"Les sacrifiés de la guerre", ces enfants de jihadistes qui grandissent dans les prisons syriennes

Published: Sep 10, 2024 Duration: 00:07:11 Category: Entertainment

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vous êtes venu rejoindre les rangs daesh avec votre père ouais et mes de grands frères [Musique] [Musique] ce qui est impressionnant quand j'arrive à roge c'est cet immense camp en plein désert entouré de barbelé une prison à ciel ouvert il y a 800 familles des femmes des enfants qui vivent ici et c'est dans ce camp à roge que les les enfants de plus de 12 ans sont enlevés à leurs mamans et a les forces spéciales qui viennent dans les tentes et qui les arrachent pour les mettre dans des centres de réhabilitation moi j'ai pu visiter le centre de réhabilitation d'orquesche à une centaine de kilomètres de là je n'ai pas eu le droit de filmer ces jeunes garçon mais on a pris quelques photos moi je m'appelle Youssef je suis né en France à Strasbourg mais je suis d'origine algérien je su vené en 2005 je suis venu ici on à peu près ou à peu près 10 ans 10 ans 11 ans et j je suis venu petit avec ma famille mon père et ma mère et mes frères et mes sœurs tous mes frères ils sont morts et j'ai quelques sœurs encore ils sont encore vivants ils sont repartis avec ma mère mon père il est mort moi je suis ici encore tout seul combien de temps vous êtes ici dans ce centre dans ce centre ici ça fait à peu près 1 an et demi un an et demi je suis là avant j'étais beaucoup en prison j'étais blessé en plus je suis beaucoup blessé en fait j'ai déjà ma tête elle est cassée mon derrière il est cassée j'ai un gros problème dans la mémoire ma mémoire en fait j'oublie beaucoup moi elle est cassée j'ai beaucoup des des débris dans mon corps ma main elle marche pas déjà j'ai ma main elle est cassée elle marche pas elle est morte j'ai été tapé par l'avion aujourd'hui je me sens vraiment beaucoup triste j'en ai marre de tout ça j'en ai marre de la vie en fait ça fait combien de temps j'ai juste envie qu'il me ramène chez ma famille chez ma mère moi je sais pas pourquoi j'attends à chaque fois je leur je parle avec ici avec le responsable avec le chef je sais pas il me dit faut attendre encore je sais pas qu'est-ce qui se passe en fait je comprends rien j'aimerais pu rester ici une seconde partir d'ici et c'est tout rejoindre ma famille et continuer ma vieas dans ce centre d'orquesche il y a 147 garçons âgés 12 à 21 ans est venu du monde entier qui sont détenus ici ils sont enfermés 19h/ 24 et ils se retrouvent pour manger ensemble comme ce moment là où ils avancent vers la cantine je m'appelle Ilas j'ai 19 ans à peu près je suis né en France à Bastia en Corse je suis d'origine marocaine mais j'ai V toute ma vie en France ou Mo mon père est du il nous a pris en Turquie bah c'est là où tout a commencé à changer en fait et de Turquie nous a fait entrer en Syrie de partir de changer de France directement la Syrie c'est quelque chose un peu de dur accepter quand j'étais en France j'avais jamais imaginé que j'allais finir mon enfance en fait dans un pays en guerre et pauvre et et être sép paré de ma famille aussi c'est mon père qui est responsable parce que ma mère elle était faible et même à ce momentl en fait elle pouvait pas prendre de choix tout était entre les mains de mon père en fait notre morale petit à petit s'affaiblit en fait des années des années qu'on est en train d'attendre et il y a rien qui bouge on peut attendre 2 ans 3 ans mais pas 4 ans 5 ans 6 ans nous on y est pour rien en fait on était des enfants on n pas de responsabilité c'est nos parents qui nous ont ramené en fait il faudrait pas qu'on mette le tort sur nous on est pour rien nous j'ai envie de dire aux Français en fait qui qu' essayent de se mettre un peu à notre place tu vois de d'essayer de s'imaginer en fait dans quel cas on est nous comment une situation d'essayer de nous aider en fait et nous on n'est pour rien on veut juste retourner même si je dois partir en prison en France je m'en fiche moi je dois rester des années et des années dans un centre de déradicalisation là de dans un centre de détention j'ai aucun problème du moment que moi je s de Sirie j'ai aucun problème juste envie de de sortir d'ici de ce cauchemar et de reprendre le cours d'une vie normale une vie humaine j'aimerais bien retourner en France vite j'espère que ça va accélérer j'espère que ça va pas tarder paser juste comme ça à chaque fois on se donne un peu de l'espoir à la fin en fait c'est il que en fait les cures nous ont autorisé à avir un autre centre de réhabilitation le centre ourri un peu plus vers la frontière avec l'Irak il y a un seul Français qui est détenu et vous allez l'entendre il oublie un peu sa langue natale mais depuis un an il joue du classique c'est bien de trouver quelque chose que tuim à faire ça m tu vois c'est quelque chose différent tout le monde aime écouter des musiques tu vois mais c'est différent quand c'est toi qui les jou le plus que j'aime c'est FR chinad a S a d u l l a h ouis j'ai 18 ans ouais je suis un Français origine de Chechen mon père est un cheen ma mère est une cheen mais c'est moi le français pere parce que je suis né là-bas où j'ai le passeport je vais tout en français tu vois tous mes mémoires sont làbas et donc vous venez de Paris vous souvenez d'où à Paris BR sur orche je me souviens comment mon père me tapait chaque jour j'ai pas trop de Bones souvenirs là-bas ok en banlieu parisienne et qu'est-ce qui vous est arrivé ouais mon père a pris un mauvais décision ouais il m'a ramené ici vous êtes venu rejoindre les rangs daesh avec votre père ouais et mes de grands frères et votre mère elle est en France et elle elle est pas venue ils étaient divorcés depuis longtemps et vous êtes arrivé ici à quel âge 9 ans et c'était en quelle année 2015 je croyais que j'allais retourner en France je pensais qu'à ma mère j'avais tout oublié comme si que j'avais ni de père ni de frère des sentiments bizarres je sais pas quand expliquer ces sentiments quand je suis venu dans le cœur je sais pas j'ai j'ai mon enfance dedans ouais il y a ma famille aussi ma mère mes sœurs mes frères aussi qui sont morts vous avez ça dans le cœur votre enfance qui est là qui reste ouais c'est que j'ai pas pu le vivre tu vois c'est pour ça je garde tout le temps avec moi je pense beaucoup sais pas je mets dans ma tête cette année je vais sortir chaque année je me dis comme ça cette année c'est moi c'est le derniè ouais c'est comme ça que je vis je veux revir ma vie tu vois je veux ma vie je veux la vivre je veux mon pays je veux ma mère mes sœurs va venir ce jour où je vais retourner en P c'est ça l'espoir un mensonge que tu restes à répéter pour pouvoir continuer j'ai rencontré les autorités curdes et pour ell c'est très clair ces enfants c'est des bombes à retardement potentiels il faut les déradicaliser il faut les sortir de l'influence de leur mère il faut aussi les protéger ce sont avant tout des victimes des sacrifiés de la guerre et il faut leur trouver une solution urgemment parce que la prochaine étape pour eux dès 21 ans c'est la prison la vraie [Musique]

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