Ultratrail - Mathieu Blanchard : "Ça me fait du bien d'avoir mal"

[Musique] paire de basket un jogging en avant et rien de plus simple que les courir ça fait partie en fait de la vie d'avoir mal à un certain degré j'ai fait tout trop vite trop tôt et j'ai eu beaucoup de douleurs c'est pour ça aussi que j'ai progressé parce que j'ai pris des risques avec mon corps et la course à pied c'est ça qui est beau dans ce sport c'est que c'est évident et c'est assez direct et nous avec nous-même je pense que j'ai toujours eu ce truc un petit peu extrême en moi recherche de l'adrénaline grosse prise de risque moi la toute première course que j'ai fait c'est un marathon c'est pas l'école classique et normalement on commence par un peu de piste 5 km 10 km de Marathon marathon moi j'ai commencé tout de suite par un marathon d'ailleurs j'ai jamais couru de 5 km ou de 10 km je suis arrivé après sur le trail de manière un petit peu hasardeuse un ami qui m'a proposé d'aller courir entre elles je savais pas que ça existait ça me plaisait plus parce que des dessins techniques des météos un peu plus capricieuses c'est moins cadré que la route finalement et l'ultra trailer encore rajouté une couche d'extrême les volumes bon je parle pas un kilomètre mais je peux passer 20 30 heures dans une semaine dans une semaine à krapahuter en nature mais je pense que c'est comme pour tous les sports extrêmes à force de le faire on finit par un petit peu s'habituer au sensations et à maîtriser l'extrême je kiffe tellement courir en nature je kiffe tellement passer du temps en nature que à force de pratiquer parce que je le fais toute la journée le plus possible ben je progresse et quand je progresse ben effectivement ça donne des résultats de performance mais je m'entraîne pas pour performer en fait [Musique] la limite c'est la société c'est l'éducation c'est les gens qui nous entourent mais au final les réelles limites on sait pas trop où elles sont et c'est à nous-mêmes d'aller les chercher les explorer et on n'a pas tous les mêmes limites en fonction de notre degré de folie moi je cours pas après les limites de mon sport ou les limites des records je cours après mes limites c'est ce qui fait la différence entre les coureurs professionnels et les coureurs récréatifs mais c'est d'avoir cette capacité à temps en temps jouer un peu avec la limite c'est une courbe en une courbe de quantification de stress mécanique ou de stress physiologique et le jeu c'est de toujours venir jouer à charger décharger sous cette courbe mais tu la dépasses et quand voilà tu tu augmentes le volume au point de te réveiller le lendemain matin avec des raideurs des grosses raideurs voir des courbatures c'est là que tu joues autour mais en même temps c'est là aussi où tu peux avoir des gains physiologiques et mentaux les plus les plus forts [Musique] [Musique] pas parce qu'on est professionnel qu'on s'offre au moins en fait en souffre pareil en réussit mentalement à plus le tenir mais c'est exactement la même douleur qu'on va plus vite notre logiciel interne il nous protège et il nous met des signes avant coureurs qui sont bien bien plus loin que la réelle limite où on va se mettre en danger et ça tu la prends quand tu vas jouer justement avec ses limites là que tu vas ressentir ces douleurs mais au moment où tu la ressens mais en fait tu te rends compte que tu peux aller beaucoup plus je veux pas paraître sadique mais ça me fait du bien en fait d'avoir d'avoir mal enfin ça me rend plus vivant en fait ça ça intensifie un petit peu le moment dans lequel on est c'est comme une relation avec la douleur qui est finalement saine pour pouvoir progresser mentalement progresser physiquement et intensifier leur vie [Applaudissements] [Musique] c'est la course où tout se passe il y a eu quelque chose d'assez mythique l'année dernière avec cet UTMB ou outre la deuxième position il y a aussi ce passage sous la barrière mythique des 20h et c'est drôle parce que j'aime bien casser un petit peu des idées reçues les paradis mais d'être assez ouvert moi ce que j'ai vécu je sais pas l'expliquer en fait c'est du Marvel quoi je me suis transformé comme un mutin en moment donné juste parce que dans mon cerveau il y a une clé qui s'est déverrouillée qui a permis de me donner une énergie folle dans mon corps que je n'ai que je n'avais jamais eu et que dans tous les cas par rapport à l'entraînement que j'avais fait que je n'avais pas en fait comment je me sens c'est que au 130e c'est comme si je prenais que je venais de prendre le départ en fait j'ai aucune douleur dans mes jambes j'ai envie de continuer d'accélérer je passe des payes comme si c'était mon premier kilomètre et je comprends pas en fait j'ai mon regard qui est hyper bas j'ai pas mal aux jambes j'ai juste une envie c'est d'accélérer [Musique] cet état de transcendance j'ai jamais ressenti ailleurs que que sur l'item et c'est-à-dire d'être capable de continuer à pousser de maîtriser mon effort après plus de 15 heures d'avoir aucun trouble digestif d'avoir aucune douleur musculaire aucune douleur physique d'articulation et ça fait limite un petit peu peur en fait parce que je me dis que faut pas que ça arrive trop souvent parce que ça nous permet de nous mettre dans des circonstances qui sont quand même finalement assez extrêmes on croit ou on ne croit pas mais le lendemain de l'UTMB j'avais zéro courbatures j'aurais pu repartir courir un UTMB on peut courir 170 bornes 5 douleurs et le lendemain se lever sans courbatures alors elles sont les limites du corps humain moi je suis pas un super héros et je m'entraîne juste très fort j'amène mon corps dans des dispositions et puis dans des dimensions qui peuvent paraître extrême pour un système mais qui peut-être pour un autre système sans rien du tout aujourd'hui moi j'ai pas peur que mes limites régressent parce qu'elles font que augmenter j'aimerais bien moi un jour ce qui m'est jamais arrivé un jour tombé de fatigue à dire je ne peux plus faire un pas devant l'autre et ça c'est ma limite mais ça m'est jamais arrivé je suis encore trop jeune dans ce sport j'ai pas expérimenté encore assez loin pour l'avoir trouvé celle-là

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