Intervention de Marine Tondelier aux Universités d'Été de l'Économie de Demain

aux universités d'été évidemment nous on aime bien soumettre ses propositions aux politiques et on a une personne qui a accepté d'être là avec nous aujourd'hui et on est absolument ravi on peut lui faire un tonur d'applaudissement c'est Marine tourdelier secrétaire national des écologistes bonjour madame [Musique] cher Pascal de Murger cher Julia fort cher dirigeante cher dirigeant permettez-moi de vous dire pour commencer que c'est un plaisir et un honneur d'être avec vous aujourd'hui surtout que les autres ceux de l'hippodrome d'ôuil ne m'ont pas invité ou alors mon invitation s'est perdue en route je vous cache pas que cette parenthèse de fond de recherche d'action de de choses concrètes me change par ailleurs de la période perturbé et perturbante que nous vivons sur le plan politique et de ce feuilleton institutionnel déconcertant là au moins on cherche des solutions et on met beaucoup moins de jours que là-haut pour en trouver ben vous applaudissez si vous voulez ça c'est ça n'engage que vous si vous êtes présent ici aujourd'hui c'est que vous êtes vous êtes déjà convaincu qu'on ne peut pas continuer comme avant et en ça aussi je considère que pour la large majorité d'entre vous vous êtes en avance sur beaucoup de politiques et je tenais aussi à le signaler j'ai donc pas à vous convaincre de la réalité du dérèglement climatique de sa menace de ses effets catastrophiques que nous suissons déjà aujourd'hui et j'avoue que ça me change et même que ça me fait plaisir j'ai pas non plus à vous convaincre que la justice sociale et la justice environnementale sont indissociablement lié et qu'on ne peut pas vivre dans un monde où t serai marchands des forêts aux océans des études supérieures à la protection sociale et là aussi ça me change et là aussi ça me fait plaisir alors merci merci parce que contrairement à d'autres dirigeants d'entreprise vous savez qu'il ne suffit pas d'avoir les yeux rivés sur sur des résultats financiers pour bien faire son travail que la question fondamentale n'est pas de savoir si le cours de la bourse monte ou descend mais si on va pouvoir léguer un monde vivable à nos enfants il fut un temps oui où les écologistes et les entrepreneurs ou les économistes pouvaient se regarder en chien de faillance mais je crois fermement que ce temps est révolu et qu'il était temps nous n'y arriverons pas seuls ni vous ni nous vous nous demandez demander d'ailleurs des amendements et vous interpellerz les sénateurs dans la salle qui ne sont pas là mais moi je je leur transmettrai mais nous le savons et nous avons besoin d'avancer ensemble les écologistes doivent devenir les meilleurs alliés du monde économique et inversement en tout cas c'est le message que je suis venu vous apporter ce matin et je crois que si vous êtes là aujourd'hui c'est que vous le partagez quelque part je vous le dis d'emblé ma présence à vos côtés je la vois pas comme un aboutissement en disant bah ça y est je suis là je vous ai parlé c'est la consécration et je repars pour moi c'est un point de départ le point de départ d'un travail qu'on a amené ensemble et je suis pas venu vous donner des leçons vous indiquer un quelconque chemin puisque vous l'empruntez déjà au quotidien je suis venue vous écouter prendre des contacts et vous dire que je me tiens à votre disposition avec l'ensemble de mon mouvement de la disposition de toutes celles et ceux qui le souhaitent pour accélérer le travail commun la recherche de solutions innovantes et surtout l'action ce travail partenarial pourrait justement s'appeler comme cette plinière courage redirigeons quelques réflexions juste pour vous dire que quand on est écologiste on regarde voilà de là où nous sommes et j'ai toujours considéré qu'il y avait un truc injuste mais bon c'est la vie on fait avec qu'il y avait certaines personnes dans le monde politique qui par principe bénéficiaient d'une présomption de crédibilité et d'autres par principe une présomption de non crédibilité on vit dans le milieu politique mais je pense que vous devez aussi le vivre dans le milieu économique en tout cas sachez que les écologistes l'ont vécu beaucoup plus que d'autres et vous voyez par exemple l'ISF climatique c'est c'est quand même génial cet exemple quand c'est nous qui le disions c'était confiscatoire voir écoterroriste quand c'est Jean Pisani fierry qui dit la même chose c'est une idée de génie ça s'appelle gagner la bataille culturelle prend du temps et c'est fatiguant je vous rappelle que notre premier candidat à la présidentielle c'était il y a 50 ans 1974 René Dumont il avait écrit un livre qui s'appelit l'utopie ou la mort c'estàdire que il se qualifiait lui-même d'utopiste avec 50 ans de retard on peut lui dire non René tu n'étais pas utopiste tu étais avantgardiste moi je considère que nous ici collectivement nous ne sommes pas des utopistes nous sommes les réalistes les utopistes aujourd'hui il faut le dire c'est celles et ceux qui vous expliquent qu'on pourra tout continuer comme avant qu'il y a pas de problème et que on peut y aller on a reçu beaucoup de leçons de morale ces derniers temps sur le plan économique sur le plan budgétaire de la part de gens qui devraient plutôt nous présenter des excuses qui devraient nous expliquer pourquoi les aides aux entreprises ne sont toujours pas conditionné qui devrait nous expliquer comment ils font pour creuser la dette de 1000 milliards en 7 ans passer de 2000 milliards à 3000 milliards sans faire reculer la pauvreté il y a 9 millions de pauvres dans ce pays he 9 millions il y il y en a un peu plus chaque jour et chaque jour un peu plus pauvre et sans faire non plus basculer la France dans l'action climatique puisque le Haut Conseil pour le climat nous dit là encore que pour 2024 on ne respectera pas les accords de Paris donc oui tout ça est extrêmement préoccupant j'ai aussi envie de vous parler de la croissance parce que j'entends des gens qui se réjouissent il sautent au plafond de joie à chaque point de croissance gagné sans jamais avoir le recul sur ce que ça veut dire sur estce que cet indicateur c'est le bon ou pas je suis ravie de d'en avoir entendu parler à cette table tout à l'heure c'était la question que vous avez posé et voilà je je moi je me demande toujours à quoi sert la croissance si elle nous envoie dans le mur climatique à quoi sert la croissance si elle s'accompagne d'un accroissement de la pauvreté ce qui est le cas aujourd'hui en France et ce qui montre bien que quelque chose ne tourne pas rond je suis venue vous parler d'écookénésianisme très rapidement pour vous dire que oui je pense que la dernière chose dont les entreprises ont besoin en 2025 c'estette coupe budgétaire et c'est pour ce que le gouvernement démissionnaire nous propose parce que je pense que ces coupes elles accentuent encore le ralentissement ça reproduit en fait les erreurs faites par les Européens en 2010 qui avaient conduit à une décennique stagnation économique et de décrochage vis-à-vis des États-Unis moi je pense et Jean Pisani le dit aussi maintenant donc ça doit être très sérieux que ça coûte moins cher d'affronter les coûts des dégâts potentiels aujourd'hui qu'un monde à + 3 ou + 4 degrés et vous aussi vous le savez juste pour vous dire qu'on devrait parler aussi des règles de la finance mais on m'a dit qu'il y a une table ronde qui était prévue là-dessus parce que je ne comprends pas comment il est possible aujourd'hui que des banques prêtent encore des milliards pour des projets climaticides comme le projet eacop en Afrique de l'Ouest un eloduc chauffé de 1440 km et que dans le même temps elle refuse de prêter de l'argent à beaucoup de projets d'innovation durable c'est bien qu'on a là aussi un problème et puis vous dire que on a aussi voilà un sujet avec les investissements bruns qu'il faut à un moment pouvoir encadrer beaucoup plus fortement voir interdire parce que c'est pour moi vous en avez parlé avec vos histoires de vêtements et de machine à laver c'est pour moi la seule manière d'organiser une concurrence loyale avec les autres pays de la planète et donc au final de les protéger de la protéger cette planète et et de nous protéger nous pour conclure je voulais vous parler de 1900 3 et de Jean jorè qui avait prononcé un discours à la jeunesse d'Alby et il avait choisi le thème du courage c'est là où il a prononcé cette phrase que j'aime tant le courage c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel je pense que c'est votre quotidien et ça veut dire qu'on a besoin les uns des autres pas pour que les politiques s'approprient l'idéal et la vertu en laissant le réell et difficultés aux entrepreneurs ni évidemment pour abandonner l'idéal au cynique qui prétendre que rien n'est possible et à propos des gens qui prétendent que rien n'est possible comme je sais que vous faites souvent face à mon avis comme moi des gens qui vous expliquent que c'est vraiment impossible et que vous vous fatiguez pour rien et que maintenant faut laisser faire les adultes tout ça j'ai écrit une phrase sur mon bureau que je regarde à chaque réunion difficile et donc ce sera voilà mon don à la collectivité et comme ça vous y penserez à chaque vous penserez à moi en tout cas chaque fois que vous l'utiliserez ce sera votre mantra en tout cas c'est le notre chez les écol ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ce qui essa et quoi qu'il arrive courage merci beaucoup merci marine Tondelier merci à l'ensemble de la table très belle veste merci pour cette main tendue aussi à la jeunesse