des collectivités locales. Les services de B.Le Maire
appellent à faire 16 milliards d'économies,
s'attirant les foudres de ceux qui renvoient le ministre
à son bilan. - B.Le Maire: J'ai sauvé
l'économie française. - C'était il y a 3 mois. Un exercice d'autosatisfaction
du ministre de l'Economie qui n'est pas passé inaperçu. - B.Le Maire: J'ai sauvé
les usines. J'ai sauvé les restaurateurs,
les hôteliers, le monde de l'événementiel,
des emplois, des compétences. Je suis fier d'avoir sauvé Renault. Je suis fier d'avoir sauvé
Air France. Des milliards d'euros
de prêts garantis par l'Etat avancés. - Pas de repas gratuits... L'addition est arrivée hier soir. *-Le déficit public s'aggrave. *-Charge de la dette monumentale. - Ce ne sont plus 5,1 mais 5,6 %
de déficit attendus cette année si rien n'est fait. De quoi s'attirer les foudres
de l'opposition. ... - E.Ciotti: B.Le Maire aime
le déficit. - S.Chenu: Il savait,
avant les élections, qu'il allait y avoir
un bon spectaculaire. - Voici comment
le ministre se justifie. Recettes fiscales plus faibles,
mais aussi... La faute aux collectivités? Pas exactement pour le maire
de Meaux, J.-F.Copé. - J.-F.Copé: On n'arrête pas
de leur en mettre sur la tête, aux collectivités locales. Quand le ministre
de la Fonction publique annonce qu'il augmente de X points
la rémunération des fonctionnaires, tout le monde oublie que ça pèse
sur les collectivités locales. - Que faire? Certains promettent
des larmes. - B.Haddad: Nos voisins travaillent
plus et plus longtemps. Ca permet de créer
des recettes fiscales, de la croissance, de résorber
ce déficit. - D'autres continuent à s'attaquer
à l'une des réformes emblématiques du président Macron,
les retraites. - O.Faure: Je suis
pour l'abrogation, une conférence sociale
pour financer. Il y a une majorité à l'Assemblée,
une ultra majorité dans le pays et il faudrait renoncer? - Une abrogation soutenue
par le RN, au point que l'hypothèse de revenir
sur le texte fait son chemin, jusque chez les alliés
du président. - F.Bayrou: Les Français
auraient dû être plus associés à la question des retraites
car c'est leur vie et celle de leurs enfants. - La réforme est faite. - F.Bayrou: Mon opinion
est qu'elle est améliorable. - Cette réforme des retraites
passée au forceps, le président de la République y tient. Pour preuve, parmi les prétendants
pour Matignon, un certain X.Bertrand. Il n'a pas prévu d'y toucher. - C.Roux: Nous reprenons
cette discussion avec cette question. - G.Macke: En partie. Il prend bien soin de dire
que ce dérapage est dû en grande partie aux dépenses
des collectivités locales. Ca rappelle son message
du printemps. Il réclamait
un budget rectificatif. Dans ce budget, il voulait
un mécanisme contraignant pour les collectivités locales
qui baissent les dotations de l'Etat si elles étaient
trop dépensières. C'est le message adressé
rétroactivement à E.Macron. C'est aussi un jeu personnel. "Je suis la personne sérieuse
dans ce gouvernement qui donne l'alarme." C'est aussi un message
probablement passé aux Français. "Attention, il faut au budget
des gens sérieux dans ce gouvernement, des gens
qui serrent la vis, qui fassent du redressement
des finances publiques, pas ces fous dépensiers
du Nouveau Front populaire ou du RN. Plutôt quelqu'un
de la droite classique ou un gouvernement technique,
quelqu'un de la société civile qui va faire le comptable
et redresser les comptes." Il y avait certainement un message
avec l'idée aussi "ce n'est pas de ma faute,
c'est plutôt les collectivités locales". - C.Roux: C'est vrai? La patronne de la région Occitanie
dit que c'est un mensonge populiste. "92 % de la dette publique est liée
au budget de l'Etat." - G.Macke: Sur les 16 milliards
de dérapage, ce n'est pas faux. J.-F.Copé parlait du fait
qu'on avait augmenté les fonctionnaires. C'était un peu avant. Il y a eu des dépenses de personnel
en plus. C'était plus des recrutements
que de l'augmentation de masse salariale. Il ne faut pas oublier les
municipales en 2026. Les communes commencent... Quand on veut lancer
des investissements pour que tout soit coquet,
qu'on coupe des rubans avec un nouveau gymnase, un nouveau
rond-point, il faut commencer maintenant. C'est ce qui se passe aussi. - C.Roux: T.Porcher,
sur les explications données, si c'est la faute
des collectivités locales... - T.Porcher: Pour le déficit, 50 %
sont dus à des pertes de recettes fiscales,
dus aux 70 milliards d'économies sur les baisses d'impôts faites
par E.Macron. 40 milliards sur les entreprises,
avec la baisse de l'IS, le CICE, la taxe d'habitation... Il y a une grosse partie
qui est un problème de rentrées fiscales. Entre 2022 et 2023, il y a
une perte de recettes publiques, la plus grande depuis la Seconde
Guerre mondiale. Le problème, c'est un problème
de rentrées fiscales. Les baisses d'impôts n'ont pas eu
l'effet escompté. La 2e chose,
c'est les collectivités locales. Elles sont à l'os depuis 2013,
quand F.Hollande a fait la première baisse de 10 milliards
pour compenser le CICE. Elles ont fait des économies
sur la petite enfance, sur les loisirs,
sur le périscolaire. C'est toujours la même chose,
comme avec l'hôpital avant le covid. Quand vous devez faire
des économies, vous devez faire des dépenses. C'est ce qu'elles font. Elles rattrapent ces économies
depuis 2013 qui ont été poursuivies par E.Macron. - C.Roux: Vous pensez que ce qu'on
se dit commande le choix que va faire E.Macron? Que cette urgence... La France est sous le coup
d'une procédure de déficit excessif. On a parlé des agences de notation. Dans toutes les équations qu'il a,
ça pèse au point que ça pourrait décider du profil
du Premier ministre? - C.Barbier: Ca va peser. C'est évident. On est dans des menaces virtuelles. L'humeur des marchés financiers... Ca peut devenir concret. Les marchés financiers, ce sont
les taux d'intérêt, le coût de l'argent qu'on emprunte
qui est le juge de paix. Une nouvelle commission
se met en place. C'est elle qui va montrer son degré
de sévérité et peut-être tomber sur le mauvais élève français. Beaucoup d'autres élèves européens
sont devenus exemplaires. Les Allemands le sont par nature
depuis longtemps. Les Portugais sont devenus plutôt
très bons. On n'a pas l'habitude d'être aussi
seuls dans le fond de la classe. - D.Seux: La totalité
des partis politiques... Aucun parti politique ne dit
qu'il faut augmenter le déficit public
et la dette publique. On est, en Europe, hors normes. Il y a 2 différences fondamentales. Il y a une différence
sur les explications et la solution. Des impôts ont été baissés. Nous sommes dans une difficulté. On peut discuter à l'infini
sur les chiffres. Il y a une partie
de baisses d'impôts et une partie de dépenses. Le niveau de dépenses publiques
a été évoqué, 58 %, qui a légèrement baissé. C'était lié au covid. On est 15 points au-dessus
des autres pays. C'est considérable. Il est logique que ça redescende
un petit peu. Sur les solutions, la gauche dit
qu'on va augmenter les impôts, mais ça ne touchera
que les plus aisés.