Introduction 31 janvier 2020 ça y est c'est officiel après 6 ans de campagne acharné de trahison et de coubat au sein de la classe politique anglaise le Royaume-Uni quitte l'Union européenne ce soir-là dans les rues de Londres c'est l'effervescence des milliers de partisans du brexit se rassemblent pour célébrer ce qu'ils considèrent déjà comme une victoire historique et surtout comme un triomphe de la souveraineté nationale ce qu'ils ignorent à ce moment-là c'est que toute cette campagne a été instrumentalisée par trois hommes politiques au destin croisé et à l'ambition démesuré Cameron le faux oyur Nigel farrage l'agitateur et Boris Johnson l'opportuniste qui a eux trois vont plonger le Royaume-Uni dans sa plus grande crise économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aujourd'hui pour le 5e long format sur la chaîne on se plonge dans les méandres de l'establishment anglais et de l'Union européenne pour essayer de comprendre comment ce que l'on considère déjà comme la pire décision du siècle a pu être prise par le peuple britannique une histoire qui vous allez le voir se révèle dramatique pour tout un pays et qui surtout montre ce qu'il se produit quand les ambitions personnelles de quelques hommes politiques deviennent plus importantes que l'intérêt général entre promesses réaliste discours populiste et méfiance croissante envers Bruxelles si vous voulez comprendre comment pour la première fois dans l'histoire un pays s'est infligé des sanctions économiques à lui-même vous êtes au bon endroit vous êtes sur Opal medéia pour comprendre la genèe du Les origines du mal brexit il faut remonter au racine même de la relation entre le Royaume-Uni et l'Europe cette relation débute au milieu des années 60 plusieurs pays se regroupent au sein de la CEE la Communauté économique européenne une communauté qui a pour but de créer un marché commun et une intégration économique entre ses membres l'objectif est clair garantir la paix et la prospérité en Europe après l'épisode traumatisant de la Seconde Guerre mondiale cette communauté est composée de SEP pays l'Allemagne la Belgique la France l'Italie le Luxembourg et les Pays-Bas au départ les anglais sont réticents à y adhérer pour préserver leur souveraineté et surtout leurs liens commerciaux avec les pays du Commonwealth mais bon ils vont vite changer d'avis devant le succès économique que se révè être la CEE le Royaume-Uni tente alors de rejoindre la CEE à partir de 1963 mais à deux reprises un certain Charles de Gaulle pose son veto car il considère que les anglais sont beaucoup trop proches des Américains pour pouvoir leur faire confiance les Dick saute finalement le 1er janvier 1973 le Royaume-Uni intègre officiellement la CEE ce qu'il faut bien comprendre c'est que dès le départ le Royaume-Uni occupe une place à part dans cette communauté contrairement aux autres pays de l'Union l'adhésion à la CEE ça ne fait pas du tout l'unanimité au sein de l'opinion publique britannique pour cause des 1975 2 ans seulement après son adhésion le Royaume-Uni organise déjà un référendum pour décider s'il doit rester ou non dans la CEE cette fois-ci le résultat est net 67 % des électeurs choisissent d'y rester cependant cette victoire pour l'intégration européenne n'efface pas tous les doutes et l'euroscepticisme est une idée qui commence à faire son chemin dans les esprits ainsi à mesure que l'Union européenne se renforce et que ses membres renonce progressivement à une part de leur souveraineté nationale pour construire une entité politique et économique plus intégrée et bien le Royaume-Uni reste à distance il refus par exemple d'adopter l'euro comme monnaie nationale à la suite du traité de Maastricht en 92 et choisit de ne pas rejoindre l'espace Schengen lors de sa création en 95 15 préférant conserver le contrôle de ses frontières ces choix illustrent bien l'ambivalence britannique une participation au projet européen mais toujours avec des réserves mais alors pourquoi tant de méfiance et bien l'euroscepticisme est alimenté à la fois par des politiques une frange anti-Europe commence à se former au sein du Parti conservateur le grand parti de droite au Royaume-Uni mais aussi et surtout par la presse qui présente l'Union européenne comme une entité bureaucratique et intrusive qui bride l'économie britannique avec des régulations perçu comme inutile il y a un journaliste en particulier qui se'est fait remarquer à cette époque pour ses positions très dures envers l'Europe ce journal est un pur produit de la upper class britannique passé par Eton et Oxford les meilleures écoles du royaume il a présidé le prestigieux Bullingdon club d'Oxford il est charismatique il n'a pas sa langue dans sa poche c'est le premier personnage principal de notre histoire il s'appelle Boris Johnson tout juste diplômé d'Oxford Boris Johnson travaille au début des années 90 en tant que correspondant à Bruxelles pour le Daily télégraphe un journal conservateur anglais Boris est talentueux il écrit très bien et va donc rapidement se faire une place assez importante au sein de la rédaction son sujet de prédilection c'est taper sur sur l'Europe il va ainsi critiquer à plusieurs reprises le traité de Maastricht de 92 en assurant sourire au coin des lèvres que c'est un complot des Français pour imposer l'euro comme monnaie unique les Français réussi avec une fantastique uscade avec cette histoire de de la monnaie unique avant 99 c'est un complot français pour amuser la galerie Boris Johnson va écrire des articles volontairement incomplets et même mensonger pour tourner en dérision l'Union européenne il va par exemple inventer l'existence d'un comité d'experts européens chargé du contrôle de la courbure des bananes un autre qui réfléchit à l'interdiction des chips à la crevette enfin bref pour Boris tous les moyens sont bons pour faire passer l'Europe comme une puissance normative qui fait du Zè et bride l'économie Boris Johnson a inventé les fake news modernes les Fox c'est lui qui les a inventé il l' a dit un jour où il avait raconté un truc qui était totalement fou je dis mais Boris comment as-tu pu raconter cela et il me dit Gan on va pas laisser lesffit arrê une bonne histoire bon vous voyez le style et à l'époque ces articles vont vraiment contribuer à façonner l'hostilité des Britanniques vis-àvis de l'Union européenne à l' des années 2000 les idées diffusées par Boris Johnson ont bien fait leur chemin il ne suffit plus que d'un déclencheur pour mettre le feu au poudre et c'est ce qui va se La bombe [Musique] passer on est en 2008 la crise des subpres éclate aux États-Unis et provoque une onde de choc qui ser pend rapidement à travers le monde et particulièrement en Europe les répercussions de cette crise sont massives et surtout elles révèlent des fragilités au sein de l'Union européenne parmi les pays les plus touchés la Grèce qui se retrouve dans une situation catastrophique sa dette publique déjà élevée avant la crise explose littéralement l'Union européenne avec l'aide du FMI décide d'intervenir massivement pour éteindre l'incendie à grand coup de milliard d'euros une aide massive qui divise profondément les pays membres de l'Union européenne je vous laisse deviner qui au Royaume-Uni sofusque contre ce sauvetage qu'il considère comme du gaspillage d'argent public et oui un certain Boris Johnson qui est entre temps devenu maire de Londres sous l'étiquette conservateur il fait son petit bout de chemin le cas de la faillite grecque agit une fois de plus comme un catalyseur du sentiment anti-européen au Royaume-Uni alimenté par l'idée que les contribuables britanniques sont forcés de payer pour un pays perçu comme irresponsable vous l'aurez compris la pression commence petit à petit à monter dans l'opinion publique britannique d'autant plus qu'un nouvel accord européen vient d'être signé le traité de Lisbonne appliqué à partir de 2009 qui pour la première fois dans l'histoire autorise un pays à quitter purement et simplement l'Union européenne grâce à l'article 50 cet ajout de l'article 50 qui n'était qu'une simple formalité juridique à l'époque va rapidement devenir un levier politique majeur au Royaume-Uni c'est dans ce contexte donc très particulier donc à l'au des années 2010 que notre deuxième personnage principal émerge il s'appelle Nigel Farage il est député européen et surtout le fondateur du parti d'extrême droite yukip le United Kingdom indeponence parti à ce moment-là le discours populiste de Nigel farrage centré sur l'immigration et la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne raisonne de plus en plus dans un Royaume-Uni en proie aux doutes et aux divisions il se présente comme l'homme capable de redonner au Royaume-Uni son indépendance face à une Europe qu'il décrit comme décadente et oppressp la stratégie de Nigel Farage est simple il va doubler par la droite Boris Johnson c'est-à-dire récupérer et largement amplifier ces thématiques eurosceptique en étant beaucoup plus radicale une stratégie qui va bien marcher très bien marcher même le Yuki à partir de 2010 fait une Persée fulgurante dans les sondages et ça commence à poser de gros problèmes alors pourquoi bon là on rentre dans la partie un peu technique le Royaume-Uni c'est un régime parlementaire c'est-à-dire que c'est le parti qui a le plus de députés à l'Assemblée nationale anglaise qu'on appelle la House of Commons qui nomme un premier ministre de son camp pour gouverner le pays pour gouverner et pouvoir imposer ses réformes il faut que le camp qui a le plus de députés a une majorité pour pouvoir faire passer ces textes en l'occurrence ici c'est 326 députés sur les 650 que compte la House of Commons les députés Anglais eux sont élus lors des élections générales qui ont lieu tous les 5 ans les élections générales de 2010 donnent ce résultat les conservateurs donc le grand parti de la droite anglaise obtient 307 députés donc pas assez pour avoir une majorité et le grand grand parti de gauche le labor obtient 258 députés pour pouvoir gouverner le pays les conservateurs vont ainsi faire une alliance avec les libéraux déémocrates donc les centristes pour avoir plus de 326 députés former une majorité et donc nommer un Premier ministre de leur rang le Premier ministre que le Parti conservateur va nommer à ce moment-là donc en 2010 et le troisème personnage principal de notre histoire qui est donc ce fameux Premier ministre et bien c'est simple il suffit de retourner sur la photo du prestigieux Bullingdon club d'Oxford que présidait Boris Johnson il faut remonter un peu à gauche et bingo David cam comme Boris Johnson c'est un pur produit de la upper class britannique bon voilà c'est David Cameron qui est nommé Premier ministre et qui va devoir gérer cette majorité très bancale des conservateurs au Parlement c'est là que la Persée de Nigel farrage pose de gros problèmes par ses discours il arrive à convaincre de plus en plus de députés conservateurs à faire le grand saut et rejoindre le UKIP en plus de ça aux élections européennes de 2014 le parti de Nigel farrage arrive en tête des élections ce qui accentue encore plus la dynamique impressionnante du parti il y a donc urgence pour David Cameron les prochaines élections générales sont seulement un an plus tard en 2015 il n'y a vraiment plus de temps à perdre il va alors tenter un énorme coup de poker pour maintenir l'unité de son parti et répondre aux critiques de l'a eurosceptique il promet d'organiser un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne si les conservateurs remportent les prochaines élections générales cette stratégie qui est destinée à apaiser les tensions internes du parti conservateur va se révéler être l'un des actes les plus décisifs destructeur de sa carrière politique ça y est David Cameron vient d'ouvrir la boîte de Pandore la première pierre d'une dégringolade assurée de l'économie Tous les coups sont permis britannique le 7 mai 2015 les résultats des élections générales tombent le coup de poker de David Cameron semble avoir fonctionné le Parti conservateur a réussi à sa majorité Dav peut donc rester en poste mais le pire reste à venir de semaines plus tard le 27 mai 2015 lors de la traditionnelle cérémonie d'ouverture du Parlement à Westminster la reine Elisabeth 2 annonce les principales orientations du gouvernement nouvellement réélu de David Cameron et comme promis il y a cette fameuse mesureès lav iellement la date du référendum pour le 23 juin 2016 la campagne peut commencer le pays se divise rapidement en deux camps le camp du remain resté dans l'Union européenne mené donc par David Cameron et le camp du Liv quitter l'Union européenne c'est à ce moment-là qu'on voit apparaître un mot valise qui va devenir la figure de prou du camp du Liv une contraction des mots Britain et exit le fameux brexit à ce moment-là David Camron est plutôt confiant s'il a proposé ce référendum c'est bien parce qu'il est à peu près certain que le camp du REM ne va gagner il veut prouver que queles que soient les inquiétudes qui pourrai exister autour de l'Union européenne le fait de vouloir la quitter purement et simplement n'est que l'obsession d'une minorité bruyante de la classe politique anglaise et au départ bah il a plutôt raison c'est nigol Farage qui est à ce moment là la figure de prou du camp du livre donc le camp pour quitter l'Union européenne Nigel Farage c'est un tribin assez talentueux mais il manque cruellement de légitimité et de reconnaissance au sain des élites politiques britanniques sa rhtorique radicale séduerche une partie de la population mais il reste bien loin de convaincre 50 % de l'électorat britannique à 4 mois de l'échéance tout semble donc plier le camp du remain de David Cameron va l'emporter mais une fois de plus tout va basculer ce basculement va être causé par le retour d'un personnage que vous connaissez maintenant bien le 21 février 2016 le fameux Boris Johnson qui vient de quitter son poste de maire de Londre surprend tout le monde en rejoignant le camp du Liv de Nigel Farage sur R alliment il vient changer beaucoup de choses Boris est devenu au fil du temps une figure emblématique du Parti conservateur contrairement à Nigel farrage Boris c'est un homme du serrail un conservateur respecté et surtout l'un des politiciens les plus populaires du pays son raliment au camp du livre donne donc une crédibilité et surtout un vrai nouveau souffle à la campagne Boris apporte au camp du livre non seulement son charisme mais aussi une vision plus modérée et acceptable pour les électeurs conservateurs traditionnels face à ce ralliment inattendu dans le camp du remain on commence à déchanter bien que toutes les études disponibles montrent que rester dans l'Union européenne soit de très loin la meilleure option pour le pays la campagne se révèle être plus difficile que prévu pour une raison simple expliquer pourquoi l'Union européenne est bénéfique pour un pays et bah c'est chiant c'est dur d'arranguer une foule en expliquant par exemple les bienfaits de l'harmonisation des normes doinières entre les pays grâce à l'Europe alors que c'est quelque chose de crucial pour le commerce et des sujets comme celui-là il y en a vraiment des centaines le Camp David Cameron commence à comprendre qu'il est difficile de susciter un véritable enthousiasme pour une institution comme l'Union européenne perçu comme un bloc commercial bureaucratique technocratique et surtout éloignner des préoccupations quotidiennes des citoyens britanniques bref défendre l'Europe c'est pas très glamour et c'est pas très vendeur le gros problème c'est que dans le camp d'en face c'est totalement l'inverse la campagne pour le livre ça devient un véritable bulldoer depuis le réaliment de Boris Johnson une véritable croisade nationale où tous les coups sont permis derrière le slogan taking back control donc reprendre le contrôle les leaders du mouvement instrumentalisent toutes les thématiques et font de l'UR le Bou émissaire de tous les mots du pays la baisse de compétitivité c'est la faute de l'Europe le chômage c'est la faute de l'Europe et le déclin de l'influence du pays sur la scène mondiale c'est encore la faute de l'Europe bref c'est vraiment la course à la surenchè et dans la surenchère il y en a un qui excelle c'est bien évidemment Boris Johnson par pur calcul politique il redouble d'inventivité pour discréditer encore plus l'Europe il va ainsi créer le symbole de cette campagne du brexit c'est le fameux bus rouge avec le slogan le Royaume Uni envoie chaque semaine 350 millions de livres à l'Union européenne utilisons plutôt cet argent pour financer notre service de santé bon vous commencez à connaître Boris ce slogan est une fois de plus une grosse fake news mais ça marche ce slogan devient un symbole puissant de la campagne du liv et contribue à galvaniser une fois de plus une partie importante de l'électorat britannique bon voilà dans le camp du RIL on essaie tant bien que mal de montrer les bons côtés de l'Union européenne tandis que dans le camp du livre la vérité est secondaire ce qui compte c'est choquer faire peur et manipuler face à cette machine infernale David Cameron est de plus en plus isolée une partie importante des conservateurs ont maintenant rejoint le camp de Boris Johnson et à gauche le soutien des élus du Labour pourtant pro-européen est discret pour ne pas dire absent car se ranger ouvertement derrière David Cameron leur grand opposant politique c'est difficile à avaler pour la plupart c'est dans ce contexte donc très particulier que le 23 juin 2016 la campagne s'achève les Britanniques se rendent au l'issue du vote est incertaine les S prévoi un 5050 mais bon normalement vous le savez déjà [Applaudissements] [Applaudissements] Geule de bois c'est seulement le 24 juin au matin que tout le monde commence à sentir que ce référendum va laisser des traces le pays est divisé comme jamais le foré de la veille laisse place au doute et à l'incertitude la déroute de David Cameron est phénoménale il annonce la démission de son gouvernement dans la journée avec ce référendum il a creusé sa propre tombe c'est l'ancien ministre de l'Intérieur thesa May qui est nommé pour le remplacer dès son arrivée Teresa mais met les points sur les i elle s'engage à respecter la volonté du peuple elle déclare c'est maintenant l'heure de commencer les négociations de sortie avec l'Union européenne elle s'annonce compliquée par une lettre manuscrite envoyée à Donald Tusk thér am déclenche l'article 50 du traité de Lisbonne en mars 2017 ce qui déclenche officiellement le processus de sortie le compte à rebours est lancé le Royaume-Uni a 2 ans et pas un de plus pour aboutir à un accord avec l'Union européenne l'élément tant redouté c'est justement si aucun accord de sortie ne sera signé entre les deux parties le Royaume-Uni pourrait alors se diriger vers un odal brexit une sortie sans accord avec l'UE c'est-à-dire que le Royaume-Uni coupe tous les points avec l'Union européenne et devient l'équivalent de n'importe quel autre pays dans le monde pour elle ce cas de figure priverait le Royaume-Uni du marché intérieur européen on parle de plus de 450 millions de personnes et surtout les avantages de plus de 700 accords commerciaux signés par cette dernière pour le dire autrement un odal brexit c'est le cataclysme économique assuré pour le Royaume-Uni donc il y a du boulot et seulement de années pour régler les différentes questions que le départ du Royaume-Uni soulève et des questions il y en a plein parce que c'est bien la première fois qu'un pays décide de quitter l'Union européenne est-ce que la Cour de justice européenne aura encore compétence sur le Royaume-Uni comment fonctionneront les relations en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité combien le Royaume-Uni payera-t-il pour les projets et programmes européens dans lesquels il s'était déjà engagé comment on fait par exemple pour les Français qui vivent et travaillent en Angleterre à pleintemps qu'est-ce qu'on fait de l'Écosse qui elle a votter à majorité pour rester dans l'Union européenne pareil pour l'Irlande du Nord bon vous voyez de an ça va vraiment être léger pour régler tout ça d'autant plus que thesaame a seulement une majorité relative au Parlement donc ça pose encore plus de problème et je vous ai pas encore parlé l'Irlande du Nord parce que oui il est là-bas le plus gros problème avec le brexit alors je vais essayer de vous l'expliquer de la meilleure des manières parce que c'est un peu complexe et un peu touchy mais c'est un sujet clé du brexit alors l'Irlande elle est divisée en deux depuis 1922 il y a la République d'Irlande pleinement indépendante qui a pour capitale Dublin et l'Irlande du Nord qui elle fait partie du Royaume-Uni et à pour capitale Belfast entre le Nord et le Sud il y a eu un conflit violent que l'on a appelé The troubles dans la seconde moitié du 20e siècle il opposait les catholiques nationalistes qui voulaient que l'Irlande du Nord se joigne à la République d'Irlande et les protestants unionistes qui eux voulaient rester au sein du Royaume-Uni c'est un conflit qui a causé plus de 3500 morts et qui a largement divisé la société irlandaise entre catholique et protestants une paix fragile a néanmoins été trouvée à partir de 1998 avec les accords du vendredi saint ils ont établi un partage du pouvoir entre les deux communautés et surtout ils ont aussi permis d'ouvrir la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande ce qui a au fil du temps facilité la paix et les échanges entre les deux régions et c'est bien cette frontière qui pose maintenant problème étant donné l'Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni et que le Royaume-Uni a voté pour le brexit une sortie de l'Union européenne supposerait le rétablissement d'une frontière physique entre les deux Irlandes ça c'est absolument hors de question pour les responsables locaux car ils sont persuadés que le rétablissement d'une frontière physique raviverait les tensions historiques sous thesaame une solution temporaire avec l'Union européenne est trouvée garder l'Irlande du Nord dans le marché unique de l'Union européenne le temps de trouver une solution et donc de ne pas rétablir de frontières physiques entre les deux Irlandes c'est ce qu'on appelle le backstop bon le backstop c'est ce qui va terminer d'éclater complètement le Parti conservateur le backstop est perçu par beaucoup de députés comme une solution qui pourrait piéger le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'Union européenne indéfiniment alors que la frange la plus radicale des conservateurs dont Boris Johnson fait partie veulent couper tout les points avec l'Europe le Parlement rejette donc assez logiquement l'accord de retrait négocié par thesa may avec l'Europe à tro reprises en janvier mars et mai [Applaudissements] 2019 n arrive plus la pression pour qu'elle démissionne s'intensifie à ce moment-là les séquences de débat au Parlement britannique sont d'une rare violence ce qui va d'ailleurs donner son petit quart d'heure de gloire à John Berco le speaker de la House of Commons son [Musique] fameux C officiel le 24 mai 2019 thesa may démissionne bon on récapitule à ce moment-là le Parlement britannique est déchiré le Parti conservateur est en pleine implosion l'ombre d'un ODIL brexit plane de plus en plus une perspective qui effrait à la fois les milieux économiques et les citoyen ordinaire il faut donc réagir vite il faut nommer un nouveau Premier ministre conservateur capable d'enfin mener à bien ce brexit il faut quelqu'un qui soit plus radical que Théresa may mais aussi plus rassembleur ça tombe bien il y a un député conservateur qui s'est largement illustré pour sa radicalité pendant la campagne du référendum il a su jusqu'ici jouer habilement son jeu pour se retrouver au bon endroit au bon moment ça y est son heure est A Brexit for Boris venue vous venez de le voir Boris Johnson est officiellement nommé Premier ministre le 24 juillet 2019 l'artisan du vote pour le brexit est maintenant celui qui va devoir le mettre en place alors vous ait remarqué aux premiers abords Boris semble être un clown qui ne se soucie pas de son image et qui adore amuser la galerie par ses frasques et ses [Musique] bourdes mais au commandes du pays il va se révéler être un fin tacticien sur le brexit sa stratégie va différer sur deux points par rapport à celle de thesa May premièrement Boris n'a absolument pas peur d'un brexit sans accord un odal brexit une option que beaucoup considèrent comme catastrophique pour l'économie britannique mais pour Boris il considère plus cette option comme un levier de négociation Boris promet ainsi de ne pas repousser le brexit au-delà du 31 octobre 2019 9 et se dit prêt à ne pas régler la facture du brexit entre 40 et 45 milliards d'euros si l'Union européenne n'accorde pas de meilleures conditions de sortie au Royaume-Uni en plus de négocier cet accord avec Bruxelles Boris doit fédérer de nouveau le Parlement britannique qui est complètement éclaté depuis le départ de Teresa may dans un premier temps il va tenter un moou peu académique pour faire passer le brexit en force il va tout simplement essayer de suspendre le Parlement pour faire passer le texte entre-temps mais rater la Cour suprême annule la manœuvre en la déclarant illégale il en faut plus pour faire vassiller Boris Johnson il va donc se rabattre sur ce qu'il sait faire de mieux il va repartir en campagne pour mettre fin à l'impasse par parlementaire il convoque des élections générales anticipées pour décembre 2019 Boris reprend les bonnes vieilles habitudes il refait une campagne au bulldoer avec cette fois-ci un slogan différent mais tout aussi efficace get brexit down bon vous commencez à le comprendre Boris Johnson c'est une machine à gagner des élections malgré tous les scandales et les mensonges préféré pendant la campagne du brexit qui ont maintenant été débunké Boris arrive à faire oublier tout ça c'est sur ce point-là qu'il est largement comparé à Donald Trump plus on attaque Boris jnson plus il se renforce et grimpe dans les sondages renforcer le mot est faible Boris Johnson fait un triomphe aux élections générales anticipé le Parti conservateur obtient 365 députés au Parlement donc une très large majorité Boris a réussi son Paris fort de cette victoire Boris réussi à conclure un nouvel accord avec l'Union européenne l'accord dans sa globalité est finalement approuvé par le Parlement britannique avec une majorité aussi confortable ça aide le Royaume-Uni quitte officiellement l'Union le 31 janvier ça va faire 4 ans aujourd'hui Les conséquences que le Royaume-Uni est officiellement sorti de l'Union européenne c'est-à-dire assez temps pour tirer un premier bilan de la situation tous les partisans du brexit avaient promis un renouveau économique une reprise en main de la souveraineté nationale et un contrôle renforcé des frontières mais la réalité s'est avéré bien différente c'est le moins que l'on puisse dire et vous vous en doutez les conséquences pour le pays sont très préoccupantes sur beaucoup beaucoup d'aspects bon là accrochez-vous parce qu'il y a beaucoup de choses à dire on va y aller point par point premièrement le commerce autrefois la pierre angulaire de l'économie britannique a été profondément affectée par le brexit avant la sortie d' l'Union européenne le Royaume-Uni avait des relations commerciales privilégiées avec l'ensemble des États européens l'Union représentait le principal partenaire commerciale du Royaume-Uni avec 42 % des exportations britanniques destinées à l'Union et 48 % des importations provenant de cette dernière en 2018 cette interdépendance économique avec l'Europe était non seulement cruciale pour l'économie britannique mais elle fournissait également un accès direct à un marché de plus de 450 millions de consommateurs pour les entreprise britanniques c'était un avantage considérable maintenant tout ça c'est fini début 2021 dès l'application du nouvel accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l'Union européenne les exportations de biens du Royaume-Uni vers l'Union européenne ont chuté de manière drastique de plus les entreprises qui ont-elles continué à commc avec l'Europe ont été confrontés à une réalité bien différente de celle qu'elles avaient connu auparavant les formalités douanières inexistantes lorsqu'ils étaient membres de l'UE sont devenu obligatoire pour chaque transaction commerciale avec l'Europe ça veut dire une tonne de paperass des retards et des coûts supplémentaires le secteur le plus touché c'est sûrement l'industrie agroalimentaire qui a été impacté par l'introduction de contrôle sanitaire sur les produits exportés vers l'UE de nombreux exportateurs ont dû faire face à des refus de marchandises à la frontière à des retours de produits ou à des frais supplémentaires pour stocker leurs produits en attente d'inspection ces obstacles ont non seulement réduit la compétitivité des produit britanniqu sur le marché européen mais ont également dissuadé de nombreuses entreprises anglaises de continuer à exporter vers l'Union européenne en plus la sortie du marché unique a également imposé des droit de douane sur les produits britanniques entrant dans l'UE résultat plus personne ne veut acheter de produits anglais en Europe un marché qui était pourtant crucial pour un grand nombre d'industries britaninique comme si ça ne suffisait pas le brexit a provoqué également une énorme crise de la main d'œuvre dans le pays avant la sortie de l'UE des milliers de travailleurs européens notamment dans les secteurs clés comme le transport l'agriculture et la santé occuper des postes essentiels au bon fonctionnement de l'économie britannique avec la fin de la liberté de circulation des travailleurs beaucoup d'entre eux ont purement et simplement quitté le Royaume-Uni le secteur du transport routier par exemple qui embauchait beaucoup de chauffeurs polonais et roubains a perdu environ 100000 chauffeurs de camion ce qui a provoqué une rupture majeure dans les chaînes d'approvisionnement ça veut dire des supermarchés vies des retards dans la livraison des marchandises et donc encore des augmentations de prix même combat dans l'agriculture le départ des travailleurs saisonniers européens a laissé des fermes sans bras pour récolter les fruits et légumes entraînant des pertes de production et une fois de plus des prix qui grimpe en flèche et se répercute sur les consommateurs dès le lendemain du référendum de 2016 la livre sterling a chuté de près de 10 % dans la journée cette forte dépréciation n'a pas du tout été suivie d'un boom des exportations comme on vient de le voir c'était pourtant l'argument Massu des pro brexit mais elle a en revanche bien augmenté le prix des importation et donc provoquer encore une fois de l'inflation vous rajoutez à ça la pandémie de 2020 et ça vous donne une inflation galopante qui sape encore plus l'économie du pays un autre effet visible du brexit sur l'économie britannique ça a été de décourager les investissements des entreprises elles sont à présent beaucoup plus frileuses pour investir dans le pays pour vous donner un ordre d'idée au premier trimestre de 2022 l'investissement des entreprises était inférieur de 9,4 % à celui du 2è trimestre de 2016 c'est notamment le cas de stellantis qui a déclaré que si les cûpts de fabrication de ces véhicules électriques devenaient non compétitifs et non viaable à cause du brexit l'entreprise fermerait purement et simplement ses portes dans le pays bon vous l'aurez compris cet environnement économique noséabon pèse lourdement sur l'ensemble du tissu économique britannique autant des grands groupes comme stellantis peuvent se permettre de le quitter assez facilement si nécessaire mais c'est pas du tout le cas de toutes les PME du royaume les petites et moyennes entreprises qui se retrouvent-elles en première ligne et sont les grandes perdantes dans cette histoire le cas le plus emblématique de ces PME en difficulté ce sont les fish and chips shop alors c'est un peu l'équivalent de nos boulangerie en France il en a à tous les coins de ru en Angleterre et c'est un exemple révélateur de comment le brexit peut mettre à mal toute une profession le prix des matières premières ont littéralement explosé depuis la sortie officielle de l'Union européenne le poisson a vu son prix grimper de 75 % à l'importation l'huile de tournesol 60 % et la farine 40 %. résultat le coût d'un fich en chip est passé de 7 livr en moyenne à 9,r 50 et pourrait même atteindre 11 livres si tous les coûps étaient répercutés aujourd'hui un fish en chip se chope sur trois son arrêtter son activité avant la fin de l'année 2024 ainsi le Times déplore le silence assourdissant sur les retombées économiques du brexit redoute à terme une fonte de 4 % du PIB britannique l'ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre de 2013 à 2020 Marc Carny assure que l'économie britannique et correspondait à 90 % de la taille de l'économie allemande en 2016 ne représente aujourd'hui même pas 70 % chômage baisse du pouvoir d'achat économie en berne le RoyaumeUni va mal économiquement depuis le brexit mais il n'y a pas que ça beaucoup d'autres promesses ne se sont jamais réalisé la grogne populaire commence à monter ce qui ne présage rien de bon Les illusions perdues sans l'Union européenne le Royaume-Uni retrouvera sa puissance diplomatique d' temps rappelez-vous c'était l'argument choc de Boris Johnson et Nigel farrage pendant la campagne bon c'était encore une fois des paroles en l'air avant le brexit le RoyaumeUni bénéficiait de la puissance collective de l'Union européenne pour négocier des accords commerciaux favorables l'Union européenne avec ses 450 millions de consommateur c'est un acteur majeur du commerce mondial capable de négocier des accords avantageux avec des partenaires comme le Canada ou les États-Unis par exemple le CTA un accord de libre échange signé entre le Canada et l'Union européenne offrait au Royaume-Uni un accès privilégié au marché Canadiens avec des réductions tarifaires et des protections pour les investissements depuis le brexit le Royaume-Uni doit négocier tout seul ses accords commerciaux et négocier avec 66 millions de personnes et plus 450 et B c'est pas du tout la même chose bien que des accord a été conclus comme avec le Japon une version modifiée du CTA avec le Canada ces accords ne sont pas du tout aussi avantageux que ceux négocié par l'Union européenne il y a aussi le cas des négociation commerciale avec les États-Unis présenté comme une priorité post brexit qui n'ont pas abouti à des résultats significatifs laissant le Royaume-Uni sans accord commercial majeur avec l'une des plus grandes économie mondiale en parallèle la situation en Irlande du Nord ne s'est pas du tout apaisée au contraire elle devient de plus en plus problématique le nouveau colirlandais dans l'accord de Boris Johnson conçu pour éviter une frontière dure sur l'île d'Irlande crée maintenant une frontière imaginaire en mer d'Irlande entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord ce compromis a provoqué des tensions au sein de la communauté unioniste nord-irlandaise parce que eux ils se considèrent avant tout comme britannique et ils voient cette frontière maritime comme une trahison du gouvernement ils estiment que Londres les a sacrifié pour parvenir à un accord avec l'Union européenne bref c'est le bordel et ça ne fait qu'exacerber les tensions dans la région des manifestations violentes ont éclaté à plusieurs reprises dans la région fin 2021 la paix en Irlande du Nord qui a nécessité des décennies d'efforts pour être instauré semble aujourd'hui plus Conclusion fragile que jamais voilà dans quelle situation les partisans du brexit ont mis leur pays énorme crise politique perte de confiance des marchés financiers plus de partenaires commerciaux climat social tendu tout ça ça fait un cocktail explosif et le Royaume-Uni ne semble être qu'au début de ses peine Boris Johnson qui se voyait rester Premier ministre pendant 10 ans après l'accord trouvé sur le brexit en 2020 n'aura tenu finalement qu'un an de plus le 30 novembre 2021 le dél mirror révèle le scandale du party gate Boris et plusieurs membres de son gouvernement ont organisé une série de fêtes pendant les confinements strictes impos par la pandémie il démissionnera quelques semaines plus tard depuis de premier ministres conservateurs ont assuré l'intérim jusqu'aux prochaines élections générales l'istreus qui rentrera dans l'histoire comme la première ministre la plus courte de l'histoire du Royaume-Uni seulement 45 jours remplacé par rich sunac les élections générales ont finalement eu lieu il y a 2 mois et devant les conséquence du brexit c'est assez logiquement que les conservateurs se sont pris une énorme raclée 411 députés pour le labbor et seulement 100 21 pour les conservateurs c'est du jamais vu et c'est un certain kir starmer qui a été nommé Premier ministre et qui a directement annoncé vouloir reconstruire des relations fortes avec les pays européens une attitude saluée par l'opinion publique britannique qui a largement exprimé son désaveux pour le brexit mais le mal semble fait voilà la dure réalité du brexit les illusions vendues lors de la campagne du brexit se dissipent une à une les promesses de renouveau économique et de puissance retrouvé n'était en fin de compte que des chimères l'épisode du brexit pourra rejoindre hamelette MB et Roméo et Outro Juliette au panthéon des tragédies anglaises voilà c'est la fin de ce 5e long format sur la chaîne un sujet un peu différent de ce que j'ai abordé jusqu'à présent j'espère donc que ça vous aura plu quand même si jamais c'est le cas n'hésitez pas à vous abonner à la chaîne c'est gratuit et moi ça m'a vraiment vraiment beaucoup pour développer tout ça donc un grand merci à ceux qui le feront n'hésitez pas également à laisser un like et à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires je vous lirai avec attention et bah moi je vous dis à très bientôt sur Opal pour un nouveau format long qui devrait arriver assez rapidement Ciao