Affaire Auradou-Jégou : leur avocat invité de C à vous - 04/09/2024

Published: Sep 03, 2024 Duration: 00:11:27 Category: Entertainment

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Bebe Vio a été éliminée en demi-finale du fleuret. Elle a connu des petits problèmes techniques. - A.-E.Lemoine: On l'adore. C'est une femme très inspirante. Dans l'actualité, un mois et 3 semaines après avoir été inculpés pour viol aggravé en réunion sur une femme, les 2 rugbymen du XV de France, H.Auradou et O.Jegou sont arrivés à Paris. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux. L'accusation maintient sa plainte. Les avocats des 2 joueurs ont déposé en leur nom une demande de non-lieu. - A.-E.Lemoine: Bonsoir, maître A.Vey. Vous êtes l'avocat français de H.Auradou et d'O.Jegou. On vient d'entendre votre confrère réaffirmer l'innocence de vos clients. Cette autorisation ne signifie pas la fin des poursuites. Vos clients restent mis en examen pour viol. Leur retour en France est assorti de règles très précises. Ils ne vont pas reprendre une vie normale? - Me A.Vey: Judiciairement, pour moi, ce retour en France signifie la fin des poursuites. Le parquet et les juges ont pris acte que les éléments effectifs de l'enquête faisaient en sorte que cette accusation ne pouvait pas prospérer. - A.-E.Lemoine: Ils ont dit que l'accusation avait perdu de sa force. - Me A.Vey: Je l'ai lue. On ne fait pas rentrer en France des gens si on pense qu'ils ont commis les faits dont ils sont accusés. Il y a 2 dossiers. Le dossier judiciaire qu'on est en phase de gagner, et il y a le dossier médiatique qu'il faut encore gagner. Il faut cette décision. Qu'est-ce qui est en cours? Rien. Tous les actes ont été faits. - A.-E.Lemoine: Qu'est-ce qui a changé? - Me A.Vey: C'est le dossier judiciaire. Il a évolué dans une enquête assez rapide, un mois, un mois et demi. Ca a conduit à la possibilité de saisir des éléments objectifs, de la vidéosurveillance, des constatations médicolégales, des expertises qui ont été conduites sur les téléphones et des témoins qui ont tous été récupérés et entendus. Il n'y a pas un élément à charge qui soit revenu dans le dossier. - A.-E.Lemoine: A part la parole de la victime? - Me A.Vey: Ce n'est pas un élément objectif. Cette plaignante a dit Qu'elle avait subi certaines violence L'expert médicolégal a dit qu'elle n'a pas de marques. - A.-E.Lemoine: Elle dit qu'elle a été frappée et étranglée. - Me A.Vey: Oui. Son avocate l'a dit. Elle l'a dit à tous les médias possibles et inimaginables. En procédure, sur la base d'éléments objectifs, on a dit que sa parole n'était pas suffisamment forte. Les joueurs ont apporté énormément d'éléments qui confortent leur version. - A.-E.Lemoine: Une relation consentie, c'est leur version des faits. - Me A.Vey: Oui, une relation consentie sans violences. - E.Tran Nguyen: Les bleus, les morsures? - Me A.Vey: Il n'y a pas de bleus, pas de morsures. Les images diffusées à l'écran, ce sont des images donnés à l'expert médicolégal. La 1re chose qu'elle dit, c'est que: "En lisant la déposition de la plaignante, il y a des faits qui n'ont pas pu se produire." Cette plaignante ne s'est présentée à aucune des expertises psychiatriques. Elle a trouvé le temps de se faire enregistrer par "Envoyé spécial" il y a 3 semaines. "Envoyé spécial" avait choisi de diffuser ce récit le jour où les joueurs revenaient, pour entretenir l'abattage médiatique Il y a un match médiatique. C'est normal. On avait enregistré ça il y a 3 semaines, on le donne aux médias. On veut leur réhabilitation médiatique. Ils sont aujourd'hui en phase de finaliser leur dossier judiciaire. - A.-E.Lemoine: Il n'y a pas de match... - Me A.Vey: Si. Quand vous allez chercher la déposition de la plaignante il y a 3 semaines... On l'entendra le 12 septembre en long, en large et en travers. Ca fait un mois et demi qu'on n'entend que ça. Son avocate rappelle ce qu'elle a toujours répété. Les éléments objectifs, on ne les a pas. - P.Cohen: Elle n'a pas été soumise à une expertise médicale? - Me A.Vey: A l'hôpital, il y a eu des constatations qui ont conduit à ce qu'on photographie des marques. - P.Cohen: Celles qu'on a vues? - Me A.Vey: Oui. Et des marques anciennes. On a soumis ces marques à un expert médicolégal en début de dossier. Cet expert a rendu un rapport à décharge. Elle décrit des violences qui n'ont pas pu se produire. C'est ce que décrivent l'expert et les procureurs... Les marques qu'elle a sur le corps ne proviennent pas de violences. Si c'était un coup de poing, l'expert dit que ça ne serait pas comme ça. Et elle marque différemment d'autres personnes. Elle est atteinte d'une maladie qui l'empêche de coaguler. Elle ne l'a pas dit à l'expert médicolégal. Quand vous avez un rapport à ce point à décharge, ça oriente la justice. Les procureurs argentins ne nous ont pas fait de fleurs. On ne peut pas exploiter ça en montrant à l'opinion des photos. Personne n'est expert médicolégal. Elle dit que n'importe quel acte où elle aurait pu frapper quelque chose pourrait avoir fait cela. - A.-E.Lemoine: En Argentine, on a beaucoup entendu votre confrère qui défendait vos 2 clients. On l'a beaucoup entendu. Il les a accompagnés jusqu'à l'avion. Il a fait une déclaration. On les a diffusées sur le plateau de "C à vous". On ne peut pas dire que le match médiatique était inégal. - Me A.Vey: C'est dans l'emploi de certains termes. Avant de venir, j'ai fait une dépêche où il y a écrit "les présumés violeurs, la présumée victime, les présumés faits sont graves." Si les faits sont graves, il n'y a pas de quoi présumer... Quand elle est à la télé, ce n'est pas une plaignante. A quoi ça sert de faire ça? Quel est le but? Appeler l'opinion médiatique à la soutenir sur la base de quoi? - A.-E.Lemoine: Elle n'a pas le droit de parler? - Me A.Vey: Personne ne dit qu'elle n'a pas le droit de parler. Il faut savoir si c'est quelque chose qui a pour vocation de faire dérailler la justice. Comment on répare quand ces gens sont vraiment innocents? Pour moi, aujourd'hui, il n'y a que 2 victimes dans le dossier. Ils ont été accusés à tort de fait qu'ils n'ont pas commis. - N.Beytout: Quel est l'intérêt de cette femme? Pourquoi est-ce que, sortant d'une nuit qu'elle aurait acceptée, elle se met à monter cette affaire? - Me A.Vey: D'abord, vous ne connaissez rien du passé de cette femme. Vous ne savez pas si elle a déjà proféré des accusations. Si on a un système judiciaire normal, on n'a pas besoin d'établir pourquoi quelqu'un ne dit pas la vérité. On a besoin de dire si ce qu'elle dit est objectivé par des preuves. - P.Cohen: Pour comprendre un dossier, c'est mieux. - Me A.Vey: Il faudrait au moins une expertise psychologique, on ne l'a pas. Pourquoi? Car elle ne s'y est pas présentée. Si elle dit la vérité, pourquoi elle dit des choses qui ne se sont pas produites? - N.Beytout: Je ne prends pas la défense... Quand on regarde ce schéma, il y a un trou. - Me A.Vey: Non. Il y a une question qui sera toujours la même: pourquoi les gens déclarent quelque chose? - E.Tran Nguyen: Sur les expertises psychologiques, on sait qu'elle a fait une tentative de suicide. Il y a des expertises psychologiques qui doivent être discutées ce jeudi par différents experts. Elle a été internée. Son avocat attend des expertises complémentaires. - E.Tran Nguyen: Ces expertises, vous les attendez ou vous les redoutez? - Me A.Vey: Pas du tout. Une expertise psychologique n'est pas là pour dire si une personne dit la vérité ou non. Les éléments objectifs sont entrés dans le dossier. Les vidéosurveillances... Cette dame dit qu'elle a été forcée de rentrer dans cette chambre. Nous, on a les vidéos. Il n'y a pas un moment où on peut soutenir sérieusement que cette femme a été forcée. Le joueur, Hugo, il avait oublié sa carte d'hôtel. Sur la vidéo, on voit cette personne attendre avec le téléphone du joueur. Après, ça change... "Je n'ai plus été contrainte de rentrer dans la chambre, c'est dans la chambre qu'il y a eu la contrainte." - A.-E.Lemoine: "Alors que j'étais nu il m'a soulevée par le cou au point que je n'avais plus d'oxygène..." - Me A.Vey: En fait, ce n'est pas ce que disent les 2 joueurs. Ce n'est pas objectivé par des éléments. La parole de l'un ne vaut pas plus que la parole des 2 autres. A partir de là, on ne va pas confondre la défense d'une cause, qui est la lutte contre les violences faites aux femmes, ça, personne autour du plateau ne va dire qu'il est contre, et la défense d'une personne qui dit des choses qui ne sont pas objectivées. Ce n'est pas en créant des injustices que vous allez rétablir la justice. Aujourd'hui, il y a une vraie injustice. Ces 2 personnes ont été présentées comme coupables. C'est le problème. Ils viennent de rentrer dans leur famille. Maintenant, ils ont un autre combat à gagner. Si demain, ils sont sélectionnés en équipe de France, comment va-t-on parler d'eux? Des athlètes innocents victimes d'une accusation à tort

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