ITV Jean-Pierre Raffarin CHINA//INDIA Conference. Avec LdeC/AsiaLoopers et O.Salomon/AlixPartners

bonjour Monsieur le Premier Ministre bonjour à tous merci de nous accueillir à la Fondation prospective et innovation que vous présidez et dans le cadre de la première édition de la China India conference que nous organisons lundi 10 juin et nous allons vous poser quelques question avec Olivier Salomon qui est donc directeur de ALX Partners l'un de nos partenaires pour cette conférence et je souhaitais donc commencer ir d'une discussion que nous avions eu il y a pas plus tard que deux ou 3 ans euh vous avez effectué votre première visite en Inde si mes références sont bonnes en 2003 je crois en tant que Premier ministre et en 2003 la France était le 15e fournisseur et le 9e client de l'Inde il y a 2 3 ans vous m'aviez dit alor est-ce que vous vous souvenez du miracle brésilien qui n'a jamais eu lieu je crains peut-être que ce soit la même chose pour l'Inde et vous me disiez également que généralement lorsqu'on organisait des voyages avec les les les institutionnels en Chine on avait du mal trois avions ne suffisaiit pas il en fallait un 4e et qu'en Inde généralement on avait du mal à remplir le premier alors je voudrais savoir à peu près 20 ans plus tard l'Hexagone n'est que la 29e fournisseur de l'Inde par rapport au 15e pour la Chine et seulement son 19e client donc finalement notre situation c'est quand même entre guillemets dégradée euh et je voulais savoir B ce que vous en pensiez puisque ça ne s'arrange pas forcément dans ce nouveau monde je pense qu'il y a un problème d'appétit de curiosité avec l'Inde et je crois que c'est vrai que les chefs d'entreprise quand il demandent faire un voyage avec le président de la République qui demande la Chine plus que l'Inde même s'il y a des entreprises très importantes très implantées en Inde je crois que ce qui est très important c'est que aujourd'hui l'Inde est porté par une stratégie politique c'est l'Indopacifique c'est en fait une stratégie européenne un peu américaine mais qui n'est pas tout à fait la même mais qui est que nous veillons à ce que dans cette zone géographique on puisse avoir une certaine protection de l'Inde notamment sur les ambitions que peut avoir la Chine et par exemple les bases navales françaises sont ouverts au navire de l'Inde ce qui est quand même une décision très lourde et très importante ce qui montre bien qu'il y a une convergence stratégique entre la France et et l'Indre le Pr président Macron a été invité pour la fête nationale en Inde le Président le premier ministre a été invité en France pour le 14 juillet donc il y a un un travail politique mais le travail économique reste assez difficile probablement pour les questions de langue pour les questions d'administration pour les questions de d'organisation du du travail les les régimes plus autoritaires au fond sont quelquefois plus faciles à travailler parce que finalement les choses sont plus verticales et donc on voit bien qu'il y a toujours des difficultés mais euh aujourd'hui on est obligé de bâtir des stratégies favorables à la coopération avec l'Inde d'abord parce que l'Inde tout comme le Brésil sont les deux démocraties de cet univers des bricks qui par ailleurs est assez différent de nous et on voit bien que il y a une bipolarisation entre le GC d'un côté et les brixs de l'autre or nous notre travail est de faire en sorte que avec l'un d'une part avec le Brésil d'autre part on garde cette fraternité démocratique entre nous et donc je pense que il y a des efforts à faire les efforts sont engagés ça va prendre du temps mais je crois que la prise de conscience est faite qu'il faut mettre à niveau notre coopération avec l'IND question Monsieur le Premier Ministre concernant les entreprises qui souhaitent développer leurs activités en Inde et qui se disent que ce marché est en tellement grand avec un potentiel énorme quelles seraient vos recommandations pour les entreprises françaises pour pour développer leur activité dans un marché particulièrement complexe je pense que il faut travailler avec les entreprises qui sont déjà implantées c'est sûr qu'il faut profiter de la science de cap géminie qui est dans ce pays très implanté et très fort on a quelques grandes entreprises qui qui sont très très implanté on un secteur de défense qui travaille bien on a un certain nombre de de perspectives positives donc il faut travailler à partir des chevaux de troit qui sont déjà en place je pense que il faut pas partir from stratch hein il faut pas vraiment partir avec des appuis partir avec des connaissances partir avec des réseaux c'est quand même très important ici comme ailleurs et je pense que il faut s'intéresser à à l'évolution de ce pays je pense que Monsieur maudi est en train de rendre le pays plus organisé peut-être plus autoritaire sans doute mais sans doute aussi que il est arrivé à la conclusion comme certains qu'avec un milliard 4 d'habitants il faut quand même un peu d'autorité si on veut pas que la pagaille s'installe et que la diversité étouffe tout projet de développement et donc il y a là je pense un suivi à à faire et voir les les les provinces les plus accessibles en premier voir un peu la la qualification aussi des des personnels il est évident que on voit qu'aujourd'hui en matière d'ingénieur en matière de technicien il y a des forces qui sont considérables en Inde il y a sans doute pour beaucoup de gens des des des des des des pépites à à à développer donc je pense que dans dans un pays aussi grand aussi puissant qui a un avenir aussi immense je crois qu'il faut partir avec des forces qui existe déjà sur place et notamment les forces françaises qui sont déjà implantées je je reprends l'expression de l'UR tout à l'heure qui parlait de miracles brésiliens ou de miracles indiens quels sont les les condition d'un possible miracle indien au sens de développement de ce ce marché selon vous euh quels sont les prérequis je pense que les questions brésiliennes est très lié à la à la culture d'une part l'économie d'autre part et à l'éducation enfin et que au fond on avait là depuis j Castro et quelques autres on avait quand même les stratégies du du sousdéveloppement transformé en en développement on est dans une équation différente en Inde on est un pays extrêmement éduqué quand même dans bien des domaines et c'est un pays qui je crois a des pesanteurs politiqu qui font que il il n'a pas toutes les agilités qu'il pourrait avoir d'abord il a cette compétition avec la Chine qui est quand même très lourde frontalière il a cette relation avec la Russie qui est à la fois un atout considérable mais en même temps en ce moment dans cette situation béliqueuse de la Russie c'est quelque chose qui est très pénalisé et donc au fond l'Inde elle est au cœur des bricks mais elle n'est pas dans une situation si simple que ça elle a un allié qui est la Russie un adversaire qui est qui est l'Inde qui sont ses ces deux partenaires principaux dans dans dans les bricks donc elle n'a pas une une capacité stratégique si si puissante que ça alors on voit bien que maudit est en train d'essayer de prendre une place importante mais je pense que nous sommes là dans une situation où la stratégie de politique étrangère de l'Inde est une stratégie qui finalement est relativement sophistiquée avec des relations subtiles d'un côté et de l'autre et donc dans ce contexte là je pense que il faut bien qu'on perçoive que l'Inde doit être pour l'avenir et rester une démocratie et que nous devons avoir des relations privilégié avec l'Inde de ce point de vue-là et c'est pour ça que personnellement je trouve que au lieu de toujours faire référence à l'Occident nous devrions faire référence au camp des démocraties et avant et je dirais associer davantage et le Brésil et l'Inde à nos propres projets à nos propres réflexions au fond les démocraties sont aujourd'hui fragiles elles ne répondent pas aux attentes des propres électeurs il suffit de voir les taux de participation et donc cela doit conduire quand même de mon point de vue à une recherche de bonnes pratiques à une recherche de développement de fait démocratique et de ce point de vue-là on devrait renforcer notre fraternité démocratique avec l'Inde comme avec le brés elle pourrait passer par quoi cette fraternité dont l' parler justement est-ce elle pourrait passer par quoi exactement cette fraternité dont vous parlez quelques je pense que ce serait des des des chantiers d'amélioration et au fond de de de trouver des des voies nouvelles et des échanges de bonnes pratiques d'entre les démocraties le système fédéral pour l'Inde les les les les les systèmes éducatifs il y a un certain nombre de de sujets sur lequels on voit bien que nos systèmes démocratiques sont un peu impuissants on a vu ce qui s'est passé au capital on voit ce qui s'est passé avec les gilets jaunes on voit bien que les taux de participation partout dans les élections dans le monde entier sont assez faibles mais on a des systèmes très différents la démocratie israélienne n'a rien à voir avec la démocratie allemande qui n'a pas grand chose à voir avec la démocratie française donc je pense qu'on devrait travailler on devrait avoir des laboratoires de sciences politiques qui qui travaillent sur les bonnes pratiques on a découvert le système de la justice au Japon avec l'affaire de Carlos gone mais on connait pas bien s'il y a des choses à s'inspirer je pense que avec la avec seou il y a aussi des choses intéressantes à faire je trouve que les démocraties devrai travailler ensemble pour progresser pour satisfaire les citoyens si on crée un régime pour le citoyen et que le citoyen ne vient pas voter ça veut dire que notre système est fragile et que dans l'affrontement avec les régimes autoritaires nous sommes un peu en situation de faiblesse donc là je crois qu'il faut avec le Brésil avec l'Inde avec beaucoup d'autres pays y compris des démocraties d'Afrique des démocraties d'Amérique latine travailler à comment inventer je dirais on pourrait commencer par un échange de bonnes pratiques quels sont les sujets qui sont bien traités dans tel en tel endroit pour essayer de de développer de faire en sorte que il y ait une volonté d'améliorer le système démocratique et de ne pas laisser système démocratique s'appauvrir petit à petit la Chine et l'Inde sont sont deux puissances qui qui développent une vraie souveraineté économique notamment par le du digital une souveraineté numérique avec deux modèles qui sont distincts l'un vient un écosystème propriétaire et fermé qu'on a bien connu donc en Chine et qui s'est construit à l'initiative du privé essentiellement c'est ce cté qu'on connaît tousidou les Alibaba les tenensen pour ne nommer et l'autre avec une approche qui est très inclusive très portée et promu justement par le Premier ministre indien lar dramod et les grands con gloma que sont notamment rons tata et les Américains qui sont très très présents sur cette souveraineté justement qui fait l'exception avec notamment Amazon et flipkart flipkart appartenant à Walmart euh ces deux pays les plus peuplés abritent un vivier vous l'avais dit tout à l'heure de talent technologique et d'ingénieur on parle à peu près aujourd'hui de 100 mliard3 à 1 mliard pardon million pardon 1,3 million pour la Chile 1,5 million pour l'Inde d'ingénieur diplômé chaque année et ces de pays accélèent énormément avec l'intelligence artificielle donc au service de leur développement non seulement domestique mais justement de leur compétitivité mondiale alors on a beaucoup prêté à giskar et ça vous pourrez me la valider ou pas une expression qui était en Chine il y a 100 ingénieurs pour un juriste et en France c'est exactement le contraire bon vous voyez peut-être un petit peu où je vais en venir ça ça vous arrache un sourire ça fait plaisir alors on se soigne en France on on progresse vraiment c'est tivement et je crois que tout le monde s'accorde à dire on sort aujourd'hui un petit peu pour timer notre notre entretien de vivat du sommet ch France et autes pour pour vraiment mettre en avant finalement à la fois nos talents et puis la désirabilité de la France mais finalement on se protège plus qu'on ne parvient à à développer de de champions donc que devons-nous faire dans les dans la prochaine décennie les deux prochaines décennies finalement pour exister entre le leadership mondial américain la Chine qui je mets entre guillemets mais c'est vraiment ça renverse tout d'ailles c'est un des termes je crois que vous avez utilisé tout à l'heure et inquiète avec les succès de TikTok de Chine de tem pour l'automobile sur l'électrique et l'Inde très volontariste également dans son expansion que de fa je pense qu'il faut vraiment qu'on réfléchisse à la stratégie internationale de de la France parce que le monde de mon point de vue est complètement en train de changer nous sommes en train d'abandonner ce qui était le multi léralisme avec l'ambition d'un droit mondial régulé on avait créé avec l'ONU une assemblée générale où une voix é une voix et puis on avait essayé de créer un système de décision et pour les sujets difficil on avait créé des agences de régulation pour l'OMC pour l'OMS pour faire en sorte que un droit international puisse un peu régler les choses je crois qu'aujourd'hui tout ça est en très mal situation très mauvaise a situation je vois bien que les agences fonctionnent mal qu'il y a des difficultés et qu'au fond nous revenons tranquillement au rapport de force et aujourd'hui on n plus dans une recherche de droit et de régulation on est quand même dans une recherche qui ressemble beaucoup à la recherche du rapport de force le dollar étant la première des forces à s'exprimer sur ce sujet donc dans ce contexte là soyons extrêmement vigilant de ne pas faire des rapports de force tous les jours avec des gens qui sont plus forts que nous tout le problème aujourd'hui c'est d'essayer de construire des coopérations et des accords de coopération je pense pas où on a une logique de droit ça je suis tout à fait d'accord pour le droit naturellement mais encore faut-il que les grandes puissances le veuillent et donc on va voir si Jinping a fait des déclaration disant qu'il y avait grand huit grandes priorités comme le spatial comme l'environnemental comme le numérique et cetera et cetera et que pour cel il fallait des régulations voyons voir si les choses vont jusqu'au bout mais il faut construire ces régulations si on n'a pas de régulation la seule solution c'est d'avoir un accord de coopération avec l'Inde par exemple sur les formations d'ingénieur et sur la la valorisation et de nos systèmes de formation et l'offre d'emploi qu'on peut donner à des ingénieurs dont on pourrait avoir besoin donc il est vraiment je crois aujourd'hui nécessaire de se dire que arrêtons de donner des leçons en permanence à des gens plus forts que nous qui naturellement gagneront leur match car naturellement on va mettre des droits de donne sur les véhicules électriques c'est bien mais on voit que tout de suite ils mettent des droits de Doan sur le cognac et plus ils voudront monter et le jour où ils toucheront au luxe on verra bien comment l'industrie française résistera donc on voit bien que la la l'escalade des rapports de force faut il faut la faire avec des gens avec des forces comparables si on s'attaque à l'Inde si on s'attaque à la Chine avec des logiques frontales on aura quand même quelques difficultés donc moi je ne vois que la seule solution ou c'est la solution du droit ou c'est la solution de la coopération et la coopération faut trouver des intérêts communs et essayer de faire en sorte que là où on peut avoir des qualités apporter quelque chose et donc je pense que sur la qualification et sur les écoles d'ingénieur parce que nous avons des bonnes formations d'ingénieur en France et souvent on a en Asie une demande de nos ingénieurs on a eu une demande pour créer une école centrale à pk on a eu une demande pour à Singapour développer aussi des formations professionnelles il y a en Asie une demande d'ingénieur français il y a sans doute des coopérations qui sont à monter dans un certain nombre de secteurs tout comme il y a des secteurs importantes voit que sur le véhicule électrique c'est pas facile d'avoir une coopération en revanche sur le véic sur les véhicules à hydrogène je crois que c'est plus simple sur les trains sur les camions et un certain nombre de choses donc tout notre problème de aujourd'hui c'est de d'aller voir un certain nombre de de partenaires et d'essayer de bâtir des accords de coopération je pense que le ce qui est très dangereux aujourd'hui c'est qu'on se trouve isolé avec les Américains faisant partie du camp des américains ayant toutes les sanctions qui sont adressées aux Américains mais sans aucun avantage et pour cela il faut qu'on construise des des politiques françaises qui soient des politiques qui nous donnent des amis dans le monde entier il nous faut des amis en Afrique c'était ça la la politique étrangère du général de gale des amis en Afrique des amis dans le monde arabe une politique arabe de la france une politique asiatique de la France une politique américaine de la France et de et de l'Amérique du Sud donc il nous faut des politique avec des alliés et des alliés avec lesquels on battit des accords de coopération soit on va vers un monde régulé et là il faut faire appel au droit mais ça ça passe par l'accord des grandes puissances je suis toujours d'accord pour que nous mettions cet objectif en numéro 1 mais à côté de ça bâtissant des accords avec le véic électrique c'est difficile d'avoir un accord avec la Chine aujourd'hui c'est à voir mais si c'est difficile mais l'hydrogène c'est peut-être possible et je sais qu'il y a des accords qui sont en train de se passer en matière d'hydrogène donc il faut trouver les les les lieux où on apporte des choses on a des savoir-faire on a des qualités et où il est possible de coopérer c'est ça donc vous vous parlez de coopération c'est-à-dire on assume le fait qu'on est une petite puissance aujourd'hui et que une autonomie est quand même difficile par dans dans ce nouveau monde quand même c'est c'est une logique de rapport de force si vous voulez donc quand vous êtes dans une dans un rapport de force c'est bien beau de vouloir faire des rapports de force quand on n'est pas le plus fort mais je sais ce que c'est en politique les rapports de force les rapports de force il faut les gagner et donc autrement ça ça risque d'être assez dur donc je je pense que aujourd'hui nous avons des des forces techniques des forces culturelles des des atouts donc il faut utiliser ces forcesl là où ils en manquent et pour avoir des accords de coopération pour essayer de de développer de manière puissante l'exemple de la formation des ingénieurs est très importante c'est un sujet sur lequel on n pas à rougir et que nous pouvons sans doute apporter des des des prestations qui sont importantes à des pays comme l'Inde donc essayons de trouver les accords de coopération dans l'agroalimentaire on a des accords de coopération possibles il faut qu'on développe des accords de coopération mais naturellement quand je vois la frilosité sur le CTA et que je vois qu'on on n pas d'accord pour avoir des accords de coopération avec le Canada je me demande en regardant ma carte le soir avec qui on aura des accords si on n'est pas capable d'avoir des accords avec le Canada hein je veux dire je vous sais pas avec la Turquie c'est pas avec l'Arabie Saoudite c'est pas avec la Chine c'est pas avec la Russie avec qui on aura des accords si on n'est pas capable des des accords avec le Canada des accords qu'on a fait depuis 6 7 ans et sur lesquels on a vu qu'on avait des résultats globalement positif et on veut pas des acccords faut bien comprendre que dans dans le monde actuel c'est l'accord qui est la richesse si on ne vit que sur nos propres ressources on vivra en s'apourvissant systématiquement l'ouverture est une nécessité même les Chinois l'ont compris ils sont plus forts que nous ils comprennent qu'il faut qu'il soit ouvert nous devons comprendre qu' qu'on doit être ouvert et on doit aller chercher la richesse à l'extérieur de nous-même et pour aller chercher cette richesse faut valoriser celle que nous avons à l'intérieur mais aller chercher de la richesse à l'extérieur et pour ça il faut de la coopération et de la coopération en ayant plutôt des amis que des ennemis car naturellement si on se fche avec la terre entière si on demande qu'est-ce qu'on demande à un pays aujourd'hui un pays qu'on demande qu'il soit si possible stable et qu'il puisse éviter de faire la guerre c'est ça qu'on peut demander d'abord à un pays aujourd'hui d'essayer d'éviter que ces pays entrent un jour en guerre ou contre nous évidemment mais que contre quelque nation que ce soit un pays qui assure sa stabilité et qui n'est pas béliqueux c'est un pays qui déjà est un pays pour nous qui marque de l'intérêt alors naturellement c'est pas forcément un allié politique parce qu'il peut avoir un autre système mais c'est à partir du moment où il n'est pas dans une tension et qu'il est dans une logique de stabilité nous nous avons intérêt à la stabilité de ce monde et donc je pense qu'il faut vraiment qu'on comprenne que le danger que nous avons à à donner des leçons à tout le monde c'est qu'on aura tout le monde contre nous et à ce moment-là on aura plus beaucoup d'accords de coopération possible réfléchissons bien à cet exemple du Canada parce que franchement quand on regarde les cultures quand on regarde l'histoire quand on regarde ce qu'ils peuvent proposer si on n pas d'accord avec le Canada je voudrais savoir qu'on m'indique avec qui on peut avoir peut-être avec une partie de la Belgique mais il faudra faire attention je reviens du coup à l'Inde et au partenariat possible développement possible vous avez cité quelques exemples mais quels sont les secteurs d'activités les industries dans lesquelles on a les meilleures opportunités avec l'Inde l'automobile l'aéronautique le [Musique] luxe votre point de vue sur sur où sont les meilleures opportunités pour nous monsieur les dans les très très grands marchés il faut faire très attention parce que les niches sont multiples et donc il y a sans doute beaucoup de perspective donc il faut se méfier de pas forcément aller dans le mainstream parce que là on va trouver les américain on va trouver tout le monde mais à toute la périphérie on devrait trouver des des possibilités pour la France disons que il y a un espace qui est quand même un espace très important pour la France qui est la culture la culture nous sommes respectés dans le monde à cause de cela nous avons les nous avons les acteurs nous avons les produits et donc je pense que ces secteurs làon un pays de haute civilisation comme l'Inde ce sont des secteurs qui sont très importants pour nous et donc on a des des des des sujets qui sont très importants on a aussi des sujets importants aujourd'hui dans un tout autre perspective on pourrait presque dire opposer c'est le secteur de la défense où n nous avons des crédibilités très très fortes et où l'Inde est quand même un petit peu gêné aujourd'hui d'avoir cette dépendance vis-à-vis de la Russie sur le plan de des marchés militaires donc je crois que on on on a un certain nombre de possibilités je pense aussi que nous avons des fortes possibilités justement dans la dans les questions de formation et et et probablement aussi dans les questions d'organisation et et et je dirais de d'efficacité managériale publique le management public est quelque chose qui est quand même très important et qui est très compliqué en Inde et je pense que nous avons malgré toutes nos complexités malgré toutes nos difficultés je pense que le management public est quel quelque chose de très important l'Inde va devenir un pays relativement autoritaire je pense que Monsieur maudit va vouloir imposer sa sa marque et son style et contte tenu des diversités territoriales contte tenu de des diversités culturelles il va avoir besoin de l'autorité pour entrer dans toutes ces castes qui sont souvent assez fermés et donc dans cette logique là je pense que le management public sera une question très importante et c'est un sujet sur lequel la France peut avoir de beaucoup d'intérêt je vois que on s'est inspiré de notre école d'administration en Chine on s'est inspiré dans beaucoup de pays il y a sans doute aussi des choses qu'on peut inspirer comme ça ça ça fera sourire les Français de penser qu'on peut exporter notre exportation mais il y en a il y en a qui en matière de complexité sont encore demandeurs donc essayons de de de pouvoir ça et puis je dirais que d'une manière générale ce qui est aussi très important maintenant c'est tout ce qui touche je dirais à la planétisation des cons je crois que nous il faut qu'on se positionne làdessus nous sommes le pays d'accueil de des accords de Paris nous sommes un pays dont la jeunesse est très mobilisé sur la question de la protection de la planète c'est un peu un nouvel humanisme qui est en train de se créer c'est que pour protéger l'humanité il faut protéger la planète et c'est un consensus qui est aujourd'hui chez les jeunes très très fort et chez les jeunes en France mais chez les jeunes en Asie à Shanghai je vois des des des jeunes à Shanghai on raconé récemment qui ont refuser des promotions politiques à Pékin ou à shanghï à cause de la pollution parce que tous les pédiatres disent que pour les enfants de moins de 10 ans la pollution est peut-être pour les poumons l'occasion d'avoir des squel très graves donc il y a des des résistances un peu partout dans le monde et il y a c'est pas si courant que ça qu'il y a des consensus mondiaux là il y a un consensus pour faire de la planète un objet politique quand moi j'étais débutant en politique la planète éétait pas du tout un objet politique on parlait de la lune qu'on voulait conquérir mais la planète en soi c'était pas du tout un objet auquel on était attentif aujourd'hui on voit bien que la la planète c'est un c'est un trésor dont on a besoin et auquel on est très vigilant et très attentif et et où il y a un CER de la planète qui est très très importante et donc dans ce contexte- làà je crois que l'Europe d'une part mais la France d'autre part devrait s'attacher à travailler sur ces questions et à paraarître un peu comme le pays qui non seulement a été le pays qui où l'accord a été signé c'est le dernier grand accord atéral mais aussi le pays dans lequel la jeunesse est mobilisée pour atteindre des résultats alors je je veux rebondir sur la question d'Olivier finalement également pour la Chine parce que on a connu cette Chine très généreuse et qui a fait le succès de de notamment notre industrie du luxe justement lors de ce monde posqueeville et lors de votre dernier voyage comment vous avez vu vous quel est votre sentiment sur cette évolution puisque cette industrie aujourd'hui ne trouve pas en la Chine le relais de croissance aussi extraordinaire qu'elle a pu le trouver pendant des années avec des chiffres assez stratosphériques comment vous vous avez perçu peut-être un petit peu ça justement vous savez là aussi avec cam 4 et les segments de marché sont tellement grands que il y a de quoi fournir pour toutes les grandes marques si des publics relativement étroits mais dans un dans une masse très importante encore des marchés assez fort je pense que la la Chine connaît un ralentissement c'est c'est très clair je voyais un industriel qui disait que il était un peu préoccupé parce que c'était un forte ratenement l'année dernière il avait 30 % de croissance et cette année il n'avait que 10 % de croissance enfin 10 % de croissance quel est le marché mondial aujourd'hui qui offre 10 % de croissance donc il faut quand même toujours prendre un peu les choses de manière relative et et je crois que ce qui est assez clair c'est que les Chinois ont pas réussi ne réussiront peut-être pas à créer leur propre marque comme ils le souhaiter il pensait que les marques notamment les marques de luxe pour ê des marques chinoises et et il y a eu quelques tentatives et au fond les choses ne marchent pas très bien là-dessus que les marques mondial et que quand on veut être dans la mode et qu'on veut être dans le luxe et bien on est ou français ou italien et et là c'est difficile de sortir de cette équation et ça le marché chinois est comme ça et ça on le changera pas et on changera pas même si on ne peut plus porter dans les manifestations publiques un sac Dior on le porte quand même quand on va chez son ami donc il y a quand même je je crois quelques possibilités mais disons que il il est évident que il faudra là aussi à mon avis travailler dans des perspectives de coopération et trouver des des accords avec des des entreprises chinoises et faire de la coproduction de la cocréation pour essayer de de de faire en sorte que on puisse à la fois garder notre exence du luxe et puis en même temps d'avoir des des partenaires donc certes nos grandes marques il s'agit pas pour elle de se métisser je ne vois pas Hermes se métisser mais je vois bien beaucoup d'autres marques être capable de développer des produits nouveau qui correspondent au au marché chinois je pense que moi je je crois que euh aujourd'hui euh c'est en en étant notamment dans les voitures aujourd'hui des partenaires que l'on peut essayer de de se développer je vois pas tellement comment on aura d'autres solutions mais il est possible d'inventer des choses d'avoir des créateurs on a des designerss formidables sa VZ que la plupart des designs de voitures euh chinois sont faites par des designerss Européens la création reste très européenne à à nous de de continuer cette création essayer de d'inventer d'autres choses et d'être d'être de de devant je pense que c la bataille de l'intelligence elle est ouverte nous sommes dans une société de l'intelligence de l'information maintenant une voiture est une information maintenant vous aurez plein de lumière qui vous indiqueront plein de choses utiles à savoir euh les les phares quand quelqu'un traversera devant votre voiture les accompagneront la personne qui traverse pour pas qu'elle soit dans le noir donc il y a plein de petites choses qui vont arriver comme ça donc c'est la compétition des intelligences qui va devoir s'exercer donc je pense que ce monde se dématérialise quelque peu ce monde s'ouvre et donc pour les peuples qui sont des peuples de civilisation et qui ont été des peuples qui ont été toujours flattés d'une certaine forme d'intelligence mais c'est maintenant le moment de le montrer qu'on est capable d'inventer donc innovation innovation à fond et création à fond intellig chens s'ajouter c'est ça notre c'est ça ça notre notre enjeu et et et arrêtons de penser que les autres sont plus bêtes que nous et et au contraire c'est disons qu'on a des défis à relever et qu'il faut être très fort Jacques Chirac me disait toujours fais attention avec les chinois ils sont aussi intelligents que nous ils travaillent deux fois plus et ils sont à milliard 4 alors si tu veux les bousculer prends ton temps à nous de prendre notre temps écoutez merci beaucoup j'ai j'ai juste envie euh c'est pas une conclusion mais une sorte de petit mot de la fin euh vous dire une citation de Patrick Besson dans un livre qui s'appelle un état d'esprit tenir à la vie est une faiblesse mortelle les civilisations sont créées par des gens qui n'ont pas peur de mourir et perdu par des gens qui aiment vivre je je pense je pense que c'est clair qu'il faut aimer vivre et que il faut surtout pas aujourd'hui voir l'Inde comme un enfer la Chine comme un enfer le Brésil comme un enfer il y a des merveilles dans ces pays bien sûr il y a des bidenviles bien sûr il y a des difficultés au Brésil mais le Brésil est formidable l'Amazon est quelque chose d'incroyable la Chine le Bount de shanghï est quelque chose de de magnifique il y a du bon à vivre partout et c'est ça je crois que qui est la règle c'est au fond d'aller chercher ce qui est la force de la vie et on revient à l'essentiel qu'on me donne l'envie le vie de la vie