"Le fil" : le thriller psychologique de Daniel Auteuil - C à Vous - 05/09/2024

Published: Sep 04, 2024 Duration: 00:09:45 Category: Entertainment

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... - A.-E.Lemoine: La justice ne tient qu'à un fil dans le 5e long métrage de D.Auteuil, qui a choisi G.Gadebois pour incarner son client et A.Belaïdi en procureur implacable qu'il affronte au tribunal. Ils sont nos invités. Bonsoir, Grégory. Entre les 2, mon coeur balance. Bonsoir à tous les 3. - D.Auteuil: Vous avez tenu votre parole. Vous avez dit à Cannes que vous nous recevriez à nouveau. On a amené quelqu'un de plus. - A.-E.Lemoine: On vous avait dit aussi à Cannes à quel point on avait aimé "Le Fil" et on n'a pas changé d'avis. - D.Auteuil: C'est horrible. Parfois... - P.Lescure: 4 mois ont passé... - A.-E.Lemoine: Vous y êtes tous les 3 excellents, G.Gadebois en ours inoffensif, Alice, intraitable représentante du ministère public et vous, Daniel, vous faites revivre un avocat qui avait un coeur et une humanité sans égal. On aime aussi car c'est un thriller psychologique intense. Vous défendez votre client la peur au ventre et nous avec vous. Ce film questionne notre rapport à la vérité, à cet inexplicable sentiment qu'on appelle l'intime conviction. C'est ce qui vous a passionné, dans cette histoire. - D.Auteuil: Absolument. Dans un procès, il n'y en a qu'un qui détient la vérité, le coupable ou l'innocent. Nous sommes en quête de cette vérité. Chacun, avec ses armes, fait tout pour obtenir la vérité. C'est ce qui est passionnant dans ce métier du droit. C'est cette quête de vérité qui peut être dangereuse, selon où on se trouve. - A.-E.Lemoine: Vous ne nous aidez pas. - D.Auteuil: Ce n'est pas le but. - A.-E.Lemoine: En choisissant G.Gadebois, qui a une tête d'innocent. - D.Auteuil: Il est innocent. - A.-E.Lemoine: Il fallait que vous ayez l'air innocent et de temps en temps coupable pour nous perdre. - G.Gadebois: Comme il est vraiment innocent, de temps en temps, il fallait que j'ai l'air coupable. - A.Belaïdi: Je ne suis pas sûre qu'il soit innocent. - D.Auteuil: Je suis persuadé qu'il est innocent... C'est un coupable... - G.Gadebois: J'ai l'air d'un coupable... - A.-E.Lemoine: C'est pour ça que vous avez choisi Grégory. - D.Auteuil: C'est aussi parce qu'il joue pas mal. Il n'est pas maladroit. Je l'ai choisi pour ça, pour sa présence, son visage d'enfant, et ce corps d'ogre. Il est bien foutu, oui. - A.-E.Lemoine: Alice, c'est l'autorité naturelle que vous dégagez qui a convaincu Daniel de vous confier le rôle de l'avocate générale. Vous aviez le trac, la 1re fois que vous avez dû plaider devant la caméra. - A.Belaïdi: J'avais envie de lui plaire, de bien faire, qu'il soit content. Je me suis mis la pression, plus que le trac. Ca ressemblait plus à un plateau de théâtre que de cinéma. J'ai retrouvé parfois ce trac qu'on peut avoir au théâtre. - A.-E.Lemoine: Chaque mot compte. Le texte est essentiel. - A.Belaïdi: Ces grandes parties de texte, ça faisait très longtemps que je ne m'y étais pas confrontée. On avait un public. Les figurants restaient là. Il y avait une centaine de personnes qui attendaient la plaidoirie. Il y avait un petit trac. - A.-E.Lemoine: Avec un innocent ou un coupable, on ne sait pas. Ce rôle, vous l'avez aimé pour quoi, Grégory? - G.Gadebois: Déjà parce qu'il venait de Daniel. Quand je l'ai lu, j'ai trouvé que c'était un scénario qui se lisait d'un trait, comme un polar. J'ai trouvé que c'était une histoire super. - A.-E.Lemoine: C'est une histoire vraie, mais aussi une histoire de famille. On y retrouve votre fille aînée, Aurore, qui incarne la belle-soeur de l'accusé, qui vous déteste, qui vous adresse un doigt d'honneur. C'est votre fille Nelly qui produit, ancienne avocate, coproductrice du film avec H.Gélin. - Il y a eu une énergie folle pendant toute la préparation et tout le tournage, l'énergie d'un adolescent. - Il nous a offert des moments dingues, notamment un moment où il fait une longue plaidoirie à la fin du film. Il l'a tournée en plan séquence. A la fin, tous les figurants se sont mis à applaudir Daniel comme s'ils étaient au théâtre. Ce n'était pas prévu. - Il est venu nous voir derrière le combo. On était très émus. - Il nous a dit avec son oeil espiègle: "Vous me gardez?" - Et on l'a gardé. - D.Auteuil: Ils m'ont fait un cadeau de m'apporter cette histoire. La réalité est bien souvent plus forte que la fiction. Aucun scénariste n'aurait pu imaginer cette histoire terrible, passionnante, pleine d'humanité, de rebondissements, de douleur, d'émotion. C'est à partir de ce compte rendu judiciaire qu'il m'a fallu inventer toute l'histoire et tous les personnages autour. - A.-E.Lemoine: Vous signez aussi le scénario. - D.Auteuil: Oui. - A.-E.Lemoine: Votre CV est très long: acteur, réalisateur, coscénariste... - M.Bouhafsi: Avec 56 films au compteur et un César décroché en 2012 pour votre rôle dans "Angèle et Tony", vous êtes un pilier du cinéma français. L.Wilson a partagé l'affiche des "Choses simples" avec vous. Il voit en vous un observateur hors pair de la nature humaine. - Il a une façon d'observer l'humanité. C'est ce qui fait qu'il peut livrer des personnages. Il faut avoir la patience, l'immobilité pour bien regarder les gens. Ce n'est pas simplement de la timidité. C'est aussi une curiosité de ce que les autres font et qui ils sont. - M.Bouhafsi: Pour observer la nature humaine, il faut du temps et du calme. Sur les tournages, vous écoutez du Brassens. Vous vous asseyez sur votre chaise que vous customisez en scotchant un gobelet. Vous êtes calme mais quand on vous la pique, vous changez d'état d'esprit. - G.Gadebois: C'est vrai. J'aime bien m'asseoir. Le gobelet, c'est fini. C'est du temps que je fumais. On me pique tout le temps la chaise. Je la pose et je m'assois. - D.Auteuil: La difficulté, sur un tournage, c'est de garder sa chaise. - G.Gadebois: On la met dans un endroit où on se dit qu'on voit tout. - A.-E.Lemoine: Vous allez être le sergent Garcia dans "Zorro", Grégory. - G.Gadebois: Ce n'est pas le sergent Garcia car il ne s'appelle pas ainsi, mais c'est le sergent dans "Zorro". - A.-E.Lemoine: Ca vous a amusé, d'être le sergent Gadebois? - G.Gadebois: Oui. C'est rigolo, de jouer dans "Zorro". Jean, dans "Zorro", c'est bizarre. C'est plus Zorro que Zorro. - E.Tran Nguyen: Alice, vous allez partir à Deauville demain pour la 50e édition du Festival du film américain. Cette année, vous êtes la présidente du jury de la révélation. Est-ce qu'ils savent que vous vous êtes fait arrêter par le FBI il n'y a pas longtemps? - A.Belaïdi: Oui, je me suis fait arrêter par le FBI à Miami. J'ai fait des bêtises dans l'avion. Je suis sortie assez rapidement et j'ai passé de très bonnes vacances. - M.Bouhafsi: C'est compliqué d'y revenir? - A.Belaïdi: Ca va. J'avais un très mauvais anglais. Je jouais un peu mal. Je suis tombée sur un policier haïtien qui parlait bien français. Il m'a dit: "Tu ne vas pas me la faire." On avait créé un lien. Il faudrait que je me retienne de dire... - A.-E.Lemoine: 8 heures de détention. - A.Belaïdi: Pas vraiment. Quand tu arrives aux Etats-Unis, souvent, la douane, ça prend du temps. - P.Lescure: De là à être arrêté par le FBI, ça n'arrive pas à tout le monde. - A.Belaïdi: C'est juste la police nationale. Tu as l'impression que tu es dans un...

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