Alerte sur le déficit... bienvenue à Matignon ! - Reportage #cdanslair du 03.09.2024

Published: Sep 03, 2024 Duration: 00:09:11 Category: Entertainment

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des collectivités locales. Les services de B.Le Maire appellent à faire 16 milliards d'économies, s'attirant les foudres de ceux qui renvoient le ministre à son bilan. - B.Le Maire: J'ai sauvé l'économie française. - C'était il y a 3 mois. Un exercice d'autosatisfaction du ministre de l'Economie qui n'est pas passé inaperçu. - B.Le Maire: J'ai sauvé les usines. J'ai sauvé les restaurateurs, les hôteliers, le monde de l'événementiel, des emplois, des compétences. Je suis fier d'avoir sauvé Renault. Je suis fier d'avoir sauvé Air France. Des milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat avancés. - Pas de repas gratuits... L'addition est arrivée hier soir. *-Le déficit public s'aggrave. *-Charge de la dette monumentale. - Ce ne sont plus 5,1 mais 5,6 % de déficit attendus cette année si rien n'est fait. De quoi s'attirer les foudres de l'opposition. ... - E.Ciotti: B.Le Maire aime le déficit. - S.Chenu: Il savait, avant les élections, qu'il allait y avoir un bon spectaculaire. - Voici comment le ministre se justifie. Recettes fiscales plus faibles, mais aussi... La faute aux collectivités? Pas exactement pour le maire de Meaux, J.-F.Copé. - J.-F.Copé: On n'arrête pas de leur en mettre sur la tête, aux collectivités locales. Quand le ministre de la Fonction publique annonce qu'il augmente de X points la rémunération des fonctionnaires, tout le monde oublie que ça pèse sur les collectivités locales. - Que faire? Certains promettent des larmes. - B.Haddad: Nos voisins travaillent plus et plus longtemps. Ca permet de créer des recettes fiscales, de la croissance, de résorber ce déficit. - D'autres continuent à s'attaquer à l'une des réformes emblématiques du président Macron, les retraites. - O.Faure: Je suis pour l'abrogation, une conférence sociale pour financer. Il y a une majorité à l'Assemblée, une ultra majorité dans le pays et il faudrait renoncer? - Une abrogation soutenue par le RN, au point que l'hypothèse de revenir sur le texte fait son chemin, jusque chez les alliés du président. - F.Bayrou: Les Français auraient dû être plus associés à la question des retraites car c'est leur vie et celle de leurs enfants. - La réforme est faite. - F.Bayrou: Mon opinion est qu'elle est améliorable. - Cette réforme des retraites passée au forceps, le président de la République y tient. Pour preuve, parmi les prétendants pour Matignon, un certain X.Bertrand. Il n'a pas prévu d'y toucher. - C.Roux: Nous reprenons cette discussion avec cette question. - G.Macke: En partie. Il prend bien soin de dire que ce dérapage est dû en grande partie aux dépenses des collectivités locales. Ca rappelle son message du printemps. Il réclamait un budget rectificatif. Dans ce budget, il voulait un mécanisme contraignant pour les collectivités locales qui baissent les dotations de l'Etat si elles étaient trop dépensières. C'est le message adressé rétroactivement à E.Macron. C'est aussi un jeu personnel. "Je suis la personne sérieuse dans ce gouvernement qui donne l'alarme." C'est aussi un message probablement passé aux Français. "Attention, il faut au budget des gens sérieux dans ce gouvernement, des gens qui serrent la vis, qui fassent du redressement des finances publiques, pas ces fous dépensiers du Nouveau Front populaire ou du RN. Plutôt quelqu'un de la droite classique ou un gouvernement technique, quelqu'un de la société civile qui va faire le comptable et redresser les comptes." Il y avait certainement un message avec l'idée aussi "ce n'est pas de ma faute, c'est plutôt les collectivités locales". - C.Roux: C'est vrai? La patronne de la région Occitanie dit que c'est un mensonge populiste. "92 % de la dette publique est liée au budget de l'Etat." - G.Macke: Sur les 16 milliards de dérapage, ce n'est pas faux. J.-F.Copé parlait du fait qu'on avait augmenté les fonctionnaires. C'était un peu avant. Il y a eu des dépenses de personnel en plus. C'était plus des recrutements que de l'augmentation de masse salariale. Il ne faut pas oublier les municipales en 2026. Les communes commencent... Quand on veut lancer des investissements pour que tout soit coquet, qu'on coupe des rubans avec un nouveau gymnase, un nouveau rond-point, il faut commencer maintenant. C'est ce qui se passe aussi. - C.Roux: T.Porcher, sur les explications données, si c'est la faute des collectivités locales... - T.Porcher: Pour le déficit, 50 % sont dus à des pertes de recettes fiscales, dus aux 70 milliards d'économies sur les baisses d'impôts faites par E.Macron. 40 milliards sur les entreprises, avec la baisse de l'IS, le CICE, la taxe d'habitation... Il y a une grosse partie qui est un problème de rentrées fiscales. Entre 2022 et 2023, il y a une perte de recettes publiques, la plus grande depuis la Seconde Guerre mondiale. Le problème, c'est un problème de rentrées fiscales. Les baisses d'impôts n'ont pas eu l'effet escompté. La 2e chose, c'est les collectivités locales. Elles sont à l'os depuis 2013, quand F.Hollande a fait la première baisse de 10 milliards pour compenser le CICE. Elles ont fait des économies sur la petite enfance, sur les loisirs, sur le périscolaire. C'est toujours la même chose, comme avec l'hôpital avant le covid. Quand vous devez faire des économies, vous devez faire des dépenses. C'est ce qu'elles font. Elles rattrapent ces économies depuis 2013 qui ont été poursuivies par E.Macron. - C.Roux: Vous pensez que ce qu'on se dit commande le choix que va faire E.Macron? Que cette urgence... La France est sous le coup d'une procédure de déficit excessif. On a parlé des agences de notation. Dans toutes les équations qu'il a, ça pèse au point que ça pourrait décider du profil du Premier ministre? - C.Barbier: Ca va peser. C'est évident. On est dans des menaces virtuelles. L'humeur des marchés financiers... Ca peut devenir concret. Les marchés financiers, ce sont les taux d'intérêt, le coût de l'argent qu'on emprunte qui est le juge de paix. Une nouvelle commission se met en place. C'est elle qui va montrer son degré de sévérité et peut-être tomber sur le mauvais élève français. Beaucoup d'autres élèves européens sont devenus exemplaires. Les Allemands le sont par nature depuis longtemps. Les Portugais sont devenus plutôt très bons. On n'a pas l'habitude d'être aussi seuls dans le fond de la classe. - D.Seux: La totalité des partis politiques... Aucun parti politique ne dit qu'il faut augmenter le déficit public et la dette publique. On est, en Europe, hors normes. Il y a 2 différences fondamentales. Il y a une différence sur les explications et la solution. Des impôts ont été baissés. Nous sommes dans une difficulté. On peut discuter à l'infini sur les chiffres. Il y a une partie de baisses d'impôts et une partie de dépenses. Le niveau de dépenses publiques a été évoqué, 58 %, qui a légèrement baissé. C'était lié au covid. On est 15 points au-dessus des autres pays. C'est considérable. Il est logique que ça redescende un petit peu. Sur les solutions, la gauche dit qu'on va augmenter les impôts, mais ça ne touchera que les plus aisés.

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