Introduction [Musique] Début bonsoir à tous à Zulf c'est très difficile de prendre la parole derrière un témoignage comme celui d' Hakim je pense que vous êtes un peu tous dans le même état d'émotion que que moi euh je veux juste vous dire quand même très très court un mot du lancement de de de ces hommages et de ces commémorations du printemp des liberté je veux vous dire que vous vous souvenez sans doute pour certains d'entre nous il y avait ce slogan que ces jeunes du printon noir de 2001 printon noir qui a succédé au printon berbè de de 1980 vous souvenez de ce slogan vous pouvez pas nous tuer nous sommes déjà morts moi moi j'ai beaucoup eu de mal à assumer ce slogan là je vous dis la vérité parce que ce slogan là était un peu le contraire de de ces jeunes de ces manifestants qui au contraire disaient vous ne pouvez pas nous tuer parce que nous renaîtrons parce que nous avons soif de liberté et soif de vivre et ares quii tout à l'heure la la laa formidablement décrit et presque ça ça ça nous a un peu tous beaucoup trop ému pour parler je voulais aussi vous dire que vous savez c'est un peu comme ceux qui reviennent du compte de concentration les les communistes les tiganes les Juifs tous ceux qui sont revenus des compes de concentration ils ont tellement eu à à ils ont tellement frôé la mort de près qu'ils ont eu tous presque beaucoup d'entre eux en tout cas ont eu des parcours exceptionnels comme celui d'aresti et euh c'est des parcours parce que quand on a soif de liberté et qu'on tente absolument de nous en priver du chaos n'est quelque chose de de de d'encore plus fort c'est le message de C de de ces printemps le printemp de 80 le printemp noir le printemps de 68 ici en France ou d'autres printemps où ces peuples ou ces gens disent qu'ils ont soif de liberté démocratique de liberté culturelle de liberté tout court de liberté d'égalité femm- homme donc Salma nous en parlera tout à l'heure ben je voulais vous dire que c'est le message que qu'on va vous délivrer pendant tous ces hommages et que vont vous délivrer les intervenants de ce soir je remercie encore au nom de la CB au nom des salariés de la CB des militants des administrateurs de vous tous PAP à res de de de venir témoigner encore et encore de ce formidable de cette formidable Renaissance et puis Salma voilà c'est c'est le message qu'on va délivrer vous avez les plaquettes à l'entrée pour vous dire qu'il y a un certain nombre de rendez-vous qui sont à venir à chaque fois le message sera le même c'est le message notamment de hiidir qu'on va célébrer samedi qu' va faire passer à la postérité samedi à 11h parce qu'on va inaugurer le c'est le message de vous savez dans la chanson le cri des peuples chaque peuple a besoin de liberté chaque individu a besoin de liberté et chaque fois qu'on tente de l' privé il renait plus fort et il a des parcours exceptionnels à res vient de le [Applaudissements] prouver merci monsieur le Première question président nous allons commencer alors comme les j approchent on va essayer de ne pas se coucher tard parce que on a des entraînements nous demain donc il va falloir quand même que on finiss pas trop tard surtout moi ça et puis moi j'ai beaucoup de kilos à per donc il faut vraiment que je me lève et donc je vais essayer de poser de 4 C questions pour essayer de cadrer un débat et ensuite on pr privilégiera l'échange avec la salle je j'ai presque plus de questions à te poser Hakim parce que dans le film il y a déjà beaucoup de choses et peut-être une première question avant de présenter Salma c'est de de te demander quelle place aujourd'hui tient le printemps le Printemps noir dans ton dans ta vie dans les messages que tu peux porter et comment tu tu tu tu tu tu es tu es-tu capable finecement de de de parler du printon noir de cette expérience dramatique que tu as vécu et d'autres expériences dramatiques qui ont été encore peut-être définitif pour d'autres pour d'autres manifestants ou des fames manifestants aujourd'hui alors euh Sala tout d'abord merci beaucoup pour l'invitation monsieur le Président bben euh c'est pas en fait je suis chez moi ici je suis chez moi ici parce que là je le disais tout à l'heure je l' je le disais autrefois euh laacb en fait c'est c'est le premier lieu en de dehors des hôpitaux en dehors de de chez mon père quand je suis arrivé en France c'est le premier lieu que j'ai visité donc je je suis rentré c'est normalement la première fois sur futeeil rant parce que je pouvais pas trop marcher et je suis fier de revenir aujourd'hui ici pas tout seul déjà en famille debout pas sur un fauteuil et puis vous ramenez un petit peu un résultat à quelque chose dont vous avez contribué contribué avec des mots avec un accueil extraordinaire à l'époque je l'ai pas assez exprimé je pense durant toutes ces années ces 23 ans qui vientnent de s'écouler euh tous vos mots toutes vos attentions tous vos gestes en fait fraternel amical protecteur en tout cas était pour moi quelque chose de très très très très bénéfique donc c'est moi qui vous remercie pour ce soir pour cette invitation et euh et euh et je sais plus ta question comest non non tu parlais de la place du Printemps du printemps en fait il a pas une place c'est c'est c'est tout moi en fait ENF c'est tout moi dans le sens où je le vis je le vis pleinement tous les jours c'estàd que il y a pas une seconde où j'oublie où j'oublieé le Printemps noir de kabili je je je sors de chez moi je suis obligé de prendre ma canne en fait même si j'oublie il y a des réalités qui qui qui me rappellent qui je suis donc des réalités je veux dire c'est pas jour une fois par mois une fois par an c'est tous les jours tous les jours chaque chaque minute je sais pourquoi j'ai perdu la vue je l'ai dit je l'ai dit je le redis euh je je je sais et et je pense le fait de savoir pourquoi ça m'a beaucoup aidé à me reconstruire après plus tard j'ai foi au mon combat et je l'ai dis je le redis encore une fois et donc le Printemps noir de kabili comme le printemps en fait le Printemps berbère c'était notre éducation moi je j'ai toujours connu le le 20 avril en fait je le fêtais avant de savoir ce que c'était euh c'était Ferrier il a pas école euh ù ESS à école c'était que des que des comment dire que des manifestations culturelles sportives donc il y avait pas cours et donc on l'a toujours fité donc on était dans ce milieu tout le temps tout le temps tout le temps même avant de comprendre les choses après il y a eu le Printemps noir de kabili qu'on a payé dans nos chaires euh dans notre mental St tout simplement en fait euh donc il a pas qu'une place le préintendant CAB il a il a il a tout en moi voil merci Salma il y a peu de temps Deuxième question nous étions ensemble ici où tu racontais effectivement ton parcours et un certain nombre de choses qui sont visibles encore sur les vidéos sur le site de la CB sur la chaîne Youtube de la CB mais pour être un peu plus sur le thème de ce soir et et pour aller vite tu fus une des responsables rare femme responsable dans les instances qui encadra le mouvement du printemp noir notamment du côté d'ou et qu quel témoignage tu peux porter notamment sur justement l'encadrement d'un mouvement l'encadrement d'une jeunesse n'en pouvait plus rapport à la violence questioness de parler en français parce dans la salle et puis on est suivi par des millions on est suivi par des des millions d' bah oui euh merci à laacb à l'ACB d'organiser ce printemps des libertés parce qu'en effet en j'avis l'impression il y a quelques temps qu'on parlait pas trop de du Printemps noir on parlait beaucoup du printemps Berber même si je me revendique tout comme Hakim c'est c'est mon héritage c'est un peu mon enfance aussi vraiment tout comme lui on partage ça aussi euh le le je remercie la CB d'autant plus parce que le slogan l'un des premiers slogans du Printemps noir c'est pour que nul n'oublie parce qu'il faut qu'on se rappelle non pas comme disait tout à l'heure pour avoir de la haine parce que quand on oublie on recommence donc encadrer pour répondre à ta question c'est un bien gros mot en 2001 j'avais envie de dire que les adulte on avait pris en tout cas parce que je circonscris vraiment ça à et dans mon expérience personn on a essayé on avait été dépassé on était complètement à un moment donné tétanisé donc il y a des personnes des des des personnalités publiques des des personnes qui auparavant c'était c'était un devenu des personnalités en vu dans la ville ont décidé de de d'essayer de voilà de en fait de limiter les dégâts faire en sorte d'être dans l'accompagnement on les accompagnait plus qu'on encadré en réalité euh pour ne pas les laisser seuls parce que quelque part il y avait enfin mais ça c'est mon sentiment après coup comme une espèce de culpabilité parce que des jeunes de 18 ans n un peu moins comme plusieurs blessés qui sont ici qui est là-bas ils étaient tous jeunes à cette époque là entre du côté de la région le plus jeune la plus jeune victime avait 11 ans qu'est-ce que tu vas encadrer une fureur mais on était là on a essayé de faire comme on pouvait pour canaliser pour que ça ne devienne pas juste des jets de pierre et qu'il ressortent quelque chose donc il y a eu des slogans qui sont nés comme celui du Printemps noir et celui pour que nul n'oublie et que on est aujourd'hui justement ici avec Hakim pour que pour qu'on rappelle que ça existait pour rappeler qu'on est encore là pour en parler et essayer de comprendre pour avancer dans cette lutte une question un peu particulière qui vraiment lié à ton à ton statut et à ta ton expérience la place des femmes justement dans la capacité de circonscrire les lités violentes c'est que y compris de femmes qui ont qui ont été don l'enfant a été été tué par les gendarmes ah oui tout à fait comment dire on le sait dans les dans la tradition c quand il y a des des grandes quand il y a une bagarre o il y a un conflit quand une femme elle est capable de c'est pas une ce n'est pas qu'un qu'un mythe c'est une réalité me revient à l'esprit bah d'abord ma propre expérience quand j'étais dans des réunions avec avec 200 300 personnes elle se sent pas bien les adultes en fait quand quand on prend la parole quand je prenais en tout cas la parole devant des centaines de personnes euh il y avait enfin je veux dire il y avait le silence qui pouvait tomber tout de suite me revient quelque chose de beaucoup plus dur et de beaucoup plus euh de de beaucoup plus traumatisant j'ai envie de dire c'est l'enterrement du du du bah de cet enfant à justement quand on est quand on est parti il y avait une telle fureur il y avait une telle violence qui était là parce qu'on voyait enfin je tu vois je je me remémire ces événements là on voyait des gens qui qui en fait qui sautait en l'air comme dans une espèce de de transance tellement il y avait de la colère et de la haine parce qu'on vient de toucher à quelque chose de précieux un enfant il a quand même été abattu dans d'une balle dans la tête donc il a été abattu par un sniper et les gens étaient prêts à en découdre en effet parce que quelque part une fois qu'on t'a touché à on a touché à ton avenir à ton enfant il ne reste plus rien donc les gens étaient prêts à en découdre et je me rappelle de cette maman juste extraordinaire l'image elle est elle était fabuleuse on était à l'entrée de tar il y avait une espèce de juste en face de de la juste en face de de de la du cimetière des martyres puisque c'est là qu'il a été enterré juste en face du cimetière cette maman est monté sur la tribune moi je ne sais même pas par quelle force je me suis retrouvé sur le mur de de sur le mur d' j'en reviens pas encore aujourd'hui quand je repasse en voiture je me dis comment j'ai pu me retrouver là-haut j'étais sur ce mur là en train de prendre des photos euh de part et d'autres on voyait on voyait pas il y avait tellement de monde à un moment donné ça allait tellement trop loin que cette maman a pris la parole et il y a eu un silence qui s'est abattu sur la sur cette assistance qui était juste phénoménal on devait peut-être alors j'exagère peut-être mais on devait être deux femmes à ce moment il y avait elle là-haut encadrée par sa famille et je n'ai pas entendu le père j'ai entendu la mère parler qui disait que vous ne pouvez pas être ma douleur enfin c'est pas que ma douleur est plus importante que la vôtre mais dans ce sens-là pour les apaiser et elle les a apaisé donc oui euh on parle souvent dans ces événementsl de de l'absence des femmes j'ai envie de dire il y a une absence des femmes dans les instances qui coordonnait la SC la la coordination des AR le par exemple le comité de suivi de la ville d'arbou j'étais où j'étais toute seule mais les femmes étaient là il y a il y a le comité des femmes du Printemps noir euh on a fait it des March à cou il y avait des femmes il y avait des celles qui travaillaient à l'usine il y avait des infirmières des médecins on a fait des marches monstrueuses à bougie euh on avait une marche des femmes à bougie où o où on était encadré sans que ça soit dit pour personne les hommes se sont mis sur les côtés ils se sont ten la main et les femmes étaient étai étaient tout au long du boulevard de la Liberté donc les femmes étaient là mais j'ai envie de poser la question de pourquoi alors pourquoi on sait plus ou moins pourquoi il y a pas eu autant de femmes dans les instances du du du du du mouvement de 2001 sur le parcours de reconstruction donc il est aussi question parce que c'est aussi l'autre aspect de cette Troisième question soirée ça ser dans liberté donc une dimion de positivité malgré tout m si on noubliera pas les tratisme et les encore aujourd'hui mais tu tu montres bien dans le dans le comummentaire dans la vidéo à quel point finalement nous verrons on vare pas tous les les conditions de cette reconstruction rel presque du miracle ça suppose de réunir bien des conditions la famille l'entourage le fait d'arriver en France et d'être pris en considération par par par l'hôpital et par service des soins nous verrons après d'autes d'autres éléments mais c'est vrai que on se dit c'est ça do pas ça va pas être évident indépendamment de de de son de sa propre personnalité et de sa de son de sa intérieur de de réunir autant conditions c'est sûr tu tu sais en fait la la reconstruction c'est un processus et comme tous les processus il y a des étapes euh quand toutes les étapes sont réunies euh le processus arrive à à terme mais s'il manque s'il manque des étapes s' manque des éléments bah en fait ça n'aboutit pas ou ça va aboutir mais à quelque chose qui était pas forcément enfin qui qui qui va pas être solide les éléments dont tu parles pour moi je parlais pour moi je disais que c'était très très très important l'entourage l'entourage est super important tu sais il y a il y a des blessés il y a des blessés on était peut-être une trentaine peut-être en 2001 en France on avait tous une histoire différente on avait tous une blissure différente on avait tous un traumatisme différent et on avait tous un accompagnement différent la différence c'est que quand tu es entouré et quand tu nes pas entouré bah forcément ça ça change tout ça change ta démarche ça change ta posture ça change la confiance en soi tu sais c'est des mots qu'on connaît juste en français en fait tellement pas ça on est né on est on a des valeurs on a des tradition on vit avec ça mais tous ces éléments en fait on les développe en nous et et quand les conditions sont pas réunies pour les faire ressurgir bah malheureusement voilà quand quand quelqu'un sans traumatisme déjà quand quelqu'un n'a pas confiance en soi en lui bah c'est pas évident alors imagine avec un traumatisme donc c'est pas forcément un miracle de réunir tous ces trucs là parce que je l'ai dit euh dans mes propos au début euh par rapport à la CB parfois c'est un mot un seul mot un geste un comportement tu sais prendre quelqu'un le prendre dans ses bras c'est pas juste c'est pas un geste un en fait tu vois ça ça ça transmet tellement de choses et en fait la personne va se sentir considérée alors que quelqu semaines ou quelques mois ou quelques années en arrière elle était laissé abandonner comme un chien dans les rues dans la préparation de cette soirée tu parlais de l'aspect tactile just ouais pour moi il resta que ça et tactile le sonore c'était des mots chaleureux que j'ai entendu le tactile c'était voilà une poigné de main la main sur l'épaule tous tous ces gestes prennent vraiment un sens prennent ont une saveur une valeur particulière et qui aide justement le récipion que j'étais quasiment vide vidé en tout cas par par les émeutes son rblessé peu à peu et forcément c'est que du positif après encore une fois c'est pas du miracle c'est il faut être prêt à recevirot que tu utilises dans le documentaire aussi tu parle de miracle dans le documentaire ouais le miracle c'est de survivre à ces trucs là ils sont là ils sont je suis pas le seul je je je parle là aujourd'hui mais ils sont là survivre à des balles de kalashnikov ça c'est un miracle en fait ça dépend où est-ce qu'on l'a reçu mais peu importe en fait où est-ce qu'on l'a reçu parce que derrière c'est un traumatisme c'est des blessur à vie c'est des traitements c'est des maladies qui se déclenchent c'est c'est plein plein de choses et encore une fois l'accompagnement il est pas il est pas que matériel il est surtout pas que matériel parce que le matériel voilà tu vas acheter des médicament tu vas avir ok mais mais la considération le fait de dire à ces jeunes que tout ce qui s'est passé là-bas en fait euh c'est pas pour rien voilà on vous a pas oublié mais c'est dur c'est dur de c'est dur de de se battre pour une chose et de se dire peut-être que en fait les gens pour qui on a fait ça pas pas pour qui on a fait ça mais en tout cas on a fait ça pour pour un peuple pour toute une nation et se dire que ce peuple- làà à un moment donné a oublié ou peut-être va oublier ça c'est très très dur je dis pas qu'il a oublié de toute façon c'est impossible les C sont tellement peuplés que voilà euh mais voilà c'est pas forcément un miracle de réunir tout ça euh mais encore une fois c'est très très important dans la construction moi personnellement ça m'a beaucoup aidé ça m'a beaucoup aidé la présence de mon père la présence voilà en tout cas le tout tout ce que j'ai eu après je suis arrivé ici je connaissais pas je connaissais pas la diaspora on va dire de ma région je les ai quasiment rencontré ici et en fait je je je les ai connu et et peu à peu on a on a on a Tessé des liens on a on est resté en contact avec certains certains d'autres pas beaucoup parce qu'il y a eu aussi un moment en fait o on a besoin en tant qu'individu de de se poser de se poser de se poser les vraies questions de trouver tout seul le chemin qu'on veut suivre parce que c'est c'estprant c'est c'est super fatiguant et et en fait ce moment-l j'étais j'étais un petit peu en mode reconstruction toujours mais en solo et c'est important aussi dans une vie de faire ça parlant de d'entourage et de de soutien que l'on peutir que l'on peut que l'on peut obtenir autour de soi dans un parcours qui est moins un parcours de reconstruction qu'un parcours d'émancipation pourqui aussi l'entourage a joué un rôle important y compris d'ailleurs de la part d'homm hisoire familiale certaines femmes qui ont jou un rôle très important mais aussi certains hommes don parcours syndical militant et ce bien sûr je crois que tout seul c'est très Quatrième question très compliqué en fait de d'y arriver alors concernant les euh les événements de 2001 mais enfin moi j'étais une je dis j'ai eu une chance inouie d'avoir eu autour de moi des juste des hommes exceptionnels euh je les appelle tous les hommes de ma vie parce qu'ils ont ils m'ont quelque part oui un peu sauvé la vie parce que parce qu'ils ont été là à des moments où j'avais besoin de soutien euh c'est vrai que en 2001 se retrouver se retrouverver sur une barit par exemple comme ça a été vous j'ai encore la tête de par exemple je pense à notre amiamel qui n'est pas là je pense à je pense à je pense à d'autres j'ai revu les photos tout à l'heure quand mon AM Zizou ma remontré des photos qui sont pas toutes forcément Bell à voir mais il est clair que quand on se sent entouré en effet quand des gens à des moments où euxmêm ils risquent leur vie sont en train de la risquer doublement parce s'occuper de moi de s'occuper d'eux face à face à des ordes de enfin moi je les appellerai des terroristes sans aucun problème parce que pour moi c ils étaient ils étaient ça à cette époqu là mais l'arrivée aussi ici en France ça a été alors j'ai j'ai pas reçu une balle et j'ai je à chaque fois que je réécoute le le ce que dit Hakim c'est c'est très très émouvant très éprouvant j'en ai vu qui ont reçu des PES ils sont ils sont tous là tous les trois là qui se sont partagés dans la salle aller encore une fois aine parce que c'est ce que je connais mais quand on vient et on te menace d'avoir la balle dans la tête en fait tu l'as pas mais tu tu es menacé de l'avir c'est c'est ça reste un traumatisme en plus du traumatisme qu'on a vu pendant pendant tous les premiers MS on voit on enterre tous les jours des gens et on voit des impacts de balles juste horribles sur le corps de de des gens qu'on ramasse qu'on enterre et et être obligé de partir c'est un autre déchirement parce que derrière il y a aussi ce sentiment de culpabilité d'avoir laissé les autres quelque part c'est un peu comme le RAC qui qui quitte le navire mais en même temps j'ai envie de dire j'ai absolument jamais eu le le le l'esprit d'une martyre mais absolument pas j'aime trop la vie pour ça donc quand je suis arrivée ici un peu comme Hakim ce qui m'a sauvé c'est le monde militant euh une des premières maisons je suis arrivé c'est la CB aussi et je comprends tout à fait ce qu'il est en train de dire c'est-à-dire quand on part et qu'on a vécu des choses aussi aussi puissante émotionnellement aussi aussi aussi rassemblante parce qu'on était vraiment très très soudé il y avait une communion extraordinaire les gens se se voyaient beaucoup les gens se parlaient beaucoup on pouvait t'inviter chez on nous invitait quand on a fait la manif et qu'il était tard je je je pouvais être invité quand on quand on avait préparé le la les meut cultural on en reparlera peut-être j'étaé invité sur d'autres gens je je les connaissais pas donc il y avait une vraie communion arrivé ici je pense que j'aurais perdu complètement la tête parce que je commençais déjà à dérailler un peu dépression parce que pareil comme lui moi j'avais mon père ici je connaissais absolument pas la le reste des village je connais quelqu'un à qui je rends hommage d'ailleurs parce qu'aujourd'hui il est emprisonné Deka ça fait partie des premières personnes que qui m'a qui m'a tenu par la main qui m'a emmené à Berber télévision à l'époque et ensuite j'ai rencontré la CB la CB c'est la maison dans laquelle je me sentais aussi écouté parce que j'avais été reçu à l'époque par femme d'ici là-bas qui m'avait donné la parole comme pour redonner du sens à ce que j'avais fait et puis de pouvoir continuer à lutter de pouvoir continuer à à finalement à donner de la voix à ces gens-là qui étaient restés là-bas euh ça ça m'a permis de survivre et de et de continuer à faire ce que je ce que j'avais à faire donc lui c'est hyper hyper hyper important d'être bien entouré par par des gens par des et en fait de redonner du sens et de et de continuer en fait le le ben de continuer qu' alors dans ce parcours de Cinquième question reconstruction il y a il y a un élément je crois qu'on na pas qu'on a pas abordé que tu n'abordes pas dans le documentaire Hakim c'est celui non pas tu tu ne cultives aucune haine aucun ressentiment mais tu cultive quand même un un désir de revanche un désir de revanche qui va se loger même jusque dans ton pied notamment quand tu joues au euh la haine la haine en fait ça ça détruit le celui qui je vais pas philosopher je vais pas philosopher du tout mais ce que je dis c'est ce que je ressens moi ça veut pas dire que c'est vrai pour tout le monde mais la la haine elle prend tellement de place dans dans un esprit dans un cœur que elle laisse plus de place pour autre chose donc c'est pas que je déteste pas le pouvoir algérien de l'époque qui nous a fait ça si enfin je je voilà je déteste je dis méprise en fait je teste pas je dis méprise mais la revanche pour moi c'était ce que j'ai dit dans le document c'était rendre justement fier en fait tous ceux qui ont cru en nous continuer le combat d'autes manière je vais pas le continuer je vais pas aller taper lancer des caillot maintenant aujourd'hui sur les gendarmes en fait je va pas le faire mais je vais pas me taire en fait à chaque fois que je voyage quelque part à chaque fois que je vais dans les qure du monde pour une compétition pour pour un événement j'exprime à ma manière en fait d'où je suis venu pourquoi je suis nonvoyant pourquoi j'ai perdu la vue je sais pourquoi je l'ai perdu je l'ai perdu pour mon combat pour ma culture pour ma langue pour chez moi pour pour y autant que maman et pour y autant que terre la terre de nos ancêtres donc tout tout ça pour moi c'est une continuité en fait c'est un combat et la revanche c'est toujours d'All vers l'avant et de le porter et ça je suis sûr qu'ils vont pas l'arrêter avec ou sans bal ça ne Rê pas et tu nous disais que la revanche dis que la revanche aussi c'est c'est de marquer un but avec ton pied droit qui a fa t bah en fait je disais Sixième question ça parce que j'ai eu la chance encore une fois je le dire en toute en toute modesté j'ai j'ai j'ai la chance d'être é par mon père dès le début j'ai j'ai passé que 5 jours à l'hôpital aux hôpitaux là-bas à l'hôpital Mustapha Bacha le dernier en fait les chirurgiens ils étaient en train de se poser la question est-ce qu'ils allaient me couper la jambe ou pas encore est-ce qu'ils allaient m'arracher les yeux ou pas encore ou pas pas tout de suite mon père il m'a rapatrié m'a arraché de là-bas pour me ramener ici je dis mon père mais il était entouré là-bas il était entouré ici ici aussi euh quand je suis arrivé ici le protocole en fait était engagé en fait ils étaient en réflexion justement est-ce que ils allaient me couper la jambe ou pas parce que la gangraine a commencé à à s'installer donc j'ai bouffé des médicaments des des cachetons mais mais toute la journée pendant des semaines pendant des mois et des mois heureusement ça arrêté l'infection l'infection au niveau de la jambe l'infection au niveau de la tête et du coup la jambe n'a pas éé coupé donc en partant de ce constat c'estàd une jambe faill être coupée et aujourd'hui à chaque fois que je marque un but à chaque fois que je réalise quelque chose avec le ballon et sa jambe qui a été qui a failli couper mais en fait c'est c'est une vengeance pour moi c'est une revanche et c'est un gros gros gros gros mot pour le pouvoir on pensera vousz bien je vais faire plus court pour pour pour pour échanger avec Septième question la salle notamment le fait que vous savez-vous pourquoi vous avez vécu ce que vous avez vécu pourquoi tu tu es aujourd'hui victime de de ce que tu as été victime une conscience politique pour le dire simplement mais il y a aussi un autre trait peut-être com c'est que vous avez quand même avant même de commencer votre carrière votre carrière vous étiez déjà des enfants avec une forte personnalité vous aviez quand même une forte personnalité je crois que tu tu avais le surnom de ement et et je crois que que toi Hak tu avais un classeur bien particulier à l'école le micro c'est toi non c'est toi d'abord vous êtes tous TMOS euh non non mais c'est c'est vrai que je je le disais tout à l'heure on était éduqué on était élevé dans des traditions dans des valeurs comme celle de 80 on fêtait 80 en fait en fait le 20 avril 80 et on savait même pas ce que c'était on était très jeune pour savoir ce que c'était et c'est la de et en fait on était [Rires] Huitième question justement et on était on était justement dans cette dans ce combat malgré c'est pas malgré nous c'est on savait pas ce que c'était on était déjà dedans 80 L l matou forb on était déjà conscient de ce qui se passe de ce qui se passait [Musique] là-bas moif enfin j'ai pas eu la chance de le rencontrer malheureusement j'ai eu un depuis depuis ma toube en fait je suis arrivé au lycée en fait j'avais un classe de chaque côté il y avait un portrait de ma toupe il m'a été confisqué mais je pense 200 fois peut-être à chaque fois je revenais j'achetais des posters pour les coller sur un nouveau classeur et et en fait ça quand je pense je le faisais je le faisais naturellement en fait c'estàdire que d'un côté c'était c'était pas interdit non plus mais c'était voilà c'était c'était il faut pas faire ça il faut pas il faut ramè un classeur normal et tout ça sert à rien que tu décore ça avec matou et tout mais c'était en nous c'était 80 l'assassinat de l' donc 2001 c'est une suite logique en fait c'est une suite logique pour nous et ce qui s'est passé par contre c'est pas forcément suite logique parce que ils auraient pu ils auraient pu ne pas faire couler autant de autant de sang ils aurait pu réprimer ça autrement différemment mais bon c'est comme ça voilà on est là [Musique] on parle en leur nom donc on leur doit tout le respect qu'il faut euh on leur doit d'être euh moi enfin bben bben il était au courant il était il était dans les conférences mon pote Youssef euh mon pote d'enfance on a manifesté ensemble le même jour donc le 27 je disais dans le reportage il avait reçu 5 balles il est mort le 3 mai 2001 euh je l'ai su fin août 2001 tout ça parce que il voulait me protéger moi qui était encore là moi je demandais de ces nouvelles quasiment une fois par semaine depuis ici à là-bas en fait à chaque fois il m'a raconé des histoires il me disit ouais ça va il va bien un coup il est dans le coma un coup il est sorti enfin bref mais en fait j'ai j'ai pas compris sur le coup quand on m'a dit qu'il était mort en plus 3 mois avant je je j'avais la rage en fait mais plus tard j'ai compris que c'était pour me protéger donc en fait on on on leur doit on leur doit la vie et on leur doit d'être là aujourd'hui tout simplement la tigresse la tigresse non daousu surtout Neuvième question au départ ou ou daousou parce que oui en je veux dire quand on vient d'une culture quand on quand on est né qu'on a grandi dans un village perdu au milieu de de de nul part qu'on trouve pas sur une cte diographie ique il est clair qu'avoir un destin comme le mien ou en tout cas un parcours de militante comme le mien c'était pas écrit par avance donc je l'ai écrit toute seule comme une grande mais en effet il y a quand même comme disait Hakim on a tous dans nos familles des parcours des récits de famille et puis nous moi qui suis beaucoup plusé que que Hakim je suis aussi une enfant de 80 c'està-dire que on peut poser la question à n'importe lequel même si on savait pas moins 80 le souvenir c'est des chiens bergers c'est des de la casse c'est la qui qui est complètement fracassé c'est ça pour Mo 80 et 81 AB donc en fait on a grandi là-dedans et chaque année chaque année c'est un récit qui est répété on était très fier de ces gens qui qui ont donné de la visibilité à cette culture il y en a certains ils sont là aujourd'hui dans la salle je pense tous ces tous ces hommes et ces femmes même si on entend pas parler non plus de de celle de 80 euh ils ont nourriss ça en nous on a grandi et puis avec des chansons que ce soit lunes mat que ce soit lunisl que ça soy dire on a été nourri d'ailleurs c'est lunes le lunis lunes qui dit on l'a têté au sein de nos mères en fait un enfant qui va naître dans une famille kabile il va naître avec ça il va il va grandir dans dans les oreilles il va voir ça systématiquement donc ça vous prépare il y a après une part de de de de de l'individu lui-même euh enfin moi je devais être une rebelle dans l'âme avant même la naissance et que j'avais voilà ce que je voyais la vie qu'on m'offrait en tout cas n'avait pas d'attrait ne me plaisait pas trop j'avais envie de de vivre ma propre vie donc je me suis mise à faire ce que ne font pas les filles c'est-à-dire militer c'estàdire rentrer dans un syndicat aller à des réunions donc apprendre plein de choses apprendre déjà à me défendre à apprendre à me défendre dans ma famille dans ma propre famille et j'ai compris par ailleurs dans ces famillesl qui ils avaient peur ils n'avaient pas eux les moyens intellectuellement de comprendre que je pouvais me défendre toute seule donc c'est ce qu'on disait tout à l'heure c'est pas forcément par matchisme peut-être que je suis un peu trop généreuse et gentille avec les avec les les Kabiles mais pour moi c'est c'est vraiment ça en fait c'est c'est la la peur en fait de ce qu'il ADV deviendra d'elle en porte le N de la tribu donc tu penses bien s'il arrive quoi que ce soit ça va s'abattre sur tout le monde mais j'avais un sacré caractère qui qui m'a permis de faire le parcours que j'ai fait et et j'ai fini dans les instances de 2001 et de là j'ai fini devant vous ce soir il y aurit d'autres éléments à Dixième question prendre en considération mais je vais passer notamment le rapport au savoir le rapport apprendre à l'école le rapport à la langue française pour toi Hakim effectivement qui était qui était quelque chose de tout à fait nouveau quand il arriv en France mais je voudrais évoquer parce que on peut pas ne pas les évoquer parce que même si on est là pour parler de votre parcours de vie et positivité il y aura encore une dernière question sur ce sujet c'est vous avez une expérience commune à travers l'association des des blessés de Cili et là pour le coup l'histoire n par aussi rose il y a beaucoup de il y a beaucoup de traumatisme il y a beaucoup d'échec et des parcours qui demandent encore effectivement à être de l'aide et de la reconstruction et en plus de ça en élargissant et je rassemble deux questions en une qu'il faut pas faire mais faut aller vite comment il peut y avoir réparation reconstruction si si la justice n'est pas donnée aux victimes aux familles de victimes par les instances judiciaires du du pays c'est comment effectivement les criminels ne peuvent pas ne passent pas par les tribunaux euh l'association l'association des blissés de cabiliers à la base en fait quand quand on l'avait créé à l'époque c'était pour justement se réunir parce que on commençait à être nombreux parce que au début on était pas on était pas forcément nombreux moi je crois que je fais partie des premiers blissé qui qui qui qui qui sont qui sont qui sont arrivés en France euh après quand quand meses camarades de combat en fait sont sont arrivés on a fait une association pour vivre cette justement reconstruction exprimer les besoins recevoir des aides encore une fois quand je dis le mot aide il faut pas qu'il soit tout de suite associé à du matériel j'ai j'ai j'ai défini ce que j'ai appelé aide tout à l'heure euh donc cette association elle avait pour but justement de ne pas se retrouver euh seul d'être isolé dans son coin euh parce que encore une fois chacun avait une histoire différente chacun avait une trajectoire différente chacun avait un parcours euh et puis un soutien différent ici et donc c'était le but de cette association elle a marché elle a marché elle a fonctionn durant un temps et puis après euh euh les les les les blessés que nous étions nous avons tous Voilà chacun chacun après a pris sa route d'un côté parce que je disais tout à l'heure qui ce qui était complètement logique je disais que tout le monde avait besoin à cette reconstruction aussi un peu seul un peu dans son coin comme comme comme les fauves en fait qui qui lissent leur blessés les leurs blessures en fait pour pour se soigner en fait on avait ce ce ce besoin de se retrouver un petit peu tout seul et après pour X X raison ça n'a pas été ça a pas remarché je sais pas je sais pas pourquoi après voilà je peux pas parler au nom de tout le monde les parcours encore une fois ils sont différents la reconstruction elle est différente et là aussi je je peux pas parler au nom de tout le monde vous savez tout le monde sait on peut pas je veux dire aujourd'hui personne personne peut dire je connais pas un blessé ou je connais pas une famille d'un martyre de personne en tout cas ceux qui le disent ceux qu' le disent c'est c'est ceux qui veulent pas connaître ou qui font semblant mais il y en a tellement partout il y a il y a des blessés partout et en France àétranger un peu partout en kabili bon j'en raconte même pas donc aujourd'hui juste les reconnaître juste les mettre à leur à leur juste valeur en fait ça peut enclencher en N un processus dont on a parlé tout à l'heure je vais pas revenir donc on a tous un rôle à jouer ceux qui l'ont ceux qui l'ont vécu dans leur chair ceux qui l'ont pas vécu enfin en vrai tout le monde l'a vécu parce que les familles elles étaient tous enduillé et les familles cabiles les familles berbères le village c'est une famille c'est pas que la famille dans les murs à l'extérieur des mur donc moi quand je suis reparti d'ici ma région c'estàd les les village de mon entourage ils étaient chez moi pendant 15 jours tout le monde était à la maison il faisait des allers-retours encore 15 jours je minimise un peu plus donc c'est ça le c'est ça la reconstruction c'est ne pas se sentir tout seul sur l'autre l'autre question par rapport à la justice bon écoute la justice ouais non mais franchement je je pense qu'il faudra s'occuper de de nos de nos dégâts et ne pas s'abriter derrière ce mot parce que je je pense que nous on connaîtra pas la justice par rapport à ce qui s'est passé nous je dis nous notre génération peut-être à venir j'espère en tout cas mais il faut pas l'attendre parce que si on l'attend on va rien faire du tout donc soignons nos blissures moral et physique et après le reste viendra quand ça viendra c'est comme c'est comme far en fait il lu faut un peu de temps pour pour qu'elle soit prête je reondir dans je vais aband plutôt dans le même sens c'est-à-dire Douzième question sur la question de de de l'Association des blessés de kabili ils ont fait ce qu'ils pouvaiit à cette époque là hein il y en a plusieurs encore une fois qui sont là et qui qui ont fait partie j'avoue que les premiers les tout premiers arrivés un peu comme Hakim dans leurs malheur il y avait une véritable mobilisation à cette époelà 2001 2002 jusqu'à peu près 2003 à partir de 2003 ça commençait à à lâcher ça a lâché presque en même temps que ça lâch en fait que le mouvement prenait un peu de l'eau aussi sm euh parce que parce que bah quand quand il y a plus d'effusion de son bah on commence à on commence à se trouver la petite bête on commence à les les la discorde la discorde remonte à la surface mais en tout cas l'association telle qu'elle existait à l'époque elle a essayé de faire ce qu'elle pouvait j'avoue que moi les blessés que j'ai rencontré par la suite et ils sont ils sont là quelques-uns 2003 ils étaient bien largués ils étaient bien perdu ils étaient vraiment laissés j'allais presque dire laissés pour compte si ce n'est quelques quelques enfin quelques personnes qui allaient les voir à l'hôpital vraiment j'allais presque dire je vais oser le terme parce qu'il faut être violent parfois pour pour faire bouger le truc c'était presque de la charité quoi donc ça démontrait aussi qu'il y avait un problème d'organisation en ce qui en ce qui nous concerne aujourd'hui il il y a pas un quasi pas un village en effet qui n'a pas un blessé de blessés trois blessés voire des morts euh vous on en a eu cinq euh et je sais qu'aujourd'hui il y a une association par exemple Laou je sais qu'il y a une association des des des familles des familles de de de martyres de 2000 de 2001 euh qu'est-ce qu'ils attendent ils se voient entre eux ils se réunissent de temps en temps on a de leur nouvelles on prend de leurs nouvelles un peu à la mode à la kabile en fait tout simplement quand tu as un décès quand tu as tu as un drame dans un dans une famille là c'est une très grande famille donc oui on prend de on prend des nouvelles mais est-ce qu'il y a un travail qui a été fait euh il y a une il y a une chercheuse dans dans la dans la sal dans la salle qui travaille sur 2001 je et je je l'espère sans lui mettre la pression qu'elle fera vraiment ce travail là de de recherche sur notamment auprès des familles auprès des blessés pour ce je pense que ça sera une première en ce qui concerne la justice je fais comme h euh parce que parce que il y a déjà eu un Dr en Algérie et qui a pas de justice c'està-dire le quand on a décidé d'amnistier les terroristes on n pas demandé aux familles de disparaî aux familles de ceux qui sont morts qu'est-ce qu'ils en pensent on le dit vous la fermez là maintenant c'est la l'amnestie et puis la concorde civile on en parle plus pour qu'il y ait justice en effet pour qu'on puisse pardonner à la limite si on a envie de pardonner il faut qu'il y ait justice le rapport de du professeurad quel que soit les manques qu'il peut y avoir parce qu'il a travaillé avec les moyens qu'il avait FL il a bien démontré que ces fux gendarmes on tiré pour tuer ils ont tir à bal réel ils ont tir avec des armes explosiv des balles explosives ils ont tiré dans le dos ils ont tiré comme des snipers pour tuer les gens avec des balles bien précises donc il y a plus rien à démontrer c'est des armes de guerre on nutilise pas des armes de guerre contre des civils désarmés donc ça ça a été démontré qu'est-ce qu'on a fait de ce rapport il est dans un dans une dans un tiroir quelque part s'il n'a pas été brûlé donc personnellement moi j'entends rien du du du du pouvoir algérien dans ce sens mais je pense que nous ce travail de mémoire encore une fois ça a été un des slogans de de de 2001 pour que nul oublie parce que là il y a quand même eu 128 morts quoi plus de 5000 blessés je sais pas ce qui ouais il y a eu quand même 128 morts entre 128 et 1230 on n pas encore le compte exact je me demande bien pourquoi déjà alors que ça ne fait que que que 20 24 ans 23 ans donc ce travail de mémoire déjà rien pour nous doit être fait ça doit être écrit quelque part et puis des personnes comme moi aujourd'hui je je vadrouille un peu partout dans la France dans une autre association qui s'appelle parole de mes deux femmes comme Hakim j'explique mon parcours j'explique ce qui m'a ramené ici je parle de ma culture je parle de la cabilie je parle du fait que c'est pas reconnu je parle de 2001 c'est ma façon à moi de rendre de rendre visible c'est ma ma façon à moi de rendre de dire un grand merci à à à ces gens-là que que ce soit ceux qui sont là ou ceux qui sont morts et puis à leur famille donc c'est c'est le seul travail aujourd'hui en l'état actuel de l'État algérien c'est la seule chose qu'on peut faire 2001 le comité de suivi de la ville d'arvou quand il a été mis sur place son but c'était rassembler toutes les preuves à cette époque là et on en a des preuves on en a beaucoup des des actes de décès qui étaient par les médecins pour dire c'est des balles explosives qui ét qui étai tiré pour tuer on a plein plein plein de photos moi-même j'en ai des centaines de photos que j'avais faites le comité de à cette époque là on l'a mis sur place justement pour réunir toutes les preuves si un jour c'était possible de de de que ces preuves là serv justement pour pour rendre justice à ces gens-là dernière question avant l'échange avec la salle vous avez quand même tous les deux commun et c'est une des raisons pour laquelle nous vous avons invité ensemble y compris pour inaugurer cette cette cette cette première initiative autour du FR des libertés c'est que vous avez un message de positivité vous vous portez aujourd'hui un message d'explication toi notamment Hakim euh autour de l'handicap tu as un travail de pédagogue de de de premier plan je crois dans la Fédération et donc ça pour moi c'est important Salma c'est euh dès dès dès dès je crois juin ou juillet 2001 euh vous tu participer à à une exposition qui s'appelle l'meutes culturel donc c'est c'estussi c'était aussi une façon de de continuer à porter le message de continuer à ouvrir des perspectives de continuer effectivement à un engagement sous d'autres formes différentes voilà donc est-ce que un mot sur sur sur sur cet aspect et puis après vous aurez à faire à la salle vous aurez à faire on va se protéger ouaisellement comm cette fois-ci je te laisser d'accord eu oui déjà j'ai j'ai beaucoup apprécié ce que tu disais tout à l'heure et même ce que disait tout à l'heure qui qui disait qu'il avait du mal avec avec un slogan qui qui qui disait vous ne pouvez pas nous tuer on est déjà mort pour moi ce slogan euh il a été il il a été peut-être mal expliqué ou en tout cas mal perçu euh parce que dans dans le désespoir le plus total que ce que racontait un peu l'engagement de de du coup de de Hakim avant même de recevoir cette balle il avvaient pourquoi il il allait là certains certains de ceux qui sont morts ou de ceux qui sont blessés savaient pertinemment pourquoi ils sortait pourquoi il manifestait le 20 le 20 avril ou le 18 alors peut-être pas maassini ça parce que le 18 c'était avant le 20 peut-être que lui c'est c'est c'est un peu celui qui a déclenché mais parce qu'on voulait vraiment que ça que ça que la que la mayonnaise monte mais euh il y a déjà les les gens qui sont morts ils sont morts pour dire on a envie de vivre c'est vraiment pas philosophé non plus parce que c'est très compliqué de dire ça mais quand vous êtes dans une région qui est complètement laissé pour compte c'estd pas de pas de pas d'investissement pas de moi je entendu de gens je me serais jamais attendu ent oui vous êtes des grandes guees c'est pour ça qu'oninvestit pas c'est des cabiles parfois qui dis des cab d'autres qui se sont installés dans d'autres régions oui mais parce que vous n'aimez pas parce que vous n'aimez pas ça ou C argent c'est pas l'argent c'est la CAB c'est une région parmi ton d'utr c'est un peu une façon de lui faire payer le prix donc tu as des enfants entre entre 10 et 20 ans qui sortent dans la rue pour manifester pour dire leur envie de vivre en fait leur envie d'être reconnu dans ce dans ce qu'ils sont beaucoup à cette époque là ce ils aimaient ce pays ils aimaient cette Algérie mais en même fois il dis mais on est kabile on a une culture on veut être reconnu pour ce qu'on est qui on est c'est on n pas spécialement envie forcément de nous séparer mais on veut être reconnu on veut vivre enfin 14 ans mince qui a envie de de de mourir à 14 ans ça n'a aucun sens à 14 ans on commence à avoir des des élans amoureux on commence à tomber amoureux de de sa prof ou de son copain de classe ou de sa copine on n pas envie d'aller offourir sa poitrine à à des balle explosive ça n'a aucun sens les gens avaient envie de vivre et cette rage de vivre a fait que on ne mesurait pas le danger ou du moins un peu ce que ce qui s'est passé pour pour Hakim c'està dire que quand on voit son copain à côté tomber et et et j'ai un des blessés siil me permettra de de raconter cette cette histoire il il il a été blessé il reçoit une B l'explosif dans le pied lui aussi il a eu cette chance de pas avoir perdu sa jambe il se réveille à côté de lui il a il y a un gars il a la tête explosée qu'est-ce que tu veux qu'il reste de ce garçon il avait 17 ans à cette époque- là ben bien évidemment enfin que quand tu tu vois ça tu as une telle rage moi personnellement je je l'ai dit et je l'ai dit mais je je l'ai assumé j'ai dit au sous-préfet d'arbou je dis écoutez monsieur si moi j'avais une calach niicove dans les mains mais j'aurais tiré dans le Pas de ce que j'ai entendu quand tu entends au de franç au et tuentends mais des gros mots tu es à la maison tu entends que ça toute la journée mais mais bien évidemment qu'il y a une espèce de rage mais mais mais mais vraiment la la rage de vivre encore mais de vivre dignement donc à un moment donné dans dans ce chaos qui qui qui était mais phénoménal on peut on peut vous dire ce qu'on veut mais c'est indescriptible en fait ce qui a été c'est indescriptible le traumatisme je ne parle même pas de ceux qui ont sont blessés moi encore aujourd'hui lui pas plus tard que tout à l'heure j'étais en train de regarder les les photos que m'a ramené Zizou mais j'étais tétanisée je tremblais de la tête au pied parce que ça ça m'a remis dans le dans le bain de ce qui s'est passé en 2001 mais n'empêche qu'il y a eu des gens à ce moment-là même à ce moment-là en tout cas chez nous du côté d'Arou de toute la vallée de la smame il y a eu des artistes beaucoup d'artistes mais pas que des journalistes je pense à toujours à Slimani qui avait couvert le l'événement C époque-là euh il y a eu énormément d'artistes de de de la vallée de la smame qui se sont dit on peut pas continuer comme ça en fait il faudrait donner quelque chose d'autres à ces jeunes pour pour les occuper parce que tous les jours aller à la briquette de gendarmerie les accompagner pour pour qu'il se fasse le moins mal possible pour essayer de les encadrer donnonsleur quelque chose donc il y a eu cette ce qu'on a appelé nous les me culturel c'estàd que tu avais des artistes des sculpteurs des dessinateurs des des qui ont décidé que à partir de toutes ces matériaux là notamment je pense à mohamedaran qui était sculpteur euh qui a fabriqué un un une espèce de bonhomme monstrueux euh à partir de de de de de matériaux qui qui qui restait de ce qui a brûlé des des bureaux des truc comme ça il a fabriqué une espèce de MSE qui était en train de hurler je me rappelle de de ce mot-là il y avait des des artistes qui avait mis plein plein plein de de comment on appelle ça de chevalers dans toute la place d'arpo toute la place pourtant elle est grande toute la place d'Arou était était parsonée de de chevalier tous les artistes ont ramené de la peinture des pinceau j'ai j'ai retrouvé encore les photos je l'ai regardé notamment une vieille dame je pense que ça devit être la première fois qu'elle voyait un chevalier avec sa sa robe cabile un peu comme la mienne et elle était épatée devant devant un tableau donc il y avait des choses qui étaient ressorties en effet on appelle ça de l'art thérapie dans les pays développés mais comme disait Hakim il y a des choses chez nous qu'on ne sait pas on les nomme pas comme ça mais en tout cas ces gensl il avaient compris et je pense que cet éut culturel c'était aussi une manière de de redonner de la vie de mettre de la de la vie dans le chaos et c'est vrai qu'on a fait ça a tenu toute la journée on l'avait préparé on avait passé des nuits à rester àau pour pour discuter pour essayer de voir comment on faisait ça on a appelé les copains qui étaient journalistes pour couvrir je sais Moad avait fait une double page la page du milieu de loatan il av fait une double page de cet événement et donc il y a eu toute la matinée il y a eu de la peinture les jeunes se sont essayés à la peinture il y avait des tableaux qui étaient horribles mais horribles c'était tellement ça giglait partout et et à la fin de de de à la fin de la matinée vers le début de l'après-midi il y a eu il y a eu une une procession qui qui était partie de avec des enfants d'ailleurs petit et grand qui venaent de la salle de cinéma d'arau ils avaient été maquillés par la femme de d'un des artistes ils avaient étit un peu grimé de partout et en fait on a fait toute une procession avec des masques qu'on avait fabriqué nous-même et on a fait une procession avec des des des des outils de musique fabriqué aussi à l'occasion et je sais que ça avait énormément interpellé vous il y avait un monde fou et il y avait de la joie mine de rien et on était je crois au mois de juillet vers début juillet le 23 juillet si ma mémoire est bonne le 23 juillet 2001 donc là il y a de la vie il y a des gens qui avaient envie qui on avait envie dans finir avec vous ne pouvez pas n tuer on est déjà mort c'est vous ne pouvez pas nous tuer on on a tellement envie de vivre que vous pouvez pas nous tuer on est encore vivant et la preuve on est encore là quoi maman et et toi Hakim cette cette cette force qui va qui Quatorzième question continue d'aller comme dirait Victor Hugo cette force vitale tu l' tu la transmets aujourd'hui par euh une approche pédagogique notamment en encadrant des des jeunes handicapés aujourd'hui en France en fait euh ouais ça passe par ça passe par le handicap parce que euh le handicap moi je le définiraiis comme une difficulté un un obstacle une une limite à quelque chose après il y a des limites euh qu'on peut dépasser il y a des difficultés bien sûr qu'on peut dépasser et euh et en fait le Hicap c'est pas que quelque chose de visible c'est-à-dire que c'est pas parce que le handicap c'est pas que la personne qui est sur foté en long ou bien c'est pas que la personne aveugle ou peu importe le handicap qu'elle a ça peut être des des handicap malheureusement euh un un pas pas handicap psychique directement mais un obstacle un un quelque chose qui va nous retenir qui va nous empêcher d'avancer et c'est ce truc que que que que j'essaie d'apporter de dire que c'est possible et en fait le mot ça s'appelle espoir parce que quand on vit des choses comme celles que ma génération notre génération a vécu en kabili et qu'on arrive après ça à à travailler à fendre des familles avoir des enfants à vivre normalement franchement c'est ça l'espoir et c'est ça que j'essaie de transmettre après je le fais VI des ateliers auteur du handicap parce que c'est le meilleur moyen pour faire comprendre à l'autre que malgré c'est possible malgré une situation malgré un contexte dur difficile inconnu c'est possible d'avancer chacun son rythme chacun sa destination mais l'essentiel c'est d'avancer donc ouais ça passe un petit peu par le handicap merci infiniment je vais donner la parole à la salle je vais vous Conclusion demander je suis désolé parce que j'avis pris d' court je crois que j'éta un long mais d'être relativement court parce que on doit s'entraîner demain donc qui qui quiut prendre qui veut poser une question parce queil y a encore il a encore une surprise après donc si vous avez pas de questions ça vous arrange le premier le premier qui ose ou la première ou oui [Musique] merci je suis le premier par défaut mais j'ai pas de question à poser je ve juste dire quelques mots à propos de ce que je viens d'entendre c'est que 2001 jamais je crois la cabiline a connu une témobilisation il y a eu une une mobilisation vraiment générale qui a touché tout tous les villages toutes les couches sociales et cetera cétait absolument fantastique il y a eu une répression exceptionnelle parce que contrairement à 80 eux ont payé le prix du sang donc il y a eu ça c'est une différence nette et il y a un bémol à tout ça c'est que il n'y a pas eu de message qui a suivi qui qui serait né de ce de ce mouvement à la hauteur de cette mobilisation ces sacrifices il y a eu des comportements individuels hï qu on vient de voir Hakim évidemment c'est pour ça que les G ne posent pas de question d'aillece qu'est-ce que tu veux qu'on ajoute à ça je pense à quelqu'un dans la même ville a qui qui a été abattu d'une balle et qui a eu la force avant de s écrire liberté de son son de son sang sur le c'est encore visible l'inscription et tout ça s'est passé alors là je je dis ça à l'intention de Hakim à à quelques dizaines de mètres de la de la gendarmerie d'azasga où déjà à la fin du 19e siècle il y a eu quelqu'un de de chez lui Abd qui fait partie des six exécutés parmi les bandits d'honneur avec avec al F et euh celui-là a harangué les foules pour appeler à à continuer le combat c'est la légende qui se raconte dans dans les dans les chaumières dans la région mais j'ai trouv trace de ça effectivement dans la presse coloniale c'est c'est vraiment vrai et donc je veux dire que ces jeunes ont été à la hauteur de de cet exemple qui vient de loin et euh que ce soit ce soit peut-être ça ce que je viens de voir aujourd'hui à travers ces témoignages c'est peut-être ça le message qui a mis du temps à venir de de 200 qui qui vient de loin et j'espère que ça va susciter d'autres d'autres témoignages qui donneront corore à ce mouvement et une âme à la hauteur de ces sacrifices et de cette mobilisation le monde historique oui c'est pas une question mais apparemment il y une réaction oui quand même euh parce que je suis pas entièrement d'accord avec ce que vient de dire qui qui qui dit que 200 n'a pas eu de message je vais rappeler quand même deux trois petites choses encore une fois et c'est peutêtre pour ça qu'on comprendra pourquoi ça a été peut-être aussi long pour décoder le message on l'a dit tout à l'heure 2001 à la différence de 80 qui était partie des des universités et qu'il y avait comment dire un certains niveau intellectuel qui permettait de écrire des choses dire des choses 2001 est parti et c'est peut-être ça qui lu qui a posé problème aussi est parti de la rue ou en tout cas est parti d'une jeunesse qui est un fruit de l'école algérienne qui a fait que ces jeunes là avaient du mal à s'exprimer ou en tout cas à exprimer leur message à la différence de Hakim qui savait pourquoi il était sorti et ceux qui étai en mesure de porter un message j'en faisais sûrement partie c'est compliqué de traduire le message quand c'est pas le vôtre c'est compliqué de dire ce que veulent les autres quand eux-mêmes ils ont du mal à le dire parce qu'au départ il fallait déjà canaliser juste leur colère essayer de de de de faire qu'il y ait le moins de dégâts possible qu'il y en avait déjà beaucoup trop et c'est vrai que il y a eu plein de choses qui ont été dites sur 2001 et peut-être qu'aujourd'hui avec la maturité de 21 ans bah oui il est majeur et vacciné maintenant 2001 donc il y a ce message qui commence à apparaître et et à dire qu'est-ce qu'on est en TR qu'est-ce qu'on veut la revendication amazir a fait son chemin le multipartisme est passé par là etc toutes les querelles qu'il y a eu les gens étaient brouillés mais il y avait quand même une envie de liberté une envie de reconnaissance une envie d'aller beaucoup plus loin dans la revendication identitaire je rappelle qu'avant 2001était langue nationale même si c'était Unis de 94 et j'en suis convaincu a permis de faire que soit offici en Algérie c'est peut-être pas on va pas rendre on va pas dire que c'est 2001 qui qui a apporté ça mais moi je suis convaincue que c'est ça je [Musique] suisord j'ai pas de question ile de poser une question à l'héroïsme et et à l'espoir devant l'héroïsme et l'espoir on est dans l'admiration d'abord et c'est très difficile de parler aussi dans une salle où le poids de la lutte est très très grand c'est très difficile je suis beaucoup sous l'émotion alors mon observation c'est par rapport à la perception de la participation de la femme à ce combat si on essaie d'aller dans les schémas des institutions de l'histoire et et comment on cherche la participation de la femme on va pas la trouver certainement dans les PV de réunion de commissions et tout mais je dirais beaucoup plus et vous m'excusez que ces manifestation ces manifestants ces enfants courageux ces jeunes quand il rentrait le soir il rentrait chez les femmes et quand il repartaiit le matin il sortaiit de chez chez les femmes c'estàdire notre vision de ce combat qui est global dans un combat il y a beaucoup plus d'éléments que ce qu'on peut dans l'historiographie et dans la méthodologie du compteondu on voit beaucoup d'absence de de femmes qui sont très très présentes et c'est la même chose qui s'est passé en 62 ces femmes qui sortent à l'oreille des villages et qui attendent leurs enfant descend des maqu des femmes qui rentrent avec leurs enfants d'aut qui sont restés des mois et des mois sur le bord de la route à attendre C et cette femme dans nos villages en là où grand combat les femmes les plus heureuses sont les femmes qui voi des jeunes rentrer pousser la porte le soir mais Cell qui VO pas l'enfant rentrer sans celles-là qui sont dans le grand combat est-ce qu'on doit les oublier c'est mon observation par rapport à la perception de la participation de la FEM kabile à ce grand combat merci beaucoup et merci pour tout ce que vous êt messieurs pour nouveau l'occasion d'être libre et croire en et je vous dis j'ai pas envie de parler j'ai envie dans découdres merci parce que Monsieur Vous avez perdu les yeux vous créez le soleil chaque merci c'est gentil merci beaucp c'est c'est c'est c'est très très juste en fait monsieur ce que vous avez dit par rapport à à nos mamans à nos sœurs à nos femmes en fait elles ont vraiment pleinement participé à la souffrance finalement on le trouve pas dans les écrits de toute façon on trouve pas grandchose finalement par rapport à ce qui doit être écrit on devrait tous faire un travail d'écriture enfin en tout cas notre génération doit faire ça pour pour laisser une trace mais on est d'accord elles ont souffert plus que nous et et peut-être rajouter une chose c'est que peut-être qu'on pose la question la question elle est incomplète c'est peut-être dire pourquoi l'absence des femmes dans les instants c'est pas l'absence des femmes tout court parce que les en effet il y avait que ça soit 80 d'ailleurs ouou 2001 quand je je pense au détenus de 80 quand je pense à ces mamans des filles des filles qui étaient dans les dans les dans les dans les universités ou des garçons et ben ils ont elles ont des mamans ils ont ils ont les détenus avaient des femmes avaient des enfants donc je pense que la question qui se pose c'est pourquoi est-ce que on ne parle pas beaucoup en tout cas elles ne sont pas visibles ces femmes dans les instances qui ont jusqu'à jusqu'à 2001 gérer toutes ces toutes ces revendications en tout cas ces mouvements de revendication identitaire j'ai pres envie de dire que c'est une question universelle question fond bonjour déjà je voudrais dire bravo pour tout ce que vous faites je voudrais juste parler un peu de 2001 j'ai l'impression qu'on parle de 2001 comme une finalité un peu comme une finalité alors pour moi qui est jeune c'est un peu un début c'est comme vousvez dit sur é 8 2001 v àavers 8 aujourd'hui 2001 qui 80 mois c'est quoi le combat exact d'aujourd'hui pour justement le commencement de 2001 vous qui êtes victime et tout le son qui a coulé en 2001 Kab c'est dirigé vers où justement le combat et c'est quoi le combat Mme aujourd'hui pour pour ça pour moi que ça soit un début moi 80 c'est peu de l'ancienne histoire moi en 2001 j'avais 6 ans donc c'est un peu le commencement exactement je voudrais dire aussi quelque chose pour Madame est-ce que vous croez vraimentée du moment pasb on pas des papijux c'est pour ça que je 2001 c'est le début quel chose et non pas la conclusion de chose voil question en fait à aucun moment j'avais dit que c'était le le la conclusion la fin d'unun d'un cycle d'un combat moi 2001 pour moi c'est un virage dans une route mais une route qui a commencé depuis très très très trs très longtemps et qui se poursuit si tu veux euh je te rejoins peut-être sur le fait qu'on a loupé ce petit ce grand virage en Algérie on l'a loupé sur plusieurs aspects parce que la jeunesse aurait pu faire euh changer les choses elle a fait changer certains certaines choses elle a a a elle a montré le chemin en fait à à des à des plus grands qui ont subi quand même une dcinée noire en fait en Algérie donc euh tout leonde c'est pas tout le monde avait oublié un peu les revendication c'est pas ça c'est pas ça mais en fait il y avait d'autres problèmes donc 2001 c'est un virage mais ça n'a jamais été une fin en soi euh maintenant le combat c'est le même c'est c'est c'est le même c'est c'est la même trajectoire 80 le combat de Lounes le combat de edir plus tard plus tard au même temps mais en parallèle mais lones l'es on parle de lui parce que il a encore une fois il l'a payé de sa vie en fait il l' payé dans sa chair deux fois la deuxième fois ils l'ont pas loupé euh c'est 2001 la continuité de de 80 de l'unes de avant 80 il y avait 62 63 peut-être plus il y avait 54 tu tu tu vois tu peux remonter à à loin et tu peux dans le futur j'espère j'espère qu'il y aura pas un événement comme 80 mais tout ce qu'on peut faire tous individuellement 2021 malheureusement pardon il y a eu déjà en 2021 pour tout ce qui s'est passé en kabili c'est pour ça que j'ai dit 2001 c'est un peu le début de quelque chose non non non c'est pas le début de quelque chose je vois je vois un peu là où tu veux revenir mais en tout cas c'est pas la trajectoire c'est pas la mienne et c'est pas celle de 2001 je je peux on parle je suis pas le porte-parole de 2001 mais en tout cas je suis mon porte-parole à moi et je te dis c'est pas cette trajectoire là je j'oublie pas 2021 tu as entièrement raison il y a eu un un nouveau massacre en fait c'était pas orchestré pareil c'est passé c'est c'est c'est pas passé tu vois même dans la région de kabili c'est pas passé de la même manière que 2001 c'est c'est c'était pas la même chose je minimise pas je dis pas que c'est pas grave je dis juste c'est pas la même chose c'est pas les mêm revendication c'est pas les mêm truc mais pour conclure en tout cas 200 c'est pas un point final c'est une petite petite virgule dans l'istoire je suis en par [Musique] que le combat continue je tuuras je Peret [Musique] pouram tu as ta part du boulot à faire toi aussi je te rassure tout de suite hein nous on je pense que 2001 était dans la continuité de 80 chacun a quelque chose à faire personne n'est parfait il y a eu des erreurs même en 49 il y a eu des erreurs hein la crise dit berbériste donc j'ai envie de te dire moi je suis plutôt quelqu'un de très très optimiste euh j'ai la chance de vadrouiller beaucoup dans l'Algérie d'est en ouest du nord au sud et j'ai eu cette chance là de le faire pendant la décennie noir et aujourd'hui quand je me balade dans les rues de l'Algérie dans C d'Algérie je vois sur les frontons des choses qui sont écrit on t dire tu vas rigoler si tu as envie de rigoler mais moi je suis très dans la symbolique énormément dans la symbolique il faut savoir qu'on est dans un pays qui qui disait que ceuxl là en 2001 on nous disaitb França ceux-l ils veulent diviser le pays tout ce que tu veux franç et tout ça et 2017 2017 malgré et lui parce qu'il n'est plus là il avait dit cette langue ne sera jamais langue officielle sans référendum et ben nous on a on a dit ça sera langue officielle sans référendum fait passer langue officielle c'est symbolique il faut qu'on apprenne aussi à à se dire on a fait des choses parce que si on fait pas c bilan se dit qu'est-ce qu'on a fait comme ça on peut avancer qu'est-ce qui a manqué si systématiquement mais on a rien fait en fait tout ce qu'on fait c'est la c'est c'est du quoi aujourd'hui je te dis 2001 il y a eu des morts on a tiré sur des gamins 2017 la langue Tam et langue officielle il y a encore du Poulot à faire ça je te l'accorde 2019 alors que 2001 à Alger on était en train de dire au kabil de rentrer chez eux en 2000 en 2019 à Alger des manifestant et tout ce que tu veux le drapeau amazir était à Alger je veux dire à mon donné il faut aussi qu'on soit content un petit peu du boulot qui a été fait maintenant toi toive non non mais juste pour dire qu'à un moment donné 2001 2001 c'est un point de l'histoire de la revendication identitaire aujourd'hui l'enjeu pour nous que ce soit les militants j'ai envie de dire des partis politiques mais il y en a tellement pas aujourd'hui c'est comment qui est sorti de la la clandestinité ça a posé problème les gens ont milité dans la clandestinité ils ont su le faire correctement quand famazer est sorti de la clandestinité ça nous a un peu perturbé on savait plus trop comment faire donc maintenant il faudrait qu'on se redresse un peu et qu'on essaie de voir et qu'on travaille ensemble chacun dans son domaine lui il le fait dans dans dans le cadre du handicap en plus on est en France on est même pas en Algérie on a de la chance hein parce que quand on finit on se pose dans une brasserie on se prend une bière un verre de vin et des trucs comme ça les gens là-bas c'est pas la même chose donc qu'est-ce que comment on peut faire aujourd'hui la diaspora justement comment aujourd'hui d'ici comment les gens peuvent participer justement toi moi tous comm on est ici comment on peut participer pour que cette revendication reprenne un autre sens c'est c'est ma question et il y a pas de la question la question est posée moi je alors une dernière question parce que on a du boulche [Musique] je suis un de printon noir 2001 le 25 avril 200 en fait t'app toienir vous vouz on est là franchement ça me donne vraiment [Musique] de franchement personnellement j'arrive pas à m'en sortir de l'événement où j'ai été blessé par balle en 2001 c'est-à-dire à l'âge de 17 ans là j'ai 40 ans c'est comme si j'ai toujours 17 ans même si je me suis arrivé à me marier à avoir un enfant mais toujours 17 ans adolescent c'està-dire je fais des [Musique] conneries je sais pas comment dire mais j'arrive pas à m'avancer c'est-à-dire surtout surtout quand ça arrive le Printemps berbère et là je suis dans la dépression je suis dans la dépression j'ai je consomme de l'alcool j' pas mais bon monj est là mon mais ce que je veux dire j'aimerais bien passer à autre chose mais j'arrive pas j'ai 40 ans j'ai 40 ans depuis 2001 40 ans j'arrive pas j'arrive pas à m'en sortir j'arrive pas à m'en sortir j'ai même ça fait 25 ans je suis en en traitement psychiatrique