Allez, réveil musculaire,
réveil musculaire ! J’adore ! On a une relation extrêmement
fusionnelle avec Michaël. Avec lui, un rien,
un regard et il sait. On est des grands garçons,
des grands garçons, et quand tu as cette complicité-là,
tu sais exactement de quoi l’autre a besoin. Et ce qui est vrai, c’est que mon petit frère
fait partie de ces êtres humains, si ce n’est, celui qui me connait
le mieux au monde. Donc, forcément, ça te permet d’aller au bout
de tout ce que tu peux aller chercher quand tu fais
du sport de haut niveau. Aujourd’hui,
je n’ai pas de coach mais je m’entoure des personnes avec lesquelles
j’ai besoin d’être challengé et que challenge. Un petit mot ?
Un petit bonjour ? Salut les copains ! Je suis devenu son agent et on a commencé à travailler ensemble
sur des activités évènementielles de sensibilisation handicap
par le sport. Aujourd’hui,
donc la course « Ensemble », course solidaire,
inter-entreprise. Certaines personnes,
déjà en situation de handicap, d’autres qu’on va mettre
en situation de handicap. Moi, mon combat, en gros, c’est de s’assurer que les personnes handicapées
aient les mêmes droits que les autres, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui en France et évidemment encore moins
dans d’autres pays du monde et je me suis rendu compte
qu’en faisant un film, comme en étant sportif
ou en étant entrepreneur ou en créant une asso’,
bon bah c’est tout autant d’outils qui permettent à un moment
de rééquilibrer la société. - Ça va ?
- Ça va et toi ? Je lui mets sa raclée rapide
et j’arrive. Le lien entre sport et handicap, c’est finalement un des outils
les plus puissants qui a permis de changer
notre condition de vie, nous, les personnes handicapées. C’est pas les mouvements politiques forcément,
c’est vraiment le sport. Je ne sais pas pourquoi
mais je suis assez confiant. Il faut des personnalités engagées. Dans tous les domaines,
ce sont des personnalités engagées, quelles qu’elles soient,
qui à un moment vont se bagarrer, T’es où ? T’es où ? par leurs performances,
dans un premier temps, et puis très rapidement
par leurs combats politiques mais ça, c’est ce que j’ai toujours fait et pour moi,
le sport devait servir à ça. C’est pour ça que j’étais fier
d’être porte-drapeau. Ecoute, moi je l’ai fait d’un bras
et en marche arrière, et t’es quand même derrière… Allez, elle est partie ! Allez ! Ah, je vais l’enrhumer ! On va faire un sport,
on va faire du saut en longueur si tu veux. Aujourd’hui, on n’y est pas encore
sur le handicap. On n’y est pas encore mais ça va dans le bon sens. Le challenge, c’est comment
être le plus impactant pour trouver des activités qui nous font plaisir,
qui ont un impact social, et quand on fait quelque chose,
parce qu’il a été athlète de haut niveau et que j’ai été coach
d’un athlète de haut niveau, bah on veut le faire
au plus haut niveau possible. Gros, gros, gros,
matériel et échauffement. Départ vague 2,
c’est dans 13 minutes. Allez Nasser,
on appelle la deuxième vague, déjà à venir récupérer le matériel handisport
et vous préparer pour l’échauffement, que dis-je, la séance de torture ! Inspire yeah, expire… En fait, c’était compliqué parce que mon petit frère
reste d’abord mon petit frère. Et donc ça a été un vrai combat où lui il a dû s’imposer
comme petit frère qui devient coach et donc on a eu
notre lot d’embrouilles. Encore aujourd’hui,
on peut se foutre sur la gueule, pas physiquement mais… Hi-Ya ! - Il a le droit de prendre la gorge ?
- Oui ! Les yeux, la bouche, tout ! Attends, attends… - C’est qui le patron ?
- Mets pas tes mains sales ! - C’est qui le patron ?
- Mets pas tes mains sales ! - C’est qui le patron ?
- Ah il est sale ! Il est arrivé
à des périodes de ma vie où j’avais besoin de quelqu’un
qui me comprenait mieux que quiconque. Donc, c’est pas tant
ce qu’il me disait, c’était le fait d’entendre,
de comprendre. C’est-à-dire que lui il savait à quel moment
il pouvait vraiment me rentrer dedans et me demander d’en mettre beaucoup plus
et d’aller plus loin. Moi, je n’étais pas le coach
comme je vois des coachs sur le terrain, visage impassible,
aucune émotion. Quand il était heureux,
j’étais heureux, quand il avait mal,
j’avais mal. J’hurlais à côté,
j’étais un hooligan. J’étais détesté sur le circuit,
j’étais connu, ils savaient que
quand ils jouaient, ils jouaient face à deux personnes : il y avait lui sur le cours,
et moi en-dehors. On voit souvent des athlètes
très très sérieux sur le circuit. Michaël, il avait besoin
de déconner. On oublie que c’est un enfant. Mais tu crois quoi.
C’est pas un enfant, c’est un adulte. C’est la médaille
qu’on va chercher. Moi j’ai des souvenirs avec lui
de road-trips où tu es en Floride
et tu pars en Louisiane à Baton Rouge et puis on s’arrête à la Nouvelle-Orléans,
je viens de gagner le tournoi, je dois essayer de gagner
celui d’après mais je lui dis : « Je m’en fous,
on a trois jours avant mon premier tour. », et lui il me regarde, il me fait : « Mais t’as pas à me convaincre. », on loue une bagnole
et on arrive avec plein de potes en fauteuils, on a des fauteuils sur les toits
avec des cordes. Je me souviens,
les gens nous regardent mais on est huit joueurs en fauteuils
et là on débarque. Et là, on en perd deux, on rentre à 7h du mat’, il y en a un,
on ne sait pas où est-ce qu’il est, on vit à ce moment-là
comme s’il n’y avait pas de lendemain, on s’éclate. Et voilà et puis deux jours plus tard,
tu es là, tu te défonces. Et avec lui, j’ai pu, et c’est pour ça qu’on bosse
encore d’ailleurs aujourd’hui sur quasiment
tout ce qu’on fait depuis, c’est que, voilà, tu es plus efficace
et plus épanoui quand tu évolues avec des gens
qui te connaissent le mieux. Voilà, c’est grâce à vous
amis partenaires, c’est grâce avant tout aux choix
que vous avez faits cette année. On vous le rappelle, la course « Ensemble »,
c’est une course solidaire et vous l’avez encore
montré aujourd’hui. Et je pense que bien s’entourer,
c’est la clé. Et moi, ce qui a fait que
j’ai eu une carrière plutôt épanouie, et pas uniquement en termes de résultats
mais plutôt épanouie, c’est que j’ai toujours été entouré
par des gens, qui en tout cas pendant la période
où je m’entrainais, étaient les bonnes personnes. Tiens, les enfants,
vous allez vous asseoir là-bas et si je vous revois sur la scène,
je vous roule dessus. Merci. Je peux me permettre,
c’est mes neveux.