LCI SUR LE TERRAIN｜À Kiev, le difficile retour du front

des soldats épuisés qui parfois reviennent euh à la vie civile dans des conditions très difficiles c'est la rencontre qu'a faite Charlie nurel avec Vincent wartner et Anton Bondarenko notre envoyé spécial a précisément rendu compte dans son reportage on va le voir de ce très difficile retour de la guerre ces drapeaux rendent hommage aux soldats morts au front Boris hésite puis plante ici un éè étandard celui-là symbolise son frère d'arme tout juste tombé au combat à côté les mascottes touristiques alpag les passant pour une photo souvenir de monde irréconciliable quand j'ai commencé à combattre j'ai décidé de les mettre de côté je ne combat pas pour ces gens-l je combats pour mon pays Kief à la vie presque normale résilience vitale pour certains indessence pour d'autres dans ce café en ébullition permanente la jeunesse y a ses habitudes tiraillé entre culpabilité et volonté de vivre un quotidien ordinaire il y a des gens qui ne se sentent pas concernés et on peut aussi le comprendre si on se place du point de vue individuel je veux pas jouer le héros j'ai peur de la mobilisation comme tout le monde il y a quelques mois Sacha était en première ligne face au russes pour lui le front est synonyme d'enfer pourtant lors de son retour l'obsession d'y repartir tant la vie menée à Kiev lui était insupportable c'était très dur maintenant ça va un peu mieux dieu merci les gens ont cette chance de pouvoir se promener comme ici mais il y a cette impression que pour eux la guerre n'existe pas Sacha nous montre un lieu très prisé par la jeunesse dorée de la capitale ici où plus rien ne semble exister ébranlé le soldat quitte les lieux sur le champ c'est le choc la panique je ne sais pas comment expliquer tout ça c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre c'est un autre monde c'est comme si j'étais dans une jungle mais lorsque Kiev s'enfonce dans la nuit les habitants plongent dans l'angoisse la menace des frappes russes rappelle que la guerre n'est jamais l voilà reportage signé Charle nurel Vincent wtner et Anton bon d'arenco c'est une une évidence une lapalissa je sais pas comment on peut le dire mais pourtant c'est extraordinairement réel quand on en quand on est en guerre les hommes qui reviennent du front sont profondément transformés vous l'avezou c'est vrai des opérations en général ça on le connaî les effet du post stress post traumatique mais on est déphasé moi j'ai connu ça aussi comme tous ceux qui sont partis sur des différents théâtres d'opération et c'est vrai que ça ça paraît décalé mais d'un autre côté si vous voulez ces soldats ils se battent aussi pour que leur pays vive en liberté et pour que les jeunes puissent profiter de la vie donc il y a ce décalage il est naturel simplement là vraiment comme comme Jean le disait il y a un sentiment d'urgence pour relever ces soldats enfin les conditions il a expliqué hein les conditions du front sont sont terribles c'est des soldats expérimentés qui qui sont tombés quand même qui ont été décimé des unités qui ont été décimées je sais pas comment comment Monsieur Zelinski va réussir à à motiver des troupes suffisantes et ça ça prend du temps je suis un peu surpris que que ça n'ait pas été lancé avant parce que ça c'est un vrai on parle beaucoup des munitions et c'est à juste titre mais euh les hommes il faut qu'ils soi là enfin il faut qu'il soit il faut qu'il soit au Frontin mais ça a été lancé mais la Rada bloc c'est ça le problème ben oui euh 4000 amendems 4000 amendements ont été déposés oui mais c'est de la trahison en quelque sorte presque c'est de la TR une trahison parlementaire en Ukraine ils ont peur mais la peur est mauvaise conseillère ils ont peur mais il faut mobiliser les Ukrainiens ils ont pas d'autres solutions c'est pas nous qui allons apporter ce ce soutien d'ailleurs il y a il y a une enquête intéressante de nos confrères du monde sur la peur des enrôlements vous l'avez lu peut-être enrôlements illégaux dire on est même pas on va Mme c'est pas quelqu'un qui doit être mobilisé et que on va euh chercher parce qu'il est réticent et réfractaire c'est illégal c'est parfois les Ukrainiens procèdent à des formes d'enlèvement oui et c'est très impressionnant c'est-à-dire qu'au début de la guerre comme vous le disiez euh il y av il y avait une volonté de la part de ceux qui se batt sur les lignes de front de protéger le mode de vie de Kief notamment c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup cette quand on allait en Ukraine les gens disaient oui oui mais moi je me bats pour que justement comme les images qu'on qu'on vient de voir dans le reportage on puisse prendre des cafés aller dans des boîtes de nuit et vivre normalement sauf que sur la durée ça ne peut pas tenir ça peut pas tenir aussi longtemps c'estàd qu'au bout de 2 ans ceux qui sont sur la ligne de front depuis 2 ans ils aimeraient bien aussi de temps en temps pouvoir aller prendre un café à Kie et le patriotisme incroyable et la résilience incroyable dont on fait preuve les Ukrainiens ne peut pas durer éternellement d'où effectivement cette panique d'un certain nombre de jeunes qui maintenant essayent d'aller se planquer dans différentes régions notamment dans les Carpates parce qu'ils ont peur de de ces enrôlements illégaux ils prennent des avocats parce que y compris des gens qui étaient réformés d'une certaine manière pour x ou y raison souvenez-vous au début on disait par exemple Zelenski disait il faut que les profs restent dans leur lycées dans les universités tout le système doit être maintenu aujourd'hui ben il y a des profs qui se font arrêtter effectivement à des des checkpoint ou dans des bus et qui sont obligés d'aller chercher des avocats en disant mais attendez on nous a dit qu'on all pas partir au front et la fatigue des peuples face à un effort de guerre extraordinaire normal on peut on peut aussi le le comprendre c'est vrai que c'est un frein sans doute à la capacité de résister sur le front mais comprend c'est le défi de Zelinski depuis le départ c'est de ces deux chapeaux en quelque sorte préserver la souveraineté de l'Ukraine à tout prix et préserver sa population et là il est vraiment pris entre au sein de ce dilemme là c'est c'est vraiment la la différence aussi entre le temps de guerre en en régime autoritaire et dans une démocratie c'est-à-dire que vous voyez bien que on voit exactement la même chose d'ailleurs qui se passe en Israël avec les religieux qui normalement ne doivent pas aller combattre et qui en ce moment on est en train de de les ramener un peu dans les rangs en disant bon vous êtes pas si religieux que ça vous avez peut-être fait quelques études pour devenir Rabin mais vous n'êtes pas Rabin donc maintenant il faut aller servir dans les rangs et en fait là en temps de guerre c'est compliqu euh de de laisser de côté un arrière qui fait la fête et c'est on le voit exactement en Israël c'est exactement la même chose avec ceux qui sont en train de combattre et ceux qui sont en train de faire la fête à téaviv il y a vraiment deux mondes et ça a toujours été comme ça en temps de guerre maintenant c'est aussi un travail de faire comprendre aux Ukrainiens pourquoi ils se battent et de d'essayer de de revigorer un peu cette jeunesse ukrainienne qui ne veut pas aller combattre pour le moment