[Musique] je suis Imane marifille je suis infirmière humanitaire et j'ai fait partie de la première équipe de soignants humanitair qui sommes allés à [Musique] Gaza dès le début dès la première seconde on comprend enfin il y a pas un seul momentù on a pas compris d'ailleurs que on vivait quelque chose d'or [Musique] norme après je DISI de méchant je dis juste que ils sont [Musique] humains donc quand on arrive on arrive tout de suite vers euh bah détente et détente et détente et détente les unes après les autres autour de l'hôpital et on est tout de suite accueilli ils comprennent euh qui on est on s'est même demandé s'il nous attendait pas parce que tout de suite les enfants se mettent à courir derrière les minibus en hurlant de joie en faisant ce signe làà et en criant hello hello hello c'était c'était une arrivée très très chaleureuse très chaleureuse donc on on était absolument heureux d'être là à ce moment-là et c'est ce qui choque un peu quand je dis parce que c'est il y a a il y a cette espèce de de peur qui a diminué et cette joie de découvrir leur chaleur en fait donc ça c'est ce qui nous a marqué puis quand on arrive dans l'hôpital dès qu'on commence à s'approcher de l'hôpital il faut savoir qu'il y a un peu plus de 25000 personnes qui vivent dans l'enceinte de l'hôpital et ils estiment environ 30000 avec les personnes qui vivent autour j'avais j'avais écrit une carte blanche dans un journal et le titre c'était les vivants envie les morts il il y a des médias qui reprennent ça en disant ah B vous voyez ils sont presque contents de mourir il faut pas le prendre comme ça il faut se dire que qu'est-ce qui est pire que la mort dans leur tête je dis bien pour eux c'est de vivre ce qu'ils vivent d'attendre la mort c'est pire que de mourir en fait quand ils disent dieu merci c'est pas Dieu merci il va au paradis c'est Dieu merci je préfère qu'il soit apaisé plutôt qu'il vive ce qu'on vit là vous savez je dire quelque chose depuis mon retour j'ai quasiment pas pleuré j'ai j'ai pas l'alarme facile à la base mais le 6 mai quand ils ont reçu les les tractes enfin eux m'ont eux m'ont plutôt dit raapha est attaqué j'ai reçu des messages qui me disaient mais si tu as plus de nouvelle c'est soi qui a plus de réseau et puis bon bah vraiment sinon ça voudra dire que je suis mort ben en tout cas sache que je t'aime c'était extraordinaire de te connaître j'ai eu plein de messages comme ça j'en ai encore eu un tout à l'heure et et c'est la première fois que j'ai pleuré mais tellement à chaud de larme ça m'était pas arrivé depuis mon retour et je j'arrivais plus à travailler j'arrivais je pouvais plus rien faire j'ai tout quitté ce jour-là il y a les étudiants de de science poau qui était mobilisé et je le remercie parce que je j'ai commencé à a tourné en rond il était 11h et je suis allée à Paris de manière très à garde vraiment et puis ensuite il y a une autre assemblée inter âgée je me su trouve au milieu de d'étudiants mais c'est pasve j'avais besoin d'être au milieu d'êtres humains qui ont une conscience qui ont un cœur qui se rendent compte de ce qui se passe j'avais besoin de vibrer de qu'on vibre dans la même peine j'avais tellement besoin j'avais pas de haine j'avais de la colère que j'avais besoin de de partager en fait et juste de crier free Palestine juste de de hurler ça m'a fait du bien évidemment la totalité des enfants de Gaza ont besoin d'une d'une assistance psychologique et je l'ai aussi dit à l'Assemblée nationale je me pose la question que vont-ils devenir sans assistance psychologique ils ont traversé cette pièce avec des cadavres qu'est-ce qu'ils vont V dire psychologiquement ces images elles vont les hanter de se dire on traverse enfin on vit puis les cadavres c'est tout le temps qui traversent le couloir c'est tout le temps c'est un moment très fort c'est un moment très fort il y avait beaucoup d'émotions je je je crois même qu'il y a des personnes qui sont sorties de la salle parce que ce qu'on racontait était peut-être un peu trop fort et puis j'ai eu la naïveté de me dire que ça ça allait s'arrêter je me suis dit des Français viennent témoigner à l'Assemblée nationale j'ai imaginé que il y aurait un avant et un après moi personnellement je suis totalement apolitique donc j'ai pas d'intérêt ou d'engagement je suis humanitaire je témoigne factuellement je me dis il va se passer quelque chose ils vont ça va remonter au président et il va se dire ok là j'ai des Français qui me racontent quand même des humanitaires qui me racontent quand même des choses assez inhumaine ça ressemblerait pas à des crimes de guerre ça ressemblerait pas à des crimes contre l'humanité si ça y ressemble je dois m'en assurer je dois les recevoir je dois les écouter je dois être acteur sur le moment sincèrement c'est ce que je me dis et quand je vois qu'effectivement c'est relayé je me dis ok là il y a quelque chose qui est amorcé ça va s'arrêter jamais j'aurais imaginé que fin mai on y est encore vraiment nous on a publié une tribune dans la FP euh début mars je crois début mars nous sommes fin mai rien ne s'est passé j'ai réussi à remettre en main propre un cette tribune à madame la Première dame c'était le 26 avril dernier dans l'espoir je l'ai supplié de me donner 15 minutes de son temps qu'est-ce que j'aimerais lui dire dans un premier temps du coup je vais spoiler si elle regarde elle va savoir ce que j'ai voulu lui dire qu'est-ce que j'aimerais lui dire j'aimerais lui dire qu'il y a quelques jours la présidence est allée s'excuser au Rwanda je lui souhaite vraiment pas que un prochain président aille s'excuser en son nom c'est vraiment je suis peut-être encore trop optimiste ou bienveillante mais c'est ce que je ne lui souhaite pas à un moment il faut aussi se dire que les vies se valent il faut arrêter cette suprématie de se dire que il y a des vies qui valent plus que d'autres non il faut écouter et le fait de lui demander de nous recevoir c'est parce que si elle nous reçoit et qu'elle entend en français factuel de voix à voix pas par écran pas par courrier vraiment elle pourra plus dire qu'elle savait pas ils ne pourront plus dire qu'ils ne savait pas oui oui elle m'assure que oui elle m'a pas dit non en tout cas elle m'a dit oui pas de souci elle a appelé son directeur de cabinet et je me dis ok optimiste et puis le fait que Rafa était attaqué 10 jours plus tard je me suis dit c'est sûr elle va m'appeler ils vont elle et son époux ou monsieur séjourné vont vouloir avoir un rôle dans l'attaque de Rafa attaquer Rafa je l'ai dit c'est attaquer l'humanité pas de nouvelle et je reçois ce courrier je reçois ce courrier donc c'est pas elle qui me répond la première chose qui en émane c'est les attaques barbares qui ont frappé Israël le 7 octobre et elle réaffirme son attachement à la sécurité d'Israël et aux Israéliens donc ça c'est la première chose du courrier j'ai envie envie de lui dire qu'elle a pas besoin de me le rappeler concrètement pour aller droit au but il y a pas d'action elle me dit que il y a beaucoup de contraintes dans l'agenda du président et de son épouse qui ne permettent pas de me rencontrer donc énorme déception très grande déception je me dis qu'il reste encore des âmes des âmes sensibles doué de raisons qui peuvent encore faire la part des choses qui peuvent encore sémouvoir de la valeur de l'être humain il faut que tout le monde se mobilise pardon euh on a le droit de manifester enfin je veux dire c'est des manifestations autorisées moi j'ai j'ai des proches he quand je leur dis ben vene on va manifester ah c'est dangereux tuemmènne tes enfants en manif mais bien sûr que il faut les emmener en manifestation moi je les emmène ça leur fait du bien elle crient ell dansent elles chantent voilà et puis ces images elles affluent et les Palestiniens savent que le peuple est avec eux pourquoi j'ai envie d'y retourner vous allez pas PE peur qu'est-ce que si bien sûr que j'ai peur bien sûr je bien sûr que j'ai peur mais j'ai l'impression que j'ai quelque chose à à terminer