MAG IDF - Elodie Lorandi, athlète paralympique

bonjour à tous bienvenue sur sensation dans le cadre de la Semaine sport féminin toujours nous recevons aujourd'hui Elodie Laurenti vous êtes nageuse paralympique bonjour alors avant de revenir sur votre carrière et sur vos nombreux titres nous allons parler un peu de votre handicap vous êtes né avec une maladie orpheline qui paralyse un air de votre jambe gauche du genou à la cheville aujourd'hui comment est-ce que vous vivez avec cet handicap alors j'ai été donc paralysée quand j'ai commencé à marcher à l'âge de 13 mois c'est là où on s'est rendu compte que j'étais handicapé j'ai appris à vivre avec comme on va dire une maladie qu'on a depuis qu'on est toute petite c'est une maladie donc je me suis assez facilement et puis ça m'a forgé un gros caractère ça m'aide dans la vie de tous les jours puisque c'est c'est des épreuves que j'ai que j'ai passé c'est des c'est des étapes que j'ai voilà que j'ai que j'ai parcours et puis ça forge un caractère et pourquoi avoir décidé de se lancer dans le sport j'imagine qu'à ce moment là au moment de vos débuts vous étiez consciente de votre handicap donc pourquoi est-ce que vous avez décidé de vous lancer alors moi j'étais pas trop trop constante encore de mon handicap parce que j'étais assez jeune j'avais trois ans quand on m'a enfin littéralement jeté dans un bassin pour faire de la rééducation donc c'était après quelques opérations que j'avais déjà subi et puis en fait je me suis rendu compte que j'adorais ça j'étais en fait mes parents me disaient tu étais une petite grenouille dans l'eau tu te voilà tu voulais jamais sortir de l'eau t'étais toujours bien et puis vers l'âge de 5 ans j'ai commencé à vouloir faire des compétitions avec les valides et en fait bah j'ai voulu toujours aller plus loin continuer et puis et puis en fait je me suis jamais arrêté vous l'avez évoqué justement vos parents qui vous appellent petite grenouille c'est votre surnom c'est le surnom que l'on vous donne dans quelle mesure le sport vous a aidé à surmonter votre handicap en fait je pense que c'est c'est au fur et à mesure du temps on se on se crée une petite carapace alors moi pour ma part j'étais avec les valides jusqu'à l'âge de 16 ans donc je vous laisse imaginer que je me suis fait moquer ça a été très difficile je suis passé par des étapes un peu compliquées sans connaître le handisport du coup je vais continuer avec les valides en fait ça m'a aidé clairement à devenir une autre personne voilà je voulais jamais lâcher je voulais toujours aller au-delà je voulais toujours gagner et je voulais toujours gagner les valises sans savoir qu'en fait je pouvais nager en handisport puisque je le savais pas à ce moment là donc en fait ça m'a vraiment aidé à être à être fort dans ma tête ça m'a vraiment aidé à être à avoir les choses différemment à être à être comment dire gentil avec moi-même pas me mettre de barrières trop importantes même si je le je le fais encore aujourd'hui mais voilà ça m'a ça m'a vraiment ça vraiment donné cette force de caractère aujourd'hui qui fait que je lâche rien je vais au bout des choses et je pense que c'est c'est grâce au sport c'est grâce à mon handicap voilà aujourd'hui je suis handicapé oui mais grâce au sport et puis grâce à ça ben toutes les étapes que j'ai parcouru je suis je suis je suis Elodie le rendu aujourd'hui celle qui est qui est combattante même si des fois on a des petites faiblesses mais en tout cas je je me considère comme une battante et je vais toujours au bout des choses et justement vous l'aviez évoqué vous avez fait du sport avec les personnes valides jusqu'à l'âge de 16 ans est-ce que on peut considérer que le sport c'est un vecteur d'inclusion est-ce que vous vous êtes senti mis de côté durant ces 16 premières années de votre vie à cause de votre handicap où vous étiez finalement accepté comme tout le monde non non j'étais dans une je pense que j'étais dans une génération c'était très compliqué d'accepter d'accepter le handicap alors autant pour la personne qui l'est et autant pour les personnes qui sont autour de nous moi c'était beaucoup du [Musique] je dirais pas du harcèlement parce que je pense pas avoir été harcelé mais en tout cas j'ai été quand même un peu exclu des groupes qu'on peut voir dans des dans des écoles ou un battoir tu peux pas faire ça tu peux pas marcher comme ça tu peux pas porter ça donc tu es un petit peu hors de notre groupe je l'ai vécu au début je l'ai mal vécu puis après en fait je me suis rendu compte que j'avais pas spécialement besoin de ça pour avancer d'où le fait que j'ai un gros caractère et que je lâche rien parce que en fait je me suis mis un petit peu dans ma bulle et puis je savais ce que je voulais je faisais du sport études donc ça me permettait de faire mes études et puis on a les nager derrière et puis en fait je réglais mes comptes dans l'eau donc du coup c'était c'était plutôt marrant quoi pour vous justement est-ce que le sport c'est le meilleur moyen de changer le regard sur le handicap on peut se dire que finalement les personnes non valides elles sont elles sont comme les personnes valides elles sont exactement le même rôle exactement les mêmes sports est-ce que pour vous c'est vraiment c'est vraiment ça permet vraiment de changer le regard sur le handicap oui je pense que ça c'est en train de se développer petit à petit après moi je suis c'est vrai que quand j'entends une personne en situation de handicap doit être inclus dans un groupe valide etc en fait je pense même pas que la question doit se poser en fait je voudrais que que ce soit tellement simple qu'on se dise bah on est un groupe et il y a pas dedans une personne en situation de handicap et les autres sont valides non on est un groupe on avance ensemble moi je m'entraîne aujourd'hui avec des valides je me suis toujours entraîné avec des valises quand on me dit bonjour On dit pas tiens il y a Elodie la fille en situation d'handicap ou tiens il y a Elodie l'handicapée qui nage avec nous non ok je suis handicapé vous pouvez le dire il y a pas de souci salut c'est Elo je suis handicapé il y a pas de problème mais par contre je suis nageuse je suis je suis une une personne comme tout le monde alors on est tous différents même des personnes qui ont pas de handicap on peut on est tous différents on est il y a des blondes il y a des brunes il y a des bruns il y a des châtains il y a des yeux bleus il y a des yeux noirs enfin on est tous on est tous différents au final donc je vois pas en fait pourquoi on devrait dire il faut qu'on les inclut non en fait on doit être déjà à l'intérieur de de ce monde là parce que on est dans ce monde-là on est des humains on a un cœur on respire comme tout le monde et puis et puis en fait ben il faut que ça change en tout cas ça commence à se passer et il y a les fameux jeu paralympiques et olympique 24 à Paris donc en espérant que les Français jettent un petit peu cette facette de dire la personne elle est en situation de handicap donc il faut qu'on pense différemment non en fait mettez tout le monde dans le même sac et puis tout ira bien quoi et donc justement quels conseils vous donneriez aujourd'hui aux personnes qui sont en situation de handicap c'est qu'il ne faut pas s'abattre sur son sort finalement non pas ça sur son sort et puis dire voilà peut-être passer par quelque chose alors moi je suis très cash et très très simple même pas passer par le mot en situation de handicap on l'utilise beaucoup dans des entreprises ou voilà il faut parce qu'ils disent que c'est c'est un état d'esprit puis ça permet de respecter la personne non la personne elle handicapé mais la personne elle est comme tout le monde donc oui il faut enlever cette cette image et je pense que en fait ben ça devrait être normal c'est c'est tout et pour moi tout est dans la normalité en fait parce que vous allez en Angleterre il y a pas de personnes en situation de handicap c'est c'est ma copine un tel quoi ou c'est mon pote Intel voilà il y a pas de on passe pas par 10000 cases en fait tout le monde est pareil et donc aujourd'hui vous êtes championne olympique vous êtes également championne d'Europe et championne du monde c'est un parcours quand même assez exceptionnel ça vous montre ça vous tient à cœur de montrer l'exemple au plus jeune comme ça ah bah oui honnêtement parce que en fait on se rend compte que le handisport il évolue dans les clubs notamment chez les jeunes qui ont quand même un certain niveau et qui peuvent se permettre de suivre les autres nageurs les valises ce qu'on appelle donc les suivre aux entraînements donc on peut se permettre de les prendre dans les clubs valides c'est en train de se mettre en place donc les jeunes en fait ils arrivent et ils se lancent de plus en plus ils sont handicapés ils se disent en fait ben moi j'ai vu je sais pas moi j'ai vu des nageurs où j'ai vu dans un autre sport même hein des pongistes en fauteuil faire ce sport là ça fonctionne aussi donc ouais il faut enfin il faut se lancer et puis nous on les accompagne les jeunes parce que c'est notre nouvelle génération c'est c'est ceux qui vont être là et qui vont représenter la France derrière nous en fait c'est c'est nos petits bouts de chou quoi donc il faut les aider et puis et puis il faut leur montrer qu'il faut se lancer qui va pas de raison d'avoir peur les entreprises aujourd'hui elles sont beaucoup plus ouvertes par rapport à nous et c'est vrai que c'est voilà il faut se lancer même les médias sont beaucoup plus présents enfin en tout cas à mon regard à moi je trouve que ça évolue donc il faut les aider quoi il faut être là enfin pour terminer on va parler très rapidement des Jeux olympiques de Paris qui auront lieu en 2024 en quelques secondes c'est votre objectif d'y être c'est mon objectif et en plus de faire des médailles merci Elodie Laurenti d'avoir été avec nous sur sensation aujourd'hui je rappelle donc que vous êtes nageuse paralympique multiple médaillés que vous êtes à la fois championnat olympique championne du monde championne d'Europe et pour revoir ou réécouter cette émission vous pouvez vous rendre sur le site internet radio sensation [Musique]