Machines à Écrire: Grégoire Bouillier en conversation avec Laure Adler
Published: Jan 30, 2024
Duration: 01:41:03
Category: Education
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bonsoir à toutes bonsoir à tous c'est là c'est bien je parce que effectivement je pe aussi m'adresser à cell et ceux qui sont en ligne parce que effectivement depuis que on a repris nos activités en présence certains conservent le confort du chez soi donc je m'adresse à elle et et à eux euh donc ce soir on reprend grâce à laurelire les activités de machine à écrire euh je voudrais dire un petit mot quand même à propos de l'heure parce que l'URE toujours elle VI pour mettre en valeur et on connaî toujours ces émissions mettent en valeur les autres et l'or ne se met jamais en en valeur et je voudrais dire quand même que voilà que l'or est vraiment un don d'ublqué vous avez pu l'écouter il y a 6h l'URE bleu il y a 6h tuavis reçu c'est ça à la télévision et puis aussi je voudrais quand même direelose parce que moi j'ai vu hier soir en r un documentaire absolument génialen qui est un peu la continuité de la voyageuse de nuit et qui s'appelle la révolte des vieux c'est sur 32 vraiment je vous le recommande c'est magnifique vraiment j'ai adoré le documentaire est encore visible sur sur France 2 donc n'hésitez pas à le à le à le regarder c'est pas triste c'est pas triste TR plus jamais on le dira la vieillesse est un nafrage après avoir vu ce ce documentaire euh voilà leur bon écrit aussi euh l'année dernière c'était une biographie de François héritier enfin je sais pas où tu trouves le temps de de faire tout ça voilà enfin en tout cas bref je vais poser les questions mais ce soir euh elle vient avec euh dans ses bagages comme d'habitude toujours un un écrivain ou une écrivaine euh importante connue ou pas connu c'est toujours une une découverte pour nous de de redécouvrir précisément ses écrivaines et ses écrivains grâce à la conversation qu'elle mène avec eux avec elle euh donc ce soir euh elle est venue avec Grégoire Bouet euh dont vous êtes peut-être quelques-uns à avoir lu euh le le dossier m et puis aussi tous les livres qui ont suit jusqu'au celui dont on va parler aujourd'hui le cœur ne sa pas et je vis dire combien je suis heureuse d'accueillir la maison française quelqu'un pour qui la littérature c'est quand même un film de T choix la littérature est un sujet aussi de ces livres he c'est les livres parlent d'une réalité en l'occurrence ici d'un fers terrible mais le sujet c'est aussi la littérature voilà donc juste un petit mot pour dire que demain nous avons sur place aussi un concert ce concert conférence tout book soldout enfin bref mais il y a quand même une waiting list donc vous pouvez continuer à vous inscrire même si c'est déjà plein mais voilà je je vous recommande quand même de le faire c'est sur donc un une soirée de performance sur Deb Deb la dan de des poètes voilà en tout cas ce soir merci l'heure d'être d'être là de voyager pour nous de voyager avec dragoire Bouillet c'est à toi c'est à nous tuux non as tes affaires je me mets là ben bonsoir et merci infiniment d'être là à toutes celles et ceux qui sont sur les écrans et personnes qui sont dans la salle c'est toujours un bonheur de revenir vers vous et de parler de littérature avec ce léger décalage dans tous les sens du terme décalage horaire mais décalage géographique aussi je trouve qu'on est complètement en décalage avec l'œuvre de Grégoire Bouillet d'ailleurs on est toujours un peu indécis on est toujours un peu déstabilisé on a toujours l'impression que la terre tremble un peu sous nos pieds quand on lit l'écriture de grégore Bouillet et ce depuis le début parce que je crois qu'il est un artiste de la redéfinition des enjeux de la littérature je veux dire par là il fait littérature il utilise la langue française pour faire uvre de littérature mais en déstabilisant et en rendant extrêmement pouruse la frontière qui sépare la réalité de la fiction ça sera d'ailleurs ma première question c'est y y a-t-il une frontière entre la réalité et la fiction Grégoire merci la merci d'être là question oui mais c'est une question maîtresse de toutes les thématiques de tous les livres depuis le début alors c'est vrai que moi j'ai une petite tendance à considérer que la réalité ce qu'on appelle la réalité est en fait une fiction incarnée alors j'ai toujours cet exemple qui me vient parce qu'il est facile compréhensible et puis même si he il HETE c'est pas grave par exemple le capitalisme est un récit une fiction pourant qui structure nos existences dans les sociétés occidentales dans tous les cas mais il nempè que c'est un récit donc c'est toujours intéressant de considérer la réalité comme une fiction qui s'est réalisée le problème avec la littérature en tous les cas la littérature elle va essayer un en tous les cas moi dans mon travail un d'essayer de lever le lièvre fictionnel de la réalité parce que c'est ça qui m'intéresse le plus c'est de montrer à quel point la réalité est fictionnelle elle pourrait être autre euh c'est c'est une c'est une espèce d'évidence enfin c'est presque un lieu commun aujourd'hui de dire que la réalité dépasse la VI voilà voil c'est espè d' viidence probablement parce que parce que la réalité ce qu'on appelle la réalité c'est drôlement accéléré euh donc il y a un effet de vitesse qui fait que nous-même nous sommes submergis par des événements qui arri mais tantôt c'est une pandémie et puis le lendemain c'est une guerre et puis la prochaine fois ce sera encore autre chose ce sera un accident nucléaire j'en sais rien peu Orte il n'arrête pas de se passer des choses c'est nous qui courons après cette réalité là donc la littérature romanes en tous les cas littature d'imagination elle a un petit peu de mal à suivre je pense qu'il y a aussi une espèce de liberté des individus qui fait que nous vivons tous beaucoup plus de choses finalement que nos arrières grands-parents qui étai beaucoup plus pris dans des codes des traditions des candiratons des morales et cetera que là chacun a une existence aussi qui est infiniment plus riche donc t tout s accéléré et la littérature aujourd'hui l'un des enjeux littéraires mais je ne suis pas le seul à porter cet enjeu consiste à être à la hauteur de cette de de cette accélération de la réalité qui nous submerge et qui nous laisse assez souvent démunis pour parler d'effets divers je suis pr mais pour parler desffet divers par exemple standandal dans le rouge et noir Flobert tout ça ce sont inspirés d' fait divers faire de la Mar et CETA tout ça est très bien documenté et dans leur dans leur livre madame bovar la faire la f faire la pharmacien femme de pharmacien et ça mais dans leur Liv N a absolument aucune référence au fait divers qui a donné lieu à l'imagination de Flobert de Stal et cetera Hugo aussi tous les grands auteurs du se sont plus ou moins inspirés d'un F divers dont ils ont tiré des aventures absolument incroyable un regard sur le monde et en inventant des personnages et puis il est arrivé le 20e siècle et not Gide et là il arrive quelque chose qui est que il y a une conscience que le fait divers est aussi un récit que la société les médias construisent et que la littérature du coup va aborder le F divers avec les armes de la littérature pour opposer un récit officiel un récit qui va être autre et par exemple dans mon livre sur le péer donc qui concerne je dire en deux mots enfin voilà il une femme qui était une ancienne mannequin s'est laissé mourir de fa toute seule chez elle à 64 ans et on a découvert son cadavre 10 mois plus tard que pendant 10 mois son corp s'est momifié et personne ne s'était soucié de savoir si elle est encore là ENF voilà alors qu'elle avait deux enfants alors oui c'est accablant fa pas il faut c'est c'est là toute toute la surprise du réel aussi et et et surtout et c'est ça qui au départ moi m'a m'a intéressé au premier chef euh elle a écrit en direct le journal de son agonie c'est que pendant les 45 jours de son jeunne elle a écrit dans un petit Cayer d'écolers ses impressions ses sentiments de façon extrêmement laconique avec une totale absence de de de de de compassion et en même temps avec des fulgurances où elle se lâche où elle dit malédiction sur ce monde pourri mais sinon c'est plutôt mes urines son rouchant euh mourir de fin et une mort atroce aujourd'hui très malorin enfin voilà des choses très très laconiques mais ce journal moi m'a intéressé parce que je je je n'ai pas d'exemple alors sa peut-être a parlé à l'instant d'un ami commun qui s'appelle mais bon pas importe j'ai pas d'exemple de d'écrivain qui est raconté en direct Sam ça ça me semblait comme geste littéraire comme document ire quelque chose de de d'assez fascinant voire perturbant il y a plein de gens qui ont raconté leur rapport à la mort enfin l'un de ceux qui s'en sont peut-être le plus approchés c'est Hervé Gubert sauf que c'est pas lui qui s'est donné la mort c'est c'est il a raconter une maladie qui n'était pas sa propre Mor donné à lui-même et raconé voilà et donc le mystère moi il y avait deux chose qui fait que je me suis lancé dans cette entreprise de de de Sage dit il y avait deux choses qui ne colit pas pour moi la première c'était qui se suicide en y mettant un temps fou moi j'ai une mère qui était très suicidaire elle se jetait par la fenêtre elle mait pas 45 jours à se tuer donc il y avait un petit lien personnel comme ça qui faisait que c'est quand même bizarre de s'infliger une mort atroce voilà pendant si longtemps et la deuxième chose qui qui me motivait aussi c'est qui se suicida en y mettant temps fou raconte en direct son agonie et donc d'blé j'ai eu envie de savoir un j'avais absolument aucun espoir de percer le mystère ou la psyché de cette femme hein enfin bien évidemment mais en tous les cas je pouvais essayer de documenter qui était cette femme d'où elle venait qu'elle avait été sa vie autant que faire ce peu comment euh sil y avait des éléments de qui permettaient de comprendre plus ou moins euh sa trajectoire et qu' en soit arrivé à cette extrémité et puis la deuxième question que j'avais c'était est-ce que le journal d'agonie existait encore est-ce qu'il avait été détruit à l'époque donc ça se passe en 1985 av est-ce que c'était les enfants les petits enfants qui possédaient ce journal d'Agon voilà et à partir de là tout le livre s'est construit làdessus je vais juste terminer cette petite présentation en disant que vous êtes étudiant littérature et moi j'ai un petit peu tendance qu' un petit problème dans la façon que l'on a aujourd'hui de parler de littérature quand on parle d'un livre on va parler du sujet de l'oire par exemple pour Liv voil on va parler du fait div c'estun prétexte en fait voilà en fait faut jamais oublier que le véritable sujet quel qu'il soit et même c'est la littérature c'est quels sont les pouvoirs des mots des phrases de la littérature face à des événements réels quel récit la littérature peut arriver à trouver euh élucidé et par exemple dans ce cas précis c'était très rigolo quand je la presse a parlé de la mort de Marcel Pichon donc tous les journaux on en parlait euh des libération à Fran soir en passant par le J enfin voilà et puis qui sont reproduites ces articles sont reproduits à l'intérieur du livre de Grégoire Bouiller oui parce que parce que c'est c'est un phénomène de preuve c'està-dire que alors là memmène les trucs non mais on est au cœur duj de la littérature c'est est-ce qu'il y a véritablement une frontière entre la fiction et la réalité une façon de répondre sera de dire la réalité quand même un pouvoir narratif très fort mais quand même c'est mal écrit la réalité mal écrite les écrivains peuvent bien écrire la réalité en en faisant de la fiction donc vous voyez il y a une dimension philosophique à l'intérieur du travail d'écriture de Grégoire est-ce que quelqu'un le livre là ou le dernierce que en fait pour comprendre à quel point tellement lourd que moi dans l'avion c'est gentil alors je dure en expliquant que au départ donc je cherche la généalogie bon c'est génial je sais pas comment ça marche aux États-Unis mais en France c'est absolument fascinant par moment où j'ai eu le nom Marcel Pichon sa date qu'elle était3 champion dig et tout ça je suis précipité sur tout ça commence par l'écoute de France Culture une émission de radio je précise son l'importance de la radio c'est la voix des ondes et la voix des ondes est magique c'est non non c'est un élément très important don on aura la la pertinence en cas la découv moi-même je l' découvert bien plus tard 0 pages mais parce qu'il faut d'abord raconter toute l'histoire il faut aller au bout de névrose pour comprendre que c'est une névose je referme la parenthèse je finis par retrouver donc les archip et alors vous remontez les ancêtres c'est absolument fascinant c'estàd que vous avez les grands-parents les grands-parents les arrière arrière grandarents donc je sais que par exemple le perso de la famille Pichon c'est le Berry c'est c'est c'est elle vient d'une famille de journalier c'est y a plus il y a pas plus bas dans l'échelle du monde agricole journalier c'est des gens on leur demand de ramasser des Pagot de bois rentrer les bê s'il y a des bêes à rentrer s'il y a rien a pas B à rentrer s'il y a pas de bois à ramasser et ben ils font rien il crèv la voilà donc cétait intéressant de se poser la question de savoir mais comment est-ce que cette femme qui vient d'une famille très très pauvre c'est retrouver manquin che JAC dans les années 50 voilà c'est fais partie et le livre n'arrête pas d'avancer à partir d'hypothèse mais autant c'est facile de retrouver les ancêtres autant c'est plus compliqué de retrouver les descendants bon finalement on a trouvé les descendants donc Marcel a eu un petit fils et une petite fille que j'ai rencontré et je vous lis le début du livre je vous expliquerai pourquoi c'est devenu le début du monsieur Bouillet avoir accepté de vous rencontrer était une erreur quelques jours en passé depuis notre rencontre et je vous infe que je m'oppose fermement à votre projet de livre sur ma grand-mère vous m'avez fait part de votre inexplicable passion pour l'histoire de ma grand-mère seel vous regarde moi ce que je ne m'explique pas c'est votre insistance et les recherchees extrêmement intrusive que vous avez mené sur ma grand-mère dans l'optique de votre livre je les trouve déplacé et choquant je vous dis donc mon refus le plus ferme est ce que vous érivvez un livre concernant ma grand-mère ou qui impliquerait n'importe quel autre membre de ma famille je suis certaine que vous respecterez ma décision je ne doute pas que vous trouverez ailleurs matière à exercer vos talents littéraires et à investir vos inexplicables passions avec mes salutations ce mail était signé une conso une voyelle il était signé roulement de tambour vaisje le dire courir le risque braver la menace sachant que la décision que je vais prendre modifiera tout ce que je vais écrire à partir de maintenant irrévocablement sachant qu'il ne s'agit pas seulement du livre à venir mais de la société tout entière de ce qu'il est possible ou non de dire de la réalité voilà qui dépasse largement mon cas personnel même si je retrouve impliqué au premier chef voilà et ça ça donne c'était en fait ce ma qui était très embarrassant parce que je évidemment je n'ai pas pris à la légère c'est interdit d'écrire de la petite fille de Marcel Enation je comprends aussi cette attitude j'imagine que si un écrivain venait la gueulant Parin me je suis en train d'écrire un bouquin sur votre mer qui se suicidait tous les 4 matins peut-être que je serais pas super joyeux mais en même temps moi j'ai tendance à dire dire que c'est ce que j'écris d'ailleurs ça va dépendre peut-être de l'écrivain mais surtout du livre c'est le livre qui va faire la différence il peut pas y avoir une position de principe en disant je vous interdit de parler de ça moi je serais d'accord pour que une fois que le livre sorte si elle le lit et qu' lui dé qu'elle me fasse un procès mais pas qu'elle m'interdise d'écrire avant ça c'est pas possible ça c'est une histoire de liberté d'expression alors même si moi je me réfugie pas du tout derrière le truc de la liberté d'expression je pense qu'il y a une part modite dans la littérature cette martite la littérature doit l'assumer en tant que tel il s'agit pas de de de faire juste ce que l'on a envie de faire et tant pis pour les gens s impliquerit moi je fonctionne pas du tout là-dessus j'assumais simplement et c'est 900 page le témoig j'assumais le fait que un moment donné moi je fais ce que j'ai à faire et si ça lui dépl elle porte pas plainte alors elle a pas porté plainte peut-être que Flam Marion aurait dit NON NON Bouiller plôt calme on va quand même aider la liberté d'expr voilà mais moi non alors il se trouve que bon je faire ça très vite pour ceux qui ça intéresse mais il se trouve que la petite fille a fini par lire le livre et qu'elle l'a aimé bon c'est bien que ce qui fait la différence ça va être le contenu du livre c'est c'est l'entreprise littéraire elle-même et tout ça pour revenir au début c'estàd que ce n'est pas le sujet ce n'est pas l'histoire de Marcel Pichon si on vous vend un bouquin en vous disant et pourtant c'est la seule chose qui nous accroche au départ ce livre raconte l'histoire de j'ai pas une grand-mère j'ai qui ramassait du bois elle était extraordinaire cette grand-mère qu'est-ce que j'en ai à de cette grand-mère qu'est-ce qu'on en a à de Marcel Pichon rien par contre le livre c'est lui qui va faire le sujet c'est lui qui va écrire la grand-mère et qui va la faire exister c'est ce livre-l qui fait que le fait diviver demain qui concerne l'ancien Pichon devient quelque chose et qu'elle rentre à moment donné dans cet espace qui est l'espace de la littérature alors cet espace de la littérature c'est un espace de recherche à l'intérieur du moteur d'écriture de de votre travail Grégoire Bouillet il y a toujours non pas le Moi non pas le jeu mais le locuteur celui qui mène le récit celui qui nous tient par la main celui qui nous guide dans le labyrinthe et et le cheminement compliqué et ce depuis le début rapport sur moi Cap Canal veréral rapport sur A et le dernier c'est toujours la même chose c'est celui qui nous il y a toujours à l'intérieur de tous les livres de Grégoire Bouillet quelqu'un qui s'appelle Grégoire Bouillet et qui est en train de nous voir lire son livre et qui nous apostrophe en disant alors là alors là je vous ennuie alors là je suis trop long alors là est-ce que je continue donc qu'est-ce que c'est cette ce type d'apostrophe est-ce que c'est une mise en habine de l'écrivain est-ce que c'est un rappel de vérité ou ou un rappel au principe de réalité de l'écriture ou est-ce que c'est pour montrer que vous êtes bien vivant que nous on est bien vivant et que donc on fait un seul geste écrire un livre d'un écrivain c'est une preuve d'être vivant aussi alors il y a de ça moi j'ai l'esprit qui parle dans tous les sens penser une phrase de pr oui la recherche la recherche la recherche mais disait que la litture ce sont des comprimés de vie alors et voilà faire en sorte que moi j'ai du mal avec la posture littéraire voilà parce que je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu mortifère dans dans dans dans l'esthétique voilà et moi j'aime bien les livres qui vibrent où on sent que que quelqu'un est impliqué dans ce qu'il écrit ça veut pas forcément dire qu'il dit je mais il est impliqué dans chaque mot dans chaque phrase et voilà il la Bible bon moi il y a y a au départ en tous les cas dans les premiers livres il y a eu une espèce de malentendu les gens ont pensé et ont considéré que je parlais de moi et moi j'ai jamais simplement de parler de moi je suis toujours parti de moi pour aller vers vers je sais pas la vie les livres les autres les histoir d'amour la société tout ce que vous voulez mais j'étais content parce que j'étais j'étais au moins certain de mes propres expériences vécues et et dans ce sens-là mes premiers livr sont un peu un hommage à Michel lerif par exemple qui a détrôné la la posture littéraire très héroïque qui était à l'époque le tout venant littéraire pour montrer à quel point son lui en tant que personnage de son propre livre et de sa vie pouvait être totalement minable aussi sans alors parfois avec un peu trop de complaisance je trouve chez lis mais c'est important en tous les cas de de de de tiser ce lien là et je sais plus ce que je voulais dire mais que c'était pas je c'était pas l'interlocuteur c'était pas l'autobiographie mais c'est un principe peut-être de vérité et de alors on en revient à la déstabilisation de l'écriture car vous êtes un écrivain qui déstabiliser le principe même de l'écriture tout en nous rendant alors ça je pense que les étudiants s'en sont aperçus aussi tout en nous rendant complètement addictif à votre à votre principe d'écriture c'est quand on commence un bouquin Grégoire Bouillet on peut pas s'arrêter c'est la vie qui va s'arrêter autour de nous parce que on veut continuer à tourner les page c'est pas que ça soit un page turner mais n'empêche que il y a un principe de suspense il y a un principe de polar il y a un principe de mystère on veut savoir ce qui se passe à la à la à la à la page suivante et pourtant c'est complètement littéraire et ça voudrait pas être addictif alors d'abord pour ce livre là euh cette enquête pour tous les livres c'est comme ça he oui en tout cas pour ce livre là cette enquête m'a rendu dingue et cette dinguerie cette hystérie j'ai pas peur de ce mot cette hystérie je pense elle a totalement infusé l'écriteur du euh ce principe là de de de de de prendre en compte le lecteur voilà je pense que c'est que c'est quelque chose que un écrivain se doit de faire finalement de prendre en comp pour moi la littérature les généralérul sont des espac de liberté c'est pas pour Ren de la libertéortet je dans cet espace de liberté j'ai des choses à dire et il est hors de question que moi un éditeur euh un libraire me disent euh là c'est trop long ça ce n'est pas possible parce que la liberté elle est à ce prix mais pour ne pas ennuyer et moi je veux garder mon lecteur jeux aller au bout donc je suis forcé de prendre en compte le moment où moi-même je sens que là j'ai dit ce que j'avais à dire mais stratégiquement je risque de perdre quelqu'un et le nombre de fois ça c'est vérifi incalculable de fois je comme tu l'as dit tout à l'heure je peux ok j'ai dit un truc qui m'apportait ça a pris trois pages euh ces trois pages dans un texte normal mais ça c'est une digression tu vas ailleurs et tout ça tu perds le fil et tout ça et donc au bout de ces tro pages je sens que le lecteur peut-être il dit non mais là où est-ce qu'il m'embarque j'en ai marre encore 8 pages à lire et donc là je dis j'écris non mais là tu t'ennuies lecteur et je sais que le lecteur parce que moi-même je suis dans cette temporalité là c'est que je vois bien que je là là c'est trop long je le sais je suis pas débile mais à partir du moment où je le dis je l'écris le lecteur et le N et ça c'est vérif uncalcul de fois où des gens m'ont dit mais au moment où tu dis là là tu en à lecteur mais c'était exactement le moment où je commencais à m'emmerder et donc cette temporalité là commune et c'est je pense que prendre en compte le lecteur ça permet de l'emmener là où on veut l'emmener donc c'est aussi stratégique de ma part et en même temps ça me permet de créer un lien du jeu en plus qui m'amuse moi-même y a des choses moi je sais que j'écris et j'écris des livres c'est une notion très important ça j'écris pas des textes qui vont devenir ensuite des livres qui vont être publiés enant Liv non j'écris un liv que je sais que je vais être lu en tout les cas je vais pas en sorte d'être lu et donc cette cette logique là de narration elle ne veut absolument pas transiger sur ce que moi j'aurais à dire et en même temps sur le fait que je veux amener le lecteur à jus donc voilà c'est un livre j'écris un livre quoi c'est ça qui est important alors la réalité autour de nous on en fait tous les jours l'expérience il y a trop de réalité on sait pas comment la cadrer faut bien que on vive dans le monde et donc il faut cadrer cette réalité et le principe de littérature de Grégoire Bouillet c'est que il faut cadrer la réalité qui va nous faire découvrir en l'occurrence à travers l'histoire de cette femme Marcelle Pichon il va se passer plein de choses c'est comme une enquête historique c'est comme une enquête politique c'est comme une enquête ethnologique c'est comme une enquête psychanalytique parce que toutes ces dimensions du monde de Marcel Pichon vont être assumé par le statut d' l'écrivain de Grégoire Bouillet mais alors la question c'est comment on cadre comment vous cadrer la réalité parce que la réalité elle nous déborde donc comment la littérature cadre la réalité à l'intérieur du principe d'écriture j'ai envie de dire que la littérature ne cadre pas c pas du cinéma je cherche pas à faire rentrer quelque chose dans un cadre le cadre s'invente je suis plus proche de la peinture moderne le cadre s'invente dans l'écriture c'est le livre un moment donné qui va sur les phrases les paragraphes les idées les sensations les sentiments qui moment donné vont définer ce qui à la fin va constitu un cadre mais au début il y a pas de cadre moi je pars dans le dossier la phrase d'exerg qui initiait le livre c'était je pars d'un point et je vais jusqu'au bout qui une phrase de Johnen c'est exactement ça là je suis parti de ce fait Diver TR trois informations Marcel pichonancienne manqu mord de fin3 Championnet et à partir de là je pars et je vais voir où ça va m'emmener et ça m'emmène alors ça aura pu m'emmener sur 200 pages 200 p fini là ça m'a emmené sur 900 pages alors après pourquoi ça se termine non c'est c'est c'est une vrai bonne question parce que évidemment l'enquête sur C Pichon elle est inépuisable ah oui comme la réalité est inépuisable mais pas le livre pas le livre le livre se termine parce que le livre a une vraie fin c'està-dire je pas mais je juste dire en fait la vraie bonne question que le livre que moi en tant qu'écrivain en tous les cas je dois me poser et que j'arrive à me poser mais que je ne me pose pas au début et il faut 900 pages pour que un moment donné j'arrive à me la poser je trouve la réponse c'est pourquoi moi grir et retenu fait divers parmi un million d'autres pourquoi pourquoi ce fait divers là en particulier quelle était sa signification pour moi je pense que tous les gens qui s'occupent de FB à un moment donné devrai résoudre qu'à poser cette question et peut-être que répond il seront pas y répondre mais pour moi il était important de répondre à ces questions mais mais qu'est-ce que j'ai à faire moi d'avoir oublier personnellement dans cette histoire estce que ce serait trop facile de dire bah voilà moi je suis là et puis je m'occupe de voilà de ce pers et puis je pu ciao bye le livre ne serait pas complet et le livre s'arrête le jour où je découvre mes propres motivations parce que c'était cette motivation là qui a créé le livre donc le livre peut s'arrêter il s'arrête au bout de page donc en fait vous avez compris pourquoi vous avez écrit ce livre c'est parce que ça avait un rapport et oui avec vous oui je vous dir pas mais il a fallu écrire le livre de 900 pages pour s'en apercevoir ou bah oui parce que c'est à part la littérature c'est principe de réalité ou alors une découverte de sa propre vérité ah bah oui en moi je suis très c'est le alors le on parler de ça tout à l'heure avec François Le le Marcelle Pichon est une femme qui a vécu qui a existé qui a eu des enfants qui s'est marié deux fois euh avec des mauvais mecs d'ailleurs mais bon le premier on sait pas trop mais le deuxème on sait oui en on sait on a j'ai découvert enfin c'est même pas moi mais euh et puis en tous les cas c'est une femme qui a existé et donc il n'était pas possible éthiquement mais littérairement aussi mais surtoutétiiquement d'en faire ma chose c'est qu'il y a énormément de li de voilà fait divers ou autres biographie et ù l'auteur s'autorise de faire de la personne dont il parle qui a vraiment exister son porte-parole où il infuse complètement ses sentiments et C et moi moi je je je je ne veux pas pour des raisons vous parlez pas la place de la mort non je je maintiens Marcelle exactement là où elle est dans le monde dans dans le monde réel en tant que femme qui a existé qui n'est pas moi et c'est dans la distance qui est là que moi j'essaie de combler en sachant que je vis revenir sur l'idée de vérité euh donc la petite fille m'a interdit de parler d'elle estce qui au début a été évidemment un embarrat donc je me suis renseigné service juridique voilà ils m'ont dit bah parce que j'étais quand même très inquiète à un an et demi que j'enquétait et je lu dis mais qu'est-ce que bon le service juridique me dit bah sachez-le hein on peut parler de quelqu'un à partir de où il est mort si vous êtes vivant si là quelqu'un s'autorise à parler de moi de mon vivant je peux lui faire un procès si je tombe la V de mort dans la minute qui suit vous pouvez parler de moi c'est c'est bien de découvrir ça qu bah oui non mais moi j'ai découvert plein de choses voilà mais justusement qu'on meurt alors parlera de nous enfin en toute liberté en tout les cas et alors ce qui était au début apparemment un embarras c'est une entrabe quand même liberté d'écriture sachant qu'il y a un conflit enfin entre fiction et vérité en c'est un conflit très fort littérairement ENF fiction non fiction euh il y a quand même beaucoup de romanciers qui sont capables de dire non mais la liberté de création en fait en gros la vérité n'existe pas nous sommes tous d'accord plus ou moins moi je suis pas d'accord avec ça j'ais vraiment viscéralement je ne suis pas d'accord avec ça je que la vérité importe peut-être que euh donc au moment Marguerite Duras puisque nombreux ont été les écrivains qui se sont emparés des faits divers les plus tragiques et je pense évidemment à Marguerite Duras et à l'affaire vemain quand elle écrivait moi je pense que vous vous trouvez qu'il faut pas se per en tantécrivain un écrivain n'a pas donner son impression ses sensations ses visions vision alors d'abord F certainement pas une phase écriv ne doit pas je liberté après moi je naime pas ça que Marguerite c'est pas meure chose pour coup vraent et tout ça quand même très très raide voilà il à un moment donné où les voilà c'est pas le meilleur du race d'aut choses tellement merveilleuses par ailleurs mais euh moi en toutous les cas je je je je tenais à respecter cette voilà la vérité euh moi ça m'importe et et on peut dire que la vérité n'existe pas mais seulement après l'avoir beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup cherché parce que si vous posez comme mais vous ne connaissez pas la vérité sur Marcel Pichon alors vous avez enquêté pendant des années oui mais je peux dire parce que j'ai enquêté pendant des années anné que j'ai fait page sur ce sujet là à la fin que peut-être je n'arrive pas à saisir la vérité donc vous écrivez parce que la vérité est inatteignable euh non parce que je cherche la vérité et tant pis si elle est inatteignable à la fin l'erreur ce serait de croire que parce que à la fin et je dis bien à la fin la vérité demeurerait un mystère elle ça deviendra un postulat bah la première phrase ce serait la vérité n'existant pas parce que là c'est la porte ouverte à l'impunité du là vous pouvez dire tout et n'importe quoi puisque vous partez d'un postulat qui est la Vérité n'existe pas moi je veux c'est une phrase que je veux bien faire une fois que je l'ai beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup cherché voilà je pense que c'est c'est un principe alors je me retrouvais avec cet interdit de pouvoiravais pas le droit de dire la vérité à un moment donné sur voilà Marcelle la famille les gens tout ça et donc j'ai inventé un dispositif euh fictionnel pour le coup une agent du détectif qui s'appelle bimort et investigation avec deux personnages donc un détective euh JB baltimort voilà bimort pour les intimes je pense aux États-Unis tout le monde sait ce que veut dire bimort au-delà de baltimorà bimort et une assistante qui s'appelle Penny alors bimor c'est un peu mon genre vieux très blanc éterro pas B mec un peu démonétisé par les temps qui courent et Penck elle est une jeune femme très de notre époque voilà voilà et ce qui est rigolo c'est que ce sont des personnages de fiction et donc ça me trouble parce qu'il y a des et il y a des gens qui me disent même des gens des éminisants intellectuels qui m' dit mais alors Penny mais j'aimerais bien la rencontrer c'est qui et je les regarde avec des yeux c'est un dispositif narratif c'est dit depuis le début il à la fin du premier chapit c'est dit mais P n'existait même pas 3 ans auparavant elle n'exist pas pas il y a quand même des gens qui voilà c'est la force des mot quand Mme en même temps c'est très pervers si je peux me permettre que P c'est votre garante de vérité en même temps c'est celle qui va vous arrêter quand vous interprétez trop et qui va vous ramener à la réalité évidemment nous lecteur on dit est plus équilibr ou mais parce que qui délire tous les deux sont complètes sont deux voies qui n'arrêtent pas de se challenger et chacun arrive avec ses propres hypothèses que l'autre se charge de démentir c'est ce dialogue à deux cette guerre des sex d'une certaine façon où il s'accordde il s'accordde dans la guerre des sex et non pas dans une Concorde où l'un dominerait l'autre et ce serait terminé c'est parce que justement il y a des frictions entre eux qu'ils s'entendent à merveille parce qu'ils savent mener la guerre des sexes et c'est ça qui que moi j'ai trouvé assez réussi pour le coup dans le l parce que j'avais jamais fait ça manipuler comme ça deux voix de de personnages sortis de mon imagination sachant et c'était ça le plus intéressant pour moi en tant qu'écrivain c'était ce DISP fictionnel ces personnages de fiction sont au service de la vérité tout ce qu'il découvre sur Marcel Fichon est rigoureusement vrai avéré a eu lieu il y a des VO il y a pas un mensonge donc la fiction est au service de la vérité et ce qui était génial c'est que la vérité pour une fois se déployait dans un cadre i c'estàd que moi PNY BIM faire plein de trucs à un moment donné pour le pour les 100 ans de la naissance de Marcel Pichon qui en 1921 on est en plein confinement on est allé PNY et bimor sont allé taguer sur les murs de Paris un graffiti en hommage à Marcel Pichon dans des endroits stratégiques là où elle avait vécu là où elle était morte et cetera donc donc eux ils ont toute liberté donc la fiction existait et j'avoue que j'étais moi-même surpris j'étais pas mé contontent du tout que pour une fois vérité et fiction ne soit pas antagoniste mais arrive à avancer de concerts voilà ça j'ai trouvé ça très joyeux pour le coup alors ce livre a eu un succès critique phénoménal il a participé d'ailleurs à la ronde des prix il a été sur la liste du concours jusqu'au la dernière liste euh il a alimenté beaucoup de de mise en Abine de la littérature de question sur le statut d'écrivain et pour les rares esprits chagrin qui disaient au là là c'est gros oh là là mais on va pas passer autant de temps pour lire un bouquin sur un fait d'hiver il y avait les esprits les plus chagrins ceux qui finalement ont décidé de de lire le livre jus jusqu'au bout qui disaent tout ça pour ça tout ça pour ça mais tout ça pour ça oui parce que il y a 900 pages mais tout ça pour ça tout ça parce que c'est de la littérature voilà et c'est là que c'est de la littérature et c'est de la littér ure ultra contemporaine parce que c'est de la littérature qui met en question le statut même de la littérature qui n'est pas forcément de l'enchantement des scénarisation de la réalité de la suspension du temps du divertissement et cetera et cetera on est vraiment je crois dans une littérature qui est à la fois philosophique et qui est post post littérature qui pose la question de l'au-delà de littérature on parlait des récits tout à l'heure euh mais on vit dans une guerre de récit bon tout est récit y compris ce qu'on a vécu là ces derniers temps et qui était absolument phénoménal au niveau de la narration et des récits c'est-à-dire la rencontre Joe Biden zelensk c'est une guerre de récit par rapport à au grand discours de Poutine le même jour et cetera c'éit une guerre civilisationnelle de mise en Abî du récit la politique est devenue une mise en Abî du récit et donc ça c'est ce à quoi vous affrontez en étant écrivain aujourd'hui Grégoire Bouillet c'est comment on peut faire concurrence par rapport au récit qui sature tout notre espace de réalité notre perception de la réalité notre imaginaire aussi et ben peut-être que c'est justement dans le gisement qui est la littérature comme si c'était un puit comme ça une sorte de grotte euh au fond de la terre où on peut peut-être retrouver une certaine vérité ou la grotte de du M de la caverne en tout cas c'est comme ça que je ressens votre engagement littérature non mais c'est c'est exactement ça c'estàdire c'est dévoiler les récits qui recouvrent la réalité pour essayer d'atteindre un tout petit peu le réel je pense que mon livre en dit plus sur la réalité de Marcel Pichon que réalité du monde de Mar monde des que la presse était emparéon si la pre de Marc Pichon la télévision ne fut pas en reste à midi le samedi 24 août 1985 le journal d'Antenne 2 décide carrément d'ouvrir les actualités du jour les hostilité avec la mort de Marc Pichon Noël ma mère est à la manœvre un grand moment de journalisme B je rien contre personnellement et surtout je suis incapable d'imiter Noë ma mère au journal [Musique] téléis je le cite dans quartier le 18e arrondissement de Paris on l'appelait la petite dame au cheveauer Marcel Pichon vivait seul dans son studio au milieu d'un immeuble de 7 étages elle avait 64 ans elle vivait certainement dans le souvenir de l'époque heureuse où elle avait été mannequin chez Jacques fat le grand couturier la petite dame aux cheveux gris était abandonnée de tous etelle n supportait plus cette vie de chien elle décida alors de se laisser mourir en écrivant jour par jour son agonie cette dernière note datent du 69 84 date probable de sa mort et pendant 10 mois oui je vous dis bien pendant 10 mois personne ne s'apercevra de cette disparition après 10 moois d'indifférence on a retrouvé hier matin le corps momifié de Marcelle Pichon la petite dame au cheveux gris dans le quartier on l'appelait la petite dame au CH non mais sans déconner alors que tout le monde parle d'une grande dame brune ce que confirment les images montrant Marseille Pichon peu avant sa mort notamment dans le documentairire d'anillard no Mamère forcément cononnaissante puisque le reportage diffuse des extraits il en sait quoi le Mamère si Marcelle vivait certainement dans le souvenir de l'époque heureuse où elle avait été mannequin de quoi est-il certainement certain que fait-il d'une vie de chien elle ressemble à quoi sa vie de journaliste tout ça pour dire que dans le cas Marcel Pichon il y a aucun enjeu politique et aut il y a aucun enjeu et pourtant c'est quand même crufé c'est là on avente à réci c'estàd que alors je cette phrase je suis béralement radicalement tout ce que vous voulez pour un monde avec des journalistes avec la liberté de la presse que ça ne souffre absolument aucune discussion je détesterai vivre en Russie en Chine voilà je suis voilà maintenant la question c'est sans les médias on aurait on saurait pas ce qui se passe à bout de la rue trois quartiers dans un pays voisin on serait rien voilà donc voilà moi je je tiens la liberté de la presse viscéralement le problème c'est on a accès à quoi c'est la vraie question elle est là maintenant et ce qui était très intéressant dans le cas de Marcel Pichot et moi je ass naïvement je m'étais dit il y a tous les journaux hein qui soit de gauche ou de droite tous les journaux en ont parlé et je mtais dit naïvement il y a trois façons de parler quand même de cette histoire là c'est une ancienne mannequin nous voilà en tant que journaliste ce qu'on trouve dingue c'est que une ancienne main de fin là il y avait un sujet à faire ou bien autre sujet ce qu'on trouve dingue au journal c'est quand même que une femme stin écrit le journal de sonagonie et puis un troisème journal ait dit bah nous ce qu'on trouve dingue c'est quandême que son cadavre été retrouvé 10 mois plus tard que voilà et que personne soit soucié de cette pauvre femme al ça aurait été génial cette diversité que chacun aurait pu trouver peut-être selon la sensibilité politique ou pas en tous les cas mais le problème c'est que tous les journaux sans exception tous les journaux ont raconté le même récit c'estàdire l'indifférence dans les grandes villes ce qui les a vraiment choqué c'est que on retrouve le corps de Marcel 10 mois après sa mort alors ça vraiment moi je sais pas à vous mais moi je pas que ce soit un scoop bah si enfin c'est pas un SCO mais bon je trouve qu'il a des un constat oui c'est un constat mais enfin non mais les indifférents et pendant 10 mois je vous dis bien après 10 mois d'indifférence quoi en gros les coupables c'est vous et moi quoi parce que c'est pas voilà c'est ça le problème et la difficulté bah j'ai je fais une petite analyse j'essayie de comprendre qu'est-ce qui s'est passé alors évidemment on peut l'aider sur la difficulté de la production d'information c'est quê très compliqué ch de travail voilà moyen souvent ils doivent produire bon bref mais je trouve que les problèmes de fond c'est que euh euh ils ne peuvent pas s'empêcher un journaliste ne peut pas s'empêcher de livrer l'information sans un récit qui va avec et à la fin c'est le récit qui supplante l'information on oublie complètement la mort de Marcel Pichon ce qu'on retient ce que dans tout les cas la télévision dans dans ce cas présent dans ce particulier c'est l'indi difffférence dans les grandes villes et Marcel devient immédiatement un sujet de société et il est là le vrai problème c'est-à-dire que les médias ce qui les intéresse et c'est normal qui inér ce sont les fait de société d'intérêt que par qu' devient fait société VO faque c'est ça qu' ve la littérature quiintéresse c'est le fait humain il n a que ça d'intéressant moi ce qui m'intéresse c'est pas la différence les grand qu'estce qui s passé pour que cetteme et que pendant 10 mois personne son et qui est intéressant c'est que le fait humain il intre le fait sociéé comm l' RA est sociologique historique biographique généalogique même astrologiqueilà donc le fait humain intgre t les fait possi qui se conc sur une personne alors que le fait de sociétéel que ex le fait humain très vite il n plus question de l'individu il est question de ce qu'il représente dans la société et en quoi il est intéressant pour la société voilà je et donc la fonction de la littérature ça seraiter tout ce qui est en tr pas des la viier de le prendre en compte parce que si j'ai la viier je Seris pas ne s page mais c'est c'est de le prendre en compte et puis de le contester à la racine même de façon à retrouver et le fait humain et à partir du fait humain la réalité d'un individu moi ce que j'ai adoré par exemple c'est que il y a rien sur Marcel fich elle a une mort spectaculaire aucun doute mais il y a rien sur sa VI vraiment il y a très très peu de choses c'est pas quelqu'un qui a écrit des l c'est pas quelqu'un qui a qui qui a fait qui é viiatrice il y a rien c'est c'est une bille anonyme c'est une vie minuscule au sens de de Pierre Michon et moi j'ai adoré écrire un livre de 9 page sur une vie minuscule c'est sur quelqu'un comme vous et moi c'est quelqu'un qui n' rien faire et pourtant c'est un monde chaque individu est un monde c'était ça qui était assez fcinant en fait de découvrir à travers le le cas de Marcel Pichon c'était de découvrir que le nombre d'hypothèses qui peuvent expliquer ses mariages s divorces elle se marie avec un Tunisien elle se marie première fois en octobre 40 et qui se marie enct 40 alors ça fait 3 mois que la Paris est occupé par les Allemands et que P a signé l'armisce qui se alors j'ai fait des recherches bon moitié moins de gens se sont mariés à ce momentlà et après deux fois plus ont divorcé après guerre puisque pa avait interdit qu'on divorce familleat travail et c'était là encore ce qui était très intéressant c'est que dans les divorces d'après guerre qui ont vraiment explosé hein ceux qui ont atteint des scorses paramineux proche de 80 % sont ceux qui qui se sont mariés S l'upation et là c'est intéressant de voir que donc entre PNY et piment il y a plein d'hypothèses mais pourquoi comment par le jour où elle se Marcelle se marie avec Victor B donc son premier mari la presse donc il a déjà plus rien à manger les Allemands ont tout rappé à Paris vraiment vraiment ça été très très difficile pour les Parisiens ça les 4 années 5 voir 6 on étit vraiment en terme de de de pour manger pour ce ch charbon et ca la presse recommande de manger des orties alors moi j'ai imaginé donc pent s'amuse à imaginer le mariage ça trouve alors en plus il y a couvrefeu à 22h et alors ça crée une petite joute oratoire entre entre P parce que moi j'aiécr ça au moment du confinement du covid dit bah voyez c'est bien on vit exactement la même chose on est sousupation on nous oblige le couvrefeu et tout ça mort ça va pas si vous faites arrêter après aès couvrefeu vous allez pas être mise en prison vous allez payer 25 € d'amende et puis si vousz alors que à l'époque si jamais vous passiez le couvrefeu et ben on vous meta en prison et si jamais il y avait eu un attentat dans la nuit où un soldat allemand s'était fait suicidé par un communiste ou par un résistant et bien lesement prenaient une fournée des gens qui avaient raflé dans la nuit et il est puisillé au matin donc savoir raison garder c'était voilà entre Peignier et se challenge comme ça ENF PNY elle arrive aussi avec des certitudes de la jeunesse un peu un peu exalté mais c'est pareil on B sous une dictature on nous truc ça ça va vous risquez pas de vous faire fusill au petit matinil alors on a parlé de jazz tout à l'heure de John poin vous êtes un amoureux fou de jazz et à l'intérieur de votre principe d'écriture je crois qu'il y a justement des des impros sans il y a une arborescence euh il y a pas de linéarité à l'intérieur de votre écriture et pourtant tout se rejoint avec exactement comme qu'on une écoute du jazz où à un moment le tempo revient et et on croyez qu'on l'avait perdu mais on y revient comment architecturez-vous toute cette arborescence c'est la comination c'est le principe même de l'improvisation euh l'improvisation alors quand c'est pas l'improvisation c'est que le texte est écrit à l'avance etance oui avance de vous non non les musiciens je déne si si ce n'est pas de l'improvisation la musique est écrite avant et que des musiciens interprètent un texte qui est déjà écrit l'improvisation c'est 1 2 3 10 musiciens peu importe partent avec une idée parfois une sonorité parfois un rythme parfois rien parfois un nom Marcel Pichon divers et puis il se lance et le principe de l'improvisation c'est d'être présent en permanence à ce que l'on joue à ce que joue le copain le batteur le bassiste à être incroyablement présent quand vous jouez de la musique écrite vous n'avez pas besoin d'être présent parce que la présence ça té au moment de l'écriture de la partition vous pouvez la jouer plus ou moins bien mais là vous n'avez pas cette cette exigence d'être présent et moi j'écris comme ça c'est-à-dire que je suis totalement présent au moment où j'écris en en lisant ce que j'écris parce que c'est ça qui me donne l'idée de faire une autre phrase et puis d'aller là et puis de revenir là et puis je reviens là où j'étais par un plan jamais ben non ce serait ce serait le l'entitète en revanche je peux avoir des étapes je sais qu'à un moment donné il va falloir que je parle de ça je sais qu'il va falloir que je parle de ça mais où quand comment je cine avait une phrase très rigolote disait l'important c'est pas du tout les scè l'important c'est le travail qu'il faut faire pour aller d'une scène à une autre voilà et il est là le travail de l'écrivain parce que les scèes c'est facile vous les avez en tête vous savez exactement leur impact mais aller d'une scè à une autre et moi ça peut prendre je peux prendre 25 pages 50 pages pour aller d'une scè à une autre parce que ça va demander ce ce momentl ce mouvement là cette présence là parce que chaque mot va m'emmener quelque part quoi et s'il m'emmène quelque part c'est qu'il y a une raison d'être que moi en conscience peut-être je la je ne la maîtrise pas je ne sais pas je me fie à mon instinct c'est très ouais c'est très instinctif je sens que là c'est bien de de faire ça d'aller là et puis de parler de ça et puis de parler de ça et c'est tout à la fin que les choses prennent le cohérence si j'étais vraiment présent parce queil y a un principe inconscient c'estàd que on est oublié de le dire euh il y a il y a un inconscient de l'écriture et et moi je lui fais confiance alors je pense que quand la musique elle écrite à l'avance quand les gens font un plan c'est qu' se font pas suffisamment conscience confiance ou qui font pas assez confiance au pouvoir de la littérature alors que c'est justement ça le principe de la littér un principe de vie qui m et la conscience j'ai énorme conscience de ce que j'écris mais je sais que ce qui me mon écriture ce qui m'emmène ici ou là c'est quelque chose de beaucoup plus inconscient mais je l'accepte et c'est pour ça qu' la fin je découvre la motivation qui était la mienne il semblerait Bouiller que vous ayez disparu à un moment de votre propre existence c'est vrai ça euh j'ai l'impression pas tout le temp ma propr existance mais bienement vous faites non non je fais référence à quelque chose de précis vous avez Eré ah oui oui oui bah oui es-vous un fantôme ou existez-vous vraiment parce que c'est aussi un principe de votre écriture qui peut être certain de non mais je pense c'est très important bah voilà vous êtes pas certain d'exister non je suis pas certain vous voyez votre nom écrit sur une sur une page d'un objet qui s'appelle un livre alors c'est pas quand je vois mon nom et c'est même pas le Liv c'est le fait de l'écrire qui me représente qui qui fait que j'existe c'est un principe de vitalité incroyable enfin euh je suis comme tout le monde hein pas pas tout à fait hein où on est tous un peu paré aussi dans notre genre mais en toutous les cas euh quand je nécris pas je r sur les factur d'électricité je peste contre la télévision contre les microottoir à la télévision par exemple une absol journalisque absol plus plus en plus sur sujets je trouve je prix mon voisin un chien qui les gamin je vis voilà pu j'ai des B moment des amisil jeis très bien si je rentre dans l'écriture si à un moment donné quelque chose comme colne à ma vitre à mon inconscience j'ai envie de dire et que je me lance d'un seul cours dans cet espace qui est un espace-temp c'estàd que l'écriture c'est un espace et un temps qui n'ont rien à voir avec le temps et l'espace de la société et je pense que c'est exactement la même chose quand on lit c'est vous êtes dans un espace temps qui est coupé de l'espace-temps ordinaire et moi quand je rentre dans cette dans cette bule euh voilà qui euh je continue payer mes factures et tout ça mais ça ça n'a plus aucune espèce d'importance parce que j'ai mieux à faire sur terre j'ai mieux à faire de ma vie j'ai à raconter l'histoire de Marcel Pichon et je pense même que je ne peux pas mourir c'est que je peux pas avir je peux pas tomber dans l'escalier et crever du jour au lendemain parce que le livre il doit s'écrire quoi donc c'est une énergie une force absolument incroyable et et et qui me rend très très orphelin très démini une fois que le livre est terminé parce que parce que je rentre dans un espacetemps et d'un seul coup qui qui un livre c'est très drôle he couur ça il y a pas longtemps mais un livre c'est le c'est drôle c'est le format d'une porte et d'ailleurs on ouvrir un Liv comment on ouvre une porte qui et la question c'est savoir qu'est-ce que vous allez trouver une fois que vous allez ouver la porte alors ça pe être un je sais pas un f sacr je sais pas quoi en et puis ça peut être un un espace un truc à la pyranèe c'est PLT un truc à la PYAN puis ça peut être après une campagne un cosmos un univers en voilà donc il y a vraiment cette idée d'entrer dans quelque chose et et peut-être que j'écrisage parce que je me sens tellement bien c'est tellement c'est tellement c'est une vitalité en fait c'est le seul endroit je pense que tout d'accord pour dire que en fait dans la société personne ne veut du meilleur de vous-même le meilleur de soi on peut pe jamais le donner ça fait chez les autres toi pour t'autoriser à donner toimême pas les problèmes ça c'est insupportable quoi on peut on n jamais le temps toujours quelqu'un qui va vous contester ah ouais que c'est beau je trouve ça nul àchier voilà on est toujours finalement coincé voilà et là vraiment dans cet espace d'écriture moi j'ai toute la liberté pour donner juste le meilleur de moimême et parfoi c'est le pire de moi-même mais c'est pas grave c'est ça fait partie du meilleurs de moimmême quand même et là je peux voilà c'est un sentiment de liberté d'exaltation et de vitalité surtout qui Mo j'encourage m à écrire c'est l'espace temp c'est pour les jeunesc le cinéma vous vous aurez jamais ça avec le cinéma du cinéma il y a des gens qui l'ont lu en 3 jours ça pourrait être un film j'espère que ça va devenir un film bon courage mais il a des gens qui en 3 4 jours des gens qui en 4 5 mois et ça c'est la littérature trèant c'est vous êtes dans votre propre temporalité moi je suis dans la temp quand vous allez au cinéma tout le monde est soumis à la même temporarité qui a été décidé par l'organisateur la salle voilà ça du 1hure et de voilà bac aussi vous êtes tout nous sommes tous soumis à la même temporalité avec la littérature vous pouvez vous inventer votre propre temporalité qui va peut-être dépendre de contingence extérieur le travail les enfants la famille les gosses et tout ça ok mais quand même quand vous lez vous êtes dans vre temporalité c'est vous qui votre propre rythme il y a pas d'autrees art qui permet ça il y en a aucun autre je pense que c'est pour ça que la littérat absolument fondamentale au niveau de l'individu au niveau de chaque individu c'est une force de vie c'est il y a pas d'autre for de vie que que l'on peut partager alors c'estêre avec puisà mais chacun dans son pointà c'est est-ce parce que vous êtes devenu le fantôme de vous-même que vous êtes ensuite entr en écriture parce que là vous avez découvert que vous existez alors ce à quoi l' référence c'est que effectivement j'ai eu une petite période sur çaquement une crise schizophrénique voil un mot joli pour dire que non mais c'est une crise c'est pas un état j'ai de la chance mais voilà pour dire hard on va direou dans les rues des des voir voilà et ça a duré quelques mois en voilà et je me suis ru qu'ess il y a pas très longtemps euh je pense que mon premier livre rapport sur moi est extrêmement rche lapidaire il ne s'autorise quasiment pas de d'effet de liberté d'une certaine façon parce que je crois que ce livre est arrivé en réaction au délire que je pouvais écrire parce que j'entendais des voix et j'écrivais dans des carnets euh voilà les conneries qui passaient par la tête et les voix me disaient dieu merci les voix ont été très gentiles parce qu'elle m'urit dit de me Jeet du 5e étage je l'aurais fait j'étais absolument incapable de réciter au voix mais du coup je j'is et puis je racontais plein de truc et je noirissait des cahiers entil qui nont absolument aucun intérêt mais je pense que cette ce lâcher prise total dans la langue à c'est en réaction de ça que l'écriture en tous les cas du rapport est si tenue c'est t qu'elle le soit je pense que voilà je sais pas si j'ai rétendu je pense que j'ai fa de répondre un petit peu à côté dans le rapport sur M mais aussi évidemment dans le dernier le cœur ne cède pas il y a une obsession de la mort comme si la littérature pouvait sauver Marcel Pichon puisque l'objet c'est d'essayer de la ramener à la vie et même de nous la rendre vivante pour nous qui la connaissions pas que personne ne la connaissait mais dans rapport sur m il y a aussi cette obsession euh dans chacun des volumes de de ces livres que la littérature pourrait comprendre le suicide d'un ami comme si l'écrire cerné entouré s'acrocher en cerclé ça allait enfin pouvoir déployer quelque chose qu'on puisse vraiment comprendre et peut-être arrêter et faire revenir à la vie euh non je n'écris pas pour faire revenir à la vie je crois pas j' s'affronter à la mort non pour affronter le scandale de la mort ça oui et me me sortir de ce scandale ENF arriver à trouver une issue de ce scandale que ce soit la mort de Marcel que ce soit la mort de cet ami enfin qui était pas un ami d'ailleurséit le mari d'une femme avec qui j'ai couché qui éit su après on arrive pas s'il vous plaît mais j'en ai fait 1800 P mais la question c'est vraiment ça c'est c'est qu'est-ce qu'on fait de cette information là dans sa vie personnelle tout le monde a été confronté à la mort de quelqu'un de proche qu' aimait dont il a été dont il peut-être s'est senti responsable en peu importe on peut déployer toute la gamme des émotions des sentiments des culpabilités il faut bien en tous les cas moi je peux pas me résoudre à ne pas faire quelque chose de ça parce que sinon je vais rester là où la mort de cette personne m'assigne et moi je veux pas être assigné je pense que c'est un sentiment de liberté je veux pas être assigné à la mort de quelqu'un même pas à la mort de Marcel Pichon même pas à la mort de cet homme en voilà alors après moi j'ai une petite habitude que ma mère se suicidait voilà seit par la T très régulièrement souvrait les veines et tout ça donc donc dans mon environnement familial j'étais familiarisé c'est tôt à la mort et les cas la volonté de mourir alors donc c'est pas surprenant non plus que c'est une en je n'ai pas peur d'affronter ça et et si je cose aussi cette question mais euh j'ai juste envie de ça m'a fait penser à euh je n'essaie pas de faire revenir Marcel Pichon et il y a eu quelque chose qui était très rigolo à l'intérieur du de l'écriture du livre c'estàd que moi je suis parti avec ces deux deux idées dont j'ai parlé au début c'est qui était cette femme et j'avais vraiment le sentiment d'être incroyablement honnête c'està-dire que bah tout ce que je trouveraai je le diraiis et ca et j'avais pas mesuré et ça c'est l'écriture aussi qui permet à moment donné d'en prendre compte j'avais pas mesuré que bien évidemment j'étais aussi parti d'un sentiment de compassion c'estàd que cette femme qui se laisse mourir de fin qui était mannequin qui a 64 ans qui a abandonné manifestement de et ses enfants et tout ça donc je parle d' et il existe un documentaire qui montre Marcel Quichon 9 mois avant sa mort où elle a participé déjà une information étrange en soi elle a participé à un documentaire d'an Gillard sur les difficultés que rencontre donc on est en 196 1984 les difficultés que rencontrent les femmes de plus de 50 ans une fois qu'elles sont divorcé parce que ce livre est ai inv sur la condition féminine c'est inv sur l'histoire de France du 20e siècle en gros et puis par la force des choses voilà moi j'ai découvert évidemment je le savais que les femmes changent de nom bah ça va changer c'est en train de changer mais changent de nom quand elle se marie ce qui complique déjà vachement les choses pour les archives en que la trace de des femmes disparaissent puisquelle prenne le N de leur mari et c'est compliqué de retrouver C mais en écrivant écrire ça permet de prendre de prendre la substance même enfin des choses mais en fait c'est donc elle s'appelait Marc Pichou et elle devient madame des je me suis dit mais c'est c'est comme je pensais à Mar mais c'est pas rien quand même de de de passer de Marcelle Pichon à Madame B d'un seul coup les gens l'appelaient Madame B et disaient dans la rue alors madame B vousz bien elle était forcée elle devait s'inventter le personnage qui allait avec cette identité là il y avait une espèce de violence symbolique que j'ai trouvé voilà tout à fait étonnante et après elle divorce elle revient Marcel Quichon et elle se remarie avec un toulousien et elle s'appelle Marcel voilà il y avait une espèce de alors d'un côté j'ai voilà j'ai mesuré moi mon petit niveau la violence symbolique qui est fait aux femmes lorsqu'on les oblige à changer de nom et d'un autre côté parce qu'il y a toujours un bien et un mal la Bour nous les hommes on est assigné à une seule identité on est notre père et puis on pourra pas en changer quoi en c'est à vie quoi donc je sais pas qu'elle est pire mais en tout les cas on est tous un peu mal marré quo efftivement et donc il y a cette histoire de de et dans ce documentaire qui est fait vraiment 9 mois avant qu'elle s'enferme chez elle et se laisse de donc c'est vraiment instantané pu on la voit bouger au soleil et ce qu'elle dit est un peuurissant te pas sa vie très particulier dans ce documentaire par exemple non mais je mets une bague parce que pour les portiers d'hôtel parce que pour les portiers d'hôtel il regardent toujours mes mains pour voir si je suis marié ou pas on c'est des choses très très troublantes elle dit elle parle de sa personnalité non mais je suis une autre et tout ça ENF et j'écris cette phrase après avoir rendu compte là dans le livre ces deux interventions mais peut-être que Martel était un peu conne et quand j'écris ça d'abord moi je je je je suis d'abord je rigole tout seul d'oser écrire ça parce que je pars quand même d'un sentiment de compassion et je sais que le lictor aussi va être sauvé parce que lui aussi il est pris en otage par la la dramaturgie de ce faivers il va pas pouvoir s'en échapper et si moi je laiss pas s'en échapper si je dis pas que et si le lecteur lui-même je l'amène pas à se dire mais peut-être qu'elle était conne et ben c'est génial quoi parce que d'un se coup on est il est plus pris en otage et moi il y a rien de plus insupportable que une émotion qui est exigé de nous on est pr en otage voilà quelqu'un est victime il faut moi je me rebelle quelque chose qui F et du coup cette émotion si on la prenait pas en je la ressentirai mais à partir moment l' de moi je ne peux plus la ressentir et là c'était pareil et jeend par exemple sur les années 40 dans les années 40 par la force des choses qu'est-ce qu'elle foutait quand même à 19 ans marié qu'est-ce qu'elle fich comme ça pendant l'occupation donc je me suis passionné pour ça et je trouve les archives harolsen qui compile à peu près 17 millions de fiches de personnes qui ont été persécuté par les nazis et je tombe sur une Pichon Marcel incroyable né à Paris ah merde 1923 1921 et je revois mon Dépine dommage comment ça dommage qui aurais aimé que Marc soit persécuté été persécuté par les nazis mais ça vient d'où ça parce que littérairement parlant je suis pas stupide je sais très bien que si Marcel avait été persécuté par les nazis là on ferme on ferme on ferme la maison quoi c'est fini l'émotion elle est réglée le coupable il est trouvé voilà il se passe plus rien c'est c'est l'encéphalo plat total et de me prendre moi-même en pleat grand délit alors que je pensais honnêtement échapper à ce genre de piège voilà de l'émotion consensuelle les émotion consensuelles les victimes voilà et Ben et ben donc je ça je le raconte parce que c'est très important de mettre aussi d'impliquer l'écrivain enfin le narat dans ses propres a priori voilà parce que c'est à partir de là que justement la réalité de Marcel peut à un moment donné advevenir pour ce qu'elle est et si Marcel n'est pas cette victime cette pure victime que j'aurais peut-être aimé j'ai C mais elle était pas super belle finalement alors c'est pas le problème parce que c'est la réalité qui est beaucoup plus intéressante que les idées que moi je pourrais m'en faire alors est-ce que je peux encore poser une n deux questions parce que je crois que vous avez des questions dans la salle non il y il y a il y a une dimension dont on n pas parlé depuis le début et ça c'est depuis le premier livre he euh c'est c'est l'humour c'està-dire il y aurait pas d'écriture de Grégoire Bouet sans humour donc cet humour il est naturel il est une là aussi une sorte de de principe de précaution euh ou est-ce qu'il est un guide pour les lecteurs ouis sûement un peu tout ça moi ce qui me fait le plus peur dans mon cas c'est de me prendre au sérieux voilà j'ai j'ai très très peur parce que je sais que j'en suis capable je peux très vite me prendre très au sérieux et et je sais que c'est pas bien c'est pas bien du tout c'est pas bien pour moi c'est pas bien pour personne c'est pas bien pour ma compagne en voilà il faut pas que donc et puis je pense que c'est un naturel c'estàd que vaavoir été baigné dans un ambiance familial qui était quand même assez trash euh ça m'a appris ouais relativiser certainement pas le bon mot mais en tout les cas mettre la distance de l'humour c'est à rire des horreurs ça je sais très bien faire voilà et euh donc après ça me vient naturellement c'est j'ai aussi envie de me faire rire j'ai envie de m'intéresser moi j'ai découver plein de choses j'ai envie qu'il y a des émotions aussi de pur sentiments pas des émotions vra qui sont pas des des émotions consciensuelles c'est un moment donné quand quand l'émotion doit arriver sur la page et que moi-même je la ressens et que j'arrive à l'inffuser dans les mots je veux que le lecteur pour pour ce qu'est cette émotion et non pas pour une émotion obligatoire voilà donc tout ce travail là et le permet de varier les couleurs c'est comme la peinture c'est comme la musique moment donné il faut il faut faire des grav il faut que ça Viout ça VI nous sommes tous des Marc Pichon j'espère pas un petit peu quand même on est tous on est tous je dis dans je serais très intéressé pour que quelqu'un d'autre écve aussi un Liv sur ça je trou ça génial donc je pense que nous sommes pas tous des Marcel Pichon mais nous sommes tous des gens capables de parler de Marcel Pichon ça c'est beaucoup plus intéressant par que c'est très s B non parce que vous en avez fait un très beau livre il y a des gens qui me le reproch c'est déjà pas mal non qui m'ont reproché non mais fait de la publicité pour quelqu'un qui s'est laissé m de mais Penny par exemple à un moment donné elle est très énervée parce que elle va mais la fin c'est pas rien quoi moi des thèes c'est un travail considérable de la part de Grégoire d'avoir écrit ce livre on n pas parlé de la météorologie mais à peu près tous les jours de Marcel Pichon il sait quel temps il faisait j Marc Pichon il fa dégueulasse non mais et en même temps ça vous servit à rien de savoir autant de choses ah ben il y a des moments où comme ça dit je peux faire trois pages sur je sais quel sujet et ah oui par exemple il y a une photo qui montre Marcel donc paru dans Paris Match et on la voit avec l'homme dans Paris magique l'homme de sa ouais VI c'est un certain Monsieur Paul a beaucoup fantasmé est parti à la recherche de Monsieur Paul et il pose comme ça sur un front de mer et tout ça dans les années 60 on voit que c'estb du COD chrome et tout ça c'est vraiment les années 60 mais où et et alors moi j'ai pas un mur d'image qu'on peut voir sur le site on VO dans les films dans les enquêtes alors sachez que Commissar personne il a pas un F qui met des photos au mur qui vraiment un truc purement fictionnel parce que évidemment vous allez pas donner votre enquête et vos suspets à n'importe pour passer C c'est nimporte quoi mais dans les films c'est super graphique et on voit toujours les enquêteurs réfléchir d'un seul coup il voit un truc ah ok ils avaient pas pensé grâce au phos bon c'est l'image voilà mais moi j'ai fait quand même ce mur d'image après parce que c'est très rigol et donc sur et ma compagne mais parce que on se posait la question mais c'était où c'était où alors c'est quoi je sais pas TR ça ressemble au sud ça pourrait être aussi biengat très compliqué et voil ah bah ça c'est un bien parce que là le rocher qu'on VO en arrière-plan ça c'est l'artillerie incroable j'ai fait des recherches parce que moi je crois ce que je vois donc je fais des recherches et j'ai trouvé exactement une carp St qui montre l'artillerie et la même découple le même point de vue et cetera et à la fin de de cette séquence là P dit B en même temps on s'en fout bah oui mais ça prend ça prend ouais c parce que l'enquête elle été Gén c'est un livre plus qu'un livenquête c'est un livre de chercheur d'or je crois profondément c'est ça et je vous jure que le jour où j'ai retrouvé la tombe de Marcel Pichon mais j'aurais pu CIR toutu dans le le cimetière quoi parce que c'était dingue de retrouver non mais vous vous rendez pas compte c'est c'est un truc de chercheur d'or quoi et retrouver la T des Mar Pichon mais c'était fou quoi donc voilà voilà bon ben vous avez des questions alors j'espère on peut passer à la deuxème parce que la première c'est touj pas [Musique] je toujours la première euh à propos de de l'écriture du fit d'hiver j'aimerais savoir si vous lisez aussi les les les les autres des romanciers ou des historiens parce qu'il y a de plus en plus d'htorien aussi qui qui qui travaille le FIV et qui aussi s'implique euh dans par exemple [Musique] dansu [Musique] j'aisè est-ce que que vous avez une réflexion sur sur protocole sur éthiquement ce qui vous paraît acceptable ou pas littérairement intéressant ou pas et par rapport à votre singularité euh alors moi le jaon j'ai trouvé beaucoup trop compassionnel mais j'ai adoré l'histoire que l'hoire de Laeticia donc je sais pas si vous connaissez ce cet écrivain P il a été visité une professeur ici ah d'accord donc vous connaissez tous qui est vraiment une épouvante en le destin de de cette jeune fille c'est vraiment même moi ça me le livre est très beau bah non je trouve que justement il non non mais c'est pardon non mais on a dro de dire ce qu'on veut il surjoue tellement l'émotion que moi un moment donné je ne l'éprouve plus il a fallu que je me fasse violence pour il en fait trop l'histoire est tellement épouvantable qu'il y a pas besoin d' surajouter pour moi en T les cas donc le bouquin de Din sur l'assassinat Sam ah oui ou deage parce que c'est c'est une instruction à char ça dit des choses très très profond je trouvais que le Liv de car sur les attentats sur le procès des attentats important je P tous les jeunes g dev toutes les écoles de français c'est pour moi c'est [Musique] important alors c'est pas par par parce que genada il fait de la littérature et il a une mission moi j'ai un sentiment de pour moi la littérature un sentiment qui a à voir avec la vérité la liberté lui ça à voir avec la vérité de la justice et c'est son c'est son truc donc c'est un redresseur de temps et moi j'adore les redresseurs de temps mais à un moment donné c'est très rigolo parce que dans le livre on navait rien vraiment sur marcelich on navait rien rien sur sa rien sur son moi je suis allé chercher j'ai fait les écoles pour voir j'aurais adoré retrouver les les mentions des professeurs de l'élève Pichon Marcel quand elle avait 10 11 12 13 ans il a rien parce que l'éducation nationale n'a eu absolument aucune politique patrimoniale donc les registres une fois que l'armoire était pleine il balancer les registres catastrophe sans nom parce que c'est une mine d'information incroyable parce que vous avez pas seulement les scolaires mais vous avez des appréciations des professeurs vous savez par exemple al je m'amuse aussi par exemple j'ai découvert que il y avait le P quoi son prénom marine Mar enfant paresseuse non par tu met un trou ENF enfant paresseuse c'était drôle ça m'a fait rire voilà mais pas de j'ai pas trouvé de Marich et donn elle en peut plus elle dit mais mais on a rien quoi rien Gada il est pas fou quand il fait son livre sur poine du buisson qui merveilleux parilleurs mais lui il a tout il a des kilomètres de minutes de procès il a tous les rapports de police il a les journalistes il a bibliothèque entière il est pas con il sait il a il a presque trop de matière mais il sait que à 17h30 tel jour tel mardi Pauline elle est habillée comme ça et puis elle marché ici elle a dit ça nous on a rien vraiment rien Marcille un fantôme et dit bon il faut quand même qu' qu'il motive le PNY quoi pas donc il a dit B en fait euh Benny euh ouais on a rien on a rien sur Marcel mais on a nous on a nous et tout ce que nous sommes alors petite parenthèse j'ai retrouvé les les la la le les principes pour établir la connaissance alors pendant longtemps Dieu avait la réponse génial pourquoi la Terre est comme Dieu y a rien de pire débileoil une insulte à l'intelligence pour moi après la foi sen personnel rien contre mais voilà en terme dispositif social c'est quand même une épouvante intellectuelle et évidemment des encyclopédistes il sont merveilleux les encyclopéist Dr à l'enversci de refonder le savoir à partir des facultés humaines c'est une fois qu'on a viré Dieu comment est-ce qu'on peut arriver à savoir quelque chose de quelque chose voilà alors il identifie trois facultés humaines la première c'est la raison alors c'est génial la raison parce que c'est le principe de causalité vous pouvez savoir quelque chose de ça par exemple parce que vous pouvez remonter la chaîne de causalité c'estàdire queon a travaillé le ver on a travaillé le truc et ch ne vient pas ne tombe pas du ciel elle a été produite et quoi que ce soit tout est produit tout tout vient d'un rapport de cause à effet et donc si on peut remonter la chaîne des causalités on va arriver à savoir quelque chose chaîne de causalité de causalité cause des conséquences ouais la deème faculté humaine c'est génial aussi donc il y a la raison et puis la deuxième faculté c'est la mémoire alors la mémoire c'est le principe d'analogie c'est cette chose là je sais pas ce que c'est mais ça me fait penser à un truc que j'ai déjà vu quelque part ailleurs c'est génial cette analogie là je dis pas que ça va être la même chose mais je vais arriver à en savoir un peu plus sur cet objet complètement mystérieux don je ne savais rien donc la raison la Moir puis il y a une trisième faculté que didro et d'embert explore par et là je pe tomber sur le cul c'est l'imaginationation comm sour de sair de je sais pas si l'imagination c'est la raison de la mémoire volta 15inationation mais en fait nous avons nousous av notre Rais notre mémoire et notre imagination pour arriver à savoir quelque chose sur Marc sachant que la phrase donné est assz clé que je trou très tard mais qui est transformer l'impossibilité de savoir qui était Marc Pichon en possibilité d'écrire sur ça c'est une phrand je trouvé j'ai j' trouvé l'AX du livre fait sagit de ça évidment on va pas arriver à savoir tout on connaîra pas la vérité mais on va pouvoir écrire en les cas sur C calcul merci beaucoup j'ai une petite question je voulais savoir ce passage par le fait diviver où est-ce qu'il vous emmène maintenant alorsimagine que c'est un petit peu confidentiel mais est-ce que ça provoque un retour sur vous nouveau rapport sur M rapport sur moi est-ce que le chemin de l'inconscience et ben il fa l'ention non mais là pour l'stant je sais pas le autant le j'en parle d'ailleurs au début de du ne c pas sur comment je suis sorti des 1800 P du dossè c'est dans Don je parlais tout à l'heure un état de désrement qui est très proche de la dépression parce que d'un seul coup j'aiis de mission sur je me retrouve voilà mortel bêtement mortel et alors là il se trouve que le livre a eu quand même ouais du succès il voilà et je suis invité à New York merci François merci voilà donc je pour l'instant je gagne du temps je vais dans plein librairie je rencontre gens je fais des trucs là il va y avoir surultureure je fais un truc musical et tout donc pour l'instant le livre occupe mon actualité fait que je repousse le moment où je pense que à partir de cet été ce sera terminé et où là bah la question de voilà de quoi faire après mais peut-être rien peut-être que je ferai rien c'est pas une décision moi j'ai j'ai pas la volonté d'être écrivain je pas cette volonté là c'est un désir com ça ah oui non c'est un désir il faut que ce soit un désir qu'est-ce qu'elle fait il faut qu' a quelque chose ouais il y a eu beaucoup d'années sans écriture ouais très longues [Musique] années bonsoir bonsoir Je voulais vous demander si vous avez préféré écrire la biographie j'ai pas lu encore votre nouveau livre mais j'ai lu rapport sur moi et je voulais vous demander si vous avez aimé écrire la biographie de quelqu'un d'autre ou votre autobiographie plus ou si céit des processus complètement diff ah ou très bonne question ce sont des alors ce qui est très intéressant c'est comme j'ai dit tout à l'heure il une confusion moi je fais toujours attention au contexte depuis mon premier livre contexte dans lequel j'écris en 2002 doncand j'ai 2001 quand j'ai écrit un rapport sur moi en France en tous les cas c'était l'AV de l'autofiction l'autofiction en fait c'est rigolo parce que c'est totalement synchrone mais à quelques mois près de la téléréalité c'est très marrant de mettre les de voilà et a parlé je voulais presque rebondir làdessus en disant scénariser sa vie parce que c'est ça l'autofiction et moi ça m'énerve moi j'aime bien m'énerver parce que c'est un monur je pense que c'est ça de s'énerver voilà il y a des choses qui sont énervantes aussi c'est pas juste moi qui suis énervé a des choses qui sont énervantes et donc euh et donc je sais que j'ai écrit aussi le rapport avec l'idée ben non moi c'est pas une autopition c'est une autobiographie il y a pas de scénarisation parce que moi je respecte la réalité je respecte les choses et je suis pas sur mon meilleur jour c'est-à-dire que quand dès qu'on scénarise il y a il y a plein de trucs aujourd'hui je pense que si je l'écrivais si je l'écrivais aujourd'hui s'il sortait aujourd'hui mais je me feris assassin je jeux pas je pense qu'il y a plein de gens qui monraent au créneau pour dire c'est pas possible d'écrire quque chose pareil bon on éta en 2002 voilà mais mais alors ce qui était drôle c'est que donc j'ai fait mon autobiographie donc je suis parti de moi pour raconter c'était un Liv sur le langage profondément c'est un Liv sur le langage tous mes livres sont sur le langage le langage et après la littérature mais dans mon premier l c'était surtout le langage comment on passe de stiloc doré à une histoire d'amour à 15 ans voilà et c'est comment est-ce qu'on passe de un golf qui m'était promis par Madame F à 15 ans plus tard le Golf du Mexique et ce sont les mots qui font le le c'est là-dessus pas sur ma famille même si ma famille est présente mais j'ai parlé de ce dont j'avais connaissance et que j'avais éprouvé mais que ce qui m'intéressait c'était d'avoir remarqué j'avais 40 ans à l'époque un petit jeune qui débarque j'avais remarqué qu'il y avait des phénomè très étrange et je trouvais que personne n'en parlait jamais il avait des des passerelles comme ça gr au M golf un golf là un autre golf en le deuxème livre alors deè livre c'est la même chose SAF que la clé c'est Virginia Wolf je pars sur Michel et j'arrive à tous mes livres travaillent vraiment cette matière qui est qu'est-ce que font les livres influenent quand animent la réalité et en même temps les Liv Sonor de la réalité qui ême est contaminé par la littérature et c'est une boucle sans fin alors là c'est la première fois que le point de départ c'est pas moi c'est marcelich et là je pars dans martelichon et comme par hasard je arriver à moi voilà donc la différence que sytaxique j'ai envie de dire c'est que là le sujet complment objet compl objet sujetà maintenant entre mon premier livre et celui-ci il s'est passé 20 ans et moi changé mon écriture a changé euh je pense ouais la structure des phrases a changé aussi ou le la liberté moi j'ai découvert ma propre liberté d'écrivain en écrivant le dossier c'est là je l'ai écrit en sachant que j'écriv un livre mais sans certitude aucune qu'il soit publié c'est 1800 pages mais c'est pas grave j'étais absolument convaincu que ce livre é un grand livre excusez-moi mais il y a pas de raison d'être immodeste quand on a le sentiment de sa propre importance ENF de l'importance de ce que l'on fait il faut ajouter que vous en avez payé le prix c'estàdire que vous viviez avec très peu très peu de choses un peu presque comme un claudo ah non ça c'était avant là non mais je suis pas moi je travaillais j'avais un travail social je dans un journal scientifique de vgarisation stifique voilà ENF voilà dans ça c'était avant ça c'était bien avant du temps de rapport sur moi oui des cas c'est pas le même mouvement et c'est pas la même écriture c'est pas la même liberté voilà et comme tu disais tout à l'heure je pense que l'écriture très tenue très rche très donc vous êtes passé d'une écriture très tendue à une écriture beaucoup plus d'arabesque ouais jeis je m'autorise maintenant que c'est ça va être très bizarre à dire je pense que je n'étais pas écrivain quand j'ai écrit le rapport par exemple je pense que c'est un bon livre je pense qu' il est très bien dans son mais je pense que je suis devenu écrivain avec le Dossi et ça c'est pas du tout c'est pas le même rapport à l'écrit aux phrases à l'univers il y avait déjà un principe déjà des ch qui é posé j'avais par exemple 10 je savais que dans le rapport j'avais 10 savais d'blé là dans le pas je savais que parler ça mais j'avais pas 10ilà donc c'est pas du tout le chemin mer une petite une dernière une dernière est-ce que les les les donc je vois qu'il y a des éudiant des éudiantes on serit là demain aussi c'est ça ouais vous aurez des trucs à dire ou euh on est sauve pour demain comm mtenant moi j'ai une question sur la processus de révision vous avez dit que votre procession écrire vous écrivez jusqu vous écrivez jusqu'au point que vous n'avez plus à écrire vous avez trouvé quelque chose de de vrai mais donc alors quelle est la procédure de révision après que vousz J je comprends pas le mot révision comment ça passe de moi avec moimême éditeuréditrice d'cord alors d'abord moi je travaille ça pas comme ça je travanormémentiture paragphe n pas je sais pas ne sonne pas ne dit pas ce qu'il a à dire je ne lâche pas donc je peux passer une semaine entière sur 4 C lies parce que parce que c'est ça qui me fait kiffé euh voilà c'est c'est il y a un truc je sens qu'il y a un truc il faut que j'attrape et tant que je pas attrapé et l'attraper ça veut dire par exemple il y a des fois où j'avais envie de dire quelque chose et puis j'écrivais et puis ça ça allait pas et ça c'est très très mystérieux quelle est la voix en moi qui dit que ça va pas ça c'est très sérieux je serais incapable de dire mais je sens il y a quelque chose en non ça va pas ah mais comment ça ça va et et là j'tais continu jusqu'à ce que quelque chose en moi soit content c'est je peux pas le dire autrement quelqu'un quelque chose quelqu'un en moi est content voilà c'est ça qu'il fallait dire et parfois c'était le contraire de ce que j'avis en tête au départ et ça donc c'est pas ce qui est dit qui importe c'est la manière dont c'est dit c'est c'est le le chemin d'écriture qui conduit à dire ce que l'on ne savait même pas qu'on voulait dire c'est plutôt ça alors ça est-ce que vous pouvez creuser ça ça très passionnant ça veut dire qu'on ignore soi-même ses propres possibilités et que en travaillant l'instrument comme comme comme la langue on trouve soi-même des choses qu'on ignorait si si on fait vraiment confiance et à la langue et à c'est pas petite boie en soi c'est la langue qui va nous amener à penser la langue c'est ça qui nous fait penser c'est ça qui me fait penser l'erreur c'est de croire que je pense quelque chose et il suffit que je mettre par écrit mais ça fait que livre ça c'est livre un message donc c'est des démonstrations l'aventure l'expérience de l'écriture c'est justement évidemment j'ai un sentiment j'ai une scène à raconter j'ai j'ai même un truc à dénoncer et puis je commence à l'écrire et là il se passe un phénomène qui est très mystérieux qui est que le le process même de l'écriture emmène ailleurs que là où je voulais aller mais mais m'emmène quelque part et tout le travail consiste à être attentif à ça et non pas à se dire ah non mais cette phrase non mais c'est ça que je voulais dire quoi je voulais dire que je sais pas les murs ils sont blancs quoi ben non parce que la phrase les phrases les mots l'énergie quelque chose va m'amener à dire que en fait c'était voilà ça c'est la première partie la partie totalement intérieure et intime de l'écriture la deuxième partie c'est euh parce que moi j'ai un je sais pas un petit lecteur sur mon épaule un lecteur qui n qui n'est pas vous pas mais non mais ok là tu peux faire M quoi enfin tu peux couper un peu c'est trop long là je me fais chier bah dis-le à ce momentlà enfin voilà donc donc il y a ces deux principes là un écrire vraiment ce qui veut être écrit sans que ce soit forcément moi qui veille l'écrire c'est très bizarre comme conception et en même temps là faire en sorte que quelqu'un puisse le dire voilà donc maintenant je de vous à moiire les 1800 pages Dossi ça é corvé sans n parce que une fois c'était bien décrit alors tout redire avec une correctrice qui VI dire non là quoi [Applaudissements] véritise on le sait les déterminismes sociaux là où on est ici dans la soie ailleurs dans laadche pèse fortement sur le destin des individus il est assigné à une vie à un corps à des croyances à des goûts et à des mentalités à des comportement et même à des maladies mais il y a en chacun de nous peut-être pas chez tout le monde mais chez certains individu un désir une force un rire une vitalité une légèreté un je ne sais quoi un presque en qui fait qu'il ne restitu pas la totalité de leur conditionnement s appelit cette force la liberté j'appelle cette force la joie de vivre non la joie de vivre du ravi de la crèche non la joie de vivre du bon vivant qui rétiipè je parle de la joie de vivre qui c'estit la saloperie sociale et qui fait le tragique de l'existence et cependant sa joie de vivre demeure elle est plus puissante que la souffrance plus puissante que la colère je parle de la joie de Vire qui est parfois chatrine parfois mais toujours irrésistible toujours pleine d'allégresse à la fois consubstantielle et incomensurable je parle de la joie de vivre qui s'oppose à la tristesse dont le pouvoir a besoin pour exister qui la tristesse lui permett d'apparaître nécessaire c'est pourquoi tout est fait pour entretenir et valoriser les drames et les orreurs qui se produisent à chaque instant alors que la joie de vivre se moque de tous les pouvoirs puisqu'elle est partout en son royaume je parle de la joie de vivre qui fait qu'un Prolog peut dire prou avec plaisir et implique de bonne famille se régaler de réparer un moteur de ses mains plein de cambouill alors ce n'est pas prévu c'est même interdit je parle de la joie des VI quic bien davantage que toutes les GERES de libération car est ce qui rendant libre intérieurement rend libre dans le monde voici que l'être voyage il fait danser les casseroles que la famille la société et l'époque accroche à ses basquees au lieu que ce soit elle qui le myonne et le cuise un petit peu je parle de l'oiseau bleu et qui possède oiseau bleu qui prend soin de son oiseau bleu au lieu de l'étouffer dans son point qui préfère le voir s'envoler plutôt que de le mettre en cage