ÉCRIRE DANS UN MONDE MAUVAIS

bonjour à toutes et à tous je suis très heureuse de vous présenter le travail de grégoire bouillier grégoire vous avez publié deux livres le dossier m libre 1 et livrent deux langues en septembre 2010 est bien ça et l'autre en janvier 2018 de livres i résumable et foisonnant comme le monde de livres qui rompent avec les habituels compassion romanesque et qui ne souffre lui de se soucier en rien ni de leur format ni du genre dans lequel on pourrait déclasser de livres qui ne se nourrir ni du mensonge romanesque ni du narcissisme autofictif de livres poursuivre le projet impossible de tout dire on en reparlera de livres qui commence là où les autres finissent une rupture amoureuse avec m rencontré en avril 2004 de livres porté habité par un esprit d'enfance dans lequel un chagrin très profond très sincère comme celui qui prouvent les enfants peut être soudainement distrait par un souvenir une pensée nouvelle la vision de quelque chose d'incongru ou la page 155 de lolita de nabokov ma première question est celle ci laurence sterne à qui vous me fait infiniment penser je voulais dit je considère que grégoire et nôtres laurence sterne vraiment de notre siècle ce qui est peu dire laurence sterne écrivait dans vie opinion de tristram auchan dit que après une rupture amoureuse le bonheur était de pouvoir s'allonger seul en travers de son lit il me semble qu'il ya cette idée dans le dossier m cette idée que la perte amoureuse si elle est un chagrin un tourment une obsession une nostalgie infinie la nostalgie infinie d'une approbation totale la vie à la joie que vous comme vous le dites la souffrance de la joie comme vous l'écrivez cette perte est aussi et en même temps peut-être une libération et une libération de la pensée laquelle est dans vos livres très libre très agile et jaillissant est ce que je me trompe sur la libération sur la perte amoureuse qui aussi en traîne peut-être une libération de l'esprit peut-être waouh non vie évidemment j mais il faudra arriver à être plus je ne connais pas les 10 mais quand on lit les livres il ya des affinités il ya des communautés on peut avoir le sentiment que on réprouve se fit on est contre ça etc mais dans le fond ce qui nous unit voir le désuni fait pourquoi est-on que tu es fanton et les livres de guy dit je crois et c'est pour ça qu'elle avoue qu'elle me fais là là je sais pas comment dit l'honneur l'amitié la grâce de m'inviter ici j'ai calé pour la vie quiconque a lu ims par exemple j'ai calé pour la vie qui n'agit pas être contre la mort seulement ou peuvent repérer la mort hi-fi et là on s'en fout je parle que si on perd un sondage qui aiment cette société personne donc nous sommes tous d'accord personnes de cette société mais pourquoi est on est que des fantômes alors là on va commencer à discuter est-ce qu'on va pas être d'accord du tout et il y à t hauteur et il y dix ans fait partie qui est pour quelque chose de comme elle le dit qui est à la fois enfantin mais cette lucidité de l'enfance que seuls les adultes peuvent avoir certains adultes alors tous les cas le biais du côté du bien de la vie et se tient et approbation de la vie qui va jusque dans la mort comme disait bataille antique h jusque dans le la douleur amoureuse bon j'arrête de faire le pt sur l'histoire de du dépit amoureux et ça en fait il ya quelque chose de le libre et tente de volume je n'ai qu'un seul livre le premier livre raconte l'histoire de m et le sentiment amoureux sans aucun cynisme et je pense que combattre le cynisme aujourd'hui et l'intégrer dans un livre arriver à avoir cette franchise avec son sujet jean zay dans un 2e 3e énième degré qui ferait qu'on serait super malin par rapport à son sujet ça ne va pas il ya quelque chose il faut être juste dans la franchise de son sujet et notamment des et histoire d'amour qui est une histoire pas du tout inventé que j'ai vécu il est des plus importantes de la vie l'histoire fait termine mal quand on sait pas forcément il ya une logique qui veut que l'histoire finisse mal mais quand on démarre on n'a pas du tout est brève et le livre d'or raconte le chagrin et la vente que prend ce chagrin et alors j'ai juste envie de dire à vie dit que l a absolument raison le malheur c'est un lit qui travaille beaucoup les représentations des opérations communes donc une histoire d'amour narrateur est malheureux super il est malheureux de monde c'est ce que fait le malheur mais le malheur c'est quoi c'est juste qu'on est incroyablement y libérer ces cinq est incroyable je ne parle pas de la douleur la douleur c'est autre chose mais le malheur est dans le chagrin il ya la première vague du chagrin qui vous assomme et puis la deuxième qui vous désinhibe quand vous êtes malheureux ne fait jamais autant de choses quand vous êtes heureux vous est incroyablement contraint par le bonheur par l'autre parent l'attention par la peur par énormément de choses mais quand vous êtes malheureux en fait les géniales vous pouvez vous autorisez énormément de trucs parce que le malheur et la libye parfait et d'ailleurs il suffit de voir quand vous rompez avec quelqu'un c'est incroyable et libertés que la personne quitter prend c'est incroyable donc cela veut dire quelque chose c'est comme si même énormément d'histoires d'amour commencé avec le projet implique vivement qu'on se libère de l'oppression amoureuse pour pouvoir être enfin libre donner la pleine mesure de son être et on peut dire on peut d honorer on peut d honorer le malheur sans doute et ne pas être à ça à sa hauteur on peut le maltraiter ce malheur plutôt que d'en faire l'ouverture à tous les possibles comme vous dites on peut très bien le saborder me semble t'il aussi est ce que vous ne faites pas non respect de la de la grandeur du malin je sais pas comment le dire pour pas vous paraître jeu pour pas choqué non mais moi je trouve qu'il n'ya rien de plus passionnant dans moi j'ai un rapport existentielle à la littérature je n'ai pas rapport littéraire évidemment je peux 10 ferney la qualité littéraire de tel ou tel texte mais mais ce qui m'importe c'est que ce livre fait quelque chose me fait quelque chose est quelque chose dont je vais pouvoir avoir un usage quelconque dans ma vie ça peut être une phrase il suffit que une phrase temps a dit me reste pour qu'il ya un lien existentielle entre moi et ce livre et même si le livre je les ai oubliés parce qu'en fait je pense qu on oublie les livres oublient leur histoire on se rappelle un truc ou deux insupportables c'est donc on peut faire pour les micros monsieur il faut parler plus fort plus près plus près et ça résonne encore plus bref j'ai produit à l'eau à l'eau mais voilà c'est mieux oui c'est mieux ok merci donc le la chose qui est importante dans cette histoire qui a eu lieu qui s'est terminée tragiquement d'autant plus tragiquement qu'il ya quelqu'un qui se suicident à la fin qui n'a rien à voir avec l'histoire de m quel la femme du livre c'était d'être en prise directe avec les sentiments au moment où il existe alors bien sûr il ya un travail de reconstruction mais en fait quand j'écrivais je replongeais quasiment corps et âme dans les moments que j'avais vécu étant les sensations qui étaient les miennes éviter ça que j'ai essayé de traduire au plus près et de mettre en mots parce que c'est ça qui était plus précieux fêtait qu'est ce qui a été vécu que ce soit en terme de sensations mais aussi en termes de réflexion ou en termes de penser parce qu'il nous arrive tous et dans les monts de choses dans nos vies auquel est ce la seule la littérature tous les cas des écrits permettent de rendre compte de ce qui a eu lieu dès ce que nous avons vécu et ça c'est absolument fascinant comme exercice parce que l'histoire qui a eu lieu dans la vie elle n'existe que lorsqu'elle a été écrit elle ne se termine que lorsqu'elle a été écrit tant qu'elle n'est pas écrite l'histoire continue de vivre sa vie mais comme un mort qui n'auraient pas été enterré ça devient un fantôme qui nous rendent qui continue de nous hanter et l'écrire c'est l'enterrer avec les honneurs et donc il s'agit on peut pas tricher sur la tempe d'amore on peut pas ne pas faire le con on peut pas faire le pitre il faut être honnête avec ça et ce sentiment de n'être était vraiment l'engagement même de 2,2 du refi et de l'écriture vous disiez un instant que écrire les choses comme dans leur surgissement comme elles viennent vous pratiquez magnifiquement l'art de la digression vous évoquez un geste de m qui vous fait penser à un film qui vous renvoie un arène qui vous renvoie un souvenir qui vous renvoie autre chose d'infiniment la digression qui est peut être l'une des meilleures meilleure façon d'exprimer la pensée vivante en mouvement la pensée dans ses méandres dans son surgissement dans ses vagabondages dans la conscience de ses effets il traverse l'esprit comme on le dit au débotté c'est vous qui guide qui avancent par prime documents qui vous enchante vous nous direz pourquoi dans l' usage antiques quand faisait qu'un petit bien gelée j'allais chercher loin le moment de vie des écrits sur l'art oratoire je me suis renseigné la digression dit il était une strate une stratégie je bégaie à chaque mot excusez moi aujourd'hui c'est la fatigue il s'agissait en effet pour un auteur ou un orateur de s'éloigner du but principal du dudu du projet principal pour y revenir avec encore plus de force c'était ça la stratégie de la digression et vous citez vous même machiavel qui dans ces histoires florentine disait 12 sites on obtient souvent plus vite à moins de vrais de péril les choses que l'on désire ans par récent s'en désintéresser quand les brigands obstinément par la force est-ce que chez vous cet art de la digression cet art de vous écarter du sujet m pour à chaque fois le retrouver avec plus de passion d'intensité peut-être est-ce une pratique volontaires décidés stratégiques ou est-ce qu'elle s'impose à vous ou les deux ou pas où ni aucune des deux je me suis fait comprendre à huy très bien beau lui vous m'entendez oui ce livre a été une aventure d'écriture totalement le livre est mise en page à l'arrivée ce qui fait quatre millions de signes et ça n'a pas été prémédité d'accord mais pas une seule seconde ok alors ce qui est vrai c'est que cette histoire était très importante pour moi et je voulais faire un livre important ce qui alors fin donnait un livre imposant c'est peut-être un lien mais en tous les cas je voulais pas que ce soit un petit vivre ça c'est sûr j'avais envie de de tout embrasser après les choses se sont fait comme ça j'avais le point de départ qui était le suicide de julien qui est lié à l'histoire de m et il fallait qu effet une forme de thriller aussi frileux et un paragraphe m'amenait à une autre exactement comme vous l'avez dit tout à l'heure c'est à dire que quelque chose arrivé au moment où j'écrivais espère que j'écris belles phrases qui ont amené une autre qui en année troisième et la quatrième était très loin de là où j'allais au départ et en fait les les villes le libre et vivant je viens il est en tous les cas oui ça je vous le garantis fait exactement comme les musiciens de free jazz oui c'est à dire que les chiens de free-jazz il ne sait ni la fontaine certainement ils savent que ça va être en cas de ou en saucisses 3 etc mais pour le reste il ne sa passe à l'avancé qu'ils vont jouer il zappe et ils vont parler faire une variation sur j'ai pas un thème de mon copain pan est en fait ce qui est très intéressant dans l'improvisation c'est que c'est le contraire de la littérature écrite les musiciens ne joue pas une partition il ne joue pas quelque chose qui est écrit à la main oui savent que là ils vont faire 17 mesures de ça après il ya le pont après yassa et c'est là il faut se jeter dans la musique ils savent être l'ami et donc sa demande à être incroyablement attentif à ce que l'on écrit c'est à dire que chaque mot devient une note et quand le musicien joue il faut qu'il fasse attention à la note qui devient le jouet à ce que joue le bassiste à ce que joue le batteur et il faut qu'ils aient tout ça en tête et qui soit incroyablement concentré beaucoup plus que lorsque vous faites du coloriage comme quand même pas mal de l'iss ont des effets de coloriage le bien a été bien écrit à l'avancé bien établie et ça roule bien il ça peut être très bien il vend centre les beatles on peut aimer les beatles parce que c'est super bien foutu n'empêche que les émotions les vraies émotions c'est quand on entend gérard chichey boudineau coltrane pour moi en tous les cas donc le livre a été écrit exactement et c'est pour ça que c'est une musique vivante parce qu'il ya aussi autre chose c'est que il ya le support et on ne se rend pas compte à quel point le support contraint le contenu la musique populaire a été complètement bouleversée par les ingénieurs de sony le jour où ils ont sorti le 30 cm avant il n'y avait pas de possibilité d'écouter 25 minutes de musique on croit que ce sont j'ai pas les pink floyd ont révolutionné la musique populaire mais c'est faux c'est d'abord les les ingénieurs de sony qui ont permis à points fait exister et c'est très intéressant et moi je me suis pas intéressé au format du livre j'ai dit j'ai une histoire racontée et on verra le format après moi je et en concert mais si les musiciens s'entendent bien et qui sont aussi n'est-ce pas d'euphorie et qu'ils ont quelque chose à dire mais s'ils veulent duré trois quarts d'heure une heure sur un morceau i peuvent le faire ils ont pas embêtés et ben moi j'ai écrit comme ça je les écris vraiment dans cette idée là de l'histoire fait l'histoire qui a guidé l'écriture en permanence parce que j'étais attentif à ce que j'écrivais que je n'avais pas un plan je vais juste précisé il ya une très je suit une liste et une lettre de tchekhov à son éditeur qui est une très belle lettre oui proteste auprès de son éditeur en disant mais mais le médecin quand ils accouchent moi j'aurais adoré vraiment raconter ses émotions et puis ces gestes des pires entré dans la finesse des détails et puis après il ya quand il va fumer une cigarette par la fin pas fumer une cigarette dehors j'aurais aimé raconter la neige la montagne fera mais pour des raisons de format de télé donc pour des raisons économiques je ne le fais pas il est trés bruce près de 100 ça veut dire que tu ce que nous lisons en fait c'est ce qu'on forme un format quasiment et là c'était très rigolo de dire mais le format il va pas préexister aux livres on verra après dans quel format le livre entre il se trouve que j'ai la chance de tomber sur une éditrice flammarion qui a tout pris en bloc et il n'y a aucun problème se livrent bataille mais penser que les choses comme ça donc penser hors format fait extrêmement facile à ou le design des degrés de liberté c'est sûr qu'ils s'autorisent il ya un roman photo il ya des mots croisés il ya enfin si j'avais pensé en termes de format tout ceci n'aurait pas eu lieu le libre c'est à vous que j'ai un peu longue mais je termine aussi tant dans le il ya souvent la question de savoir donc vous allez vouloir lire un roman une autofiction une exode fiction et tout ça est en fait moi quand j'ai commencé à l'écrire mais j'en ai rien à fiche de savoir si c'est un roman une autre excuse j'ai une histoire à raconter une histoire qui existaient dans la vraie vie parce que cette histoire était plus grande que moi il s'est un petit peu comme peindre est pas la même chose de peindre sur un format raisin ou de peindre un tableau qui fait quatre fois votre taille qu'en fait quatre fois votre taille là ça demande un engagement un petit peu voilà et se poser la question de savoir si j'allais écrire une exode fiction une autofiction une autobiographie etc ce sont des problématiques qui sont certainement très intéressante pour les journalistes pour les libraires pour classer pour les universitaires mais pas pour mon histoire mon histoire elle en a pris elle veut juste être écrite elle veut juste que ce soit un livre et que ce livre existe dans un genre ou un autre ce n'était pas le problème et ce qui était très intéressant c'était de le titre m'est arrivé assez vite le dossier m ce dont on ne se rend pas compte c'est que quand vous écrivez un roman lui est assignée safig l'écriture un endroit à l'endroit du roman vous allez écrire des personnages et ça pose un problème en fait ce giro sur la liberté même du récit et du propos que vous avez à tenir moi quand j'ai compris que j'écrivais un dossier j'ai commencé à comprendre que les digressions dont les qui parle en fait c'était des pierres tu que j'ai versé au dossier et donc le dossier maintes signée à cet endroit d'écriture où je pouvais faire c'est des pièces au dossier si tu avais un roman je n'aurais jamais père fait des pièces vos romans évidemment mais l'ensemble j'ai dit que moi quand j'écris j'ai un peu conscience de tout ça de du libre jeu terminé je termine à tout le monde sait que cézanne quand il peint quand il parle des pommes tout ne tient que le sujet des tableaux de cézanne ce ne sont pas les pommes le sujet c'est la peinture c'est juste une évidence il parle pas des pommes les pommes sont juste le moyen pour lui de pas de la peinture est dans le même exactement dans le même registre pour moi j'ai écrit l'histoire de m j'écris le suicide de julien comme je peux mais le vrai sujet c'est le livre jeux d'enfants cela je rejoins laurent stern c'est à dire que le sujet fait le livre il faut pas perdre de vue le sujet c'est le livre la seule différence avec les ânes c'est que je raconte une histoire très importante pour moi une histoire d'amour qui m'a vraiment mis sur le cul un peu brisé on va dire avec la mort de quelqu'un en plus donc les pommes à l oms je suis très impliquée dans les pommes que je raconte très très impliqué mais quand même le sujet c'est le livre voilà j'aimerais juste que on pense à ça et qu'on ne pense pas juste aux contenus sur le tout dire après les confessions de rousseau où il le disait tout après saad dans le projet philosophique et de tout dire après les écrivains du 19e qui écrivent leurs journaux intimes constance dandan amiel qui essaient de tout dire après les avant-gardes moderniste qui elles aussi veulent tout dire et surtout ce qu'on leur interdit de dire vous entreprenez à votre tour le projet de tout dire du plus intime et vous faites apparaître ceci me semble t'il c'est qu'au fur et à mesure que tout se dit tout reste à dire que le secret des armes secrètes toujours plus de secrets que toujours il échappe qu'il est toujours fuyant cetera il me semble donc j'essayais de le dire simplement mais c'est compliqué en déplaçant comme vous le faites les limites du dicible vous faites apparaître qu'il reste toujours toujours toujours de l'abaisser de l'indicible de l'opac que vous et que vous essayez d'attraper de l'incompréhensible et que cet indicible c'est opaque c'est incompréhensible sont consubstantiels peut-être du langage est-ce que sur ce tout dire et cette machine qui ne s'épuise au fond peut-être jamais quoique les pour livre on ont une fin elles ont une fin et la fin elle est dans le deuxième mais si une fin qui est ce que c'est une fin mais bon vous allez nous dire non sur le évidemment moi j'écris avec toutes les sensations que j'aie dans la vie et alors le nombre de cachotteries non mais c'est insensé et ce qui est encore plus insensés c'est que lorsqu'on découvre ce qu'était la nature de la cachotterie ce n'est que ça ce n'est que ça mais tu n'as rien épuisé en disant ça tu n'as donc on a un peu tendance à surestimer les choses que l'on imaginait de secret ou des cachotteries en fait parce qu'on en a honte parce qu'on se sent coupable ou parce que la société où notre entourage ne veut ne veut pas entendre ne veulent pas entendre mais quand on regarde la nature même des secrets ils sont une banalité incroyable le secret il est bien bien au delà de ça et c'est le secret de quoi c'est le secret des caisses que l'on fait sur terre comment vivre dans un monde mauvais faudra peut-être plutôt dire une société mauvaise d'ailleurs comment est ce qu'on fait avec soi même avec les autres avec l'amour avec d'où l'on vient avec moi j'ai bien aimé dans le livre parce que le le livre est fait de briller enfin il ya beaucoup de choses que moi je ne veux pas faire et je lesquelles par exemple représenté par exemple le suicide de julien c'est un très bon exemple quelques ouvre le livre je savais que le livre devrait commencer par le suicide de juin je vais le dire très rapidement ils se suicident parce que j'ai couché avec la femme est l'apprenant il suscite une semaine plus tard vous fait dit le été extrêmement compliqué de parler de ça je suis impliqué responsable pas totalement mais quand même je suis les éléments au moins déclencheur et j'avais faire quoi et un jour il ya je rencontre quelqu'un il fait dans le libre évidemment qui m'a dit ah j'ai vu un super film quand j'ai vu un film sur les un documentaire sur les gens qui ont été irradiés à tchernobyl était un super film c'est un très beau film c'était très émouvant et moi j'ai pensé c'est ça qui va pas des gens se font irradiés à la fin on dit que c'est un beau film est là il ya un problème moi j'ai un problème éthique de fond et j'avais j'écris à partir de ce sentiment éthique qui fait que ça je ne peux pas faire ça je ne peux pas écrire une phrase sur le suicide de julien et à la fin quelqu'un dirait fait très émouvant c'est sordide c'est obscène c'est un rapport éthique et pour moi la littérature est profondément imbriquées dans un rapport éthique au monde il ya ce que l'on écrit donc je ne j'ai longtemps buté sur cette impossibilité d'en parler sans que ce soit dégueulasse tout simplement dégueulasse hauts-de-seine et pourtant ça aurait pu faire des belles pages il n'y a aucun problème là dessus là il ya eu de l'indicible voilà la ja enfin alors c'est pas tant de où il fait un indicible je ne peux pas représenter quelque chose qui m'échappe et en plus ce dont je suis un peu coupable du coup il s'est trouvé que réfléchissant à comment faire je me suis quand même posé la question c'est comment est-ce que techniquement julien s'était pendu avec la ceinture de son pantalon à une poignée de fenêtre et un soir j'étais seul chez moi j'ai je me suis dit mais comment est ce qu'on fait techniquement pour se pendre je fais bien fait une idée bizarre mais du coup j'ai essayé j'ai pris ma part ma ceinture de pantalon et puis j'ai été de me pendre il a donné ce que ça a donné je suis toujours là dieu merci mais en tous les cas ça je pouvais le raconter je pouvais prendre sur moi moi je peux prendre les choses sur moi ethiquement tu pouvais éthiquement je pouvais et par contrecoup on comprenait l'importance du suicide julien mais je ne le volet pas je ne le déposséder pas je ne mettais pas sa place je n'en faisais pas une belle page de littérature je racontais est quelque chose qui est beaucoup plus profond beaucoup plus sincères en définitive qui était et ben voilà ce qui se passe quand on se penche et moi je peux raconter je peux tout prendre sur moi c'est beaucoup plus facile de les pensions moi parce que au moins je sais de quoi je parle au moins je sais de quoi je parle et pour moi c'est fondamental c'est pour ça que moi j'écris pas de romans parce que ça ne m'intéresse pas le roman je dirais dupree avait t elle tourna à gauche pourquoi il tourne et on n'aurait pas à droite plutôt fins de mois tout de suite j'ai perdu si je commence à imaginer par contre si je t'écris quelque chose que je songe été le témoin et je sais qu'il a pris à gauche ou à droite je suis absolument libérer de cette histoire là et je peux dire à gauche je peux même me poser la question alors pourquoi il a tourné à gauche et c'était quoi la rue et tout ça et ça je peux la raconter je peux prendre les chaussures mans ça me fait penser grégoire ces écrivains et qui sont nombreux qui écrivent confortablement sur les malheureux syrien et s'est logiquement fait éthique c'est vite dit fais honte fille l'idée c'est que nous on est des représentations qui nous sauve de notre quotidien c'est affreux c'est affreux pour eux pour nous c'est mon sentiment alors que avoir l'expérience vécue il ya une phrase de guy debord fiton le pauvre ernest qui dit tout le réel du vécu s'éloigne dans une représentation et donc c'est dans ce sens là qui sait que moi il ya des choses que je ne veux pas faire j'avais essayé de ne pas représenter je vais faire sans fil je vais essayer de faire comprendre jeune fille est de mettre des mots là dessus sur une expérience vécue mais je vais pas essayer de la représenter et ses portes et les digressions sont là pour essayer d'être à comprendre et pas simplement se contenter d'une image ou d'un joli mot ou d'une belle phrase et parce qu'il s'agit que ce soit un peu plus sincères un peu plus réel un peu plus vivant et je pense que tout le monde comprend beaucoup mieux parce que sinon on est enfin l'ordre un peu le fictif et la littérature est très bonne pour soi c'est à dire elle fabrique un ordre super fictives sur laquelle nous nous sommes tous d'accord sur les représentations mais en fait c'est un lien qui est fictif etc et actifs éoliens pack tiges en fait moi c'est pour ça que la plupart des livres il ya beaucoup de livres qui me tombe des mains parce que je vois ce que l'on essaye de me faire prendre pour réelle alors que c'est purement factice et le dossier est une tentative de dépasser fille possible ce problème de la représentation pour arriver à un propos beaucoup plus réelle et beaucoup plus en phase avec la réalité de ce qui est vécu une question de variétés sur le président asie le thème rim se dit qu'en fait l'éloge du prime saut alors moi je évidemment j'étais parmi les premiers livres que j'ai lus c'était les mémoires d'un âne était je crois que le tout premier set oui oui la voiture jaune comme ça et en fait il est super important parce qu'elle est le début de la littérature et du sentiment de la littérature il vient de là maurane les trois mousquetaires évidemment et puis arsène lupin est à retenir c'est grandiose alors on peut faire toute la critique et tout ça mais quand même l'aiguillé creuse est un livre magnifique salim hanifi parce que vous avez quoi vous avez un auteur français il ya un héros a refait les pins et ils se confrontent dans l'es8 creusa airlock sol mais ce qui est donc géré l'eau comme son grand rival littéraire et il est beau ce relais qui roule ta bille alors pour imaginer aujourd'hui un écrivain qui mettrait en scène ses deux rivaux du moment qui les mettra en scène et à la fin il y aurait une scène où vous irez vers le pôle mail votre lait donc sherlock holmes roule ta bille et arsène lupin et atteint leur expliquant pourquoi il est une fort que pourquoi il est pourquoi il est lui a refait les pins et que eux ne sont que carlos leitao il a cette phrase et maurice leblanc cette phrase absolument incroyable que avec son arrogance typiquement française jette au visage ce qui me distingue de vous c'est que moi j'ai le prime saut et moi je lis à 14 ans j'ai aimé c'est quoi le prime ce que c'est ça le secret d'arsène lupin il a le prime ce charlot comme fils à la minutie la raison magnifique votre lait roule ta bille et la l'audace de la jeunesse et le courage de la jeunesse mais arsenal est pas il a un truc en plus il a le prime sow est alors le prime cela veut dire juste premier mouvement mais en fait c'est un rapport éthique au monde c'est un rapport d'otages joyeuse au monde et avec ça on peut construire quelque chose de sa vie et dans faut finir je demande jusqu'à jusqu'à quand nous trois quarts d'heure ok on a encore trois quarts d'heure à sa dure trois quarts d'heure retenez le mot prime saut et voilà alors est important alors on a trois quarts d'heure on a dépassé trois quarts d'heure déjà c'est ça c'est l'hymne non ça va d'accord alors la fameuse question de variétés qui va ta gaz va vous agacer mais je pense que vous pouvez répondre de façon très singulière frotte désigné du nom de roman familial le récit que lui faisait ses patients de leurs familles et de même dans leurs familles sains usant le mot roman roman familial et signifier par là il n'y avait aucune étanchéité entre la réalité et la fiction et que toute vie était romanesque il me semble que vous aussi vous contestez que j'ai cru comprendre que vous comptez astier cette partition habituelle que l'on fait entre la réalité et la fiction et que chez vous l'étanchéité n'est pas n'est pas tout à fait efficace des faits non mais c'est fondamental que ce que dit lydie vous avez bien conscience que là on est en pleine fiction fait un théâtre nous sommes sur scène vous êtes là donc c'est de l'or de la fiction le capitalisme est une fiction c'est un récit où on nous dit que il faut qu'ils aient des gens qui gagnent beaucoup pour que d'autres puissent vivre c'est un récit fait ni plus ni moins car ici donc on vit dans la fiction alors une fois qu'on a dit ça on n'a pas dit grand chose en revanche j'ai fait mon émotion mon animation personnel c'est que il se passe des choses dans la réalité que je veux dire autrement la réalité a incroyablement d'imagination elle a beaucoup plus d'imagination que nous que moi en tous les cas moi je suis pauvre en imagination le coup de boule de zidane non mais il n'y a pas un gène à risque auraient pu écrire ça c'est juste je leur ai dit non mais n'importe quoi donc l'image il ya une imagination de la réalité qui est la somme de toutes les imaginations imagination qui la composent étaient heureux et non augmenté de la sienne propre imagination il nie la réalité une imagination à elle dans le livre je raconte au moment où l'histoire d'amour entre m et moi pourrait devrait enfin à devenir m envoyant des sms où il m'a dit de venir la retrouver enfin enfin enfin gfms ne m'arrive pas il m'arrive dix huit ans plus tard et là vous le faire quoi l'info vraiment que l'imagination elle est vraiment retorse parce que moi ma vie l'avis de m aussi le lean n'existerait pas tout a été changé à cause de quoi d'un problème d'un dysfonctionnement technique est ferme et pourquoi cela a tellement pourquoi cela en particulier et c'est là où on peut aussi regarder sa vie comme une incroyable fiction que la littérature pour combattre justement parce que elle est le lieu où on peut dire le réel de la fiction elle n'est pas le lieu où on invente des fictions qu'ils ont de toute façon bien pauvre par rapport à la piqûre du monde ou à la vision de la réalité mais elle est le lieu où on peut dire qu'on peut d'abord dire la fiction du monde et l'a dévoilé en tant que fiction et ensuite essayer d'attraper le réel qui est qui se trouve au coeur de cette fiction c'est pour ça qu'il n'y a pas de moi je vis dans un je me crois beaucoup plus réelle que le monde par exemple une dernière question à grégoire avant les questions publiques vous avez passé de longues années à écrire dossier le dossier m livre un livre 2 bernanos disait qu écrire lui arras et l'âme est-ce que vous en ressortez l'âme arras est au contraire avec déjà des projets et peut-être lesquels moi je travaille pour gagner un salaire je dis pas gagner ma vie gagne un salaire donc j'appelle mes huit heures par jour alors vu une fois que j'ai fait mes huit heures par jour et puis une fois que je me suis occupé de ma fille et une fois que j'ai consacré un temps non mesurable à ma vie privée j'ai encore envie de m'asseoir ma table et d'écrire entre minuit et 2 3h 4h du matin en sachant que je vais avoir la gueule le lendemain au boulot il cela va recommencer je me dis que ça doit avoir une signification je me dis que ça veut dire une nécessité de traduire nécessité le bleu c'est nécessité la justifie pas une phrase comme ça dans le dossier qu'il est temps que j'écris je ne peux pas mourir on ne l'autorisera pas c'est juste pas possible je me sentais justifié j'avais quelque chose à faire sur terre qui était raconté cette histoire l'honorer comme il fallait qu'elle soit honoré que le monde entier sache ce qui s'était passé parce que y'a rien de plus affreux que des gens qui meurent et qui ne laisse rien derrière eux pour moi en tous les cas je vous renvoie pas pleuré par exemple il ya des hommages qu'on doit faire voilà et moi c'est libre il fallait que j'aie des crimes et donc pendant cinq ans ça m'a pris cinq en justice je ne pouvais pas mourir et depuis qu'il est terminé le problème que je peux avoir c'est que je ne suis plus justifiée puisque gêne depuis cette mission à faire sur terre donc c'est un peu au delà du sentiment des vides ou de ces justes maintenant je peux mourir enfin voilà chaque moment est ce que dans le public il ya des questions des commentaires des remarques vous aimeriez faire à grégoire je propose qu'on passe à la deuxième question tout de suite peut-être la première est toujours difficile à poser comme la deuxième question s'il ya d'un nom persona oui merci merci beaucoup moins une oui évidemment c'est exprès c'est à dire que le livre n'arrête pas de décliner évidemment celle initiale du prénom du personnage féminin mais je m embrasse tous faire que m comme mirobolants m comme marmelade m comme ta mère m comme c'est devenu l'emblème de quelque chose beaucoup plus que simplement décrire un personnage par son initiale c'est devenu l'initiale du monde en fait parce que tout pouvait rentrer à partir de là donc sur le liffe en voilà et la chose revient dans le livre m comme m comme tout le long il faut le lui il faut le lire il faut vraiment le lire plus que peut-être que de le commenter il faut le lire vraiment en plus c'est drôle oui on avait oublié de dire que parfois ce même hilarant parfois c'est hilarant et c'est d'une liberté rare vraiment rare vraiment c'est une merveille voilà le mot vraiment une autre question peut-être une petite ouverte à 3 une poitrine il avait un petit mieux répondu déjà en disant vous avez mis cinq ans à l'écrire mais tout en vous écoutant j'ai toujours pensé ça je me disais est ce que ce livre a été écrit dans la foulée dans l'urgence ou alors et à distance vous avez commencé à l'écrire assez vite et vous a émis 5 ans ou alors il vous a fallu un temps de pause entre voilà c'est la question que je me pose par rapport à un nécessité de vérifier si telle est arrivé quasiment tout de suite après le suicide de julien je savais que je devais raconter cette histoire je le savais c'était une obligation l'engagement est vide et de moi même vis-à-vis de ce qui s'était passé et comme je dis jamie des années avant de me livre à cette petite reconstitution et du coup à trouver parce que je savais que lui devait démarrer par les suicides logique hein c'était il fallait qu'ils démarrent par là c'était lé exergue du livre 1 c'est je pars d'un point je vais jusqu'au bout qui est unique vers de john coltrane qui dit déjà de façon programmatique de l'engagement musicale free jazz et en même temps d'où partirent et donc y voilà tant que je n'avais pas trouvé ce moyen j'ai vraiment but et comme je racontais tout à l'heure sur l'obscénité de comment comment parler de ça que chacun je vais même autorité pardon mais il ya un petit passage dans livre où je dis ça que chacun tente de dire ce qui est ayant été vécue et éprouvé que chacun tente de le dire et il verra bien chacun pour soi quoi que ce soit il n'y a pas de valeur mon histoire vous la vôtre géante il s'agit pas d'en fait pas un concours c'est pour chacun le pire qui lui arrive est le pire qui lui arrive et c'est le pire dans l'absolu pour chacun qu'elle soit un amour un drame une trahison une maladie c'est le pian mais essayer de mettre des mots et là vous allez voir la perfidie du langage béret du sable sortir de votre bouche vers et l'incroyable amertume de ceux dont vous essayez de parler et écrire c'est juste ça c'est affronter la perfidie de langage son mensonge par définition parce qu'une fois que j'ai dit que julien s'est suicidé jeudi strictement rien dit mais vraiment rien du tout je n'ai rien restituer je peux me faire mousser en disant regardez chez l'homme qui dit machin est suicidé mais je n'ai rien dit donc il ya un engagement avec la chose avec les individus dont je parle enfin voilà sur le on peut avoir le sentiment que je parle de moi et en fait je crois pas du tout je pardonne moi oui il faut le dire je raconte pas ma vie je je je pars d'un point qui est moi parce que ça me permettent d'assumer tout ce que je raconte pas ce que je sais de quoi je parle mais il s'agit pas de revenir à moi il s'agit pas de dire regardez comme je suis ceci et cela marche certainement pas il s'agit de partir dans le monde mais en partant d'un point fixe alors j'ai terminé là dessus parce que mon après je suis l'impression vous rappelez peut-être lent mais sûr l'histoire du point de vue moi je trouve qu'elle est fondamental il ya une affiche de germinal je sais pas vous rappeler dans les années 90 ce fim de berry avec renault j'ai dit assez bien l'état de la gauche en france d'ailleurs quand on le regarde germain on rigole un minimum on n'en fait pas rire je n'en sais pas qui est un peu triste en fait mais donc on le voit et on voit donc elle affiche elle était comme ça dans le métro et matelas voyait et on voit une armée de mineurs en colère ils font grève est vraiment ils sont là on sent une belle image de la révolte et puis à force de la voir et de passer devant je commençais à regarder un peu mieux et est jamais ans et puis je me suis dit mais en fait pour voir des mineurs avancer vers soi v typiquement le point de vue des flics et là moi je bascule si en fait cette belle image de la révolte c'est un flic il apprend et bien moi j'ai un problème je suis toujours dans les problèmes mais problème éthique aux littoraux politique ou machin truc dit mais ça progresse évidemment je me dis en fait qu'il aurait fallu ces images on aurait vu une armée de crs qui aurait marqué germinal ça le fait pas non plus quoi évidemment vous n'allez pas les bords germinal est une arme et crs elle est là la question du point de vue elle est de façon très concrète vient vrai qu'elle quel point de vue occupants nous pour parler pour dire quelque chose qui part pour parler de ce filou de cela ou quel point de vue occupants du bien mais je crois qu'on va terminer ont remercié très fort grégoire bouillier pour son livre dossier m merci à lévis et vivable allait signer des dédicaces dans le hall le tout de suite quoi