Published: May 02, 2024
Duration: 00:27:37
Category: News & Politics
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[Musique] [Applaudissements] [Musique] notre invité est un artiste qui vous a tour à tour amusé touché ému parfois fait hurler parfois choqué aussi mais un choc gentil celui qui vous fait dire l'air contr oh non c'est mal de rire là-dessus lui l' tellement bien assumé qu'il nous a vite fait déculpabiliser parce qu'il appartient à une époque où l'humour était provoque cynique sans complexe presque sans limite mais pas méchant non ne dites jamais qu'il est un humoriste méchant il en a marre de ce surnom qui lui a été attribué et puis il n'a pas fait que de l'humour grinçant sur scène il a eu des rôles tendres au cinéma moi je retiendrai le personnage de chou dans la crise comment ne pas être touché par cet homme vrai drôle et pathétique à la fois c'est peut-être cela qui fait que notre invité est tellement aimé de son public c'est parce que derrière ces vancid on perçoit surtout un homme en colère contre l'injustice contre la bêtise le bon comique est-ce celui qui attaque fort mais qui vise juste le bon humoriste pour plaire et pour durer doit-il au fond porter des messages qui lui tiennent à cœur est-ce que c'est cela qu'il conseille à ceux qu'il pousse dans son festival d'usès seul en scène chaque mois ma posons-lui toutes ses questions bienvenue dans un monde un regard bienvenue à vous Patrick teamsit merci d'avoir accepté notre invitation ici au dome Tournon au Sénat est-ce que les artistes que vous programmez à uses vous les choisissez aussi en fonction de la force de leur message est-ce que ça compte pour vous or il doit y avoir certainement un décalage c'est-à-dire dans dans quand je dis un décalage quand ils pratiquent leur art avec un certains décalages je troupe c'est le décalage que vous cherchez le décalage là me posez la question donc je réfléchis c'est pour ça que je baffouille je réfléchis en même temps que je parle François alu par exemple c'est un danseur particulier c'est le festival de du sol en scène mais multidisciplinaire c'estd que ça va de humorist non ça ça on avait piètre agala l'année dernière on a François alu qui ouvre le bal on a peut-être qu'on aura l'occasion d'en parler mais c'est vraiment varié c'est magicien circassien mais les humoristes que vous programmez dans ce festival qu'est-ce qu'ils ont de particulier pourquoi vous les choisissez eux je pense à Pierre Emmanuel Barret bounimin je sais pas si je le prononce bien Taïs vquier Tristan Lucas aussi ils ont un ton ils ont un ton ils ont un ton ça c'est sûr et puis c'est la soirée coméy club il me charie aussi parce que ils me disent que c'est le seul en scène alors j'ai rajouté un petit s à seul en scène cette année dans la dans l'affiche ils sont cinq pour faire un seul en scène donc ça charie mais oui ils ont ils ont un ton d'abord euh euh je trouve ça intelligent je parle pas de moi là je parle deeux je trouve que dans leur discours c'est de l'humour bien a toujours du fond et le petit jeune qui démarre Thierry Lermite oui vous le coachez vous êtes un peu son mentor à lui aussi Thierry l'ermit il vient c'est vraiment c'est drôle parce que c'est un rendez-vous aussi d'amitié c'est vraiment c'était indispensable puis qu'il ouvre je l'ai faite l'année dernière la Master cl mais une rencontre avec le public avec Thierry d'ermite je trouve que ça voilà les gens sont sont déjà ravi de de rencontrer cet homme de discuter ça va être vraiment en plus il va y avoir toute euh toute toutes ces moi j'ai passé 2h he 2h3 tout ce ce long moment ce beau moment où il va y avoir sa vie son esprit sa carrière comme ici ce que je fais avec vous exactement Pierre Emmanuel barré un humour très acide certains pourraient dire que c'est un humoriste méchant comme ça a été dit sur vous vous vous reconnaissez un petit peu en Lui vous vous ah je sais pas que je regarde pas les choses en disant tiens c'est bien on dirait du Moi non non je je regarde et j'aime tout ouais certaines font moi pas je même quand c'est très décalé même quand c'est très différent de ce que je fais bah d'ailleurs çaer à chaque fois moi je je vois pas on a dit vous que vous étiez méchant parce que c'est vrai que vous avez é gratigé tout et tout le monde la Choa l'islam les Gay les Romes les personnes en situation de handicap mais vous en avez parlé ouais c'est des sujets que j'aborde et avec et on peut tout d'un coup trouver ça violent moi au contraire je me dis mais faut aborder les sujets faut en parler oui avec humour en tout cas au début du fond et puis la forme oui sans regret jamais sans regret après coup une un peu reg j'ai coupé quand je regrette quand je regrette de temps en temps on tente des choses et puis on se dit ah non ça peut mal passer c'est pas forcément bien Inter je le voudrais ben je coupe vous savez je travaillais avec en scène Ahed à midi je sais pas et Ahmed il avait une expression qui était fantastique il disait plus la corbeille est drôle plus le spectacle est bon quoi c'est on a c'est pas un problème pour nous de couper les choses faut pas s'obstiner s qu'on a souffert à faire tel ou tel passage du spectacle ça passe pas ça passe pas ou s'il y a un danger pour que ce soit vraiment interpréter à l'inverse il y a des choses c'était c'était incroyable ce qu'avec hubedos par exemple avec certains sketch où il était là le Maroc il disait le Maroc c'est bien mais il y a beaucoup d'Arabes al qu'est-ce que vous leur mettez dans la gueule les Arabes et là il était mais non c'est c'est pour dénoncer moi je joue le le mauvais rôle c'est pour ça qu'on pense que je suis méchant on peut penser pas pas mon public parce que c'est un public qui vient pas vous voir il vient pas voir un méchant mais ça veut dire que les gens ne comprennent plus le second degré vous pensez ah j'ai jamais dit ça moi ils le comprennent ils viennent me voir non non le le second degré s'adresse à certains qui l'aiment je dirais c'est pas que les autres le comprennent pas c'est qu'ils s'en foutent c'est que ça les fait pas rire moi il y a plein de choses qui me font pas rire et je vois pas pourquoi on m'en voudrait je leur en veux pas c'est pas plus intelligent de comprendre le second degré c'est une certaine forme d'esprit moi ça ça me plaît parce que je trouve ça très plusique finalement le second degré on se on se cache derrière c'est voyez sur mes ye je finissais par quitter le public en l'engueulant en disant vous allez pas me manquer j'ai plein de choses à faire et pour moi c'était une séparation quand on est encore amoureux bien alors on gueule sur n'importe quoi pour pour que ça finisse mal on peut pas finir comme ça en restant copain non c'est une déchirure on souffre alors on gueule et et il riait et c'était très émouvant de se séparer il vous manque déjà public ou pas oh il m'a manqué pendant c'était chaque fois j'étais euh j'étais surpris de de ce que j'étais euh euh touché quoi que je vraiment je pensais que que j'ai que j'allais être soulagé même d'arrêter c'est c'est c'est 33 35 ans de vraiment où à chaque fois un wman show c'est moi je je mets 1 an un an et demi pour l'écrire et puis après on le répète et puis après on le joue puis après d'ailleurs on me disait combien de temps ça dure on en parlait mais moi je fais après un an et demi 2 ans de tournée je le reprend sur Paris on est meilleur quand on est seul sur scène ah non non on n pas meilleur mais euh mais on est ah moi je suis heureux quand je suis seul sur scène ça me repose du reste du temps où je vois plein de gens et puis quand je au bout d'un moment à force d'être seul sur scène j'ai envie de voir du monde alors je suis content de faire du cinéma je suis content au théâtre comme je vais le faire on a parlé de la scène on n pas encore parlé de de vos rôles au cinéma qui ont donné une autre image de vous il y avait le Patrick teamsit sur scène assez acide un peu provoque et puis il y a eu le Patrick teamsit plus sensible des films comme douce un Indien dans la ville la crise de Colin serro avec mon petit coup de cœur à moi qui était Michou dont j'ai parlé en introduction est-ce que les réalisateurs ont perçu en vous autre chose que l'humoriste qu'on pouvait découvrir sur scène est-ce qu'ils ont été grattés est-ce qu'ils ont découvert autre chose un personnage plus tragique d'ailleurs que que comique ben c'est ce que j'aime parce que quand on on lit un peu ce que ce que j'ai fait enfin quand on parcourt un petit peu la le le le trajet là ce qui a été fait euh il y a même eu des des des journalistes qui tout d'un coup se disaient bon bah voilà on on commence à savoir finalement euh qui il est puisqu'on ne sait pas voilà c'est c'est un premier pas euh mais euh euh il y a eu des des films aussi noirs sombrees que le cousin le film d'alin Corneau mais euh j'ai commencé pendant le confinement 5 films j'ai fait tourné cinq films j'ai commencé avec Jean-Claude Vanam et le dernier que j'ai tourné c'était pour Arnaud despléchin donc on commence sur Netflix on va au festival de Cann avec Arnaud despléchin c'est ce que j'aime et donc les je crois que les vraiment je vois dans les propositions qu'on me fait on je d'ailleurs je vais euh pareil là ça veut dire qu'ils trouve autre chose en vous que l'humoriste qu'on voit sur scène c'est qu'ils ont perçu quelque chose oui mais ils sont ils ont été à l'écoute parce que par exemple seul sur scène je fais le Livre de ma mère aussi d'Albert Cohen je suis euh rire et chanson et France Culture c'est c'est c'est formidable ma vie plus Bourville que de funess je suis euh plus euh euh je sais pas je suis je suis là où je suis heureux d'être c'est vraiment le plaisir d'être d'être je je je cherche pas à savoir si tout d'un coup j'avais ce défaut quand c'est un défaut même de jeunesse on a toujours envie d'être ailleurs on est quelque part et on se dit qu'est-ce qui se passe ailleurs sans moi disons que là vraiment je vais au contraire chercher l'endroit où pour y rester sans être sans sans avoir envie de regarder ce qui se passe ailleurs j'ai un document à vous proposer Patrick teamsit je vais vous le mettre entre les mains et puis je vais le décrire pour les gens qui nous écoutent c'est un document proposé par nos part partenaes les Archives nationales il s'agit d'un prospectus invitant à la nuit des piedsnoirs et de leurs amis c'était le 12 janvier 1964 au Palais d'Hiver à Lyon avec comme invité star Enrico Matias et comme attraction l'élection de Miss Piednoir c'était entre 4 et 6 francs l'entrée pour l'anecdote les piednoirs il sont arrivés en masse au début des années 60 en France avec un besoin de se retrouver parfois la preuve 1964 vous vous êtes déjà en France hein vous êtes déjà arrivé à ce moment-là c'est un document qui vous parle qui évoqueel quelque chose peut-être bah évidemment évidemment j'ai été élevé par mes parents piednoirs place de la République on habitait cette cette maroquinerie cette boutique et je je je me rappelle parfaitement de de cette vie que j'avais de quartier moi je suis un titi parisien mais j'ai été élevé avec la la la musique la culture d'Afrique du Nord j' dirais pas pied noir d'Afrique du Nord parce qu'en plus j'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont toujours élevé avec les Algériens les musulmans les arabe on a ma mère a été maroquinière après à barbess elle a été rue poulé donc cette musique judéo andalou ou arabo andalou comme on veut ça m'a ça m'a toujours accompagné et vraiment bien sûr que ça me parle hrico Matias comment ne pas être dit Maas Enrico Enrico V Enrico Enrico Matias Gaston on peut dire parce que vous mer vous êtes né à Alger à l'époque où l'Algérie était française vos parents il tenaient effectivement une maroinerie mais quand vous avez 2 ans une bombe explose juste à côté de la boutique ils ont fait sauter la caserne d'en face et mon père a dit à ma mère on a 1 heure pour faire les bagages on part alors vous avez j'imagine vous-même peu de souvenirs de ce moment-là mais est-ce que vous avez eu l'occasion d'en reparler avec vos parents mais oui de traumatisme là bien sûr bien sûr d'ailleurs ils m'ont demandé de pu en parler parce que je sais pas pourquoi ça leur fait mal mais alors ils avaient peur j'ai compris après c'est pour ça que je peux en parler parce que ils avaient pe qu'on pense que c'est eux qu'on voulait faire sauter et c'est pour ça que c'est important de pris c'était la caserne d'en face et la caserne la bombe a soufflé toute la baie vitrée euh mon père voit tout les tous les verres tous les trucs et c'est là où il dit à ma mère et non seulement j'ais j'avais pas de souvenir mais mais mais ça me touche d'autant plus je dirais que là avec l'Ukraine les images de l'Ukraine j'ai j'ai eu l'impression de que j'avais une une vraie face à moi j'avais les images de ce qu'ont vécu mes parents et donc ce que j'ai vécu dans les bras de mes parents où on voit ces gens qui en une heure prennent le peu d'affaires qui ou le plus d'affaires qu'il peuvent et le peu d'affaires qu'on peut emporter ça a été un arrachement pour vos parents ça a été un AR frchement mais on a jamais été élevé dans la dans la dans la nostalgie et encore moins la colère parce que mon père ça a été extraordinaire a vendu il avait pas grand-chose déjà donc ça fait pas partie de ces riches piednoirs qui ont tout perdu une main devant une main derrière la deuxième chose qu'il a il a même pas perdu ses amis parce qu'il avait vendu sa maroquinerie à un Algérien qui aa payé et lui je m'en souviens bien de Monsieur Maddi il l'a payé jusqu'au dernier centime et j'ai je me souviens même de son fils de monsieur Mad qui travaillait mon père a pu aussi l'aider à Paris donc non j'ai il y a pas de colère donc quand il est arrivé c'était au contraire l'Eldorado Paris ça a créé quand même une proximité avec ces peuples qu'on voit migré et qui migrent ça a créé un lien particulier avec leur histoire avec ce qu'ils vivent la preuve c'est que l'Eldorado vous voyez j'avais pas réfléchi à ça mais vous me dites effectivement le le lien est carrément évident c'est c'est-à-dire que là il y a internet ce qu'il voit ces gens qui vont aujourd'hui qui veulent l'Eldorado bah mon père l'a vécu comme ça avec cette boutique place de la République plus grande où il travaillait jour et nuit comme un parce que c'est difficile de se réinstaller quelque part et surtout là où on ne vous attend pas et même pas du tout j'imagine que c'est ça qu'on vécu vos parents et pas aimé et pas aimé les pieds noirs n'ont pas eu un bon accueil de ce qui m'a été c'est même pas mes parents qui m'ont ça mais on s'instruit un peu on voit bien que les que les pieds noirs tout d'un coup mais de toute façon tout ce qui arrive fait peur euh c'est pas les pieds noirs qui ont pas été c'est toute personne qui Arve on se dit qu'est-ce qu'il veut celui-là il vient bah le fameux sketch de Fernand Renault vous voyez comme quoi les les comiques aussi ont leur phare pour marquer l'histoire avec le boulanger il vient voler le manger le pain des Français il y a plus de pain c'était le boulanger mais euh et cette marocinerie à barbes est-ce que ça a été euh un lieu d'apprentissage pour vous une école de la comédie humaineement euh c'est c'était la Cour des Miracles ma mère était très aimée elle était seule dans sa boutique elle avait besoin de personne et tous les commerçants autour prenaient soin de de de surveiller ce qui s'y passait tout ça donc et elle parlait tellement voyez on a toujours un un petit point commun dans la famille on parle beaucoup on est là et puis elle avait tellement la pêche que quand j'y allais moi j'ai rencontré le mon premier transsexuel j' j'allais vous dire j'avais 10 ans ouais n'ai pas peur mon chéri cet homme est une femme et donc vous voyez ça ça remonte he c'est beau c'est comme ça que votre mère a présenté la personne qui est entré bien sûr et il est venu fêter parce qu'il m'a dit moi je ne suis pas homosexuel je suis un cas médical je suis XXY vous regardez le premier courmétrage qu'on a fait avec mon ami Nicolas ouais pas pas l'anecdote c'est c'est cette euh il y a effectivement ce cet homme femme x XY ce cas médical et il y avait une dame euh énorme en kilo et en cœur aussi euh non voyante qui passait ses après-midis chez ma maman du coup ma mère l'emmené en en vacances avec elle il y avait tout ils vous ont inspiré tous ces personnages pour la suite ouais de leur énergie des histoires qu'il raconai on riait beaucoup moi quand je quittais l'école je me précipitais ou dans le bureau de mon père parce que c'était la même ambiance le bureau de mon père la petite maroquinerie là lui il avait une agence immobilière il avait une grosse maroquinerie Mar moi j'étais levé petit alors maintenant quand je la vois je dis c'était pas grand mais bon moi j'y jouis j passé ma vie j'avais ma petite blouse ma mère préférait que je joue à la marocainerie plutôt que j'aille au squir euh c'était moins dangereux donc vous voyez qu'on était pas et à la lueur de celui que vous êtes aujourd'hui qu'est-ce que vous diriez au petit garçon euh qui s'apprête à se lancer dans la vie qu'est-ce que vous lui diriez là si je voyais moi petit comme ça tu as raison profite j'étais heureux j'étais j'étais aimé on n'a jamais manqué de rien on a habitaé la la cuisine et c'est pas pour faire chialer quand je dis ça la cuisine de la boutique mon père se débrouillit toujours pour que ce soit chaleureux humain il avait bricolé une une une mézanine sur lequel ils avaient mis leur lit c'était puis après on a eu un deux pièces alors on était encore plus heureux les choses arrivé et vous avez un peu suivi ces traces votre père parce que vous avez été agent immobilier aussi c'est comme ça que vous rencontrez quelqu'un qui vous fait connaître le théâtre c'est prenez votre chien voilà c'est ça mais vous êtes agent immobilier à ce momentl j'étais agent immobilier 48h ce je m'ennuyais ouais là j'ai eu le choc quoi 6 mois que je promène mon chien avec cette personne au bois de Boulogne il a un atelier de théâtre Jean-Michel Noiret comme ça on va le citer et puis euh c'est un atelier c'est pas des cours d'accord il me dit viens viens viens et un jour je déboule comme ça et et là il me fait faire deux impros les gens ri j'ai dit je vais essayer c'est formidable c'est peut-être ça que je veux faire je sentais que j'avais envie de de savoir je voulais pas le regretter et j'ai fermé l'agence en 48h j'étais pas heureux le le l'ambiance mon premier sketch d'ailleurs qui qui qui a était un peu connu c'était les petites annonces où j'apprenais à traduire une annonce immobilière vous n'étiez pas votre place dans le monde de l'immobil c'était ça non c'était surtout cette ségrégation dans les locations ce ce bah oui vous faites un dossier bah vous faites un dossier avec les consignes du propriétaire et les consignes elles sont clairesin c'est pas que un salaire c'est c'est au niveau est-ce qu'il est noir est-ce qu'il est arabe est-ce qu' mais oui mais moi je m'amusé à à en l'air les annonces de des pas des concurrents parce que j'ai tellement l'impression d' rien à voir avec à faire avec ces gens-là quoi je m'en mais que je prenais un accent je faisais allô bonjour je téléphone pour l'annonce c'est loué monsieur c'est loué et bon je rappelais bonjour monsieur j'appelle pour l'annonce ou madame oui alors c'est un deux pièces et tout ça bon et là je me présentais comme la Caisse d'Assurance chaque agence immobilière à affire à une assurance sinon vous pouvez pas travailler quoi et et là il disait non mais c'est une jeune ou c'est un jeune il savaiit pas que c'est loué du coup après toute la journée il dis oui oui c'est loué c'est loué mais c'est vraiment ça faut pas se cacher et bien sûr que ça doit l'être encore c'est très compliqué hein ça ce de trouver sa place et d'être honnête avec soi-même parce que parfois on n pas le choix ou et on a un patron qui est comme ça où on a on est dans une oé d'obéir et on a besoin de son salaire voilà et donc je suis même pas fâché contre ceux qui font parce que je seraai plutôt triste s'ils sont obligés de le faire j'ai des photos à vous proposer Patrick teamsit l'un des rituel de cette émission la première photo c'est Emmanuel Macron au Brésil avec le président loua et le chef Raoni à qui notre président a remis la Légion d'Honneur euh les deux présidents ont promis de lever 1 milliard d'euros ou de dollars pour l'Amazonie vous qui avez fait l'expérience de l'émission en terre inconnue céit en Indonésie en pleine nature je crois que ça vous a beaucoup sensibilisé à ces peuples qui sont un peu isolés fragilisés par le monde moderne de se retrouver dans ce clan indigène d'une cinquantaine de personnes qui sont les les mentaw je peux dire que moi j'ai des amis mentaw qui bon un très on s'est intervu mais par Skype parce qu'il y avait quelqu'un qui avait été moi j'ai toujours dit que j'amènerai mes enfants que je présenter que je verra mes enfants et les enfants que j'ai connu là-bas c'est un rende pouril voit quoi pour qu'ils comprennent quoi ah B pour qu'ils comprennent que tout d'un coup ces gens sont au courant largement au courant de notre existence de notre façon de vivre ils ont eux-mêmes des enfants qui parfois même souvent quittent ce clan et et et ceux qui reviennent et ceux qui restent et pour voir tout ce que j a vu tout ce que j'y ai appris l'égalitarisme malgré la distance oui alors nous réunissent qu'il faut mieux accepter la différence je préférais ça parce que nous réunir ça dépend qu sont les nos caractères et puis notre envie d'être réunis finalement mais oui attirer mettre la lumière sur eux pour les protéger voilà qu'on en parle parce que quand on en parle on pourra pas dire ah bon on savait pas une deuxième photo c'est une image d'un pêcheur sénégalais ces pêcheurs sénégalais qui souffre de la surpêche de cargot bulldoer étrangers qui viennent se servir illégalement au large des côtes qui ne sont pas les leurs et qui affamment les populations je vous en parle parce que vous jouez un pêcheur en difficulté dans le film tomber du camion vous êtes Stan c'est ça un pêcheur qui se retrouve embarqué dans un trafic de vol d'objets provenant de camion pour ce rôle vous avez été immergé dans le drame de l'activité des pêcheurs d'ailleurs est-ce que chaque film crée une sensibilité particulière un engagement particulier sur un sujet en l'occurrence là celui des pêcheurs oui parce que c'est quand même ça fait partie de mes choix euh je me dis mais tiens alors c'est tellement hétéroclite ça ressemble tellement pas à la chose que j'ai au projet d'avant ni à celui d'après qu'on se dit qu'est-ce qui pourrait réunir alors je dirais la curiosité le le social c'est le sentiment de mépris d'exclusion dans les personnages comme Michou sur la crise comme un Indien dans la ville finalement ce petit gamin qui arrive dans Paris c'est crocodel Landy euh donc dansve chez les gamins et et là euh vraiment Boulogne sur Mer quoi prês de calé on est on est dans le euh alors c'est c'est c'est fou parce que euh c'est tout près c'est bien plus près que que que des des endroits où j'ai été où où on se dit finalement ils sont différents et là on a l'impression de de découvrir mais on serait passé à côté de bah de de de de tous ces de T de cette mentalité de ces gens pudiques que j'ai découvert avec qui je passais du temps et qui m'ont aidé finalement à préparer mon rôle et à comprendre leur détresse et leur difficultés complètement mais sans jamais se plaindre on les découvre parce qu'on on va poser des questions parce qu'on les voit vivre et finalement qu'on vit avec eux l'intérêt de faire un film c'est qu'on passe du temps et que ça a été mais une rencontre vraiment forte quoi forte et puis marin pêcheur vous découvrez un milieu qui est dur mais où les gens sont passionnés oui donc c'est un métier on pourrait dire c'est de la pébilité au travail oui très fort très dur et en même temps une passion oui où il ferait pas autre chosees et puis le port quoi un port vous avez vous avez Boulogne sur Mer ville et Boulogne sur Mer port c'est c'est vraiment quand vous voyez le le mer justement de Boulogne sur Mer vous comprenez que que qu'il a il a deux villes des univers complètement différents et qu'il est vraiment sur le terrain c'est un homme quoi c'est c'est un homme près de tout le monde près près des gens il connaît bien son domaine quoi qui est l'humain une dernière question qui est en lien avec le lieu dans lequel nous sommes nous sommes entourés de quatre statutes qui représentent chacune une vertu il y a la sagesse la prudence la justice et l'éloquence est-ce qu'il y a une de ces vertus que vous avez envie de défendre là tout de suite maintenant ou qui vous caractérise vous peut-être les quatres sont défendables quand elles sont euh bien euh représentées je dirais parce que euh je pourrait au contraire les descendre chacune non pas les descendre pour me faire le voilà ça y est encore il faut qu'il sal'alissent qui est beau mais de dire la la justice il y a tellement de gens qui qui qui défendent la justice qui se sentent du bon côté et du côté de la justice et qui font des des ravages de d'injustice parce que pas à l'écoute parce que violent parce que sans sans sans lucidité des conséquences quoi son de de de leur acte de leur décision que je me dis bah la justice oui quand elle est bien faite la justice quand elle est portée par par par des des des des leaders des leaders qui savent aussi être au service des lois mais qui savent en faire quelque chose quoi c'est-à-dire de qui reste humain quoi qui s'abrite pas derrière les lois alors là c'est l'éloquence l'éloquence les beauparleurs qui vous endorment donc c'est pour ça aussi oui l'éloquence formidable éloquence donc toutes ces vertus à condition qu'elles soi bien représenté exactement exactement alors la prudence moi j'ai toujours entendu attention dès que je voulais faire quelque chose par mes parents donc la prudence oui mais ça n'empêche pas il faut pas que s'empêche d'avancer non plus et la sagesse la sagesse oui peut-être alors la sagesse ah bah voyez finalement vous fait un cho fa le tour tour parce que la sagesse bizarrement la sagesse quand elle a une belle énergie alors on peut être sage ben voilà si on s'endort pas la sagesse n'est pas Parisse n'est pas endormiss une vertu mais sous condition c'est ce que j'entends merci Patrick timsy d'avir été avec nous merci de nous avoir accompagné dans ce rendez-vous merci beaucoup émission que vous pouvez retrouver évidemment en podcast merci beaucoup de nous avoir suivi comme chaque semaine à très bientôt sur public SCA merci [Musique]