que le front républicain
qu'ils ont appliqué pour faire du "tout sauf le RN" a entraîné
la déstabilisation de nos institutions, c'est
un signal désastreux. - C'est l'histoire d'une revanche. La maire de Paris applaudie
en mondovision lors de la clôture des JO. Un succès dont elle se félicite
dans la presse. Pleine page dans "Le Monde"
et invitation au 20h. - A.Hidalgo: On a réussi quelque
chose de grand. Le pays a été rassemblé autour
de sa capitale. La force de ce moment
que nous vivons, c'est que le message de fraternité,
le message humaniste, a écrasé tout le reste. - A.Hidalgo savoure le moment. 2 ans après son humiliation au 1er
tour de la présidentielle. Elle avait décidé de faire des JO
sa carte maîtresse. Elle avait décidé de se baigner
dans la Seine. Une vieille promesse tenue
qui devient un événement international. Réponse en anglais. - Mais tout au long
de la préparation des Jeux, les critiques ont été nombreuses. - A.Hidalgo: Ras-le-bol du bashing
des Jeux. Arrêtez! Ras-le-bol! A tous ces peine-à-jouir qui
n'ont pas du tout envie qu'on puisse célébrer quelque chose
ensemble... - Il y a pourtant un sujet
sur lequel c'est elle qui a lancé les hostilités. - A.Hidalgo: Les deux choses
sur lesquelles on n'est pas prêts, c'est d'abord les transports... - Ca, c'est V.Pécresse. - A.Hidalgo: Le gouvernement
un peu, aussi. - Une critique que la présidente
de la région Ile-de-France n'a pas digérée. En témoigne un extrait capté
par des journalistes lors d'une réunion
qu'elle est amenée à écouter. *-V.Pécresse: J'apprécierais
qu'on dise du bien des transports en commun et des tarifs JO. - Vous étiez bien agacée. Vous n'êtes pas copines. - V.Pécresse: Si. C'est mon caractère. Je dis les choses franco
et et je n'aime pas les coups de poignard dans le dos. C'est un travail monumental. Je n'ai pas apprécié
qu'on le critique. - Les critiques,
elle y est pourtant habituée. V.Pécresse revient de loin. Souvenez-vous de sa défaite
cinglante en 2022 au 1er tour de la présidentielle. Elle avait été obligée de lancer
un appel aux dons. - V.Pécresse: Je suis endettée personnellement
à hauteur de 5 millions d'euros. - Plutôt discrète depuis
sur la scène nationale, la présidente de région
se consacre à l'Ile-de-France, sauf quand LR est en crise après
l'alliance entre E.Ciotti et le RN. - V.Pécresse: Il n'y a pas de place
pour les traîtres et les putschs à la petite semaine. Je veux que la droite républicaine
s'incarne en opposition aux extrêmes. - Quant aux spéculations
à Matignon... - V.Pécresse: La politique bonne
pour le pays, c'est remettre de l'ordre. - Pourquoi pas une femme? Le nom de V.Pécresse circule
depuis quelques jours et "Le Figaro" s'en fait l'écho. "Il se trame quelque chose avec E.Macron', veut croire un ami
de V.Pécresse, qui observe que celle-ci a arrêté d'en dire
du mal.'"Une chose est sûre, après le succès des JO, V.Pécresse
et A.Hidalgo espèrent peser davantage au niveau national. - A.de Tarlé: Que vous inspire
ce portrait croisé? Est-il judicieux? Y a-t-il un parallélisme de destin? - A.Schwartzbrod: Un peu. Ce sont deux femmes qui ont pris
de gros coups sur la figure ces dernières années. A.Hidalgo a pris très cher. Il y a tous ceux qui disaient
qu'on était en train de faire de Paris un enfer, alors que ça
s'est révélé un vrai bonheur. J'ai passé l'été à Paris. Tout le monde avait l'air heureux dans ce Paris rénové, beau,
dans lequel on circulait sans problème de transport. Cela dit, s'il y avait eu le moindre problème aux JO,
c'étaient les deux qui prenaient très cher. Il se trouve que ça s'est bien
passé. Elles sont revenues un peu
sur le devant de la scène. Je crois qu'elles reviennent
de très loin. Elles ont toutes les deux
étaient extrêmement marquées. V.Pécresse financièrement, aussi. - A.de Tarlé: 5 millions d'euros
pour V.Pécresse. - A.Schwartzbrod: En politique,
il ne faut jamais dire jamais. Un vrai politique se remet
toujours. C'est la marque d'un vrai
politique, de se remettre de ses échecs. Là, ça a quand même été dur. Je ne les vois pas revenir
tout de suite sur le devant de la scène, mais je pense
qu'il faut leur tirer notre chapeau
pour la façon dont ces JO se sont déroulés cet été. Ca a été plutôt un sans-faute. - A.de Tarlé: Elles ont su faire
taire leurs divergences politiques
pour réussir ensemble un projet: de faire les plus beaux JO
de la terre. - M.Szafran: On peut revenir
d'un échec spectaculaire, en politique. L'élection présidentielle
précédente, pour l'une comme pour l'autre,
a été une catastrophe. Dans de nombreux pays
démocratiques, quand on atteint des scores aussi faibles, on quitte
la politique. Chez nous, non. Elles l'ont montré de manière
spectaculaire. Ce qu'a pris A.Hidalgo sur la tête
depuis cette élection présidentielle et avant, c'est
stupéfiant. Elle a une force incroyable. Elle a tenu le choc. C'est pareil pour V.Pécresse. Elles se sont retrouvées
sur les JO. On peut ne pas désespérer
complètement dans cet univers politique. - A.de Tarlé: L'hypothèse
V.Pécresse à Matignon? Les LR seraient bien obligés
d'accepter. - A.Oberdorff: Tout à fait. Si ce n'est que je ne le
crédite pas d'une probabilité plus forte que l'hypothèse
de X.Bertrand. Quand la ministre démissionnaire
S.Agresti-Roubache a déclaré sa flamme à V.Pécresse, qu'elle lui
prêtait les mêmes qualités qu'à X.Bertrand... C'est une des hypothèses
qu'on a fait prospérer, mais qui n'a pas vocation à aller
au bout. On a affaire à deux femmes inoxydables
qui ont eu, après leur débâcle aux présidentielles, le sentiment
d'être méprisées par leurs appareils. C'est extrêmement vrai
pour A.Hidalgo au sein du PS. Elle a eu le sentiment d'être
lâchée en rase campagne. Il y a une échéance municipale
pour A.Hidalgo. - A.de Tarlé: Elle pourrait
se présenter pour un 3e mandat à la mairie de Paris? - A.Oberdorff: Je pense. C'est elle qui employait avant
E.Macron l'expression "maîtresse des horloges". - A.de Tarlé: Ca ferait 18 ans
d'A.Hidalgo à Paris. - A.Oberdorff: C'est énorme. On a vu qu'elle n'avait aucune
velléité de passer la main à son dauphin, E.Grégoire.