'ordre quel visage aura ce retour à l'ordre un visage avenant ou un visage terrible bah vraisemblablement un visage terrible parce qu'en fait le diagnostic que vous faites là est un diagnostic très pessimiste en fait alors dans l'histoire la France a eu plutôt de la chance eu Napoléon Napoléon 1er Napoléon 3 de Goul bon il y en a qui ont eu beaucoup moins de chance hein voilà part nous on a eu par pété en 40 on av plutôt de la chance quand on est allé chercher une figure pour essayer de conjurer le désordre le chaos et la violence bon mais ça c'est on aura pas forcément de la chance la prochaine fois oui surtout que quand on regarde ce genre de figure là ne n'émerge pas véritablement mais on c'est pas l'avance mais oui en tout cas il y a personne à colomber ça c'est sûr voilà euh cette question qui est la question de de de de de de ce peuple qui se déchire de ce peuple qui se fracture qui qui cherche dans l'autre euh la la le la le le complice de ceux qui le martyrisent et qui cherche toujours à mettre la faute vers sur l'autre en en en négligeant complètement toute toute analyse et est-ce que la question est aussi qu'on a perdu l'habitude d'analyser la la la la l'habitude de de regarder le complexe et d'essayer de de de d' d'en faire le tour de façon intelligente pour simplement dénoncer pour simplement accepter euh de de ceux qui qui parlent euh la la désignation comme comme vous le disiez d'un Bou émissaire et et et là il me semble que en la famille et l'école euh ont faillit quelque part depuis longtemps euh c'est cette cette ce devoir qui est celui de donner à des enfants la capacité de discernement pour que quand ils grandissent il puissent effectivement refuser l'imbécilité quand il a quand il elle est en face d'eux euh qu'il sache démonter euh l'argumentation illogique en fait qu'il qu'il qu'il disent on ne m'aura pas on ne m'en cont ne m'en comptera pas et donc cette question là il semble en tout cas que la la la déliquessence de de l'éducation et de l'école d'une école qui qui voit euh année après année les les les écarts entre les inégalités s'accroîre et par conséquent cette école aussi qui qui ne sait pas choisir ses priorités en disant je dois jouer sur l'intelligence de de ces enfants hein ces enfants doivent pouvoir analyser et donc est-ce qu'on ne paye pas aujourd'hui justement cette lente dégr radation de l'école de ces maîtres qui sont de plus en plus de moins en moins formés euh de de de de cette abandon de la rigueur scientifique mais aussi de la précision de la langue toutes ces questionsl est-ce qu'elles ne sont pas aussi quelque part est-ce qu'elles ne rendent pas finalement vous parliez des braises tout à l'heure est-ce que sont pas les braises sur lesquelles véritablement souffle euh ceux qui euh ont intérêt à à les attiser et à opposer les contraires alors d'abord tout ce qui fait une société une civilité même une civilisation rentre rentre en ligne de compte dans les causes de dans les causes de ce qui nous arrive c'estàdire c'est c'est pas il n'y a pas qu'un seul il n'y a pas qu'une seule cause hein c'est c'est en réalité c'est toutes les murailles que j'y reviens qui qui s'effondrent aujourd'hui et qui sont minées ou déconstruites depuis des des décennies parmi elles il y a l'économie il y a il y a le social il y a et il y a évidemment la famille et et et l'école alors problème de la famille la famille elle elle évolue le rapport des entre les générations il évolue et ça ça ne ressort pas euh tout ne ressort pas de la de de la volonté politique he c'est il y a des choses qui sont qui qui échappent qui échappent à la à la politique mais mais pas tout c'est-à-dire que la l'autorité des parents on l'a aussi abîmé hein dans une société dans laquelle euh le père qui donne une gifle à son fils euh se voit convoquer à la à la gendarmerie parce que le fils a porté plainte contre contre le père c'est c'est une société qui est quand même mal partie euh pour pour euh pour consolider l'autorité l'autorité des parents sur les enfants alors je dis pas du tout je fais pas la promotion de la violence de la violence contre les enfants mais mais euh c'est tout ça devient desraisonnable c'est c'est moi j'ai dit un jour en faisant une scandalisant sur un plateau les partie des des gens qui étaient là moi j'ai été élevé par ma mère et ma grand-mère qui étit tout les deux de de de très braves femmes qui avaient un sens de de l'autorité voilà qui dont je n'ai qu'à me louer mais j'ai été levé avec un martinet bon alors aujourd'hui c'est impensable personne ne sait ce que c'est que Martin d' c'était un petit bâton avec des petites lanières de cuir mais petite alors ça ça cuisait cuisait sur les cuisses qu voilà mais c'était pas du tout c'est pas un coup de ceinture hein c'est pas voilà mais je très bien c'est pas c'est c'est pas idéal mais ni ma grand-mère ni ma mère n'étaiit des torsionnaires voilà et je les gens de ma génération qui ont été élevés comme ça n'ont pas été traumatisés à vie je pense au contraire que ils ont été plutôt plutôt bien bien éduqués ça n'arrivait pas tous les jours il fallait faire une grosse bêtise mais bon c'est un exemple je je me souviens d'avoir quand quand j'étais quand j'étais à l'Élysée fait un soir la la la tournée avec des avec les bacs antiriminalité dans enfin une nuit dans Sun dans dans certains quartiers puis dans un quartier on a été on a été caayassé j'étais avec le le avec le préfet dans la voiture bon ils ont reconnu les voitures banalisé ils ont reconnu que c'était la police il un caass bon et euh al le maire était pas très content parce qu'on l'avait pas prévenu mais on faisait le tour pas pas viser spécialement sa commune et et et et après moi j'ai demandé j'ai demandé à voir les familles h euh en discutant avec le père avec le maire oui les familles de de des enfants qui habitent cette ce quartier h et je suis allé voir on a fait une réunion avec les les familles le le maire le préfet et j'était très frappé c'était c'est déjà il y a quelques années ça s'est pas arrangé que le cri unanime de ses mères et de ses pères et surtout de ses mères qui qui étaient venus à la Réunion c'était mais que que l'État nous laisse faire not notre métier de parents voilà c'est c'est-à-dire que si on peut plus si on peut plus rien dire à ses enfants euh sans que tout de suite on reçoive euh la la la visite de l'assistante social le qu'on soit soupçonné de de de les de les martyriser voilà c'est c'est c'est fini et puis aussi que l'État fasse son métier il a une dame qui nous disait ben il vendent de la drogue là s sous mes fenêtres alors j'y vais au risque de ma vie je balance des grand coups de pied dans la table mais je risque ma vie où est l'état voyez ça ne s'est pas arrangé bon euh on rajoute à ça le le défaut de politique d'assimilation hein qui fait que des gens on transplantés dans une culture différente euh voit voit se se ne ne sont pas assimilés par enfin les politiques ne cherchent pas à les assimiler ne cherchent pas à assimiler des enfants non plus on a renoncer délibérément à l'assimilation donc il se crée des des des fractures des faussé d'incompréhension entre la société et les et les enfants et parfois entre les enfants et les et les parents parents qui sont souvent venus pour travailler qui ont voilà qui sont transplantés dans un univers différent parfois la la le le le le père abandonne la mère toute seule bon et dans un milieu où l'insécurité règne ou les les trafics organisent la vie la vie sociale voilà c'est devenu très difficile aussi de d'exercer son métier de parents si je puis dire bon après il y a des gens qui qui ne le font pas qui sont coupables de pas le faire mais mais il y a quand même une une un regard de la société sur la parentalité qui s'est beaucoup beaucoup détérioré et puis y a l'école mais là aussi ça se tient les parents et l'école parce qu'il faut que les par les parents il faut qu'ils puissent s'appuyer sur l'école avant il s'appu sur l'autorité de l'instituteur des des professeurs et là on a on a on a un problème majeur de politique éducative c'est là aussi la la la la discipline a disparu vous parlez de la formation des maîtres avant les les instituteurs il faisaient l'École Normale bon on a supprimé les écoles normales qui étaient une grande réussite de la 3e république voilà moi les les les instituteurs que j'ai eu euh j'étais en général souvent de Gauche socialiste mais mais euh ils ils étaient sévères avec les enfants qu'on leur confiait mais ils les aimaient voilà ils étaient d'autant plus sévères c'est ce que voulais te dire tout à l'heure en fait la différence entre euh la la la sanction arbitraire la brutalité et l'autorité c'est que l'autorité est toujours une autorité exercée avec une volonté d'amour je t'aime donc je vais euh et vous citiez tout à l'heure la l'École Normale la la la la ce qui a brutalement changé quand on est passé des écoles normales aux institut universitaire avec un grand tu euh de de pédagogie c'est le fait suivant l'erreur c'est le statut de l'erreur qui a complètement changé le statut de l'erreur a complètement changé c'est-à-dire que le statut de l'erreur qui était tu te trompes on le constate mais on va faire en sorte que tu puisses surpasser cette erreur pour monter ce statut de l'erreur a changé il est devenu une marque d'identité le statut de l'erreur est devenu une marque d'identité et devenant une marque d'identité à ce moment-là c'est devenu quelque chose qui est quasiment irréductible c'est irréductible c'est-à-dire qu'en fait on a cette cette idée selon laquelle si tu te trompe c'est parce que tu appartiens à un groupe qui a le droit de se tromper et dont finalement c'est la c'est finalement la la révélation de l'incompatibilité de ta culture et de celle de l'école et et à partir du moment où on est passé du registre de la la la la la difficulté de de l'insuffisance à celui de l'incompatibilité tu n'es pas l'école n'est pas faite pour toi à ce moment-là évidemment euh tout le reste a suivi c'est là que l'enfant est devenu est devenu a été placé au centre du système ça n'est pas celui qu'on doit éduquer mais celui qui tout seul doit est censé apporter euh sa propre culture à la culture générale souvent si opposant et et et là on on a véritablement vu se faire depuis 1990 donc ça remonte pas hier depuis 90 on a vu se développer euh cette idée finalement que l'école était plutôt une école qui ne se mettait pas à à la hauteur euh qui ne qui ne se se ne savait pas prendre en compte la diversité culturelle de ses élèves donc les programmes évidemment étant dénoncé comme tel l'apprentissage de la langue étant lui-même même hein et on le voit aujourd'hui oui bien sûr on le voit très bien il y a eu deux il y a deux il y a deux choses la la la première relève pour ce qui est de la diversité culturelle du de l'abandon de l'assimilation qui n'était pas qui n'était pas une obligation de renoncer à son histoire à celle de ses parents mais qui était la qui qui qui consistait à demander à chacun d'apprendre et de partager une culture commune un savoir commun euh comme comme disait al Michel Crot comm il il a écrit un journ Liv c'est c'est dit moi quand je suis arrivé euh euh jeune fils de de jeune enfant d'immigré on me demandait on m'a pas demander euh d'où je venais de on m'a demandé d'apprendre de travailler de respecter les règles bon euh ça ça ça a beaucoup changé quand on a abandonné la la simulation pour la la l'idéologie de la diversité donc chacun a bien le droit d'être d'être ce qu'il est même ce qu'il veut être voilà et la deuxième c'est effectivement dans le le le pédagogisme où euh où le le l'instituteur le professeur n'est plus qu'un accompagnateur en fait c'est plus c'est c'est plus un instituteur HM c'est plus un enseignant c'est un accompagnateur qui va accompagner l'enfant pour qu'il se révèle à lui-même son propre génie voilà comme si euh le c'est bien dit mais oui mais c'est ça ça rejoint quelque chose de beaucoup plus large dans dans dans B dans nos sociétés qui est cette idée à mon avis folle que le monde commence avec nous que nous-même nous sommes quand nous naissons nous sommes une terre vierge que tout commence à cet instant que tout commence àant et que tout finira avec nous bah par définition mais ça ça on y'y pense pas on n pense pas sauf que ça veut dire aussi si tu veux que un on on a on on a oublié de regarder la mort notre mort en face h et qu'on a pas ce souci de passer à ce qui arrive euh né doit plus rien passer on doit plus rien passer puisque celui qui arrive tout va commencer avec lui il faut le laisser voilà il faut le laisser développer ses potentialités voilà tout seul c'est mais mais donc on s'inscrit plus dans une histoire on s'inscrit plus dans une transmission euh voilà on arrive comme ça au monde innocent vierge de toute de tout héritage de oui mais c'est c'est en fait c'est c'est terrible donc ce qui est arrivé aux aux générations pr peut plus nous arrivver du du de du ce qui est ce ce ce qu'elles ont accomplit ne peut plus nous servir de leçon c'est c'est la pire des choses étant ce qui ce qui ce qui est aujourd'hui face à nous face à quoi n ce à quoi nous sommes étant c'est c'est que nous en avons enfin une bonne partie des des gens et même des responsables ont oublié que la nature humaine ne changeait pas beaucoup et que nous héritons au moins de ça même si on accepte les théories les plus folles du commencement du monde avec avec nous même c'est il y a une nature humaine qui ne change pas beaucoup voilà et qui et qui donc nous rattache à tout le passé de l'humanité si nous l'oublions euh bien la nature humaine elle va finir un jour par prendre le dessus sur tout le reste voilà c'est sur tout ce qui est euh sur toutes les digues que la civilisation l'éducation euh les institution le droit essaie de de de mettre pour la essae de de de mettre pour la la en place pour la canaliser bon pour la l'apprentissage aussi l'éducation et l'instruction ça sert aussi à ça alors c'est pas c'est pas c'est pas une remède absolu hein le le l'Allemagne en 1930 était était le pays d'Europe sans doute le plus avancé en terme d'éducation et de culture hein ça ça ça ne vous garantit pas que le pire n'arrivera jamais mais c'est tout ce que nous c'est tout ce que nous avons à notre disposition c'est tout ce que nous avons créé pour essayer de canaliser cette cette violence c'est de canalyser l'instinct par l'intelligence la raison le le l'esprit critiqueon et et le savoir bon c'est pas une garantie absolue mais enfin si on ne s'occupe même pas de ça alors on est sûr du on est s sûr d'aller très vite à la à la catastrophe or on a oublié tout ça en détruisant l'école et puis on pas détruite que de cette façon on l'a détruite aussi parce que la notion même d'autorité a été été contesté de discipline je dire après mes 68 je croyais que tout ça était terminé mais on métait on mettait plus des notes pour pas traumatiser les mauvais élèves c'est une imbécilité le plus mauvais service à rendre au mauvais élèves bon ça avit ça y est ça c'est revenu hein mais le statut de la règle par exemple est quelque chose d'absolument mais ça c'est fini ça la règle dans toute la société et à l'école en particulier à l'école en particulier c'est les règles de de de de comportement à l'école et les règles de grammaire ont été en rè la règle fixé par le par la par la par la société euh c'est c'est c'est c'est une c'est une forme de de d'asservissement c'est c'est voilà c'est V c'est c'est un abus de pouvoir voilà c'est quand le maître arrive unervicement c'est comme voilà c'est comme la ça enseigné la distinction entre le masculin et le féminin c'est c'est une aliénation he c'est c'est Marx avait trouvé l'aliénation dans les dans l'économie des gens qui l'ont trouvé dans la culture dans le savoir dans le dans la langue alors après il y a la langue si on s'étonne que les les les gens n'arrivve plus à parler à exprimer dans dans une langue structurée leurs sentiments mais en plus on rajoute à ça la la la langue inclusive on s'acharne à détruire la langue et on s'étonne après qu'elle se trouve détruite oui mais regarde ce qui s'est passé là dernièrement si tu veux avec ce tracte chez galimar là c'est des des ceux qui se sont appelés les linguistes atterrés euh qu'est-ce qu'ils nous disent chacun parle comme il veut chacun écrit comme bon lui semble euh et et et nul n'est n'est n'est censé leur faire la moindre remarque tout toute proposition de langue commune toute proposition de règles et de convention accepté par tous est quelque chose qui est complètement abusif c'est une alination et et et cette idée là est est une idée terrible parce que effectivement si la langue n'est plus cette ce bien commun si la langue n'est plus suffisamment partagée ça signifie que les braises sont encore plus attisé c'est-à-dire qu'effectivement on ne parle plus qu'à ceux avec qui on est d'accord oui c'est-à-dire qu'on ne parle plus et qui parl la même langue qui parlent la même langue qui pensent la même chose qui vivent la même chose et partant de là effectivement on on on rejette cette idée formidable qui est que la langue est faite pour parler à ce qu'on aime pas d'abord à ce qu'on aim pas par aussi à ce qu'on naime pas bien sûr on parle aussi à ce qu'on aime bien entendu mais elle est elle est faite aussi par pour parler à ceux qu'on naime pas et à leur dire des choses qu'il n'aim on pas mais qu'ils comprendront et qu'ils nous répondront en disant de choses qu'on aimera pas mais qu'on comprendra et et et et cette idée que que que vous souleviez tout à l'heure qui est cette violence absolue cette violence elle est aussi pas seulement elle est aussi le fait d'une langue qui ne joue plus son rôle d'explication parce que effectivement quand on explique on on di faire le passage à l'acte violent on ne on ne le on ne le fait pas disparaître mais on le diffère hein quand reméy dit je m'explique hein je m'explique on va s'expliquer dehors et expliquer dehors il sortait et puis il disait retenez-moi où je fais un malheur il passait jamais à l'acte et ce ce ce terme d'expliquer est quelque chose de de formidable quand on ne s'explique plus effectivement euh tout tout devient immédiat euh la brutalité devient banale et la violence devient muette et ça ça c'est c'est quelque chose de de qui qui qui est terrible et que et que euh moi je je je je suis désolé de voir euh certains de mes collègues linguistes tomber dans ce ce charabia imbécile euh sous prétexte ce qu'il ne faut pas stigmatiser la question de la diversité évidemment qu'on accepte la diversité évidemment qu'il faut accepter et et et faire en sorte que les langues régionales par exemple soit soit soit soit porté qu'on qu'on qu' qu'on refuse absolument qu'elle disparaisse mais fondamentalement si on espère un minimum de cohésion sociale il faut absolument que la langue française joue ce rôle de d'instrument d'échange de partage de discussion ferme fermeou mais la question est toujours la même c'est de savoir si nous si nous cherchons à être un peuple ou si nous cherchons à être une sa position de tribu voilà c'est c'est au bout il y a pas au bout il y a pas l'individu tout seul il y a pas l'individu tout seul par que personne peut vivre seul au monde mais il y a la tribu et quand il y a la tribu ben il y a la guerre des tribus voilà faut faut vivons de ce point de vue une formidable une formidable régression parce que ce qui a pu arriver à [Musique] l'humanité avant nous nous nous nous nous nous faisons tout en réalité tout en pensant que ça n'arrivera pas pour que ça ça arrive de nouveau voilà c'est c'est alors bien sûr un jour ou l'autre cette violence les circonstances font qu'elle qu'elle elle sort de elle sort de l'homme mais nous nous nous fabriquons les circonstances qui vont la faire assurément sortir sortir de l'homme c'est c'est et et ça c'est terrible al il y a il y a pour on pourrait rajouter à ça aussi que on a tellement paupériser le le le le corenseignant on l'a dégradé en terme de de statut d'autorité mais on l'a dégradé aussi matériellement enfin de ce fait et culturel puis bon on a laissé la violence installer on a laissé donc avoir envie d'être d'être enseignant de se de se faire brutaliser par ses élèves de se faire insulter ou bien brutalisé par les parents par les parents mais là aussi c'est comment punit-on moi je suis très frappé par ça comment punit-on le le le le père de famille qui rentre dans l'école et qui va tabasser le professeur devant ses élèves est-ce que est-ce que quelqu'un a compris à quel point c'était un crime contre la société est contre ses enfants voilà c'est euh c'est cette violence qui monte et qu'on refuse de voir depuis des années euh indépendemment même des causes qu'il va falloir soigner il faut en arrêter l'engrenage la violence c'est un engrenage la violence de la guerre comme la violence dans la société ce sont ces enenag la violence est réciproque c'està dire c'est quelque chose qui si vous ne trouvez pas un moyen d'enrayer cette réciprocité cet engrenage va jusqu'au pire hein elle ne s'arrête que que dans la dans la destruction de de dans la destruction de l'autre donc il faut absolument que nous revoyons nos no nos règles de droit et nos sanctions en fonction de cette de cet état de la société qui est pris dans l'engrenage de la violence c'est c'est alors c'est vrai c'est vrai pour les parents qui vont frapper les les les professeurs c'est vrai aussi pour les élèves qui sont insupportables qui frappent même leurs professeurs ou ou qui persécutent le leur leur leurs camarades jusqu'au suicide jus jusqu'à la mort euh voilà il faut et il faut arriver à sortir les les ceux qui sont absolument ingérables dans le système scolaire les mettre dans des vrais centres d'éducation fermés peut-être avec plusieurs degrés de de sévérité mais sinon ils pourrissent la vie de tout le monde et ils pourrissent la vie future de toute la nation parce que c'est que que va que va-t-on en faire et que va-t-on faire des enfants qui auront baignés dans ce climat de violence et de absence totale de règles de normes de limites VO c'est c'est tout tout ça tout ça se tient si vous voulez si si les si on pense que l'école n'est pas faite pour pour faire des enfants des adultes mais de pour en faire de grands enfants euh on a aucune chance de d'améliorer d'améliorer quoi que ce soit voilà je crois que alors en plus maintenant il y a euh malgré le le la comment dire la la la dévalorisation du du du métier de du métier d'enseignant et d'effondrement des taux de sélectivité du recrutement des enseignants il y a quand même une demande c'est les enseignants qui n'existaient pas avant de retour à à un peu d'autorité ne serait-ce que pour qu'ils puissent faire leur le le le accomplir leur tâches convenablement euh bah il faut y il faut il faut y répondre au lieu d'y répondre par des des idées folles du type vous devez laisser les enfants s'assoir s'ils veulent s'asseoir rester debout s'ils veulent rester debout ça où il ve faire des cours d'empathie voà les cours franchement autre chose à faire que que les cours d'empathie mais oui mais c'est ça la question par des cours d'empathie qu'on règle le problème c'est c'est on veut ce qu'on veut c'est des enseignants euh qui qui qui qui ressemble al vous me direz c'est c'est un retour en arrière je je il n'empêche c'est qui ressemble au l'instituteur de Camu à monsieur Germain voilà qui qui qui s'occupe de ses de ses élèves qui est pas qui qui est pas pas commode qui est mais mais qui qui qui qui dit qui prend CIN élèves à l'époque on passait un concours pour pour pour aller pour pour avoir une bourse pour rentrer au lycée au collège enfin au collège lycée à l'époque et euh il en choisit cinq il y en a quatre qui reviennent après avoir demandé à leurs parents qui sont d'accord et puis un qui revient en disant bah ma mère et ma grand-mère c'est elles veulent pas bon parce que il faut travailler faut fa faut envoyer l'enfant travailler parce que le il faut qu'il rapporte un peu de revenu à un ménage qui qui a qui é étranglé financièrement le père est mort à la guerre bon et il s'appelle Albert Camu bon ben voilà et le pour que fait l'instituteur il prend sa canne son chapeau son son élève par la main et il va voir le mère et la grand-mère et puis il leur explique il arrive à les convaincre que de les de de le de les laisser préparer le concours des bourses c'est lui qui va le faire gratuitement et le jour où il a son prixura son prix Nobel enfin cette histoire est très connu mais s'élévion voilà le jour où il a son prix Nobel de littérature il écrit à son ancien instituteur pour le remercier parce que c'est grâce à lui sans ça il aurait jamais eu sa bourse il serait jamais allé au lycée il serait jamais devenu u bon c'est c'est une histoire merveilleuse qu'on répète sans arrêt mais qui pourquoi on ne peut plus imaginer cela pour quelle raison il y a-t-il une impossibilité humaine non il y a y y a quelque chose qui va pas moi je sais pas ma grand-mère elle étaitelle a quitté l'école à 12 ans elle savait lire écrire compter voilà pourquoi quand on enfin aujourd'hui quand on a des élèvesours lire l'écrire et le compter non n'ont plus la même valeur qu'il qu'importe après tout ben oui le problème c'est que questionte oui mais quand vous vous retrouvez devant un un employeur ou devant un concours administratif ou devant exactement c'est et et les bons apôtres dont je vous parlais tout à l'heure et qui disent chacun parle comme il veut et cetera il n'empêche pas il n'empêche pas moins que quand ils se retrouvent dans une situation où leur langue réduite ne fonctionne plus ils vont se trouver eux-mêmes en situation de mais sûr mais même indépendamment de de de de ça c'est c'est un appauvrissement humain qui est terrifiant c'est c'est c'est VI quand on est quand on est enfant on fait apprendre des des des poésies en tout cas on faisait par cœur vous dites c'est casse pied et puis puis la plupart des gens toute leur vie vont garder ce trésor ce trésor en eux enfin mais tout ça vous savez tout ça nous renvoie encore plus en amont aussi c'est que c'est quand vous considérez que tout ce qui ne se voit pas pas tout ce qui ne se mesure pas tout ce qui ne se touche pas peut pas se toucher hein saint Thomas c'est c'est ne compte pas n'a aucune importance vous conduisez les sociétés humaines à leur perte tout à fait c'est c'est voilà que ça comment il y a pas il y a pas des des il y a pas des millions de fantômes là qui entent les plaines d'Ukraine et de Pologne il y a pas des millions de fantômes qui qui sont qui qui jouent un rôle terrible même si on les voit pas il y a pas des millions de de de de fantômes dans notre société qui joue un rôle extraordinaire même si on ne les voit pas des fantômes intérieurs je fini mais quand quand mlions à Londres ville cosmopolite par excellence post-moderne et cetera des millions de gens font la queue pour aller pour passer devant le le cercueil d'une d'une reine qui n'a pas de pouvoir politique c'est il y a pas une puissance de l'invisible qui est qui est là et qui dans dans certaines circonstances joue un rôle majeur éidemment évid c'est Henry merci vraiment de cette cet éclairage c'est alors pour le coup c'est un éclairage pas pas un éclairage à la macro mais un éclairage à Guo ce qui nous a ravi merci beaucoup juste un mot il y a des il y a quand même des solutions tout tout ça même si on peut pas tout résoudre et très vite mais quand même quoi faut faut qu'on arrête de faire ce qu'on fait depuis des décennies voilà c'est c'est j'espère que vous en aurez un jour la possibilité vous aurez la possibilité de les mettre en uvre voilà les dessins de Dieu sont impénétrables comme tu dis