Entretien avec Brice Hortefeux

Published: Apr 23, 2024 Duration: 00:58:56 Category: News & Politics

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Que faites-vous à l'heure actuelle ? [Musique] bris sortefeu que faites-vous à l'heure actuelle bien à l'heure actuelle un peu comme hier d'ailleurs et sans doute comme demain je suis un responsable politique engagé toujours dans la même famille avec les mêmes convictions et celle-ci c'est exprime dans un mandat de députés européens donc à Bruxelles et à Strasbourg et d'élu régional en Auvergne devenu aujourd'hui région Auvergne ronalp présidé par Laurent voqué vos parents bris sortent feu si je ne me Qui vous a poussé vers la politique ? trompe pas l'un était banquier votre mère professeur d'histoire et géographie il n'y avait rien concrètement qui vous poussait vers la carrière politique qu'est-ce qui s'est passé pour que vous soyez de manière continuer fidèle dans la carrière politique et je vous poserai plus tard une question sur vos choix qui ont touour été me semble-t-il à droite oui bien sûr non moi j'étais d'un milieu où on ne faisait pas de politique je n'ai pas dans mes antécédents mes aïux de de responsabl politique mais à table il y avait pas de télévision il n'y avait pas de radio sauf le souvenir que j'ai j'avais à peine d'ailleurs 10 ans enfin j'avais 10 ans d'ailleurs en mai 68 ou là mes parents mettaient à table la la radio mais s'il n'y avait pas d'engagement il y avait une conversation à table qui portait aussi sur sur l'actualité les engagements les choix et et quand mes parents avaient des avaient des invités euh cela tournait aussi souvent sur les questions euh sur les questions d'actualité mais pas seulement parce que euh mon père lui était donc effectivement dans une banque et dans une banque plus tournée qui a dit qui n'existe plus aujourd'hui qui a été racheté dans le cadre des des fusions qui sont produit depuis plusieurs décennies euh mais une banque était euh spécialisée dans l'aide aux petites et moyennes entreise une banque de PME donc c'était très concret c'était du quotidien c'était du terrain bon et ma mère était effectivement professeur d'histoire et géographie dans l'enseignement libre et a repris alors qu'elle avait je pense autour de 45 ans ma mère est toujours vivante elle a 80 92 ans et elle a repris des études de théologie vers oui vers cet âge là donc donc c'était une conversation qui était à la fois très concrète parce que dans la vie quotidienne par mon père et parfois aussi un peu intellectuel du fait de des relations de ma mère vous avez vu vous avez su très tôt ce que vous vouliez faire moi j'ai eu beaucoup de chance dans dans ma dans ma vie parce que on sait très bien que autour de nous on a ceux qui exercent des métier par vocation et ceux qui en exercent par alimentation et ceux qui exerce des métiers par vocation c'est une chance qui est exceptionnelle moi j'ai des enfants qui sont encore jeunes et c'est ce que je leur explique je leur explique que moi j'ai eu vraiment beaucoup de bonheur ce qui n'exclut pas les difficultés les inquiétudes les problèmes bien sûr mais j'ai eu beaucoup de bonheur parce que je croyais à l'engagement public j'étais un militant politique jeune un peu parce que j'avais un peu raté mon entrée à à l'époque à sciencep et et donc donc j'avais adhéré à la famille politique était la famille Gauliste et j'ai donc depuis je suis resté ça c'était en 1976 et nous sommes donc en 2024 et je préfère ne pas faire le calcul vous avez si je comprends bien vous n'avez jamais hésité Vous n'avez jamais hésité sur le parti politique au sens large que vous alliez choisir ? sur le parti politique au sens large que vous alliez choisir vous n'avez jamais été tenté par la gauche par par exemple et sa philosophie non enfin il y a il y a un double choix le premier le premier choix c'est l'engagement dans le public ou dans le privé c'est la c'était pas tracé mais les hasards de la vie ça c'est le hasard m'ont amené à aller tout simplement à une réunion publique j'avais 18 ans c'était au Palais des Congrès c'était Jacques Chirac qui était à l'époque Premier ministre a été sur le départ moi je connaissait pas tous ses subtilités mais enfin il y avait Jacques chira qui était là il y avait Charles pascoy dont je n'avais jamais entendu parler il y avait euh Robert grossm qui était le président des Jeunes Gaulistes et puis il y avait Nicolas Sarkozi un certain nombre d'autres et le hasard a fait que à la fin de cette réunion moi j'avais trouvé ça très sympathique la réunion était moyennement réussie même si j'étais totalement novice j'avais compris que c'était un peu un peu moindre que ce qui était attendu la salle du palais congrès était à moitié vide enfin bref mais à la fin je suis allé voir un jeune qui s'était exprimé avec beaucoup d'enthousiasme de talent avec des formules je sais pas si elle reflétait une grande profondeur ologique mais en tout cas il y avait il y avait de l'enthousiasme et c'était Nicolas Sarkozi et je lui dit bravo c'était bien moi ça me donne envie d'adhérer et il m'a dit bah oui tu dois adhérer et bon et là je devais préparer sciencep à l'époque le concours d'entrée était en septembre et je l'ai pas tellement Pr pr paré j'avais d'autres Jois à 18 19 ans et comme je l'ai pas bien préparé du coup j'étais assez disponible et j'ai adhéré à ce moment-là à l'UDR c'était donc avant avant le RPR qui était le mouvement de Jacques Chirac et et après je n'ai je n'ai pas j'ai j'ai persééré quant au quant au choix oui moi je je suis sensible à depuis toujours à l'ordre à l'autorité avec une conception alors René Raymond avait distingué et les orléanistes les bonapartistes sans doute plus bonapartistes et à l'époque Jacques Chirac je l'ai pas toujours été ses soutiens mais mais à l'époque j'étais un militant donc de de totalement de base très enthousiasmé par Jacques Chirac et son côté général sur le pont d'arcool et donc je me suis engagé je me suis engagé à ce moment-là avec beaucoup d'enthousiasme si vous aviez brissorte Si vous aviez Brice Hortefeux à distinguer droite et gauche, diriez-vous ? feu à à distinguer euh disons la le terraau de la droite et de la gauche est-ce que euh que diriez-vous comme distinction fondamentale d'abord je me suis posé une question il y a déjà de longues années euh à savoir si le progrès n'était pas de gauche parce qu'on est environné sur déjà à cette époque par une espèce de pression sur la gauche et le progrès la gauche qui a fait bouger nos sociétés ainsi de suite et c'est je me suis interrogé dessus j'ai interrogé d'ailleurs aussi ma mère qui était professeur d'histoire et j'en ai aussi à l'époque parlé avec Roger carucci qui est un professeur agrégé qui était pas encore sénateur qui était et qui a été secrétaire d'État qui était agrégéoir et je je me suis convaincu de de de plusieurs choses d'abord que le progrès n'est de la confrontation des ciidé et c'est pour ça que je ne suis pas moi macroniste parce que cette méthode qui consiste à vouloir étouffer ou placer sous un été noir tout débat en disant on prend le meilleur des un des autres ça je'y je n'y crois pas et d'ailleurs je pense que les l'époque récente et l'époque actuelle nous montre que ça ne marche pas et et ensuite j'étais préoccupé par tout ce qui est l'ordre face au désordre l'autorité face à la faiblesse euh et ce sont des valeurs à cela s'ajoute la liberté économique une certaine forme de conservatisme social et bien ça ce sont des valeurs qui sont porté par la droite et qui sont beaucoup moins portés par la gauche même si j'avais été très frappé étudiant par un livre qui était le livre de guyossilandi et c'était le chasser croisé et c'est de manière assez synthétique et amusante on reprenait les idées qui étaient soi-disant les idées de gauche et on s'aperçit que dans l'histoire ils avaient beaucoup bougé et que le le provincialisme ça avait été de gauche puis de droite le le militarisme ça avait été aussi de gauche à une époque comment la commune Paris que et donc il y avait des valeurs qui s'étaient croisées mais globalement je me reconnaissais dans les valeurs d'ordre d'autorité de liberté et je pense qu'elles étaient mieux porté plus incarné quand on était de droite est-ce La gauche n’a jamais été égale à la droite en 2007 qu'au fond Briss sorte feu la la campagne que pour ma part j'ai trouvé exceptionnelle elle n'a jamais été égalée de Nicolas Sarkozi en 2007 n'était pas un petit peu une contradiction heureuse par rapport à cette conception un petit peu non pas médiocre mais un peu stéréotypé de la gauche et de la droite oui mais c'est d'ailleurs en ce sens Nicolas Sarkozi était a incarné une rupture c'est d'Illes ce qu'il a fait gagner d'habitude les candidats aux élections présidentielles après le général de Gaulle ont tous chercher schématiquement à gagner les élections présidentielles au centre et et Nicolas Sarkozi a a lui choisi au contraire d'être totalement disruptif et je me souviens d'une conversation avec à l'époque Claude maluret qui était un de mes amis qui était le maire de Vichy donc dans ma région qui était aujourd'hui un sénateur dont on souligne t ses discours régal voilà ses discours régal il l'a toujours fait d'ailleurs il faisait ça à ses vœux au mois de janvier dans sa commune et je me souviens très bien une conversation avec lui s'était engagé à l'époque au côté aussi de Nicolas Sarkozi et quand Nicolas Sarkozi a a commencé à à évoquer l'identité nationale et des choses comme ça bon qui était des concepts un peu j'allais pas dire en tout cas sulfur mais un peu brûlant en tout cas et Claude maluret disait évidemment on s'est accroché au bras des fauteuils en disant ou là et finalement c'est sans doute ce qu'il l' a fait gagner ce qui a fait gagner Nicolas Sarkozi c'est le côté disruptif c'està-dire effectivement la question de l'identité de notre pays il a pressenti que ça devenait un sujet qui était un sujet de plus en plus difficile complexe et menacé la question de notre identité et puis il avait aussi résumé ce qui était son engagement économique le travailler plus pour gagner plus qui d'ailleurs a sans doute contribué puissamment aussi à le faire gagner et je suis pas sûr qu'aujourd'hui donc 17 ans après que la notion de travailler plus soit une valeur qui fasse gagner je pense que la société a évolué et évolué très vite comme vous Un terro formidable de 2007 évoquez tout à l'heure le progressisme vous ne pensez pas aussi que ce qui a été un terro absolument formidable de 2007 c'est que il a récupéré des valeurs et des principes que la gauche éétait abusivement appropriée on a eu le sentiment d'une conception de plénitude totale sur le plan intellectuel et sur le plan politique en disant mais ça n'appartient pas à la gauche tout cela oui la gauche je par tempérement et en avançant en je suis de moins en moins caricatural et schématique bonoi mais il faut bien connaître que la gauche quand elle a été au pouvoir 97 2002 la la fois précédente il y avait eu une dégradation pour des raisons multiples d'ailleurs mais une dégradation assez nette sur toutes les questions régal il y avait le problème de justice il y avait le problème de de délinquence et la question migratoire qui qui arrivé déjà de manière très concrète et Nicolas Sarkozi son talent ça a été de de d'incarner une rupture dans la continuité il y avait eu le changement dans la continuité de V cardestin qui avait qui avait bien fonctionné à son époque et là c'était il incarnait la rupture tout en étant euh ministre de de Jacques Chirac et on sentait bien moi j'ai commencé ma carrière gouvernementale sous jacqueschira quand était de les deux dernières années et on sentait bien qu'il y avait un peu un épuisement de tout cela malgré euh malgré Dominique de Villepin malgré même d'ailleurs Jacques Chirac qui lui a terminé je pense sa vie publicque avec des convictions assez assez fortes il était anti-américain il était devenu un peu écologiste radical sur certains plans ENF et des choses qui étaient originales mais qui pressentaient aussi d'ailleurs mais donc Nicolas Sarkozi c'est sûr a bousculé puisque il a bousculé l'extrême droite qui a été réduit à pas grand-chose et d'ailleurs Jean-Marie Le Pen lui a quelque part rendu hommage en constatant qu'il lui avait convaincu des électeurs qui lui était théoriquement acquis et il avait bousculé aussi à gauche c'est pour ça d'ailleurs qu'il a voulu euh euh euh symboliquement accueillir dans son gouvernement et parfois d'ailleurs ça pas toujours été compris il y avait la fameuse formule de Patrick de vedjan peut-être qu'on pourrait s'ouvrir ou s'élargir jusqu'au Sarkosiste et quand il avait accueilli Bernard couchner ou Jean-Marie Beauquel qui venait de la gauche ou Fadela Amara et et d'autres encore et donc oui il avait réussi un peu à transcender mais il avait pas trans endé par un centrisme mou il l'avait transcendé par des affirmations fortes vous votre premier poste politique est-ce que je ne me Le maire de Neuilly trompe pas c'est chef de cabinet du maire de Neï qui était Nicolas farcovi oui je le connaissais je connaissais assez bien d'ailleurs et quand il a été élu maire de nuit dans des circonstances qui étaient un peu particulières puisque Charles pas c'était d'abord la mort d'Achile perti qui était la mort brutale la Chile perti qui était compagnon de la Libération qui était qui av été président de l'Assemblée nationale CIT une personnalité ind déboulonnable qui avit commencé sa carrière en Corse mais qui avait s'était enraciné en fait à Neï il était député de neuï plutôt et Nicolas Sarkozi était un de ses adjoints il décède brutalement lors d'une réception je crois de l'ambassade de Corée j'imagine du Sud et la succession s'ouvre des personnalités très très éminentes saint s teréresse il y avait donc Charles pascois qui était sénateur qui avait pas encore été ministre mais qui était un sénateur il y avait le 1er adjoint ou le 2ème adjoint de d' Chile Peretti qui était Louis Charles Barry qui était de la sensibilité giscardienne qui était encore forte puisque on est en 83 et puis il y avait Antoine Dupont Fauville qui était qui avait été le directeur de cabinet de Michel Debray qui était banquier président du Crédit du Nord mais qui était le directeur de cabinet Michel Debray donc une autorité morale intellectuelle et ainsi de suite et Nicolas Sarkozi qui était un jeune avocat stagiaire donc qui est arrivé là-dedans et finalement sans doute ils ne l'ont-ils pas vu venir et sans doute ont-ils certainement ils ont eu tort puisque finalement à l'arrivée c'est lui qui a été élu et quand il a été élu il m'a demandé de venir travailler avec lui j'étais étudiant c'était un peu compliqué ça a un peu inquiété ma famille mais enfin ça a été le début d'une aventure oui ça fait partie de l'histoire de France d'une certaine manière pour tous ceux qui s'intéressent La politique à la politique politicienne mais cela dit sans mé pris en ce qui me concerne oui oui oui tout à fait j'ai appris d'un certain pas mal pas mal de choses d'ailleurs vous avez au fond brissorte feu vous avez souvent été qualifié d'amis proche de Nicolas Sarkozi est-ce qu'à un moment donné vous n'avez pas été lassé du fait d'être exclusivement défini comme tel alors que vous avez votre identité politique et intellectuel oui et là encore parce que vous vous êtes aimable parce que on qualifiait d'ami Nicolas Sarkozi on m'a qualifié je crois que c'était Jean-Louis Debray avec lequel j'avais un temps des relations un peu compliquées qui qui avait des relations très difficiles avec Nicolas Sarkozi qui m'avait qualifié de portefingue enfin j'ai eu droit un peu tout ça bon donc donc j'ai droit tous tous les synonymes plus ou moins avantageux mais euh non moi j'avais je enfin je le dis encore aujourd'hui je moi je suis un un sarkoz définitif euh je dis inoxiddable je suis pas tout à fait sûr que ça soit si inoxidable que ça mais en tout cas définitif d'abord parce que j'ai je respecte pas beaucoup les les les politiques qui changent des moi j'ai eu beaucoup là aussi j'ai une deuxième chance c'est que j'ai pas eu de j'ai pensé comme tout un chacun à ma carrière mon avenir mais j'avais pas comme beaucoup de responsables politiques que j'ai observé j'en ai observé quand même pas mal le besoin de me poser chaque matin la question à qui dois-je plaire c'est j'ai c'est une chance formidable j'ai franchement autour de moi il compris des gens que j'aime bien d'ailleurs enfin c'est mon dieu il faut miser sur le bon il faut moi je me suis pas posé de question j'étais engagé avec Nicolas Sarkozi considérer que l'étant amis avec lui mais en je suis Parin d'un de ses enfants mais en l'observant je considérit qu' beaucoup de qualités comme tout un chacun avec des défauts aussi c'est pas parce qu'on est ami parce qu'on est proche qu'on est qu'on est pas lucide je suis lucide sur lui comme il est certainement sur moi et sur mes qualités mes faiblesses et je moi je suis sur ces qualités très nombreuses mais il y a aussi quelques quelques faiblesses et donc je je me suis pas posé cette question et donc ça ça ne me dérangeait absolument pas mais on m'avait un jour je crois posé une question alors j'était ministre de l'intérieur mais dans l'ombre écoutez je sais pas si quand on est un membre d'un gouvernement même secrétaire d'État au choufars on n'est pas vraiment dans l'ombre non c'était une une c'était une tribune dans Marianne qui était un hebdomadaire à l'époque qui prospérait sur l'antisarkozisme donc vous savez c'était les unes Rapp SAR estil fou SAR estil euh je sais PASF il différents truc moi j'avais eu droit h de feu est-il nul donc ils avaient eu la gentillesse d' dans la conclusion d' Lito mais c'était pas la une de répondre que non mais enfin la une c'était quand même ça la question ce qui impressionne toujours quand on se balade pas loin d'ici il a toujours avait un kiosque là où on voyait la le dos et donc donc ça m'a pas dérangé en tout cas voilà j'assume ça sans sans aucune difficulté on évoque souvent brissortefeu le la comparaison entre la La comparaison entre la classe politique d'aujourd'hui et l'ancienne classe politique d'aujourd'hui et l'ancienne en quelque sorte au bénéfice de cette dernière est-ce que vous êtes vous-même euh sur cette ligne qui consiste à considérer que aujourd'hui au fond on a une classe politique par rapport à l'autre très médiocre en tout cas on observe bien des différences qui étaient déjà amorcées il y a pas de rupture mais il y a une forme de de continuité mais il y a une question c'est sur la question du du du recrutement de la rémunération de les perspectives bon quiexlique un peu cela moi je quand on me comparait on disait ortefeu c'est Alain duamel qui avait lancé ça d'ailleurs un peu le pogat de de de giscar c'est j'ai j'ai j'ai eu à bénéficier ou à pâtir Chun chacun pe son idée àant donné de cette idée de Tandem ce qui d'ailleurs explique que je n'ai pas été nommé ministre de l'Intérieur dès 2007 parce que justement Nicolas sarcosi ne souhaitait pas donner tout de suite cette image et d'ailleurs valerrius cardesttin m'avait posé la question et M dit mais pourquoi vous n'avez pas été nommé ministre de l'Intérieur et je lui dis un peu à cause de vous monsieur le Président donc il était un peu surpris je dis mais par que précisément le tandem que vous formiez avec vous en un mais poatowski derrière était peut-être aujourd'hui c'était un peu caricatural donc ça c'est le premier point deuxième point moi j'ai peut-être eu tort d'ailleurs je ne faisais pas appel à des communicants je n'étais pas addicte au sondage je ne faisais pas appel à des communicants et d'ailleurs cela m'a sans doute coûté puisque il y a des communicants ou des intellectuels communicants qui sont décédés not je pense à Patrick Buisson que je lisais avec beaucoup d'intérêt mais que je n'ai fait travailler ce qui était peut-être dans son esprit une erreur bon et là aussi les instituts de sondage je les regardais mais quand on regarde sans doute les finances du par du ministère de l'intérieur de mon côté il y avait pas de cabinet conseil il y avait pas je faisais pas appel non à des à des institut et je ne faisais pas appel à des des des communiquants aujourd'hui on semble perçoit bien que ils servent de boussole ce ce que je viens de citer bon moi ma boussole c'était ce que je ressentais et les consignes du président de la République avec le naturellement en liaison avec le premministre aujourd'hui je je je perçois je pense pas me tromper que Jacques Chirac avait une définition vous savez des sondeurs disait ces pitit des temps modernes mais la comparaison était assez juste mais enfin les pitit comme vous vous en souvenez les pitit il fallait interpréter leurs oracles et comme il y avait pas de ponctuation c'était assez difficile de comprendre ce qu'elle voulait dire et donc c'est j'ai un peu cette approche un prudente sur ce sur ce sujet donc là il y a y a une différ deuxième élément il y a une évolution oui dans la classe politique qui vient à mon sens de deux deux erreurs la première c'est c'est l'interdiction du cumul des mandats et qui fait que on a une classe politique qui est arrivée notamment avec le macronisme c'était Alain lamassour qui avait été un porte-parole qui était un giscardia il dit ils sont arrivés sur un clic et c'est vrai vous avez aujourd'hui une proportion importante de parlementaires à l'Assemblée nationale qui sont arrivés un peu tout ça par hasard parce qu'ils sont présentés comme ça pas avec le parcours de l'engagement public arrivé tiens j'ai une activité puis je tiens je je vais prendre ça comme un pass-temps et moi je crois à la professionnalisation dans tous les domaines la politique c'est pas un hobby c'est l'engagement et je pense l'engagement d'une vie et il y a une deuxième rémunération une deuxième pardon j'ai anticipé ce que je voulais dire il y a une deuxième raison aussi à l'évolution de la classe politique et je me faire assassiner d'autres d'autres avant- mooi sont fait assassiner Henry guenud ou même pour citer quelqu'un qui partage pas tout à fait votre vos vos convictions qui Jean-Michel aâti qui avait dit aussi dit il y a un problème aussi de rémunération de ces élus alors évidemment pour quelqu'un qui est au SMIG un parlementaire qui est à 5000 € ou 5500 € c'est c'est quelque chose d'énnorme mais en réalité comment convaincre une profession un professionnel libéral un patron de PME de s'engager alors qu'aujourd'hui il y a pas de perspective financière intéressante généralement d'ailleurs c'est pas pour ça que le le politique s'engage mais c'est un élément une pression famili et ainsi de suite donc il y a pas de perspective financière il y a pas de perspective d'enracinement quand on est parlementaire puisque finalement on n pas le droit euh et je vois bien moi je suis responsable dans mon département qui est le puit d'eau la difficulté que j'ai à susciter des candidatures de la part de ces catégories que je viens de que je viens de citer et avec en plus la certitude que votre vie sera décortiqué épluché et de toute manière elle est publique c'estàdire aujourd'hui vous vous engagez dans la vie politique vous avez bonnes nouvelles vous avez la chance de toute façon de déchicteté et vous avez une quasi certitude que votre voisin ira regarder quel que vous possédez et en rté pas tellement de perspective euh professionnelle ensuite donc c'est un c'est un sujet majeur je pense sur cette dégradation du du climat La dégradation du climat politique politique vous ne croyez pas à des différences plus profondes c'est c'est-à-dire une génération qui avait de la culture qui connaissait les humanités celle d'aujourd'hui il y a tout même quelques exceptions heureusement n'a pas le même niveau vous vous ne pensez pas que c'est important oui mais je pense que c'est précisément lié à cela en clair la question que vous posez c'est celle des élites pouvez-vous m'indiquer en dehors de la force des convictions qu'est-ce qui peut encourager une élite à rejoindre à s'engager dans la vie publique je ne sais pas et il y a eu une époque où les je prends un exemple dans ma famille politique alors on peut bon tons de taper sur les aarques et dire quoi bah malgré tout moi j'ai comme disait d'ailleurs Nicolas Sarkozi assez régulièrement je connais assez peu de parents qui se retournent en larme quand leur fils ou fille est assis est admise à l'én moi au contraire je respecte les écoles d'autant plus j'ai pas fait un peu au désespoir d'ailleurs de mes parents j'ai pas faena mais mais aujourd'hui je suis très frappé dans ma famille politique il n'y a les républicains il y a beaucoup de personnes très sympathiques engagé compétentes mais au groupe à l'Assemblée je pense qu'il doit rester un ou deux éénarques pas plus c'estàdire que l'élite administrative française ne s'engage pas dans la vie dans la vie publique alors encore une fois on s'en certains s'en réjouissent certainement je pense que il y a aussi une question à se poser sur ce sujet en changeant de Le Parlement européen sujet brissorte feu comme vous aait été députés européens renouvelés à deux reprises et que bientôt nous allons avoir les élections en juin un député européen c'est important à votre avis ça le devient travaille oui s'il travaille ça le ça le devient si vous voulez parce que le Parlement européen a connu des des évolutions qui sont assez fortes et au regard de l'histoire extrêmement rapide en vérité dans un premier temps le Parlement européen c'était une assemblée qui était une assemblée symbolique symbolique parce que elle elle illustrait en réalité la réconciliation franco-allemande et même la réconciliation européenne des six premiers pays et ainsi de suite c'était donc une assemblée qui qui a un symbole ça compte donc c'était on se retrouve on a été ennemi on a été en guerre on s'est opposé et on se retrouve et ensuite c'est devenu avec euh l'effondrement des régimes forts c'est-à-dire euh espagnol portugais chipriote et des dictatures soviétiques des pays d'Europe centrale c'est devenu une assemblée protectrice des droits et des libertés individuelles ça a une évolution très nette ça s'est fait pour les personnes donc on a accueilli des pays qui étaient sous des régimes encore une fois autoritaires et des régimes dictatoriaux et en même temps c'est devenu une assemblée qui s'est préoccupée je donne cet exemple quand il y avait eu ce désastre de l'amococadis vous savez ce bateau qui sétait échoué qui a déversé bon c'est le Parlement européen qui s'est préoccupé de d'obtenir qu'il y ait désormais une réglementation obligeant à des doublescoqus voyez donc c'était une assemblée protectrice et maintenant ça devient une assemblée parlementaire assez classique depuis le traité de Lisbonne en 2008 c'est devenu assez assez classique donc c'est pas tout à fait un parlement national mais ça évolue et regardez hier soir il a été voté un pacte européen sur l'immigration et l'asile sur l'immigration et l'asile qui présente des avancées qui présent beaucoup de failles d'ailleurs mais on qui s un parlement qui s'empare d'un certain nombre de sujets et donc ça de le député européen devient utile mais le problème et je je le dis sans sans sans politiser cela c'est mais je le pense sincèrement le le problème c'est que nous sommes puissants là où on est faible et on est faible là o où il y a les puissants je je vous y explique ce que ça veut dire le le le rassemblement national et très puissant puisqu'ils ont je crois 24 élus dans un groupe qui s'appelle le groupe ID mais c'est un groupe qui ne compte pour rien au Parlement rien du tout c'est-à-dire qu'ils sont puissants dans ce groupe mais le groupe lui-même ne compte pour rien parce que c'est un groupe d'extrême droite et ils sont 4e ou 5e cou le groupe macroniste ils sont puissants encore les sondages annoncent contra ça sera difficileement enfin pour l'instant dans les sortants ils sont puissants mais ils sont que dans le 3è groupe bon inversement les socio-démocrates français sont dans un groupe puissant mais eux ils sont très peu nombreux ils sont six nous nous sommes dans le premier groupe les républicains dans le premier groupe le groupe PPE mais nous sommes faibles dans ce groupe puisque nous n'avons eu que H élus la dernière fois donc le le le le le le poids de la France est faible parce que nous sommes puissants là où c'est inutile et faible là où ça le serait au contraire utile vous pensez que ça peut changer en juin il va y avoir vraissemblant une poussée entre guillemets des populiste moi j'aime pas employer ce mot parce que c'est péjoratif c'est c'est pas cela c'est on va y avir une poussée de ce d'une partie de la de l'Europe qui est de plus en plus exaspéré par les questions de sécurité les questions d'islamisation les questions de désordre tout simplement de la mondialisation et ainsi de suite euh euh c'est pas ce que c'est pas ce que je souhaite mais c'est c'est ce qui se dessine mais pour pour nous Français ce vote est un vote je pense assez inutile le vote utile si l'on veut peser au sein si c'est ça le sujet mais le sujet des élections européennes c'est beaucoup de la politique nationale mais si on veut peser sur la question européenne pardon de le dire il faut voter en réalité pour les socialistes ou les républicains parce que ils sont dans les groupes qui pèsent euh mais c'est aussi un vote c'est aussi l'expression d'une conviction d'un sentiment donc par définition Mo je le respecte donc c'est les Français choisiront mais je dis voilà la réalité fort chez les faibles et faible chez les forts brissorte feu Les ministères je voudrais revenir un peu en arrière vous l'avez évoqué tout à l'heure vous avez été plusieurs fois ministres euh des collectivités territoriales de l'immigration et vous avez terminé si je ne me trompe comme ministre de l'Intérieur euh si une hiérarchie est à établir une fonction ministérielle vous a passionné plus que qu'une autre oui dis passionn oui oui parce que pardon ce que je veux dire c'est un peu de banalité mais l'exercice j'aiété aussi ministre du Travail pas longtemps une demi-année le le ministère le plus difficile que que j'ai exer à la fois moralement et pratiquement et c'était le ministère de l'Immigration pratiquement parce que c'est un ministère qui n'existait pas et Nicolas Sarkozi a voulu que il y ait un ministère autonome et qu'il soit un ministère fort c'est c'était pas un ministère avec un libélé c'était je récupérais une partie de l'administration la police aux frontières de la direction des des étrangers de la naturalisation bref et c'est un ministère extrêmement difficile parce qu'on touche à la pâte humaine vous êtes ministre de l'Économie vous parlez ce qui est le cas aujourd'hui de l'endettement du déficit bon là on parle de gens qui veulent venir sur notre territoire dont un certain nombre veulent venir sans en respecter d'abord les règles pour y accéder sans en respecter ensuite les règles pour y vivre et qu'on est obligé de reconduire et sils viennent c'est pas parce qu'ils en ont envie c'est souvent parce qu'ils y sont contraints par la situation économique religieuse sanitaire et ainsiite donc c'est un ministère qui est très j'allais dire éprouvant après en terme de de de prestige le ministère de l'Intérieur puisque là on a des moyens considérables mais le ministère de l'intérieur c'est un pquebo et tous les ministres voudrai être dans des hororsbords parce que faire évoluer le pagbo c'est compliqué et d'ailleurs Nicolas Sarkozi m'avait nommé ministre de l'Intérieur finalement parce que la situation de la délinquence commençait à se dégradé et il voulait que je reprenne en main ce qui a d'ailleurs été fait puisque l'époque pendant laquelle j'étais ministre de l'intérieur grâce aux équipes et grâce aux policiers aux gendarmes c'est une époque on l'oublie un peu où la délinquence diminuait la délinquence globale diminuait et le taux d'élucidation augmentait c'est-à-dire exacte l'inverse d'aujourd'hui et donc quand j'ai quitté ces fonctions qui qui sont aussi des fonctions éprouvantes et je pouvait présenter un bilan à l'époque ça se faisait avec an Bauer qui était le président de l'Observatoire de la délinquence il y avait bien sûr des éléments qui étaient négatifs mais la délinquence générale était en diminution et le taux d'élucidation c'est-à-dire ce qui permettait de déférer à la justice et lui était en en augmentation à propos L'impuissance du pouvoir im migration justement bris sorte feu on a l'impression que en présumant une bonne volonté générale aujourd'hui du pouvoir en place que il y a une forme d'impuissance est-ce que vous la trouvez ce sentiment vous le trouvez justifié ou bien pourquoi le citoyen a-t-il l'impression qu'on ne parvient pas à relever les défis qui quotidiennement se présentent oui et notamment ces dernières semaines bien sûr moi je d'abord je crois à la puissance publique je crois pas du tout à l'impuissance s'il y a impuissance c'est que il y a soit une absence de volonté soit une absence d'organisation soit une absence d'objectif et ça peut être les trois en réalité je vous donne un exemple simple il y a aujourd'hui un chiffre de délivrance de titre de séjour qui est le chiffre le plus élevé que nous ayons Jam jamais connu 330000 il y a aujourd'hui un nombre de demandeurs d'asile qui est le nombre le plus élevé que nous ayons jamais connu il y a aujourd'hui un nombre de mineurs isolés qui est le plus élevé que nous n'ayons jamais connu il y a aujourd'hui un nombre de clandestins c'est-à-dire d'illégaux c'est de personnes qui viennent sur notre territoire sans nous demander notre avis et qui est le plus élevé que nous n'ayons jamais connu et à mon époque je vous donne pas donner C mais quand j'étais ministre euh l'intérieur et l'immigration parce que l'immigration m'avait été rattaché on délivré 192000 titres de séjour c'est déjà beaucoup d'ailleurs et euh aujourd'hui 330000 eu demandeur d'asile on était auxentour de 55000 et aujourd'hui on est autour de 162000 on peut changer les méthodes de calcul on peut atteindre même plus enfin bon si c'est des deuxièmes demandes et mineurs isolés on devit être autour de 5000 vous voyez quelque chose comme çaa et et je crois que il est possible de jouer sur la délivrance des titres de séjour on peut dire voilà on délivre cette année tant de titres de séjour et on n'ira pas plus loin mais si vous voulez venir dans notre P retentez refaites la queue en quelque sorte l'année prochaine nous accueillons nous considérons nous sommes des quand même nous devons pouvoir décider qui on veut accueillir moi c'est ce que j'ai dit la France a le droit comme tous les pays du monde de décider qui elle veut qui elle peut et qui elle souhaite accueillir bon et donc on dit voilà cette année il y aura tanttin de séjour et si on a une fois qu'on a atteint ce chiffre et ben on dit B l'année prochaine pouvit naturellement revenir comme on fait pour un concours comme on fait pour plein de choses dans plein de choses dans la vie deuxième élément il y a la question du droit du sol et du droit du sang et c'est un sujet qui est déjà abordé sur territoire d'outrmer qui est déjà en situation dérogatoire à Mayotte on ne peut pas faire l'économie je par revenir plus longtemps euh enfin trop longtemps mais on peut pas faire l'économie d'une évolution sur ce sujet et d'ailleurs c'est une évolution attention au concept qui était de gauche qui est devenu à droite qui était de droite et qui est passé à gauche ENF tout ça ça a été très mouvant la question de droit du SO droit soire hisire et troisième élément et c'est sans doute là où je ne suis pas allé à l'époque assez loin et pourtant je le pressentais mais après c'est le temps après bon et c'est la question de l'accès à la nationalité je pense que c'est le sujet majeur il faut modifier les conditions d'accès à la nationalité et parce que la situation est totalement différente on peut accueillir des étrangers et nous sommes en ancienne puissance coloniale et donc nous avons des liens particuliers avec un certain nombre de pays du monde eu ce qui nous oblige à des droits tant que ces pays d'ailleurs nous reconnaissent et nous admettent et nous risque des partenariats siil nous demande de partir ça doit changer à mon avis les règles mais l'accès à la nationalité une fois qu'elle estqu les nationalités on peut plus rien faire donc moi je suis pas du tout pour l'immigration zéro parce que bien sûr nous avons besoin d'une immigration pour un certain nombre de domaines mais il faut pas non plus fantasmer là-dessus aujourd'hui il y a 462000 étrangers qui sont à la recherche d'un emploi est-ce que nous avons besoin d'accueillir encore d'autres étrangers peut-être commençons déjà par trrouver un emploi pour ceux pour ceux qui sont ici et dont notre économie a besoin mais je pense que le fond du problème aujourd'hui c'est la question de l'accès à la nationalité parce que une fois que la nationalité est délivrée on peut plus rien faire pris sorte feu avec la La différence avec le RN vision que vous avez formulé tout à l'heure votre conception de la droite l'ordre l'autorité une forme de pragmatisme intelligent quel est à votre avis ce qui demeure comme véritable différence avec le rassemblement national de de mon point de vue puis que vous m'interrogez à titre titre personnel d'abord il a une question de de Racine moi j'ai puisé par pour des raisons naturement l'état civil j'ai pas connu le Gérard mme si tout petit tout petit ma mère m'avait traîné pour je le vois mais une fois une manif une cérémonie du 11 novembre mais moi j'ai puisé les racines de mon engagement dans le gaulisme et le rassemblement national c'est c'est un constat c'est leur choix puis c'est les racines de leur engagement dans l'antigolisme ça fait une première différence deuxième différence j'allais dire philosophiquement c'est que je me méfie de ceux qui qui expliquent qu'il existe des solutions simples à des problèmes compliqués et c'est toute la stratégie en réalité des extrêmes les extrêmes de gauche d'extrême gauche ou de droite ils ont toujours cette méthode le la situation est celle-là pas de souci il y a la solution non quand il y a des problèmes compliqués les les solutions elles-mêm doivent être particulièrement équilibré bon et c'est aujourd'hui le rassemblement nationale la différence majeure mais c'est un sujet que j'évoque parce que vous savez on est 60 je crois 75 à Bruxelles et Strasbourg donc on côtoie des élus et puis moi j'ai des des personnes qui ont été dans la majorité à l'époque de Nicolas Sarkozi ou même qui ont été ministres comme Thierry Mariani que je connais depuis aussi des décennies qui sont en remblement Nationale je leur demande je comment je l'ai dit d'ailleurs un député qui s'appelle Jean-Paul garot qui est un magistrat d'ailleurs je lui dit mais comment peux-tu accepter de participer à la vie d'un formation politique qui par exemple à l'Assemblée nationale a refusé de voter les contrepart les contreparties du RSA un des travaux en contrepartie du RSA ils ont aujourd'hui sur un certain nombre de points alignés sur le programme ou la conception de de la société de de la France insoumise et puis si vous voulez c'est une formation qui tous les 10 ans change de conviction et je vous donne simplement cette cet élément et on parle de l'Europe la période actuelle il y a 10 ans c'est c'est rien 10 ans dans dans dans dans l'histoire il y a 10 ans ils indiquaient officiellement que la première pas la seconde mesure la première mesure qu'il devrait prendre en cas de succès et c'était le rétablissement de la la monnaie nationale c'estàdire la sortie de l'euro c'est-à-dire en réalité la ruine des épargnants des retraités et ainsi de suite bah ils ont changé d'avis depuis très bien mais moi ça me rassure pas les gens qui changentavis vous savez je crois fondamentalement qu'une des clés de la confiance et la constance et là on a des exemples précisément d'inconstance donc plus que la confiance ça inspire à mon avis ça devrait inspirer la méfiance donc bris sorte feu et j'en profite pour compléter mon interrogation vous n'avez aucune aspiration à l'union des droites pour aller vite et puis-je vous demander comment vous appréhendez l'état de la droite aujourd'hui et l'Union des droites je pense qu' peut pas se décréter franchement avec les les les étatsmajors ça c'est pas comme ça on voit très bien on sera naturellement cloui au pilori et puis si il y a une règle politique moi qui me paraît assez assez simple parce que c'est une question qui est posée c'est c'est assez difficile de s'entendre avec des gens qui espèrent vous remplacer honnêtement non si on esppire à me remplacer ça me suscite pas immédiatement un climat d'union sur bon donc il y a ce il y a ce ce premier élément en revanche sil faut s'adresser aux électeurs parce que dans une démocratie ce sont les électeurs qui comptent donc pendant des années certains ont ostracisé ceux précisément qui votaient pour le rassemblement national et c'est dans une démocratie il faut pas insulter l'électeur moi je suis pas macroniste mais j'insulte pas les électeurs qui se sont portés sur Macron je considère que c'était une erreur que que le macronisme que le le en même temps ça voulait dire nulle part mais je ve pas insulter en disant vous vous êtes trompé ahah donc comme ça bon donc je crois que si il y a une union elle se doit se faire par les électeurs oui et moi je souhaite ardemment que naturellement C électeurs qui partagent des conceptions d'ordre d'autorité qui sont préoccupé par la question migratoire qui sont attentifs à la fragmentation pour ne pas parler de la dislocation de notre société qui sont effondrés par euh délitement de l'école et ainite il y a bien sûr tout des préoccupations qui sont qui sont communes mais vous savez la phrase de Fabius de Laurent Fabius cétait était une phrase assez intelligente on peut poser des questions mais aussi apporter des mauvaises solutions et là je vous dis le programme économique du du du rassemblement national qui quand même euh nous expliquait que ils étaaient un moment donné pour la retraite à 65 ans puis ensuite sont à retraite à 60 ans enfin tout ça il y a on prend on peut prendre plein de sujets il y a des incohérences qui sont décennal tous les 10 ans il y a des changements moi je vous dis ça ne rassure pas donc voilà je pense que euh là-dessus les républicains ma famille politique c'est pour ça d'ailleurs que j'y suis encore il y a des choses qui me plaisent pas il y a des choses des engagements qui sont pas les bien mais je pense que ma famille politique elle a quand même cette constance elle a d'abord cette lignée tout n'a pas été réussi enfin tout n'a pas été non plus échoué moi j'appartiens à une famille encore une fois qui puisse son engagement dans le gaulisme dans le Pompidolisme sous une certaine forme dans le giscardisme et de Nicolas Sarkozi qui est le dernier à avoir fait gagner bon euh donc il y a une constance malgré tout dans tout dans tout cela voilà on est on est pour l'autorité on est pour une Europe raisonnée on est pour une certaine forme de de de de d'équilibre social et des défendre un certain nombre de valeurs et ça c'est constant c'est pas géométrie variable euh certains depuis des années Le RN en redressement ? avec une sorte de volupté jouissive ne cesse d'annoncer la mort des républicains à votre avis aujourd'hui sont-ils en redressement ou est-ce que la Chud continue vous savez pour le succès il faut qu'il y ait un programme un parti et un chef c'est ça et ça fait pas moderne ce que je vous dis hein mais c'est la réalité peut trouver des tas de mots pe trouver la langue française on sait depuis sa sû et nous avons la chance une langue riche on peut trouver des tas de synonymes mais à la réalité c'est ça et bon qu'est-ce que ça veut dire che réellement ça veut dire qu'il faut qu'on ait un projet qui soit un projet lisible et je pense que le nôtre progresse dans ce domaine et on sait qu'on est contre les hausses d'impôts on sait qu'on est pour la protection des retraités on sait qu'on est encore une fois l'autorité et tout ça et on a un parti qui existe il y a encore des milemps je suis d'ailleurs moi assez stupé fait je suis président de ma fédération je suis dans le pu d'eau les militants sont nombreux quand on fait des réunions ils sont là ils s'accrochent ils y croient bon ce qui honnêtement mespat fait plaisir et d'ailleurs qu'on donne un peu d'émotion d'ailleurs et puis il faut ensuite l'incarnation ça ne peut pas fonctionner sous la 5e République on est pas sous la 4e sous la 5e République il faut qu'il y ait une incarnation s'il y a pas d' incarnation on peut avoir le meilleur programme de la terre le le meilleur projet de la de de de la planète euh un parti structurel mais s'il y a pas d'incarnation ça peut pas fonctionner donc il faut que nous allions vers l'incarnation et je pense qu'on a des personnalités qui sont peuvent porter cette incarnation je pense qu'elles existent personnellement je pense qu'aujourd'hui c'est Leuren voquer qui n'est pas en qui n'est pas aujourd'hui en phase avec l'opinion je pas totalement euh aveugle et sourd et mué mais enfin mais je suis pas parce que je suis chez vous mais en tout cas mais euh leurenvoqué a à la fois ses qualités personnelles par sa formation par son expérience comme ça il faut en avoir envie bon honnêtement il faut avoir envie d'être président de la République franchement moi je tire mon chapeau là c'est de temps en temps vous le faites à l'émission sur sur C news tant vous dit tire un chapeau il dit un responsable politique bonquer lui envie et il faut qu'il porte le projet vous saz c'est c'est faisable il y a d'autres personnel Les primaires au sein de des républicains qui sembleent valable à moins que un candidat se dégage et que il apparaisse comme un candidat naturel si ça n'est pas le cas vous seriez à nouveau favorable à des primaires non euh j'avais dit il y a quelques temps sous une forme de un peu de jeune mot mais j'is dit primaire et dernière mais euh si vous voulez il faut tirer les leçons vous savez le le le cétait Lénine le plus grave n'est pas de commettre une erreur mais c'est de persévérer donc soyons léniniste quelques secondes mais si vous voulez on a testé le système des primaires à deux reprises il y a deux reprises on a été sorti et on n'est pas allé au deuxième tour et à deux reprises les candidats qui s'étaient exonérés de primaire c'est-à-dire Emmanuel Macron et Marine Le Pen eux sont arrivés au deè tour il y a pas corrélation exacte enfin en tout cas j'observe donc il faut imaginer un autre système qui qui qui est facilement on peut on peut regarder des pistes ça peut être une décision du bureau de notre famille politique ça peut être une décision interne chose comme ça mais en tout cas je suis plus favorable au système des primaires les primaires ont conduit ou accompagné l'échec donc il faut changer de système durant votre vie politique et Les polémiques heureusement elle continue brissorte feu y y a-t-il des polémiques qui vous ont plus blessé que d'autres oui d'abord on se figure que les politiques sont comme des tortues ils sont des carapat qui fait que tout passe tout glisse ch comme ça bon euh en réalité le PROE d'une carapace c'est d'avoir une faille donc la faille la carapace le talon d'achile et ainsi deite donc c'est vrai qu'on apprend un peu la distance on apprend la distance incontestablement et moi j'ai moi j'ai eu beaucoup de polémique parce que mes fonctions faisaient qu'il allit avoir la polémique euh mais si vous voulez dans les dans les petites choses donnerai une situation individuelle puis quelque chose qui était un peu plus collectif je un matin je moi je me lève depuis toujours très très tôt et j'écoute aux premières nouvelles vers 5h j'étais l'appartement du ministère de de l'immigration et j'entends que une jeune femme turque enfin pardon une jeune femme une femme turque âgée de 89 ans avait été intercepté chez elle et reconduite euh je me dis qu'est-ce que c'est pourquoi et ça montaé je j'entends 5h 5h30 et ainsi de suite et là ce sont des moments difficiles parce que qu ce que je vous disait il y a quelques instant c'est la pâte humaine donc dans ces cas-là alors on s'acasse je je pris le téléphone pour appeler le préfet le réveiller pas eu d'ailleurs directeur de cabinier du préfet pourquoi comment expliquez-moi et ainsi de suite bon et ça ça ça m'avait ça m'avait sur journée atteint pourquoi comment que'est s'est-il passé l'administration éelle obtu qu'elle était j'ai eu un deuxième cas c'est un polémique qui avec une jeune fille immigré à Orléan qui avait réussi à émouvoir toute la presse locale la classe politique locale et en expliquant mariage forcé reconduit et ainsi de suite bon tout était bidon le préfet de région de l'époque s'appelait fragot je l'appelle et il m'explique tout ce que c'était et ça montait tellement tellement tellement que c'est on pouvait plus arrêter et j'étais obligé de céder et ça m'a fortement déplu et le préfet d'ailleurs a très très très mal vécu je rentre pas sur la suite de ce qui lui est arrivé de ce qui malheureusement il a fait mais c'était c'était un désaveux de l'autorité de l'État donc ça m et puis j'ai eu la polémique sur sur ce qu'on a appelaé les auvernas les auvernia en réalité c'était j'avais dit quand il y en a un ça va à l'occasion de d'un d'un groupe qui euh qui plaisantait sur un jeune euh marocoportugais en plus moi Ty per je suis assez lié au Maroc donc et donc là il y avait une dame qui était une une parente de Jean-Michel apathti d'ailleurs qui qui plaisante et tout et je dis oui c'est vrai quand il y en a un ça va c'est quand il y a beaucoup que ça pose des problèmes ce qui est d'ailleurs vrai parce que sur le fond la question de l'immigration c'est la question du nombre c'est mais là c'était dans un autre cadre et la la polémique qui a eu m'a m'a personnellement blessé et même si je iquement d'ailleurs j'ai gagné parce que j'ai été poursui par le MP et finalement c'est moi qui ai fait condamner le MP mais c'était c'est un moment qui était désagréable parce que on a essayé de présenter vous savez C l'époque où les Guignols ont présentai un peu en vafun ss donc ce sont des moments qui sont même si on est un peu habitué on doit s'y habituer en tout cas La notion de bonheur est-ce que pour une personnalité politique brissorte feu même lorsqu'elle n'aspire pas à la présidence de la République est-ce que la notion de bonheur peut avoir le même sens que pour le particulier anonyme euh non je pense que c'est la même chose le moment de bonheur moi je l'ai eu une fois et c'est quand j'ai été nommé pour la première fois au gouvernement et que j'ai pu annoncer ça à mes parents à ma famille et Nicolas Sarkozi m'avait dit à l'époque profitesant c'est la dernière fois et c'est pas faux parce que après on est confronté aux épreuves réalité parce que gouverner c'est pas faire croire c'est agir la formule de maquiavel non gouverner c'est agir et agir c'est décider et décider c'est faire des mécontents c'est par parfois décevoir donc le moment de bonheur oui mais comme tout moment de bonheur il est dans ce domaine très fugace et malheureusement Conclusion BR sorte feu ma dernière question j'entends souvent dans les débats ici où là des propos un peu péremptoires défétistes au-delà du pessimisme qui disent tout est fichu il y a plus rien à faire sur le plan politique et plus globalement sur l'état de la société et j'ai tendance à protester en disant que penser cela c'est la déroute alors de la politique qu'en pensez-vous et ce sera malheureusement pour moi votre dernière réponse moi je crois beaucoup à la puissance publique et je ne crois pas du tout à la fatalité un jour valériecardestin que j'ai côtoyé bandauverne me disait s'interroger sur la capacité de réformer notre pays finalement je sais plus si c'est lui sans doute lui d'ailleurs mais M convaincu d'une chose c'est qu' il existe non pas des baai mais des lucarnes pour gouverner et je pense que la leçon pour un responsable public c'est de bien comprendre que lorsqu'il est élu chef de l'État parce que chez nous tout procède en réalité pour l'essentiel en tout cas du du chef de l'État il existe une lucarne qui est sans doute les premiers mois les quelques premiers mois de sa prise de fonction et après il faut faire la pédagogie il faut expliquer parce que dans une démocratie on ne peut rien faire accepter sinon n'explique pas merci beaucoup bris sortefeu merci de m'avoir invité [Musique]

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