Rencontre-interview avec François de Brigode, journaliste et présentateur du JT de la RTBF
Published: May 07, 2024
Duration: 00:50:55
Category: Music
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bonjour François brigod bonjour merci d'avoir accepté cette interview pour ma rubrique c'est belge dont nous sommes fiers pour brancher culture alors tu es journaliste présentateur emblématique du journal télévisé de la RTBF depuis 25 ans si tu devais te définir toi professionnellement en quelques mots tu dirais quoi c'est toujours compliqué de parler de soi je dis toujours que dans ces cas-là il vaut mieux demander aux autres sur le plan strictement professionnel je crois que j'essaie d'être dans mon métier clair net précis et par la force des choses pour faire passer non pas des messages mais des information efficace aussi d'accord alors on connaît bien entendu l'homme public mais on connaît moins l'homme tout simplement alors commençons par ton enfance dans dans quel contexte familial et social a grandi le le jeune François il faut pas se cacher C je dire c'était de la la petite bourgeoisie carolo j'avais un père architecte j'avais une mère professeur de de français au lycée de morlanou et donc c'était quand même un un monde qui qui nageait un peu un peu dans la culture donc ça m'a éveillé à pas mal de choses a évidemment un père passionnée d'architecture une mère plutôt passionnée par l'art contemporain et euh et pas de télévision c'est important jusqu'à l'âge de ah c'est Ding ça jusqu'à l'âge je crois 11 12 ans euh et donc il y avait énormément de de radio chez et moi la radio fonctionnait tout le temps ce qui est d'ailleurs toujours le cas le cas aujourd'hui chez moi euh parce que parce qu'on aimait la musique parce qu'on découvrait des émissions et que et que je considère que la radio a toujours quelque chose de de magique à la limite plus magique que la télé parce qu'on doit s'imaginer les choses qu'on raconte et on ne découvre pas des choses qu'on montre exactement elle fait appel à l'imaginaire bien on en parlera d'ailleurs tout à l'heure de de cette passion que tu avais pour découvrir justement la musique et le rock via la radio alors je me suis posé la question le le petit 2 dans alors le petit 2 c'est c'est alors c'est un grand 2 et ça vient d'où ça vient du fait que j'ai appris à écrire avec ma grand-mère alors je je fais ça je vais montré pourquoi avec ma grand-mère euh paternelle et on se souvient dans les marches des feuilles qu'on avait il y avait trois trucs euh trois lignes elle écrivait François et elle m'a toujours écrit avec un petit deigod et donc voilà mais aujourd'hui c'est resté au JT ça n'est pas sur le bouquin c'est un grand de parce que je je veux pas d'usurpation et donc et par contre sur mon profil facebook je ne sais pas pourquoi j'aiécris avec un petit de donc voilà je n'ai rien de noble c'est un grand de ah non non mais c'était cétait pas un souci mais c'est parce que je me demandais justement s'il y avait une appartenance à cette famille de brigotes qui était d'ailleurs originaire noble de de Lille notamment du côté de V das et il y a eu un il y a eu un général apparemment un moment de l'armée napoléonienne je crois qu'il s'appelait le brigot ah c'est possible en tout cas tu es repris dans la liste regarde sur internet et ben tu as repris dans la l je je va lui poser la question il y a une branche de la famille paraî-il qui revendiquait le petit de mais pas du tout dans dans ma famille parce qu'en plus mon père était très républicain d' et ben voilà donc c'est une bonne mise au point voilà alors quand quand tu étais jeune justement ben tu viens d'en parler tu écoutais max Meier George Lang donc à la radio est-ce que c'est cette passion pour la radio qui indirectement t'a donné aussi envie d'être journaliste ou pas du tout oui je crois que je crois qu'au départ donc dans dans mes différentes passions professionnelles au départ je voulais agriculteur aussi à l'âge de 12 ans et donc mon père m'a pris entre quatre yeux m'a dit ben écoute si tu veux être agriculteur il faut pas rêver tu vas aller voir ce que c'est et je suis allé à 12 ans pendant 2 mois travailler au mois de juillet mois d'oût dans des fermes je suis revenu épuisé parce que le travail de la ferme est vraiment un travail c'éit mes premiers salaire mais l'argent on s'en fout mais donc voilà et puis j'ai très très vite découvert la via l'agriculture ça peut être étonnant il y a un journal qui existe d'ailleurs toujours qui s'appelle le Sonon belge et euh là où j'étais ben le soir quand je m'écroulais il y avait pas grand-chose à lire et je disais le Sonon belge que je trouvais un très très chette journal très intéressant et puis voilà est-ce que c'est ça qui m'a donné le goût du journaliste j'en sais rien et puis ce qui m'a donné un peu le sans aucun Doutre plutôt le goût des médias c'est que comment dirais je bah j'aiécouté comment on dit à Bruxelles la radio en stomeling c'estàdire que j'aiécouté la la radio tard le soir ou la nu sous les draps bon j'écoutais j'écoutais des émissions DROC et il y avait beaucoup d'émissions quand même il y avait évidemment Claude de Lacroix mais ça c'était l'après-midi euh euh le vendredi je crois euh c'était déjà from muli ouais je crois je crois la mémoi me fait défaut et puis il y avait quand même ce qui était accessible du côté francophone c'était quand même plutôt RTL France avec aussi bien des gens comme George LAN ou Jean-Bernard EB on l'a un peu oublié mais qui était quelqu'un de très très pointu très classe comme ça physiquement et bien habillé c'était pas s'habillait pas comme un rockur mais mais mais il connaissait très très bien très très bien la musique et ils sont des gens comme ça c'est par la musique sans doute par le la manière de faire des émissions que oui j'ai j'ai tout de suite et tu écoutais Radio Caroline qui oui oui ça c'est quand j'étais à la panne à la panne mes parents av un appartement dans le westou donc il là la réserve naturelle et j'écoutais radio carolineou ouais c'était on a tous écouté Radio Caroline en tout cas les gens de cette génération c'est génial alors c'est c'est à l'ULB que tu commences tes études t de journalisme alors non sans pein tu en parle dans ton livre d'ailleurs tu dois repasser pas mal d'examens en seconde session je g beaucoup voilà et finalement en 2e année c'est un certain professeur d'anglais qui plaidera ta côte et qui te permettra de passer par le le chat de l'aiguille et puis après par contre les choses vont vont s'améliorer is c'est-à-dire que moi j'avais déjà la passion du du journalisme là comme d'autres d'ailleurs qui étaient dans la même section que moi on avait quand même cette chance à l'époque bah d'avoir un média auquel on accédait facilement même deux médias il y en avait qui travaillent déjà dans la presse écrite et on était un peu on nous appelait un peu les employés du weekend parce que comme étudiants bah les journaux nous prenaient on avait pas du tout donc d'ordi donc par exemple les dépêches il fallait le terme est peut faire rire aujourd'hui mais les dépouillé donc on est tout on parle de ça aux jeunes ne comprennent pas mais on avait des rouleaux de dépêche et ben ceux qui étaient de garte à la rédaction le dimanche faisait un premier tri et euh ça c'était pour ceux qui travaill dans la presse écrite j'ai un peu fait et puis on avait très très vite accès à médiia qui était les radios libres et les radios privées il fallait juste frapper à la porte dire écoutez je suis dans une école de journalisme j'ai envie de parler dans un micro j'ai envie de faire sa communition j'ai envie de faire de la du journalisme et et objectivement les portes nous étaient nous il fallait de temps en temps un peu un peu forcé mais les portes nous étaient quand même il fallait déménager souvent très très vite oui ouice j'ai connu ça aussi voilà parce n'était pas légal puis elles se sont légalisé elles sont entré dans des réseaux dans des réseaux privés mais objectivement ça a été ça a été une chance donc à partir du moment où j'ai réussi ma 2ème candi ouais je me suis dit allez maintenant euh je continue à faire la fête mais je suis sur rail et il y a pas de raison que ça s'arrête et j'avais vraiment envie d'exercer ce métier oui tout à fait alors bon tout ça ben t'amènera finalement à consacrer ton travail de fin d'étude à Albert Frère qui était donc je le rappelle pour ceux qui n'ont pas connu ben un homme d'A affire belge carolo qui était alors considéré comme un un des hommes si pas l'homme le plus riche de de Belgique et finalement ce mémoire tu en es pas peu fier ouais c'est c'est-à-dire pour plusieurs raisons parce qu'à l'époque vraiment Albert Frère était le financier plus qu'en vu ça n'était pas qu'un financier B C un financier international qui a parcours sur le plan personnel assez extraordinaire c'est un homme sans diplôme euh c'est un vrai self menman il fera fortune dans laass de reconversion après la guerre puis il il va manager d'une certaine manière l'achat belge avec ce qu'on appellera la la société frère bourgeois la commerciale frère bourgeois ben plein de choses il investira très très vite dans l'audiovisuel parce qu' parce que c'est un homme qui avait du pif donc il investi dans les années 70 dans l'audiovisuel en disant c'est ça qui va être vraiment euh qui va vraiment déveloer développer certaines entreprises et il est il est un espèce de magicien charlereroy on considère que c'est l'homme qui qui peut sauver la planète et moi je fais un mémoire qui n'est pas vraiment un mémoire sirpon parce que Albert fer est avant tout un financier ce ne sera pas vraiment un grand philanthrope il fera pas grand-chose pour pour charlesery qui en avait particulièrement besoin à l'époque et donc à travers tout un périp que je raconte je parviens à le rencontrer oui c'est ça c'est tout un parcours parce que il faut quand même bien se dire pour les les jeunes qui qui regardent cette interview qui avaient pas d'email et que bon ben il fallait aller je diraise des fax il y avait juste des faxes et il fallait aller sonner enfin moi j'ai pu et sonner à la à la porte de sa secrétaire qui qui connaissait mon nom par cœur parce qu'elle elle m'avait au téléphone bon voilà il il y av quand même un peu un barrage ce qui est aussi normal qu'est-ce qu'Albert frère on avait assiré d'un jeune étudiant à l'époque de je vais dire de 22 ans 22 23 ans puis tu le rencontres à une époque où il est assez énervé aussi oui bah c'est-à-dire qu'il il vient oui est assez énervé parce qu'il vient de se faire rouler il le dit lui-même dans dans une partie du rachat des imprimeries du P il est fou de rche dans son bureau face à moi un type qui qui exulte de de rage qui dit assz-vous enfin bon je m'assie écoutez ça ne va pas faire il y a un peu de cirque sans aucun doute il en gueule ses collaborateurs il est dans un B je dis un moment moi je ne dis rien moi j'ai toujours eu ce petit sourire je vais pas dire narqui mais un peu ironique moi il dit ça va maintenant on va se calmer et je lui dis je commence une inter comme ça on va pas se calmer moi ça va et puis il éclate de rire et et on pas mais il m'a interdit d'enregistrer parce qu'il va me raconter ch donc je je note comme ça et puis il sera pas bon du mémoire parce que parce que c'est pas un mémoire comme on dit AG géographique je ne fais pas je je ne lui construis pas une statue loin loin de là et et voilà mais je ne regrette pas d'avoir fait d'avoir fait ce mémoire qui a d'ailleurs été repris par José Alain frallon dans dans son livre José alin frallon journaliste au Monde et qui a été repris dans dans le livre qu'il consacre al frère qu' a consacré frère d'accord alors c'est à RTL que que tu démarres quelque peu ta carrière notamment via Eddie dewil qui te donne la chance bon de faire des piges notamment et puis rapidement tu vas être contacté par la RTBF par Christian Andru qui va te proposer ton premier contrat d'un mois oui en fait c'est c'est un petit peu plus compliqué que ça c'està-dire que je fais d'abord mon stage dans le cadre de mes études à l'ULB à la RTBF Charlerois sous Christian dru oui c'est vrai charlerbl parler qui est très content de moi et qui me dit ben je t'engage moi je fais mon stage en décembre il me dit je t'engage en 7p ans parce que il sent bien que s'il me donne tout de suite un contrat je vais lâcher mes études et je vais foncer donc voilà et puis j'arrive en 7 ans moi je donne plus de nouvell et j'arrive et il me dit mais qu'est-ce que tu fais là moi j'ai plus entendu parler de toi en plus il y a des problèmes budgétaires à RTB peut pas faire de de contrat ça sur le moment même je suis un peu surpris mais c'est pas grave en soi et donc euh bah je lui vote un peu en faisant des piches dans les radios privées et puis Jean-Jacques del leu qui aujourd'hui est le le boss de de BX1 me travailler à la régie publicitaire d' RTL et il me dit écoute il y a on cherche des jeunes journalistes à RTL va voir et là de nouveau sans rendez-vous je vais ils avaient une superbe maison à l'époque avenue franc Rosel la ville là en pin ah oui et je vais et je vais vraiment sonner et là il me dit mais on n pas rendez-vous qu'est-ce que vous faites là et le courant passe assez bien parce qu'il est un peu étonné que il y a quelqu'un qui qui débarque comme ça et au culot quoi et puis oui au culot au culot mais pas pas pas pas un culot grossier un culot de de quelqu'un qui a envie de faire quelque chose puis travaille puis Dr me voir RTL ça ça l'embête il me rappelle et puis puis c'est parti on est dans les logiques des des contrats un peu foireux qu'on a tous connu un mois puis plus nouvelle puis 15 jours ENF CEAT d'un mois finalement bah voilà puis il a un peu duré il a un peu duré on c'est devenu une partie de ta vie oui total total total alors c'est aussi à la RTBF que que tu rencontes ta compagne ou qui qui est scripte à ce moment-là à charlesery qui est une scripte qui a fait énormément de choses dans dans sa vie professionnelle et et voilà on est on est toujours ensemble et j'ai j'ai aussi rencontré sa fille qui est devenu ma fille puisque je et que tu tu esis dans le livre que tu a finalement adopté c'est ouais c'est très très normal pour moi voilà alors euh bah à ce momentlà tu commences à réaliser des des sujets pour le JT oui et puis euh bah c'està-dire qu'à ce momentlà en réion travail euh on on était déjà multitage je dire on on travaillait à la fois pour le magazine ce soir on travaillit pour le JT on travaillait pour la radio régionale qui était le décrochage régional et on travaillait aussi pour ce qui ne s'appelait pas encore la première donc on travaillait énormément on faisait beaucoup de choses et puis les les les patrons du JT à l'époque dont Pierre delrooc m'ont m'ont repéré m'ont proposé de venir d'accord alors on va parler de ton nouveau livbre bah qui est qui est à côté de toi on peut peut-être le montrer brièvement donc livre qui s'appelle donc demain est un autre jour qui est paru auédition kenes et les propos ont été recueillis par Martial dont alors euh je suppose que vous vous connaissiez ou bien est-ce que la la genèse de l'histoire elle est double c'est-à-dire que j'ai pas mal de de de collègues à la à la RTBF qui me disaient toujours parce que je suis comme ça je racontais des anecdotes et qui me disait François tu devrais écrireer moi je avec mon langage mais personne n' a rien àirer puis on a pas toujours envie de coucher par écrit des choses parfois professionnelles mais qui sont du domaine du Off parce que moi j'ai j'ai cette logique là cette diontologie là le Off ça ne se raconte pas ça sert pour le pour le background mais ça ne se raconte pas puis c'était devenu un peu la vanne régulière écritle dans un livre et tout et puis Marcel lumont qui est donc rédacteur en chef à télembre qui a un parcours dans la presse écrite aussi m'avait m'avait un peu poussé à le faire et j'étais pas plus chaud et Dimitri kenes l'éditeur mon me me poussait et puis voilà j'ai j'ai voilà j'avis pas envie j'avis pas envie et puis un jour ils ont mis euh martial a a dit bon on va encore essayer une fois et là kenes lu a dit écoute je crois pas parce qu'il n'a pas envie il n'a pas envie B tuavais proposé pour tes 20 ans de JT je pensement tu le fais plus de 5 ans plus tard voilà c'est ça et puis j'ai fini par dire oui et ça a été un un travail chouette avec Martial parce qu'on se voyait on s'est vu quand même pas mal de weekend il habite une super région près de gerpring qui s'appelle im c'est superbe et là bah là c'était c'est parti on a mis du temps à le faire il voilà il me poussa un peu dans mes derniersres tranchements c'était l'intervieweur qui se retrouva interview c'est pas c'est pas plus mal comme comme démarche ah ben de temps en temps on échange tes rôles comme aujourd'hui alors ben sur ce livre évidemment dans ce livre plutôt tu reviens sur ton parcours professionnel alors tu abordes aussi des des sujets plus intimes comme notamment on peut en parler puisque tu en parles dans ton livre ton appartenance à à la franc-maçonnerie que tu voudrais d'ailleurs plus transparent et tu déclares que le précep la pensée ne doit se soumettre à à aucun dogme à guider ta vie personnelle et professionnelle mais au vu de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde tu dois être bien déçu quand même non parce que moi je suis un je suis quelqu'un qui qui défend le le principe de de la liberté de la liberté individuelle et j'ai presque envie de dire de la liberté collective c'est c'est-à-dire que je ne supporte pas que une religion qu'un qu'un parti de seul et unique donc une dictature dirige dirige le monde ou dirige des gens et je crois aussi sans aucun doute c'est c'est la force de l'âge de manifester une grande indépendance et de défendre aussi seul ceux qui se qui veulent se se battre pour ça je dis que moi quand quand j'ai des idées qui peuvent parfois aussi être mauvaises j'accepte la la confrontation mais ce cou dans un moule et avoir les doigts sur la couture du pantalon ou voilà je suis pas je ne suis pas de ces Indiens qui qui qui qui marchent en file indienne donc je préfère prendre les chemins de traverse est-ce que tu tu ne penses pas que dans dans dans le monde actuel surtout je dirais dans ce ce ce nouveau siècle dont on approche du premier car il n'y a pas justement une forme de de de de dictature d'une certaine pensée avec aussi cette montée de ce qu'on appelle ou autisme et bon euh est-ce que finalement c'est pas un petit peu ça fait pas un peu peur ce genre de chose oui évidemment ça fait un peu peur il faut continuer à se battre pour euh pour imposer je dire la liberté de penser mais je crois aussi qu'à un certain moment ce sont des cycles d'histoire qui font que ceux qui défendent la liberté ceux qui don donc aussi l'honnêteté intellectuelle et qui ne se font pas marcher dessus par par des marchands d'idées je crois que ceux-là en général finissent quand même tout toujours par triompher l'histoire du monde le prouve mais mais il y a des des moments contraignants des moments déroutants mais une dictature de la pensée ne survit jamais très longtemps ou en tout cas finit quand même toujours par s'écrouler d'accord alors tu déclares que- ce que tu préfères bah c'est réellement les les les interviews politiques donc bah aujourd'hui tu dois te régaler te régaler avec jeud en prime en tout cas oui parce que moi j'ai allez on on vit quand même aussi une période qui qui est compliquée donc il y a un espèce de poujadisme ambiant qui dit les politiques sont les paresseux les politiques gagnent de l'argent les politiques C et là vous savez c'est les même qui vous dit s'il y a trop d'impôt mais il faudrait mieux réparer les routes quoi ben moi je dis les routes on les répare pas ni sans décision ni sans argent donc il faut quand même aussi aller puiser ça quelque part et les politiques font un métier particulièrement ingrat alors c'est c'est comme toute catégorie humain il y a des gens extraordinaires et des gens qui le sont moins mais c'est des gens pour qu' j'ai un profond respect et aussi par le simple fait que quand ils viennent sur nos antennes ils sont toujours en général dans une période critique on les invite pas quand quand tout va bien donc il y a ils ont ce challenge de défendre les idées on a le challenge de leur poser des questions dérangeantes ils le savent bah parfois ça se passe bien parfois très bien parfois très mal mais en tout cas c'est c'est l'approche aussi de la vérité c'est-à-dire que eux défendent leurs idées et nous on pose les questions qui veulent je dirais avec un gros clin d'œil faire avancer le CHEMILLE BC mais en tout cas qui qui espère être éclairante d'accord alors un un bon journaliste Ben se doit de rester impartial à l'antenne de de ne pas laisser transparaître ses convictions politiques personnelles d'autant plus euh moi j'ajouteraiis quand on travaille comme par exemple toi dans le service public hein qui est financé par l'argent public qui s'adresse à tous les citoyens euh toute couleur politique confondu c'est c'est une affirmation que tu confirmes et que tu fais tienne oui mais j'affirme aussi que tout journaliste tout bon journaliste doit avoir des idées des idées politiques au sens politique ça veut pas dire une appartenance à un parti mais politique au sens général c'est-à-dire c'est l'organisation de la société c'est les choix économiques les choix sociologiques les choix culturels aussi on doit avir ça en soi parce que si on est si on est quelqu'un qui dit ah moi non non non je ne touche à rien je ne crois en rien et cetera bah on est quelqu'un d' d'un pece par contre on doit être objectif ou en tous les cas fait toujours la différence on doit on doit être honnête sur le plan intellectuel d'accord alors justement euh en lisant ton livre en fait je me suis dit que tu caches pas tes tes affinités politiques personnelles ce qui d'ailleurs je trouve est tout à fait ton droit parce que un livre c'est personnel et que chaque lecteur fait le choix de l'acheter et de le lire ce qui est différent évidemment à l'antenne quand on quand on véhicule euh des informations mais il y a quelque chose qui m'a interpellé euh c'est la dernière page de ton livre celle qui le termine euh où tu prends véritablement position contre certains politiques français d'extrême droite que tu fustiges avec des mots très durs allant même jusqu'à espérer leur inéligibilité ouais pourquoi terminer son livre ton livre par ces 24 lignes personnellement je me suis dit elles ne sont pas vraiment indispensables à ton propos qui est finalement de partager une série de souvenirs qui ont on marqué ta vie professionnelle je crois aussi parce que j'ai c'est ces souvenirs par rapport à à l'extrême droite c'est aussi un milieu dans lequel euh j'ai baigné qui était véritablement à l'opposé de l'extrême droite et qui m'a quand même toujours montré que bah où qu'elle soit l'extrême droite a fini par se planter mais surtout planter les gens qu'elle dirigeaient et que aujourd'hui oui il y a un danger et que ce danger bah je le sens un peu grâce à mon expérience d'homme pas dire d'hom public mais mais de journaliste politique donc intéressé par par les choses de la vie et je me dis que oui il y a un réel danger et que s' un livre comme celui-là qui est un peu aussi un livre de mon histoire à travers à travers certains événements ben c'est de pouvoir dire aussi à certains ben si vous lisez voilà il y a un danger faites attention parce que jamais l'extrême droite n'a construit des choses positives elle a toujours conduit soit à les dictatures soit à des cataclysmes financiers ou ou ou économiques et ne défend jamais contrairement à ce qu'elle affirme les plus faible d'accord j'avais bien compris que c'était bien entendu pour pour dénoncer les les extrams mais ce que je me suis étonné euh c'est que tu t'intéressais finalement qu'à la droite française que tu oubliais finalement sans doute peut-être volontairement ou pas la LFI en France hein sont pendant en Belgique le PTB bon dont les affinités quand même Stalin sont évidentes qui ont refusé de reconnaître les attaques du Hamas contre Israël comme des attaques terroristes ontu des propos antisémites absolument inacceptable qui prône finalement moi je trouve une politique du chaos à des fins électorales alors est-ce que tu penses pas qu'en prenant cette position un peu à sens unique que je comprends parfaitement beaucoup de gens qui auront lu ton livre peuvent peut-être voir désormais à l'antenne moins neutre politiquement que tu aimerais le par je crois pas parce que d'ailleurs je parle je par par du PTP et c'est vrai qu'il y a qu'il y a aussi des risques dans dans leur logique extrême la grande différence c'est que c'est pas un parti raciste c'est d'ailleurs pour ça que ce ce parti est considéré comme légitime le PTB est représenté aussi au Conseil est-ce que tu penses pas que le décision quand même assez antisémite moi je ça ça moi personnellement ça me dérange mais ou ça moi aussi je suis évidemment quelqu'un qui lutte qui lut de manière acharnée contre contre contre l'antisémitisme euh je n'ai jamais en tout cas chez certains individuellement senti ça et je ne je ne l'ai pas vu apparaître de manière très claire dans leur dans leur programme donc moi je me je me fixe sur le programme j'analyse le programme et il est clair que s'ils avaient des attitudes antisémites à l'antenne d'abord ellees seraiit condamné ils n'auraient plus leur place à la RTB et je leur poserai des questions très déranantes parce que l'antisémitisme comme le racisme en général c'est quel chose avec lequel ils ont peut-être moins de chance aussi d'être élu euh en France queà la droite mais mais mais mais mais mais ça mais ça mais ça on verra en tout cas voilà c'est il est clair que ce sont des choses que que je déteste et tout le monde le sait et que les extrêmes sont dangereuses finalement c'est un peu ce qu'il faut qui a le résumé de de ce que tu veux faire passer alors euh aujourd'hui tu tu gagnes ta vie en tant que présentateur du JT euh quel est ton rapport à l'argent penses-tu que la réussite et l'argent échanger l'homme que tu es non parce que d'abord je je suis payé au salaire de journaliste d'un service public je suis pas surpayé je suis très bien payé parce que voilà par rapport à d'autres gens qui gagent pas qui ne gagent pas bien leur vie j'estime que que je suis heureux on peut toujours dire qu'on qu'on peut gagner plus mon rapport à l'argent est très très simple mais un homme que je n'aimais pas fondamentalement même si l'homme était complexe Bernard tapi disait toujours mourir riche ne sert à rien d'ailleurs il est mort s enfin dire pauvre enfin ouais s sans beaucoup d'argent donc c'est très simple j'ai un rapport voilà je suis quelqu'un qui qui aime bien les les choses comme les bouquins voilà ça se voit ici j'aime les livres c'est le seul côté matériel que j'ai et et voilà j'ai pas finalement c'est un moyen c'est pas une fin en soi quoi ouais je déteste par contre je d les gens qui sont radins parce que je trouve que c'est un manque de de générosité c'est parfois j'en connais c'est omniubilan de se dire tiens j'ai dépensé autant je devrais avoir autant enfin bon voilà le puis c'est un manque de classe aussi voilà le rapport est très sain j'en ai j'en profite j'en ai pas énormément eTTH mourir riche ne sert à rien tout à fait on les emporte pas avec soi comme on dit alors comment vis-tu ta notoriété et et làs de célébrité penses-tu qu'on puisse mieux la vivre en Belgique qu'en France par exemple ou je crois qu'on la vit sainement en Belgique parce que il y a un rapport d'abord direct quasi avec le public le public est assez respectueux euh je crois que pour en revenir à l'argent ben on n'est pas surpayé donc on ne se vit pas comme des stars mégalomanes et puis il y a aussi une une importance dans dans le rapport à la célébrité c'est la c'est la force de l'entourage qui quand vous commencez peut-être à avoir un gros coup à péter un câble vous dit comme on dit en wallon et rascin donc calme-toi et euh il a il y a quand même aussi des choses plus plus importantes dans la vie c'est un jour en discutant avec le présentateur et homme des médias français Michel Denizo qui me disait chaque fois qu'il rentrait qu' disait à sa femme j'ai fait une émission extraordinaire lui dis c'est quand même netttement moins important que d'aller sur la lune et voilà ça remet les choses en place voilà donc là la force de l'entourage oui tout à fait tout à fait alors c'est quoi une journée type de Françoise briode ou c'est une journée qui commence tôt je dis toujours qu'elle commence dans mon lit à à 6h45 du matin ou à 7h j'envoie mes premiers messages à ceux qui sont déjà la rédaction dont l'éditeur pour dire tiens moi je verrais bien ça ou je verrais bien telle séquence ou tel angle et puis la première réunion première grosse réunion a lieu à 8h30 puis 8h45 puis à partir de 9h15 on a encore des des discussions puis on est très vite dans le 1h qu'on regarde et puis là ça ça file comme un train un train un peu fou euh on a tout de suite une réunion à 14h 14h30 14h45 et puis 15h15 première réunion de conduite et puis cette conduite on conduite c'est l'enfilade des sujets pour le journal télévisé les choix les priorités les invités et cetera et puis on fait euh bah cette conduite elle change tout le temps donc à un certain moment tout le temps tout le temps dans le journal jusque bah jusque'à 20h05 et puis il arrive et puis il arrive parfois qu'on doit aussi prendre encore son téléphone à 20h05 pour organiser les choses du lendemain ouou en tout cas ou ou corriger le tir par rapport à des choses qui ont été décidées l'après-midi donc c'est des c'est des longues journées quoi oui puis je crois que quand on aime ce métier et quand on aime ce métier on est tout le temps on est tout le temps dans l'Info ouais tout à fait d'ailleurs tu tu as déclaré ben ça fait la transition avec ma ma question suivante que le boulot de journaliste c'est de donner l'info la plus claire la plus complète et la plus éclairante possible est-ce que il t'est déjà arrivé de devoir faire de la rétention d'information ou de devoir travestir une vérité soit sur ordre d'un supérieur ou dans l'intérêt public ouis dans l'intérêt public il est arrivé c'est une anecdote que je raconte d'ailleurs dans dans ce livre euh j'étais jeune journaliste et j'étais euh j'étais sur un incendie et en plein hiver et eu c'est un truc euh vraiment dantesque à à Charleroy et donc bah on a toujours le suivi des des des reportages qu'on fait donc le le lendemain je téléphone au command des pompiers le majorçais j'amais oublié son nom et euh qui me dit bah écoutez il y a deux blessés graves chez les pompiers je dis je vais le mentionner il me dit je vous demande juste un truc c'est de ne pas le mentionner mais j'étais jeune donc euh je dis pourquoi bah écoutez il me dit euh c'est bête mais euh mais c'est grave en fait il faisait tellement froid il gelit ils ont été gelés euh en tout cas les les membres inférieurs parce que en fait pour se donner un coup un coup de chaleur bah ils avaient picolé quoi voilà et donc voilà ils avaient fait les pompiers avaient fait un travail extraordinaire ils avent sauvé des gens ce jour-là comme il s'en SAU tous les jours et je trouve que donner cette info là les desservit et n'apportait rien au contexte c'est la ou c'est plus de l'omission que du travail et alors un jour dans une affaire de dans une affaire de terrorisme euh le procureur procureur fédéral nous a demandé de ne pas divulguer tout de suite une info euh puisqu'il y avait une enquête et qu'il y avait encore des gens qui devaient être arrêtés et il y avait un risque de faire capoter l'enquête donc on a posposé de je va dire 24 he c-êre 48 j'en sais plus rien on a donné l'info mais on l'a retenu pendant 24 heures et tout le monde a joué le jeu mais je suppose qu'il y a dû y avoir ça aussi sans doute suite au aux attentats de Bruxelles parce que on entendait souvent des réflexions même sur d'autres chaînes de qui étaient accusé de finalement torpiller indirectement l'enquête en en révélant certaines choses donc on a aussi une responsabilité quand on fait ce métier on a aussi une responsabilité sociétale et voilà moi je ne considère pas ça comme de l' comme de la censure comme de l'autocensure il y a pire que la censure c'est l'autocensure mais euh comme une notion de responsabilité et euh et je l'ai appliqué on est en pleine conscience avec avec moi-même sans sans problème l'autocensure quand tu justement quand tu prépares ton journal télévisé du soir est-ce que tu te rends compes que même peut-être sans en être totalement conscient que tu tu le pratique plus aujourd'hui qu'il y a 10 15 ans par exemple j'ai jamais pratiqué l'autocensure et en plus quand on connaît la configuration d'une rédaction comme celle de de la RTB bon voilà s'il y a des doutes ou des choses pareilles il y en a certains qui peuvent intervenir aussi pour faire pas une rélection de l'autocensure serait tout de suite même condamné par la rédaction elle-même le lendemain lors de la réunion de rédaction donc donc voilà d'accord ça ne se pratique pas alors ben l'affaire du trou bon ça a été un drame terrible qui nous a tous affecté euh Dansel dans quel état d'esprit étais-tu alors que tu devais finalement quotidiennement suivre l'évolution de l'affaire et et en parlait dans le JT ouais dans un état d'esprit compliqué parce que il y avait aussi euh euh une logique de complotisme on avait l'impression à l'époque que que tous les puissants trempaient dans les affaires les plus obscures donc il fallait faire un peu attention à à ce genre de chose on avait aussi évidemment un affect normal vis-à-vis des des des parents des des enfants qui étaient qui étaient particulièrement évidemment touchés puis je veux dire tout le monde où connaitt un enfant ou un enfant ah oui bien sûr donc on s'y retrouvait on s'y retrouvait les bah ce qui est terrible dans cette affaire c'est moi je dis toujours c'est les mauvais enquêteurs sur l'affaire la plus la plus délicate toutes l'erreur du début de d'enquête aurait pu être évité s'il y avait des enquêteurs compétents et surtout s'il y avait pas eu une guerre des une une guerre des polices parce que tout le monde enfin tout le monde dans ce milieulà les enquêteurs savait que du trou été un pédophile et on aurait pu très très vite enquêter sur lui ça mettra ça mettra énormément de temps donc alors est-ce qu'il y a eu d'autres personnes ça toujours été aussi un peu la logique d'autres personnes qui était impliqué NT pas été condamnés ça aujourd'hui moi je suis incapable incapable de le dire tout ce que je peux dire c'est que et ce qui est rassurant c'est qu'après ces erreurs l'État a corrigé les erreurs ouais donc c'est pas toujours le cas la la la guerre des polices c'est quelque chose qui normalement n'existe plus il y a sans doute des conflits entre services mais euh n'existe plus le la on a créé ch focus euh c'est une très bonne chose ouis des des choses comme ça donc voilà ça n'enlève rien évidemment à à la douleur aujourd'hui des des parents euh des parents des victimes parce qu'il y a rien de pire dans la vie que que de perdre un enfant donc voilà j'ai je les ai rencontré plusieurs fois euh Gino Rousseau euh la famille le jeune voilà l'ORS de débat ça n'est jamais évidemment facile pour eux de parler de ça ça c'est évident et en plus bon de de de l'actualité o JT ben tu tu as aussi dû animer une émission au lendemain de de l'enterrement de Judie Mélissa bon une émission qui qui qui est faite à la demande de Michel Ken Jean-Louis stalport à l'époque euh et puis dans dans cette émission il y a cette fameuse fr si on me laisse faire ouis j'ai jamais très bien compris pourquoi peut-être rappeler qui c'est le procureur du Roi qui Michel Bourlet qui dirigeait qui supervisait l'enquête qui LCH en pleine émission et ça a été une phrase très très ambigue parce qu'après il s'en est fendu en disant que lui avait subi des pressions dans le cadre d'une affaire dit des titres volés à ne château et bah quand il a S en plein débat ben il jette le propre quelque part sur le fonctionnement général de l'État l'air de dire il y a des protections il y a des affaires qu'on étouffe euh et donc voilà il il met le feu quelque part à à la crédibilité moi je trouve de des magistrats par exemple des enquêteurs aussi en disant il y a des protections et il sa'est jamais jamais tout à fait expliqué quand il était un peu pris à la gorge je passement l'expression par rapport à cette émission il disait toujours il disait ouais de brigotte a fait sa carrière sur cette phrase que je trouvais quand même ou enfin ça un peu facile auss un peu facile et alors quand il était un peu acculé il disait oui mais non je faisais référencer notre affaire mais n'a pas cité l'affaire dans l'émission donc je trouve qu'il a été très très très ambigu sur le fameux si on me laisse faire ou ça faisait un peu passer pour un pour un juge Zoro qu'on empêchait de travailler ouais moi moi j'ai j'ai repensé à cette phrase éidemement en lisant ton livre puisque tu en parles en détail mais bon je me rappelle d'avoir vécu en direct et avoir un peu sursauté à cette phrase aussi mais personnellement moi au moment où je l'ai pris je l'ai pas pris comme une phrase qui bon laissait sous-entendre un certain complotisme mais plutôt comme une phrase un petit peu de d'oral bol de de de de ces incohérences et de et de manque de communication peut-être dans niveau je crois qu'il aurait dû être très clair à un moment soit ne pas la dire soit s'expliquer très clairement sur sa phrase il n'a jamais fait et pourquoi penses-tu qu'il na jamais fait ta conviction personn tous les hommes ont leur secret alors ben évidemment euh un autre épisode qu'on peut pas passer sous silence dans ta carrière bah c'est bien sûr bye bye Belgium hein qui s'est déroulé le 13 décembre 2006 je me rappelle comme plein de téléspectateur ben j'étais devant ma TV et ben on s'est tous fait avoir en tout cas pendant les premières minutes donc ça a été un grand moment l'histoire de la télévision belge alors c'est c'est l'équipe de l'émission scriptis qui était à l'origine de l'idée oui Philippe de tillel qui en est qui en est le scénariste alors c'est c'est moi je m'entendais bien avec eux on pratiquait pas du tout le même genre de journalisme ça fonctionnait bien parce que je crois qu'il y avait des personnalités c'est si ça ça va comme ça dans la vie il y a des ça se ça match ou pas et euh bon ils m'ont proposé ça ça a mis 2 ans avant de voir le jour mais enfin ils ont travaillé pendant 2 ans et donc j'ai passais de temps en temps et puis dans voilà dans la dernière ligne droite on a on a préparé ça c'est quelque chose dont je continue à être fier tout le mond' dit mais tu es Ding que la séparation de la Belgique ne se passera jamais de manière inatérale c'est en su de discussion tu as trahi la cause journalistique parce que tu n'as pas raconter la vérité je dis non j'ai sans doute ce soir-là j'ai pas raconté la vérité mais en tous les cas j'ai fait prendre conscience de ce qui risquait de se passer en en Belgique le le confédéralisme et que de toute façon ce qu'on montrait quand même dans le reportage il y avait déjà des revendications flamantes qui étaient tel quel donc on était pas tout à fait dans la fiction dans la fiction quand même mais on peut continuer jusqu'au bout de la nuit pendant 365 jours et même plus à dire voilà le et c'est vrai le rôle du journaliste c'est de dire la vérité ben moi je dis j'ai d'une certaine manière j'ai dit la vérité parce que que j'ai fait aussi comprendre des des enjeux des enjeux réels qui sont ceux-là qui ne sont pas des enjeux socio-économiques qui sont des enjeux institutionnels qui existe bel et bien oui tout à fait et puis alors tu as cette phrase bonsoir à tous l'heure est grave alors là oui voilà on m ressortira comme j'ai dit jusqu'au jusqu'au jour de ma Mor pas passer à côté et et et et et je crains même après Ben et ça cette phrase là elle est pas dans le scénario elle est pas du tout écrite parce que tout était millimétré et euh je la lâche et quelque part j'avais raison aussi parce qu'après les conséquences on va parler on va parler après moi sur l'administrateur général Jean-Paul Philippo on quand même été pas été facile oui l'UR est grave et puis les heures qui suivent seront quand même aussi ce seront des heures compliquées d'accord et puis bon il y a eu ce bandeau sous l'image ceci n'est peut-être pas une fiction et mais finalement vous avez été jusqu'au bout de l'émission oui on a été au bout parce que parce que toute façon c'était c'était lancé et que je continue aujourd'hui à défendre ce projet en disant il continue à faire réfléchir il continue à alimenter les discussions on a bon ne pas être d'accord il y a une réalité belge qui est très complexe il y a une réalité flamante qui est volontairement indépendantiste euh ça existe peut-être que nous ne la connaîtrons jamais ou que nos futurs arrièreptits enfants la connaîtront et euh et je continue aussi à dire moi en tant en tant qu'être humain que la réalité institutionnelle certes est un importante mais aujourd'hui dans un contexte économique particulièrement difficile euh B la réalité économique et sociale est quand même beaucoup plus importante que les bagares institutionnelles même si c'est même si c'est l'institutionnel qui fait tourner le pays donc il faut pas non plus jeter raser gratis et jeter tout avec le bébé avec duain oui tout à fait alors finalement cette émission elle a été globalement bien appréciée par la population c'est plutôt le monde politique qui a grincé des dents et puis bon ça a quand même ru un un retentissement international parce que vous êtes retrouvé devant des journalistes du Monde 200 journalistes 200 journalistes le lendemain j'ai jamais eu ça de ma vie je n'aurais plus jamais ça et là au-delà du fait de dire on se retrouve face à une meute de journaliste bah c'est quelque part c'est c'est le monde qui s'inverse et on prend aussi en considération les gens qui parfois se retrouvent entre guillemets accusés face à une me de c'était pas facile on avait pas dormi on était épuisé il y a des journal mais vraiment de partout je me souviens de deux journalistes russes toute la presse française qu'ta des canadi enfin bon à un moment japonais pour un humour à la belge finalement ils étaient même à certain moment les caméras étaient sur trois étages comme ça c'était en de la folie qu on était dans dans le bureau de conseil administration de RTB qui allait d'ailleurs c'est très drôle nous convoquer 24 he encore après c'était déjà Filippo donc à l'époque oui ou oui c'éit pr les premières années de Jean-Paul Filippo et voilà donc expérience intéressante épuisante pendant 72 he mais intéressante et le palais il a a réagi comment AC je pense ouais d'abord ils étaient pas au courant donc ils l'ont quand même un peu mal pris ah ils l'ont pas vu en direct si si mais il l'ont ils nétait pas il ah oui oui bien sûr mais personne nétait au courant à part vous finalement et euh bon dans les premiers temps pas pas spécialement bien parce c'est comme toujours il vous revient des échos donc vous ne savez pas si c'est vraiment stricto sensus qui a été dit et puis euh bah Albert 2 qui n'est pas des nué d'humour a terminé son discours de Noël donc le 24 décembre en disant et ceci n'est pas une fiction fa une chose c'est que l'OM l'humour oui exactement exactement alors est-ce que tu penses pour en terminer avec cette c'est ce bye by Belgium est-ce que tu crois qu'une émission comme celle-là sera encore possible aujourd'hui techniquement mais aussi moralement enfin moralement sans sans jeter le propre sur l'émission mais je veux dire par rapport à à un petit peu cette cette pensée actuelle moi je crois qu'il faut continuer à oser moi je suis quelqu'un qui qui pratique qui pratique l'humour qui adore l'humour à rakiri Charlie Hebdo même si c'est pas c'est pas bien vu aujourd'hui et mais c'est d'abord techniquement ser pas possible pour unacontrier qu'il y a une foule en délire place des Palais euh ben la première chose c'est quelqu'un prend son iPhone et montre qu'il y a personne ce soir-là donc euh donc voilà ce sont des choses qu'on pourrait plus qu'on pourrait plus faire qu'on pourrait plus faire aujourd'hui mais voilà moi je continuerai voilà il peut y avoir d'autres projets de fiction à à faire oui tout à fait alors l'info et la politique ben c'est bien entendu de la culture mais bon le rock et la musique aussi alors tu es un grand fan des Rolling Stones que je pense que tu as vu environ une dizaine de fois en concert un peu comme moi d'ailleurs quand est-ce que cette passion a a démarré pour ce qu'on appelle plus grand groupe du monde finalement très très jeune parce que mon frère est très Beatles et euh il a c'est pas bagarles mais voilà j'ai on a un frère aîné Beatles pink Floy il a 16 ans de plus que moi mon frère et on a envie quand même tout de suite quand dans ce qui est la préadolescence de de se fixer autre chose d'être différents ouais et à l'époque il y a je les ai d'ailleurs je les ai plus plus tous et il y a une collection qui sont les rééditions des vinyes de Stone chez dek c'est l'histoire des Rolling Stones volume 1 volume 2 oui en effet j'en ai quelques exemples out voilà c'est bien foutu parce Queen plus en plus du disque il y a l'histoire ce sont en général des un peu des extraits de de rock and FK je crois pas qu' best n'existe pas encore à l'époque et donc voilà et donc avec le petit peu d'argent de poche que j'ai je les achète au GB du coin qui était pas pas loin de ma maison et il y avait un rayon disque qui était absolument extraordinaire qui n'existe plus dans les grands magasins aujourd'hui et c'est comme ça que ça naît et puis voilà on je découvre la musique que j'aime bien le très très vite les racines du blues par exemple je suis pas un grand connaisseur de blues mais et de fil en aiguille bon on s'intéresse aux Stones on s'intéresse à leur racine et puis puis voilà c'est parti ok tu as aussi beaucoup aimé la la période punk new wave oui parce que ça correspond là à l'explosion de mon adolescence et c'est de se dire bah c'est group punk c'est leur force qu'on aime ou pas la musique c'était quand même de se dire ils ont pu tout faire et ils ont pu tout créer ils ont pu s'amuser s'amuser comme ils voulaaient et trou c'est ça magnifique il y avait un sentiment de liberté de se dire oui mais quand on a des envies on peut tout faire oui tout à fait tout à fait mais je pense que les gens de on est plus ou moins de la même génération moi je me rappelle que j'allais dire bonjour à des copains chez florioot et que je descendais ensuite et j'allais au café du coin au dolemol où il y avait toute la scène punk new wave émergente de l'époque et que bon vêtu de mon mon blouson de cuir et de mon jean ben je passais très bien d'un côté comme de l'autre je pense qu'on a été un petit peu influencé par la tendance des groupes dinosaures et aussi finalement ce renouveau cette fraîcheur moi je suis quelqu'un qui refuse de encore plus envillissant de mettre de cloisonner les chosesit je veux dire moi je peux écouter un excellent maïs DESV ou un maïs DESV rare et euh une fois que le maïs desvis est terminé écouteter un dis des clashes ou des ramons ou euh voilà je veux dire la musique a quand même ce côté universel et il y a des choses il y a des choses intéressantes dans tous les styles de musique ex bah oui je le dis souvent mais je me dis toujours moi je me méfie de quelqu'un qui mange des pâtes tous les soirs quoi mais c'est ça il faut changer il faut voilà oui passionné par plein de choses bien sûr alors dans les musiciens euh artistes ou ou comédiens que tu as reçu alors tu dans ton livre tu brocard d'navour comme le pire mais qui sont ceux dont tu gardes finalement le meilleur souvenir si tu vens tu te vend si tu es trois par exemple a le plan des acteurs qui aujourd'hui ne sont plus tout à fait là bah il y a Jeanne Morau parce que parce que je trouve que c'est une femme qui était habitée par un grand sentiment de liberté euh par exemple c'est quelqu'un qui ne s'est jamais fait un lifting parce qu'elle disait voilà vieill vieillir n'est pas simple mais c'est une femme jusqu'à la fin qui était qui était très très belle belle parce que aussi elle avait une grande personnalité une belle âme fumeuse consommatrice d'hommes buveuse de whisky belle voix enfin bon plein plein de choses et c'est le courant était bien passé c'est très très jeune quand j'ai interviewé euh il y a eu dans les grandes stars il y il y a eu Belmondo il y a il y a eu Deon qui est un personnage voilà aujourd'hui ce qu'il vit ce qu'on monte de lui n'est pas n'est pas très très agréable c'était un personnage dont je ne partage pas du tout les les opinions politiques mais c'est un grand comédien il il y a eu aussi là ça a bien matché entre lui et moi et donc une une zone non pas de turbulence mais mais de confiance mutuelle et et de respect et ça reste une interview dont je suis très très F tu devis être tendu quand même de recevoir de l'OM bah je me disais que ça allait pas être facile je crois qu'il a essayé un peu de me désarçonner avant je le R raconte dans mon livre et puis et puis voilà ça c'est ça s'est bien passé parce que il y a des choses qui ne s'expliquent pas dans la vie pourquoi est-ce que il y a des gens avec qui on s'entend bien et d'autres avec qui on ne s'entendra jamais ouais et un troisième enfin tu DIRIS que tu as cité bmondeo aussi oui puis en les musiciens par exemple ouais je crois que dans les musiciens il y a une aventure très amusante avec avec Laurent vouzi euh qui est un grand grand c'est un chanteur mais c'est un grand grand musicien et et quelqu'un de de sympa de drôle mais voilà on va pas tout dévoiler sinon personne ne bah non bien sûr bien sûr bien sûr alors dans dans le contexte actuel euh si tu étais euh étudiant aujourd'hui tu tu referais journalisme oui parce que moi quand je l'ai commencé donc ça remonte à un nuit des temps 1980 la première chose qu'on vous disait c'est oh ne fait pas ce métierl il y a pas de débouché euh c'est les crèves misère ça va être compliqué donc euh il a déjà on dit oh là là ça va être compliqué alors aujourd'hui c'est serpu pas plus difficile mais au contraire je crois que par contre trouver des contrats chos pareill ça met ça ça met plus de temps donc les gens sont pas toujours en confiance économique mais euh c'est un métier o une plus grande diversité aujourd'hui il y a il y a le web euh les radios web qui se développent il y a en press écrite les MOOC la télévision aussi aussi vol sont des choses sur le plan technique beaucoup plus facile qu'avant mais il faut il faut trouver il faut trouver le bonhom angle il faut trouver la bonne place pour s'installer mais je crois que quand on a la passion ben on y arrive tout à fait alors je viens terminer mes interviews par un petit questionnaire de prou revisiter un peu à ma manière quelle est la plus grande peur de François De Brigode c'est pas de mourir mais c'est de souffrir envillissant parce que j'ai peur de souffrir physiquement d'accord quel est le trait que tu déplores le plus en toi la rancune c'est le défaut le plus stupide ton plus grand regret de pas avoir assez voyager quand j'étais jeune parce que les programmes Erasmus n'existaient pas et d'être dans une époque à ce moment-là où ce qu'on appelait les les Golden ha et on avait du boulot très facilement mais peut-être engouffré très très vite dans le boulot que je ne regrette pas aujourd'hui mais j'aurais plus découvert le monde ça aurait été mieux prendre une année ou deux sabatique par exemple d'accord alors de quoi ne pourrais-tu pas te passer dans la vie de mes petits enfants quels sont tes héros dans la vraie vie ce serait trop facile de dire ni dieu ni maître euh je crois que j'ai un grand respect pour une femme qui s'appelle Simone veille ouais euh qui a combattu qui a connu les camp de concentration qui a combattu l'antisémitisme qui s'est battu en faveur de de l'avortement euh une femme plein plein d'éclat plein d'intelligence plein de détermination je crois que c'est ce qu'il a le plus important chez chez un être humain euh et puis on peut parfois avoir des héros quotidiens oui bien sûr des anonymes ouais on se dit tiens celui-là c'est pas mal ce qu'il a fait voilà c'est ça aussi l'enrichissement au jour le jour oui tout à fait alors si tu pouvais changer le monde que ferais-tu en premier lieu euh j'ai reprendre une phrase de de de George mouaki qui un chanteur très à la mode aujourd'hui mais qui qui disait je vais déclarer l'état de bonheur permanent ça veut dire plein de choses et je trouve que la phrase est super c'est joli c'est joli alors deux dernières questions euh je vais te demander de réagir spontanément à quatre mots que je vais te citer le premier c'est violence je la aie liberté toujours conscience j'espère que j'ai une bonne conscience et amour toujours d'accord dernière question je pose à toutes les personnes que j'interview quelle est ta vision du bonheur parfait se lever le matin en se disant que ce qu'on a fait la veille n'était pas trop mal superbe réponse mais écoute Jean François grand merci pour cette rencontre je te souhaite le meilleur pour le futur à très bientôt à bientôt