21. Réparer les vivants, l'écriture comme un bistouri de Maylis de Kerangal
Published: Jul 22, 2024
Duration: 00:25:32
Category: People & Blogs
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[Musique] bonjour Vous écoutez la page sensible le journal de lecture et d'écriture d'une autrice émotive je m'appelle Mario joserand et j'adore lire des romans contemporains surtout ceux qui me titile la corde hypersensible j'aime tellement ça que j'ai même décidé d'en écrire dans ce podcast je partage avec vous les romans qui éclairireent si bien ma vie que j'ai envie de les recommander à la terre entière au passage je vous raconte mes enture d'apprenti autrice parce que ça aussi c'est toute une histoire âme sensible bienvenue salut c'est Marion bienvenue dans ce tout dernier épisode de l'année le 21e épisode de la page sensible dans lequel je vous parle de réparer les vivants le roman de mais de Kerangal qui navigue entre la vie et la mort l'océan et l'hôpital la pureté du style et les phrases de 12 lignes c'est un roman court très très percutant au style simplement merveilleux bref un de ces romans qui personnellement me donne envie d'écrire et d'ailleurs je vous parlerai ensuite d'écriture et notamment de la grande décision que j'ai prise quant à la réécriture de mon premier manuscrit ce premier manuscrit qui aura 2 ans ce 31 décembre et quand j'ai réalisé ça ça m'a vraiment mis une claque et c'est pourquoi j'ai pris une grosse décision que je vous raconterai donc en deuxième partie du podcast commençons tout d'abord par ce fameux roman de myis de rangal dont je suis sûr que vous avez déjà entendu parler he il a reçu une floppée de prix il s'agit donc de réparer les vivants c'est pas son premier roman elle en a fait quelques-uns avant après personnellement c'est quand même le premier que je lis parce qu'il m'a été prêté tout simplement par une amie Alice si tu passes par là d'ailleurs ça fait je crois que ça fait un an qu'elle me l'a prêté et que je l'ai lu et comme je savais que je voulais faire un épisode de podcast dessus et que j'avais mis plein de petits marque-pag ben je l'avais gardé je suis sûre qu'elle a oublié que c'est moi qui l'ai et je vais enfin pouvoir le lui rendre après avoir fait cet enregistrement réparer les vivants c'est un roman assez court qui est d'abord paru aux éditions Verticales puis qui a été repris par galimar en 2014 et comme je vous le disais en introduction c'est vraiment pour moi un de ces romans qui me donne envie d'écrire comme si son style me donnait un de l'élan quoi quand quand je lis des trucs mais des phrases tellement bien fichu c'est un petit peu comme si je regardais un spectacle de danse par exemple où si je regarde Dirty Dancing j'ai envie de danser j'ai envie que ce soit l'été et j'ai envie de rouler des pelles à des BG vous voyez un peu le le sentiment alors de quoi parle ce roman de myis de Kerangal bon déjà je vous préviens je suis désolé j'enregistre cet épisode le 20 décembre et c'est pas très très noëlesesque ça peut paraître un peu triste comme sujet mais je vous promets que c'est très très beau ce roman c'est l'histoire d'un cœur celui de Simon 19 ans un ado qui habite au bord de l'océan et qui est fou de surf et là je vous ne spoile rien dès le début du roman Simon a un grave accident de voiture et il se retrouve en état de mort cérébrale commence alors une course contre la montre totalement à cont-temps de la temporalité du deuil si ses parents le veulent bien le cœur de Simon pourra continuer de battre tout en sauvant une vie le souffle court on suit pendant 24 heures les deux parents de Simon mais aussi cordéia la nouvelle infirmière du service revvol le médecin chef tomar me le coordinateur de don d'organe et même claire 51 ans dont la vie est suspendue depuis des années à une potentielle grvee du cœur vous l'avez donc compris c'est un roman où se croise plusieurs portraits plusieurs trajectoires mais sur un temps très très court c'est 24 he où tout se joue pour la destinée en fait du cœur de Simon pourquoi j'ai adoré cette lecture et pourquoi je vous la recommande d'abord évidemment la beauté absolue de la langue de Mylis de Kerangal et vous allez voir j'ai décidé de vous lire plusieurs petits extraits dans cet épisode j'ai retrouvé à la fois les phrases à rallonge que je peux aimer par exemple chez Émile Zola cette espèce de capacité à sortir une phrase d'un paragraphe voire d'une page mais qui soit tellement bien écrite tellement bien dosée tellement bien pesée qu'on la lecture est quand même fluide vous pouvez vous dire ou d'accord une écriture donc très très longue très très large et en même temps pourtant c'est un roman court qui fait preuve d'une grande efficacité dans l'écriture par exemple des personnages qui vont être brossés en quelques traits et comme je vous le disais dans le synopsis hein il y a il y a pas mal de personnages qu'on rencontre dans ce livre et en général en trois lignes on sait qui on a face de nous et elle arrive à poser un petit peu non seulement la personnalité de ces différents personnages mais aussi ce qui les anime leurs désirs leurs craintes et ce qui fait justement bah des bons personnages de roman à des personnages vivants craintte et désir hein c'est un petit peu les deux polarités qui vont faire une une bonne histoire et donc finalement grâce à cette langue vous l'avez compris c'est un c'est un sujet très très dur hein c'est un jeune homme qui qui meurt en fait he même si son corps vit encore il est il est décédé en réalité et on a toutes ces images très laides de l'hôpital de l'opération évidemment du deuil mais malise de Kerangal arrive à mettre énormément de poésie dans ce récit et pour illustrer ceci je vais commencer par vous lire un premier petit extrait c'est dans les toutes premières pages du roman on plonge littéralement avec Simon et ses deux amis dans l'océan à l'aube et même je pense que ça doit être un peu avant l'aube si je me souviens bien pour une session de surf et l'extrait que je vais vous lire il fait deux phrases il y a une première phrase très courte et ensuite une phrase vous allez voir très longue mais je suis même pas sûre que ça s'entende à la lecture tellement elle est bien dosée l'eau est sombre marbré veineuse la couleur de l'éteint toujours aucune brillance aucun éclat mais ces particules blanches qui poudrent la surface du sucre et l'eau est glacée 9 ou 10 degrés pas plus Simon ne pourra jamais prendre plus de trois ou quatre vagues il le sait le surf en eau froide érinte l'organisme dans une heure il sera cuit il faut qu'il sélectionne choisisse la vague et la mieux formée celle dont la crête sera haute sans être trop pointue celle dont la volute s'ouvrira avec assez d'ampleur pour qu'il y prenne place et qui durera jusqu'au bout conservant en fin de course la force nécessairire pour bouillonner sur la grève donc voilà un premier petit aperçu je continue dans mon énumération de ce que j'aime tant dans ce livre et bien je le disais juste avant c'est aussi l'ambigué qui infuse ce récit parce que on est dans beaucoup de contrastes c'est-à-dire que c'est à la fois beau et lait c'est à la fois triste parce que évidemment on est triste pour Simon et surtout pour sa famille et en même temps c'est plein d'espoir parce que une greffe de cœur c'est l'espoir d'une d'une vie sauvée c'est à la fois une bonne nouvelle pour une famille et une très mauvaise pour l'autre et il fallait vraiment une plume affutée pour justement rentrer dans cet impossible débat une vie vaut-elle mieux qu'une autre la mort de Simon aura-t-elle été entre guillemets utile c'est évidemment des questions très très délicates que ma kangal ne pose pas de manière littérale hein dans dans le roman c'est beaucoup plus subtile que ça mais c'est c'est des questions qu'on est amené à à se poser un petit peu en toile de fond à soi-même quoi c'est un petit peu comme une conversation qu'elle propose au lectrice et au lecteur et pour illustrer ceci je vous lis un petit extrait où on est plutôt dans la peau de la maman de Simon Marianne qui est en train de digérer l'information de la mort cérébrale de son fils et qui si je me souviens bien à ce moment-là n'a pas décidé encore si elle va donner son accord pour la greffe ou non et elle se dirige vers un café [Applaudissements] elle a poussé la porte c'est sombre à l'intérieur empreinte de dérives nocturnes émanation de cendre refroidie bachung voleur d'enfor au fond des criqus elle s'approche du comptoir se penche par-dessus le zinc elle a soif ne veut pas attendre il y a quelqu'un un type surgit d'une cuisine il est énorme moulé dans un pull de coton porté à même la peau et jein mou tigas froissé du saut du lit mais oui mais oui il y a quelqu'un et une fois devant elle il reprend solanelle alors Miss qu'est-ce qu'on boit un jein voix de Marianne à peine audible un allaitement l'homme lisse ses cheveux en arrière de ses deux mains baguées après quoi rince un verre tout en zotant cette femme qu'il sait avoir déjà vu ici ça va Miss Marianne détourne les yeux je vais m'asseoir le grand miroir piqué au fond de la pièce lui renvoie un visage qu'elle ne reconnaît pas elle détourne la tête ne pas fermer les yeux écouter la chanson compter les bouteilles au-dessus du comptoir observer la forme des verres déchiffrer les affichettes où subsiste encore ton écho créer et l'heure détourner la violence j'espère que vous aurez apprécié mon petit ton le bariton pour faire les petites citations qui sont inscrites en italique d'une chanson de bachung j'aime tout dans ce passage que je viens de vous lire j'aime la façon très délicate et très concrète qu'elle a d'aborder le deuil et la difficulté de de Marianne à appréhender la mort de son fils qu'elle se concentre sur des des images très immédiate j'aime cette insertion des des citations de la chanson donc des deux citations dans le texte et aussi la façon dont le dialogue est inséré vous pouvez évidemment pas le voir dans un podcast mais en fait il y a aucun tiré aucun saut à la ligne aucun Guillé le le dialogue est de façon très fluide intégré directement dans le récit et ça donne vraiment bien cette impression que Marianne elle est complètement perdue elle est prise un petit peu dans une vague d'image de son elle sait pas trop entre ces propres pensées entre ce qu'elle dit elle-même et ce que l'homme lui dit tout se confond tout se mélange on a un peu cette impression de lessiveuse vraiment je trouve que c'est magistral enfin le troisème point que j'aimerais mettre en avant pour ce livre c'est qu'il est extrêmement vraisemblable et presque même documentaire à la précision des détails médicaux l'univers de l'hôpital je me demande combien de recherches maise de 4 a bien pu faire pour ce livre en tout cas quelle que soit la manière dont elle a obtenu ses informations elle arrive à les distyler d'une manière qui fait que bon bah déjà c'est pas relou on se dit pas ou bah disons on n pas l'impression de lire un article sur l'hôpital ou sur la greffe de cœur en revanche on y croit vraiment notamment il y a des des détails aussi par exemple sur les les métiers les différents métiers il y a l'infirmière il y a le médecin chef il y a aussi ce type Thomas remig qui est chargé de coordonner les greffes c'est c'està dire que c'est un gars quand on apprend qu'il a un cœur qui est potentiellement disponible on lui téléphone quelle que soit l'heure du jour et de la nuit il débarque et c'est lui qui à partir de là prend le relais c'est c'est un métier tout à fait particulier quoi c'est-à-dire qu' il est volant sur sur toute une zone géographique pas dans un hôpital en particulier moi personnellement j'adore découvrir comme ça des métiers dont je n'avais aucune idée et on y croit totalement de la même manière que les personnages comme je vous le disais avant ils ont des désirs des peurs ce qui les rend ambigu réaliste bien écrit et donc tout ça je trouve participe à donner à ce petit roman très compact un aspect extrêmement réaliste et et limpide en quelque sorte et j'en viens ainsi au troisème et dernier extrait que je voulais vous lire aujourd'hui qui est justement du point de vue cette fois-ci de ce fameux Thas rig qui est donc cet homme qui est je sais pas si ça s'appelle comme ça mais moi j'ai envie de dire coordinateur de de Greff et dans ce passage l'autrice décrit précisément la situation d' restinte et j'ai trouvé que c'était très intéressant parce que ça peut moi ça m'a parlé à plein de niveaux impossible de prévoir quoi que ce soit aujourd'hui Thomas Remi j'astreinte l'ara peut l'appeler à n'importe quel moment durant ces 24 heures c'est le principe comme chaque fois il doit composer avec ses heures à la fois vacantes mais indisponies ces heures paradoxales qui sont peut-être l'autre nom de l'ennui organiser la latence et d'ailleurs bien souvent merdois ne parvenant ni à se reposer ni à exploiter ce temps libre maintenu dans l'expectative paralysé par les atermoiment se prépare pour sortir finalement reste commence un gâteau un film un archivage de son numérique les champs du chardonneray finalement bazarde rambobine laisse en plan et reporte on verra plus tard mais plus tard n'existe jamais plus tard c'est un flux de temps plein que brasse des horaires aléatoires aussi découvrant le numéro de l'hôpital qui s'affiche sur l'écran du téléphone Thomas ressent-il à la fois un pincement déceptif et un soulagement voilà j'espère que si vous avez déjà lu ce roman vous avez eu plaisir à réentendre ces extraits et si vous ne l'avez pas lu j'espère que je vous en ai dit suffisamment pour vous donner envie sans vous en donner trop passons maintenant à la partie écriture du podcast et je suis très heureuse aujourd'hui de pouvoir vous dire que en ce moment je fais l'expérience de la joie du renoncement en effet nous sommes maintenant le 20 décembre 2022 et quand j'ai enregistré le dernier épisode de podcast on était je pense début novembre he le comme je fais à peu près un épisode par mois et je vous disais qu'il me restait encore pas mal de choses à retravailler dans mon premier manuscrit en gros que je m'étais donné trois grandes étapes de réécriture et comme toujours un petit peu dans tout ce que je fais et vraiment j'ai envie de me des fois de me taper sur la tête avec ça quelque chose d'assez ambitieux sachant que c'est déjà la 4e réécriture enfin la 3ème réécriture donc la version 4 je m'étais donné tout un tas de choses que je voulais faire et puis là récemment début décembre comme bien souvent en discutant avec des proches en en verbalisant les choses c'est pas pour rien que je fais un podcast aussi j'ai réalisé que ce manuscrit j'en avais terminé le premer g il y a maintenant 2 ans c'est-à-dire le premier J je l'avais terminé le 31 décembre 2020 terme d'un confinement et de mon tout premier nano RMO bref j'avais j'avais écrit une centaine de milliers de mots en de mois et depuis ça fait donc 2 ans que j'alterne des périodes où je retravaille ce manuscrit et des périodes où je le laisse reposer un petit peu comme en fris gonfl une une patte à pain et là je me suis dit Marion ça suffit en fait c'est ton premier manuscrit que tu termines bon depuis j' j'ai écré un autre premier g entre-temps pendant les temps de où je faisais lever la pâte à pain justement mais quand même je je me dis ce manuscrit là je ne souhaite pas y passer plus de 2 ans de réécriture je me dis ce n'est pas raisonnable ce n'est pas proportionnel d'autant plus que si je travaille avec une maison d'édition donc si je le soumets à des maisons d'édition et que et que quelqu'un veut me signer un contrat d'édition on va forcément le retravailler derrière d'autant plus que c'est mon premier roman et que donc forcément forcément il y a des choses qu' va falloir changer donc ayant tout ça en tête je me suis dit maintenant il faut que tu arrêtes sauf que c'était hyper difficile pour moi d'accepter ça et très très frustrant parce que comme je vous le déccrivez dans le dernier épisode j'ai toute une liste un peu comme une toutd liste vraiment c'est une belle liste de courses de choses que je veux changer dans ce manuscrit des choses qui me déplaisent et pour arriver à me libérer de ça j'ai fait deux choses ma première chose et ça c'était sur les conseils de copines de mes fameux café créa là où je suis avec trois copines quatre copines maintenant et on parle de création j'ai écrit un petit manifeste en gros j'ai pris mon carnet et je me suis posé la question à moi-même qu'est-ce que tu as essayé de faire avec ce premier manuscrit quand tu as eu l'idée de cette histoire quand tu t'es mise à écrire c'était quoi ton intention et assez naturellement quand j'ai répondu à la question par écrit j'ai fait des j'ai fait une liste de tiré en fait j'ai dit bah je voulais faire si je voulais donner ce genre d'émotion à mon lectorat il se trouve qu'à la fin j'avais listé 16 points je les ai recomté après coup et puis après je me suis dit bon tu vas mettre une coche à côté de chaque point où tu considère que tu as rempli le contrat que tu as que tu as fait le job et donc je coche je coche je coche je coche et effectivement il restait trois choses que je trouvais que j'avais pas réussi à faire et c'est les trois choses dont je vous parlais dans mon dernier épisode de podcast par exemple je trouvais que voilà mon antagonistes et les personnages secondaires n'étaient pas suffisamment approfondis avec les intrigues secondaires n'était pas suffisamment bien intégré dans la trig principale il y avait ça et puis deux autres points je me suis rendu compte queà côté de ça il y avait 13 choses et dont certaines qui étaient pas des moindres que j'avais réussi à faire où je trouvais que j'avais selon moi évidemment rempli le job et ça ça m'a vraiment aidé à dire ouh là là ma cocotte en fait tu arriveras jamais à 100 % tu seras jamais 100 % satisfaite de ce manuscrit surtout que ce n'est que un manuscrit et que tu comptes bien et tu espère bien tomber sur une éditrice ou un éditeur qui va te proposer de le retravailler moi je ne demande que ça donc là il faut que je m'arrête voilà faut s'arrêter donc ça céit la première chose que j'ai faite et donc la deuxième chose et ben c'était de me donner une date limite alors quoi de plus simple et de plus facile tout simplement que de choisir le 31 décembre he ça c'est bien c'est rond c'est propre j'aurais fait 2 ans de de retravail sur ce manuscrit donc là j'enregistre le 20 ça veut dire qu'il me reste 11 jours pour terminer cette réécriture et après j'arrête et cette décision je l'ai prise il y a à peu près 10 jours de semaines je crois enfin tout début décembre et depuis comme par hasard j'arrive beaucoup mieux à travailler je en fait ça m'a enlevé un poids je me suis dit quoi qu'il arrive je n'aurais pas le temps de tout faire donc en fait ça m'aide à me prioriser quand je vois cette liste de choses que je veux changer j'ai pris des notes tiens changeer si dans la scène 2 du du chapitre 14 tiens changeer si dans le chapitre 28 machin non il y a pas de chapitre 28 il y en a que 26 mais voilà vous m'avez suivi et ben ça m'aide à renoncer c'està-dire je dis bon bah ça ça VI ça ça VI ça je fais pas et à chaque fois ça me fait une sensation comme si j'enlevais un une combinaison de plongée mais avec la bouteille de 15 kg derrière quoi c'est je respire je fais vraiment connaissance avec cette joie du renoncement et c'est cette date du 31 décembre m'y aide vraiment ça me motive de fou enfin je et j'avance j'avance j'avance avance et en fait je suis super excitée de me dire que dans dans 11 jours ah j'aurais fini cette V4 et et j'arrive vraiment à me à me réjouire et ce qui est fou dans cette histoire c'est que la seule chose qui a changé c'est une décision que j'ai prise toute seule enfin toute seule entre guillemets mes amis m'ont aidé à réfléchir et cetera mais je me rends compte que ce qui est terrible dans ce projet d'écriture c'est que j'ai ce pouvoir absolument terrifiant et terrible de pouvoir être à la fois ma propre sauveuse mais aussi mon propre bourreau et que c'est moi qui me pose des objectifs difficiles et que c'est moi qui me met la pression et que c'est moi qui me dit tu vas pas y arriver parce que évidemment tous mes proches ils m'encouragent à fond ils me disent mais si tu vas y arriver c'est super c'est moi he qui me dit oh là là non tout ce que tu fais c'est nul enfin bref je suis sûr que vous voyez très bien de quoi je parle et que ça vous ça vous parle à un certain niveau la grande leçon que j'ai tiré de de cette expérience là de mon mois de décembre qui qui n'est pas encore fini hein c'est que il n'appartient qu'à moi d'arrêter de me mettre moi-même dans la panade en fait alors comment ça va se passer pour la suite des événements bon déjà une petite confidence oui j'ai dit que je terminais ma V4 le 31 décembre au sens où non pas j'aurais coché toutes les cases de la liste de choses que je ve changer mais juste je m'arrête là où j'en suis c'est-à-dire que s'il reste huit trucs sur la liste que j'ai envie de changer et ben je les change pas en revanche je vais quand même derrière parce que là je suis sûr quand même de la réécriture c'est-à-dire queil y a des scènes il y a des scènes que je raccourcis je vous parlais la dernière fois des coupes que je trouveais extrêmement difficiles à faire donc je suis quand même sur des des changements peut-être pas structurels mais quand même je gratte pas mal quoi je suis pas je suis pas sur la dernière couche de peinture quoi je suis un petit peu en train de poser des plaintes et des trucs comme ça mais je vais quand même refaire un passage je donc en janvier où je vais tout relire à la suite dans l'ordre tranquillement juste pour lisser le style comme si je passais un bon coup de peigne pour juste m'assurer que bah déjà en réécrivant j'ai pas fait des phrases à des endroits qui voulaient rien dire voilà repasser un bon coup vérifier la musique le rythme le flow tout simplement de l'écriture et pour ça je vais voir peut-être je testerai de lire à vois haute sauf si ça me prend beaucoup beaucoup trop de temps parce que j'aimerais vraiment finir cette étape en janvier ensuite en février je voudrais préparer le manuscrit pour soumission à des maisons d'édition c'est-à-dire écrire un SYNOP 6 un synopsis professionnel pas comme les 4è de couv qu'on voit sur les livres qu'on achète mais vraiment un synopsis d'une ou deux pages qui raconte l'intégralité de l'histoire avec tous les grands pivots et cetera toutes les grandes étapes ça c'est une chose qui est bien à joindre à une une soumission de manuscrit pour que le comité de lecture puisse avoir une vision d'ensemble de l'histoire tout de suite avant même de lire le le manuscrit et également il faudra que je fasse une lettre d'intention donc c'est un petit peu une lettre d'intention c'est la la lettre qu'on joint à son manuscrit pour les maisons d'édition et qui est un peu l'équivalent d'une lettre de motivation hein si on veut on raconte qui on est déjà on se présente et puis on raconte pourquoi on a voulu écrire cette histoire quelle est notre intention littéraire dans quel genre ça s'inscrit à quel autre œuvre ça peut éventuellement ressembler voilà c'est pour donner un petit peu la température et et l'intention de ce roman et ça je me rends compte que ça va être du boulot ça va demander pas mal d'heur de travail ça demande aussi d'avoir du recul sur son écrit et et je pense que je vais faire appel à des amis pour relire le synopsis relire la lettre d'intention parce que à mon avis c'est important d'avoir des regards extérieurs sur sur ce genre d'écrit là et l'objectif c'est qu'en mars je l'envoie au moins à mon top 5 de mes maisons d'édition préféré enfin pas préféré forcément en tant que lectrice mais celle que j'ai repéré comme étant potentiellement intéressée de par leur ligne éditoriale par ce roman et pourquoi mars c'est parce qu'en fait en mars j'aurais 30 ans et j'ai envie de me faire ce cadeau là et le fait de vous en parler dans le podcast là c'est assez terrifiant pour moi de dire ouais en mars j'en vois parce que je suis pas sûr d'arriver à tenir ce ce délai mais en même temps vous le dire à voix haute dans le podcast c'est une première étape pour dépasser cette cette peur de de de montrer ce que je fais de de montrer mon écrit et je sais que l'envoyé ça va me demander de dépasser des blocages tout simplement la la peur du rejet que ça soit pas assez bon que ça soit pas accepté et cetera vous le dire c'est déjà un premier petit pas que je fais dans le sens d'enfin envoyer ce manuscrit d'ailleurs pour conclure avant de vous laisser j'aimerais vous remercier pour votre écoute votre fidélité vos commentaires adorables ça me porte vraiment c'est c'est très très agréable d'avoir ces échanges avec vous c'est vrai que des fois on a un peu l'impression de parler tout seul dans son micro et c'est trop trop chouette quand vous prenez le temps de me faire des retours donc merci pour ça et d'ailleurs le podcast a 1 an ce mois et oui en tout cas merci d'avoir écouté cet épisode numéro 21 de la page sensible jusqu'au bout j'aimerais vraiment vous donner la possibilité aussi de dire ce que vous avez pensé des livres que je présente ou en tout cas de du reste de l'œuvre de ces auteurs et autrices réparer les vivants par exemple et à ce jour le seul roman de mais de Kerangal que j'ai lu du coup je me demande est-ce que vous en avez lu d'autres est-ce qu'il y en a que vous me recommanderiez en particulier moi je crois que je vais commencer par tangente vers l'est parce que ça se passe à bord du transibérien et j'ai toute une histoire personnelle aussi liée à ce chemin de fer magnifique n'hésitez pas en tout cas à m'envoyer vos recommandations en commentaire ou par mail d'ailleurs contact@marionjoseran.fr et pour recevoir mes meilleures recommandations de film et de podcast en lien avec chaque épisode de la page sensible n'oubliez pas de vous abonner à ma petite newsletter pleine de bonne humeur en cliquant sur le lien dans la description du podcast enfin ne ratez pas le prochain épisode dans lequel je casserai la grisaille de janvier en vous parlant d'une série de livres qui ont accompagné toute mon adolescence et qui aujourd'hui encore arrive à me faire pleurer de rire quelques indices c'est anglais c'est outrageous c'est hilarant et non c'est pas du tout Harry Potter en attendant je vous dis à l'année prochaine et d'ici là je vous souhaite de belles lectures [Musique]