3è urgence et pour en parler vous allez nous rejoindre s'il vous plaît Charles de courourçon Monsieur le Député je vous en prie merci beaucoup de nous rejoindre sur ce plateau merci sigen Royal merci Gérard Longuet la l'urgence en matière budgétaire bonsoir Monsieur le Député asseyez-vous je vous en prie vous étiez très occupé aujourd'hui puisque vous avez auditionné le ministre dans ce situation extrêmement compliqué vous allez il faut lire ce que dit Gérard Larcher à ce sujet dans sa déclaration au Figaro sur l'urgence qu'il y a ce concernant cela on peut afficher peut-être sa sa déclaration le budget c'est effectivement ce sera la prochaine échéance décisive c'est exact nous avons aitionné pendant 3h les deux ministres l'un qui est partant puisque chacun sait il nous l'a dit d'ailleurs c'est la dernière fois que je viens devant la commission des finances alors nous a fait un récapitulatif depuis 2017 qu'au fond il avait eu raison de faire cette politique bon voilà et monsieur casaznav lui bah il était au charbon si je puis dire bon nous ont expliqué quelque chose de très simple he c'est chute des recettes de 30 milliards entre état sécurité sociale et un peu les collectivités territoriales et pour tenir les dépenses il faut faire 18 milliards d'économies sur le seul budget de l'État voilà autant vous dire que la vraie question ça c'est l'exécution 2024 mais ils n'ont pas voulu qu'on parle du budget 2025 qui sera encore plus difficile à faire et avec quelle majorité c'est ça la grande question on va parler de cette situation d'urgence cette situation très grave pour le budget pour les taux aussi pour le mur de la dette un mot d'abord sur la nouvelle la plus récente qui est la perspective sur la croissance du PIB qui selon l'INC pourrait se réduire se replier en fin de l'année 01 alors pour l'instant la croissance annuelle serait toujours positive plus de 1 % mais est-ce que cette nouvelle là consommation des ménage climat des affaires qui sont plombées dans le contexte d'incertitude politique ajoute à ce risque oui parce qu'il y a trois façons de redresser les finances publiques accélérer la croissance réduire les dépenses et éventuellement augmenter les recettes la première variable d'ailleurs lors du débat ils on reconnu dès l'introduction le taux de croissance potentiel de la France c'est pas moi qui le dis c'est la Commission européenne c'est 1 1 % voilà et donc c'est pas avec 1,1 % que vous allez redresser spontanément les finances publiques je rappelle toujours qu'en juillet 2017 euh Monsieur le Maire nous avait expliqué que grâce à sa politique on allait passer de 1 1 2 à 25 voyez et ben on est toujours à 11 est-ce qu'on a volontairement disons non pas tré le mot serait excessif mais disons exagérer les perspectives de croissance est-ce qu'on a imaginé une croissance à laquelle on croyait pas vraiment ah ben bien sûr ça pour moi c'est certain je je nécessaé de le dire depuis 7 ans je veux dire on prend toujours des hypothèses de croissance très supérieur à la réalité pourquoi parce qu'on voit bien que c'est plus facile de redresser qu'on a un taux de croissance de 2 % que de 1 % c'est grave c'est grave quand même parce que quand on fait un budget on est quand même censé s'approcher le plus possible de ce à quoi on croit on fait pas d'imagination non non non non non moi j'ai toujours dit au au ministre prenez des hypothèses basses et ne dites pas que grâce à votre parole soudain la croissance va augmenter soyez très humble et vous dites je prends ce qu'on appelle le consensus des économistes on en est loin Charles de Courson à votre place il y avait pierre muskovissi il y a quelques jours il disait en réalité on a on a affiché cet objectif des 3 % complètement irréaliste objectif mastrich et on a construit autour des chiffres pour présenter quelque chose qui fait bien quoi oui mais là vous vous abordez une autre question qui est l'engagement européen que nous avons pris de revenir à 3 % d'ici 2027 c'est tenable alors la première question c'est pourquoi 3 % voilà si vous raisonnez sainement c'est-à-dire quel est le taux de déficit que peut se permettre la France et ben c'est très simple grosso modo autour d'un et demi 2 % car notre déficit est massivement un déficit de fonctionnement et pour investir pour ce qui concerne l'état la sécurité sociale globalement c'est uniquement des dépenses de fonctionnement pour l'essentiel ce que vous dites pardon expliquez bien parce que pour moi béoien c'est important vous dites que même 3 % c'est encore énorme pour la France oui on ne peut pas supporter avec un taux de croissance de 1 % on ne peut pas avoir un taux de déficit de 3 % l'idéal si on veut redresser finances publies et si on veut faire baisser non pas le montant de la dette HM mais le poids de la dette dans la richesse française voyez puisque là elle continue à augmenter constamment c'est la première fois pardon que j'entends ça aussi nettement parce que d'habitude les gens disent ah si on pouvait avoir 3 % ils disent ce serait déjà extraordinaire et vous dites non non non en réalité 3 % de déficit pour la France pour la réalité de la situation française c'est déjà beaucoup trop bien sûr le le le déficit du budget de l'État français voyez le budget de l'État français simplifie ces 500 milliards on est grosso modo à 150 milliards mais il s'analyse comment comme un déficit de fonctionnement de 110 120 milliards et 30 à 40 milliards pour financer les investissements c'estàdire la totalité des investissements sont financés à crédit mais ce qui est dramatique c'est qu'on a 110 120 milliards de déficit de fonctionnement le pays qui vit au-dessus de ces moyens rappelons ce chiffre qui était donné aujourd'hui sur le budget 2024 c'està-dire le différentiel entre les dépenses et les les recettes supposé 311 milliards 453 milliards est-ce que la France vit à ce point au-dessus de ces moyens mais mais bien sûr mais ce qui n'est jamais mis si vous voulez dans dans dans ce que vous indiquez c'està-dire 142 milliards de déficit c'est quelle est la partie fonctionnement et quelle est la partie investissement l'état n'investit plus grosso modo il investit 35 40 milliards dans un un budget qui en fait est de 500 milliards parce qu'il y a des contractions je vous passe les détails techniques hein et et donc grosso modo c'est 110 à 120 milliards de déficit de fonctionnement c'est une glissade terrible parce que un particulier qui viendrait demander un prêt dans ces condition on lui refuse on lui dit on veut bien que vous vous donnez si ça a un sens mais on va pas donner simplement vous claquiez cet argent mais aucun banquier ne vous prêtera pour financer vos dépenses courantes de consommation pour acheter vos vêtements pour acheter votre alimentation payer votre loyer et que sais-je parce que s'il fait cela il va vous enterrer encore un peu plus et la France le fait oui tant qu'il y a des personnes des qui sont ces personnes vous savez qui sont ces personnes bah c'est pour moitié des étrangers et au sommet la Banque centrale européenne portait 25 % de la dette publique française alors là ils arrête hein et donc les autres étrangers c'est des fonds de pension des fonds d'investissement et cetera et les 50 % français c'est vous et moi parce que comme tous les Français vous avez un contrat d'assurance vie est-ce que ça est-ce que vous avez regardé dans le contrat votre contrat d'assurance V il y a combien d'AT si vous voulez grosso modo 25 un bon 25 à 30 % de la dette publique française elle est portée par vous et moi à travers les assurances vie puisque 80 % des Français ont un contrat d'assurance vie la part qui est dans la main des étrangers ça suscite souvent beaucoup de fantasmes est-ce que c'est un danger pour vous alors c'est un danger parce qu'elle est plus fragile siil considèr que la France s'enfonce dans les déficits car quel est le risque h risque actuellement voyez cette année grosso modo l'État français va émettre 300 milliards 300 milliards de dettes et il rembourse 150 puisque le déficit grosso modo est de 150 milliards 300 milliards c'est le plus grand emprunteur de toute l'Europe donc le danger c'est que si on ne redresse pas nos finances publiques c'est que ces prêteurs finissent par dire nous on joue plus donc augmentation des taux d'intérêt jusqu'au moment où on sera étranglé et d'ailleurs même dans les perspectives de l'ancien gouvernement puisque bon il a démissionné les les intérêts de la dette pour vous donner des chiffres qui sont hallucinants allent passer de grosso modo cette année 45 milliards on allait atteindre 83 milliards avant la fin de la décennie c'est-à-dire ça augmente de 8 9 milliards par an c'estàdire que dans 2 ans les intérêts de la dette seront supérieurs au budget de l'Éducation nationale la charge de la dette effectivement quand on dit je crois que le budget d'éducation nationale on parle en 2027 d'une estimation à 72 milliards de la charge de la dette c'est-à-dire de l'argent qui ne sert à rien enfin je dire c'est vraiment claquer de l'argent là au-dessus de l'éducation nationale est-ce que ça peut m mettre pire encore et que la situation peut amener une hausse encore plus grande des taux mais oui quand on l'a vu tout de suite lorsque il y a eu l'annonce par Monsieur le Maire Monsieur casnal dérapage budgétaire vous savez pourquoi ils l'ont fait parce que nous avons exigé avec le président de la commission des finances d'avoir l'ensemble des notes qui avaiit été adressé par la Direction du Trésor et la direction du budget aux deux ministres sur la situation budgétaire 2024 et les projections 2025 les avez-vous obtenus alors les notes oui mais nous n'avons toujours pas les lettres plafond ou nous avons reposer la question à Monsieur CASNAV et à Monsieur le Maire qui n'ont pas voulu répondre mais leur cabinet m' avait répondu un peu avant l'audition en disant qu'il considérait que ces lettres plafond étaient cadues donc il ne pouvait pas nous les adresser c'est incroyable ça veut dire que là parce que tout à l'heure je me permet de vous dire votre équipe m'a dit on a reçu des cartons oui des cartons donc c'est même pas c'est pas virtuel he c'est pas des des emails ou et cetera enfin je veux dire c'est pas du numérique vous reçu des cartons avec la paperasse dans un carton non non c'était pas de la paperasse c'était toutes ces notes qui sont intéressantes respect mais je veux dire il manquait les lettres plafonds et un certain nombre d'annexes oui c'està-d qu'on a a découvert par exemple la note du Trésor d'ailleurs qu'on a diffusé à tous les membres de la commission des finances qui disaent mais c'est très simple on dérape et on est cette note était du 17 juillet de mémoire de cette année donc ça fait 2 mois 3 mois qu'on essaie de cacher les choses voyez et ça c'est c'est dire ça c'est ça c'est de la dissimulation volontaire bien sûr parce qu'il craignait politiquement et et et d'ailleurs Monsieur le Maire quand je lui ai dit mais le dérapage budgétaire on le connaissait dès le mois d'avril sur les pertes de recettes puisque vous-même vous aviez estimé que les pertes de recettes étaient de l'ordre de 15 à 5 milliards 15 à 16 milliards sur le seul budget de l'État précisons bien ce que vous dites vous dites que l'actuel pouvoir notamment Bercy a voulu à siamant depuis avril c'est ça mais c'est pas Bery c'est c'est c'est le premier ministre c'est le président de la République pourquoi bah tout le monde sait qu'est-ce qui s'est passé du côté du mois de juin mois de juillet il y avait des élections législatives donc ça veut dire que Monsieur le Maire nous l'a dit d'ailleurs il avait demandé qu'on fasse une loi de finance rectificative pour constater le président n pas voulu parce que peut-être qu'il avait dans la tête d'autres échéances monsieur le député ça c'est une chose la dissolution je veux bien croire ça c'est une chose mais vouloir en plus cacher l'ampleur d' d'une glissade économique c'est encore autre chose oui mais si vous voulez c'est toujours la même chose quand ça va mal si vous voulez on a tendance à ne pas vouloir dire la vérité or le redressement des finances publiques la première phase c'est de dire la vérité quelle est la vraie situation des finances publiques françaises ça paraît quand même pardon ça paraît inoui d'imaginer que vous avez reçu un carton physique comme ça on est quand même en 2024 c'est la 7e puissance économique de la France un carton et devir regarder tiens il manque quelques Annex il manque quelques lettres plafond c'est pas très sérieux ben euh nous avions menacé euh les deux ministre de nous rendre physiquement au ministère des Finances à la direction du budget pour exiger ces documents comme nous avons le droit constitutionnel constitutionnel he c'est dans la loi organique le président de la commission des finances et rapporteur général du budget ont le droit d'aller dans toutes les administrations et demander les documents y compris les rapports je suis frappé de ce que vous prenez ça très au sérieux il y a beaucoup de politiciens en France qui parfois même à la caméra ont l'air de dire oh au fond c'est pas si grave l'état pa la génération suivante pa la la signature de la France reste for c'est pas grave euh c'est vrai mais c'est ce que j'appelle ceux qui ont essayé d'endormir l'opinion publique au lieu de la réveiller et et et et de poser les vraies questions parce qu'on voit bien que ce déficit énorme on ne peut pas le redresser massivement en augmentant des recettes pourquoi le taux de prélèvement obligatoire en France est le plus élevé d'Europe enfant numéro 1 numéro 2 on se bat avec les Danois pour savoir qui mais les ils ont pas un déficit comme le nôtre donc ça veut dire qu'il faudra économiser combien de milliards à vues humaines il y a plusieurs chiffres qui sont articulés disons d'ici 2027 puisque c'est l'échéance quinquénal combien de milliards doivent être économisés le rabot ne suffit pas visiblement non non c'est son c'est pas une t de rabot c'est des réformes structurelles il faut faire entre 25 et 30 milliards par an supplémentaire chaque année hein c'est pas 25 milliards et donc on voit bien que dans la situation politique telle qu'elle est c'est pratiquement impossible et que donc ce qu'il faut c'est aller négocier à Bruxelles que l'objectif 2027 soit probablement porté à 2030 et d'essayer de réduire à 15 17 18 milliards les les l'effort d'économie mais il faut faire des réformes structurelles d'où vous vient la la passion si forte de ce sujet-l il y a ce mot extraordinaire qui courrait sur fouet au grand siècle on disait il a jamais vu 2 millions ensemble he ça fait des siècles que les ministres des Finances jonglent un peu avec les finances vous vous dites c'est pas c'est pas de la rigolade il se passe là quelque chose de de dangereux non c'est même si vous voulez un impératif éthique parce que quand on réfléchit de minutes ça veut dire quoi cet endettement toujours croissant du pays c'est qu'au fond on assure à nos concitoyens un niveau de service public qui n'est pas cohérent avec le niveau de prélèvement obligatoire et qu'on fait payer le différentiel c'estàdire la dette publique à qui à ceux qui ont des enfants ou à leurs petits- enfants si vous n'en avez pas vous pouvez dire Mo toute façon voilà ce sont nos enfants qui pont mais les enfants et et les petits enfants ouis le le sens de l'État la République vous venez d'une famille la famille de Courçon où il y a eu plusieurs cas qui l'ont incarné en particulier votre grand-père maternel Léonel de Moustier qui a résisté qui a surtout été parmi les rares députés français qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétin et dans l'histoire de France et dans l'histoire de vre fam je sais combien ça compte c'est exact mon grand-père le marquis de Moutier a été le seul député de droite à voter contre le pain pouvoir à Pétin il s'est même inscrit pour expliquer pourquoi il il fallait voter contre et ne pas s'aborder la République le président Laval est venu à la sortie de la commission par qu'il était membre de la commission des réformes constitutionnelles est venu le menacer dans ses intérêts industriel il lui a dit Monsieur c'est une question d'honneur jamais je ne te céderai il lui a tourné il a tourné les talons voyez et Jul moche qui passait dans le couloir a tout entendu il l'a raconté un jour dans un témoignage qu'il a fait dans le journal Le Monde dans les années 50 si vous voulez et et mon grand-père est allé jusqu'au bout ouais il a été arrêté la guestapo il était la guestapo il était dans l'Armée Secrète hein il était officier il était capitaine voyez et il a été arrêté interné 6 mois et envoyé après au grand de noungam où il est mort et mon grand-père est l'un des deux seuls député de la chambre de 36 Compagnons de la Libération tous les deux d'ailleurs à titre postule le second c'était un député des Ardennes qui est parti à Londres et qui est mort d'une crise cardiaque je crois en 43 44 vous voyez et mon grand-père de vêtement du CNR d'ailleurs voyez la première réunion du CNR ils l'ont cherché partout ils l'ont pas trouvé donc c'est un autre voilà et voilà mais à quel point est-il présent chaque jour pour vous ben c'est un exemple si vous voulez de de ne pas aboyer avec les loups et même si dans votre propre famille politique tout le monde est persuadé pour de mauvaises raisons qu'il faut faire telle chose de ne pas céder si vous voulez au au petit courant voilà je dis toujours vous savez le président Edgar fort à qui on disait vous vous être une girouette monsieur le Président répond je suis pas une girouette c'est le vent qui tourne mais mais quand le vent tourne en tourbillon je ne sais plus quement il faut ça donc il faut être constant et et et tenir bon la force de votre émotion mais aussi la leçon historique tant de préfet si peu de préfets n'est-ce pas on refusé de voter les plein pouvoirs enfin ont refusé si peu de diplomates en réalité des gens comme votre grand-père était plutôt l'exception ilétait l'exception pas une exception l'exception il n'y a eu que 60 députés et 20 sénateurs sur les 80 voyez sur les 600 même plus que ça il devait être parce qu'il y avait 600 députés je crois à l'époque mais tout le monde 40 effectivement était une toute petite minorité un fil minorité mais vous savez la vérité est souvent entre les mains d'une minorité mais il faut tenir bon et pu le vent tourne et puis un jour les gens disent il avait raison il faut il faut faire ça voilà merci beaucoup monsieur le député d'avoir été avec nous on reviendra sur les très fort déclaration que vous avez eu concernant la le déficit français et la situation grave de des finances de la France mais aussi sur les autres actualité du jour Grenoble les événements de Grenoble la possibilité aussi que la la politique d'immigration change de manière importante avec ce nouveau gouvernement