eric elmosnino joue une sacrée partition aux côtés de vanessa paradis dans la pièce maman au théâtre edouard vii il est mon invité eric elmosnino il paraît que il paraît que vous avez passé votre enfance et votre adolescence à attendre avec une conscience aiguë du fait que la vraie vie ils n'avaient pas encore commencé en fait c'était long c'est elle en cra oui c'est vrai mina bah oui oui alors le souvenir s'estompe à un petit peu un de plus en plus évidemment ça sert à ça dit elle ça s'éloigne il reste quand même et des parfums de ce temps-là est d'autant que bon la vie étant ce qu'elle est on des fois on est confronté à des jeunes gens de 16 ans 17 ans 15 ans et on voit comment ils vivent les obligations qu'ils ont c'est ce que voudrait pas passer par là un my god non punaise mais pauvre qu'est ce que je souffre avec peut-être plus que d'ailleurs quand je les vois obligée de se couche à telle heure pas pouvoir faire si pas pouvoir faire ça être obligé de faire 6 3 parce qu'ils ignorent en fait que nous on était cette génération là si libre en fait d'une certaine manière non libre oui à peu après je sais pas comment vous avez vécu vous mais peut-être que c'était un grand espace de liberté mais quand à 10 ans 11 ans 12 ans t'es pas dans une grande liberté peut pas faire ce que tu veux c'est pas vrai quoi il ya des trucs bah voilà on dit non non ça c'est comme si comme ci comme ça et en tue tout le monde était plus ouvert non mais le monde était peut-être je ne sais pas le monde était peut-être mieux moins bien et peu importe j'en sais rien mais ce monde là moi je crois de l'enfance ou de la halle et pré adolescents à mon avis rien n'a changé rien n'a changé ils sont là d' dans l'attentât un moment de bad est libre libre entre guillemets c'est au moins décider ce qu'ils veulent faire pour eux qu'on arrête de décider pour eux quoi en tout cas moi c'est ce que j'attendais l'année de vos 16 ans soudain il se passe quelque chose mais pas du tout comme vous l'auriez souhaité puisque votre père qui était dessinateur industriel par quitte la maison pour ne pas revenir donc en fait il disparaît de votre vie est sacrée une brèche une béance donc vous quittez l'école oui mais peut-être que je pense pas que ça soit en fait en y réfléchissant c'est pas le fait qu'il soit parti qu'est ce que j'attendais juste de pouvoir m'engouffrer dans une brèche et comme voilà comme ma pauvre petite maman s'est retrouvé comme simple désemparé ben j'en ai profité pour pour des rouleaux l'or vazy terminé personnes pouvoir me rattraper par le par le col quoi en fait et alors vous faisiez quoi de tout ce temps dont vous disposiez soudain alors ça démarrait donc je faisais semblant de partir et donc je m'arrêtais au café et je reste à peu près 5 6 heures à jouer au flipper on l'a et après fumer des pétards et après revenir jouer au flipper airs fumer des pétards formidable sadio bientôt de trois ans pas mal quand même non bah oui et puis alors cela votre mère tentait vainement de vous parler par exemple d'une école de comptabilité oui oui mais j'ai fait après je m'en suis tapé un peu pendant un an ou deux chez puma comptage est fait et puis après ben j'ai fait j'ai bossé quand même non non je faisais pas que je vous fais peur mais j'ai beaucoup fait ça et d'ailleurs j'étais quand même assez balèze avec 8 heures les pièces de cinq francs cette part est là il aurait fallu que ça s'inscrive aux jeux olympiques bon en tout cas le destin avait d'autres projets pour vous que le flipper et pour les beaux yeux d'une fille lesquels mousseline nourrit bien un bojan est entré au conservatoire de théâtre de saint germain en laye et sans prendre la mesure de votre acte bah vous êtes inscrits au concours d'entrée qui avait lieu trois mois plus tard voilà trois mois on a le temps d'oublier course et inscrit et puis un beau jour on dit c'est demain vous savez tout c'est vous qui la raconte et donc j'ai reçu cette convocation alors que je ne m'y attendais plus du tout parce que j'avais zappé complètement et on demandait de préparer un monologue est un poème poème que j'ai retrouvée finalement à force de chercher un poème d'eluard bon pourquoi je suis tombé là dessus et donc je m'en vais présenter ce poème est ce monologue j'avais choisi un monologue des femmes savantes s'en rende compte fameuse anecdote que c'était une femme et donc je suis arrivé à ce concours mais vraiment je ne sais pas pourquoi j'y suis allé franchement s'il devait se trouver que c'était un jour où j'avais pas de rendez vous qui a fait parce que je me suis retrouvé à saint germain en laye a comme ça débite est un monologue de d'armand dans les femmes savantes où en es tu es puni aucune des deux et puis ce poème d'eluard et c'était à mon avis assez affligeant c'était comme de lors de la récitation si je n'avais aucune idée de ce que c'était que le terrain et j'ai eu cette chance inouïe effectivement d'avoir en tant que ça n'était pas du tout 2 lors de la récitation puisqu'on vous a retenu mais je ne sais pas je ne sais pas comment dire je me revois fille c'est marrant je me revois physiquement j'étais comme un chien mouillé je me suis pleuvait et l'espèce de longs cheveux bouclés espèce de petite doudoune sans manche était trempée on aurait dit un cocker amendée qui est monté sur scène je te jure je vous jure ferment c'est vrai et j'ai commencé à ailly imagina à dire ce texte de cette femme qui ne voulait pas se marier ou je sais pas quoi et d'un coup cette femme était morte de rire cette prof de théâtre m'a dit écoute vraiment je pense que tu n'as aucune idée de ce que c'est mais je crois que tu as quelque chose à faire ici