à la Maison-Blanche. L'ancien président s'est posé
en homme du rassemblement, appelant le pays à l'unité. - C'est le poing levé que D.Trump
arrive à Milwaukee 48 heures après sa tentative d'assassinat. Direction la convention
républicaine, où l'ancien président sera officiellement
désigné candidat du parti. Le convoi est placé
sous haute sécurité. D.Trump, victime de la violence
politique, écrit une nouvelle page
de son histoire. Au "New York Post", il confie... ... Samedi, D.Trump est en meeting
en Pennsylvanie quand soudain... Des coups de feu retentissent. ... L'ancien président plonge au sol. Il est légèrement
blessé à l'oreille. Evacué le visage ensanglanté,
le poing levé... Cette image restera
dans l'histoire, très vite relayée sur les réseaux sociaux
par le clan Trump. ... Lara Trump, sa belle-fille,
diffuse un montage de D.Trump avec Jésus accompagné
d'un verset de la Bible, de quoi galvaniser les évangélistes
qui voient déjà le candidat comme l'élu de Dieu. ... Le tireur, sur le toit
d'un hangar, à moins de 120 m de la tribune, est neutralisé. Mais de nombreuses questions
demeurent sur la sécurité de l'événement
et le profil du tireur. Thomas Matthew Crooks
avait 20 ans. Selon les autorités, il a agi seul
et n'aurait laissé aucun indice sur ses motivations. Le voilà il y a 2 ans
à sa remise de diplôme. - Il y aura une longue enquête
pour savoir ce qui s'est passé exactement et comment l'individu
a pu accéder au lieu et quel type d'arme il avait. Cela va prendre des jours,
des semaines et des mois d'enquête. - Dans la foule, des supporters
de D.Trump. 3 personnes sont touchées. Un homme décède. Sur les images, la fusillade
ne provoque pas de mouvement de panique,
mais très vite, le sang-froid laisse place à l'effroi. - Je n'aurais jamais cru
que cela arriverait un jour. Il a toujours été prêt
à se sacrifier pour nous, pour ce pays, pour son amour
de l'Amérique. C'est un jour
incroyablement triste. - Depuis le bureau Ovale
de la Maison-Blanche, où il s'exprime rarement, J.Biden
appelle à l'apaisement. - J.Biden: La fusillade survenue
hier lors du rassemblement de D.Trump en Pennsylvanie
nous invite tous à prendre du recul, à faire
le point sur notre situation et la manière
dont nous allons avancer. Heureusement, l'ancien président
Trump n'est pas gravement blessé. Vous savez, le dossier politique
de ce pays est devenu brûlant. Il est temps de se calmer. - Les 2 rivaux se sont parlé
au téléphone. Les démocrates ont décidé,
pour le moment, de mettre en pause la campagne présidentielle. Les déplacements de J.Biden
et K.Harris ont été reportés. - C.Roux: Il y a beaucoup
de personnes qui nous interrogent ce soir pour savoir
quelles conséquences ça peut avoir sur la campagne. On va en dire un mot,
mais je voudrais qu'on reste sur la façon dont D.Trump, après
les chaussures, le poing levé, le travail sur les images... Comment, juste après, il a géré,
en termes de message? Il a invoqué Dieu. - B.Tertrais: Il l'a invoqué après. Nombre d'analystes
et de commentateurs, et j'en faisais partie, ont dit
tout de suite que ça allait être pris à témoin, littéralement,
par une grande partie du camp républicain comme:
"C'est bien la preuve que c'est l'élu de Dieu." Ce qu'on a montré tout à l'heure,
ce montage, qui existait déjà, qui a été utilisé
il y a quelques années... Il y a à peu près 35 %
de la population adulte américaine en âge de voter qui s'affilie
encore à l'évangélisme. Ce type de montage
a déjà été utilisé. Trump n'est pas réputé pour être
très croyant, mais il a l'adhésion du vote évangélique. Il a acquis 3 statuts: la victime,
l'élu de Dieu... Seul Dieu a pu lui faire tourner
la tête... - C.Roux: "Je devrais être mort. C'est grâce à lui..." - B.Tertrais: Le battant, l'homme
qui contrôle, qui remet ses chaussures... Depuis cet entretien
au "New York Post", il y a quelque chose de nouveau:
le rassembleur. Il apparaît comme victime,
élu de Dieu, battant mais en plus, il est désormais rassembleur. Chapeau! Je ne suis pas tout à fait sûr
d'être d'accord pour dire que la campagne est terminée. Nous en reparlerons. En tout cas, il s'est passé quelque
chose d'extraordinaire. On n'a pas beaucoup parlé
de l'exemple Bolsonaro. Lui aussi était soutenu
par des évangéliques au Brésil. Il a subi une tentative
d'assassinat pendant la campagne. Ca l'a rendu plutôt plus populaire. Il a été élu. - C.Roux: Il paraît qu'il a hésité sur le message d'unité,
de ce qu'on a lu de la coulisse... Il voulait tout de suite être
véhément avec cette Amérique qui permet ce genre d'attentat... Il s'est ravisé, considérant
qu'il n'avait plus qu'à ramasser les bénéfices de cet incident. - I.Lasserre: Je ne pense pas
du tout que la campagne soit terminée. Il peut y avoir un problème
de santé de D.Trump, un remplacement de J.Biden... Je rajouterai le côté invincible. Il est lié à la religion. Il a un boulevard
jusqu'à la Maison-Blanche. C'est celui qui résiste à tout. Il a résisté
aux ennuis judiciaires. Aujourd'hui, il résiste
à un attentat, à la mort. Il résiste à tout. Il résiste à la destitution. Il résiste comme Dieu. - C.Roux: L'insubmersible,
le combattant... Mais le message de l'unité, le message à l'Amérique d'unité,
c'est inhabituel. - I.Lasserre: Il peut
y avoir 2 choses. Trump n'est pas non plus... L'Amérique vit quand même
dans une atmosphère de pré-guerre civile. On peut avoir une explication
plus politique de ce changement de ton et de durcissement
de son discours. Trump fait encore un peu peur
à une aile plus de gauche des républicains... Le fait d'appeler au calme
sur sa lancée, puisqu'il ne risque rien,
permet de rallier, avant la convention, les électeurs
républicains un peu sceptiques, qui hésitent un peu
et qui se disent: "Il est trop violent. Dans quel monde
il va nous faire basculer?" Le monde de Trump, c'est aussi
le gars qui est capable d'appeler au calme quand l'heure
est très grave. - C.Roux: Est-ce que ça fait
effacer le Capitole? - T.Boussac: C'est ce que disent
certains, comme son fils, qui a pris la parole: "Je ne veux
plus qu'on parle du Capitole. Maintenant, on parle
du 13 juillet." Il a ce discours d'union, qui peut
plaire à certains modérés, certains indécis. Le discours de désunion,
explication qui consiste à dire que c'est la faute des démocrates et la persécution des démocrates
à son endroit que cet attentat est intervenu, il n'a pas
besoin de le dire. Beaucoup de gens le disent
pour lui, notamment au sein