Pour moi, ça représente la fin d'un cycle. C'est juste un rêve d'enfant. Direct, je me suis juste dit que j'allais
faire du sport et m'amuser. J'appelle Mademoiselle Manon Brunet,
de Rillieux. C'était la période où vraiment je commençais
à aimer la natation et à vouloir faire quelque chose avec ça. Ce seront les premiers
Jeux Paralympiques d'été de l'Histoire qui seront en France, donc ce n'est pas rien. Bon bah c'est sûr que là si je gagne, c’est les larmes qui ne s'arrêtent plus. Je m'appelle Cyrielle Duhamel, je suis sportive de haut niveau. J'ai fraîchement eu mes 24 ans, je suis en équipe de France
de Natation Course et j'ai participé aux Jeux Olympiques
de Tokyo en 2021. Quand j'étais petite,
je n'étais pas vraiment consciente que ma maman faisait
de la natation. Effectivement, elle en a fait
à un niveau départemental, elle était papillonneuse. Et donc en fait, j'ai passé
tous mes mercredis après-midis, samedis et dimanches à la piscine. Même si j'ai voulu faire d'autres sports,
ça n'a pas marché. J'ai voulu faire du foot, j'ai voulu faire du basket. Je taclais les mecs qui étaient à côté, je tirais dans mon camp. Donc ça n'a pas fonctionné. Et puis finalement,
je suis retournée à la natation. Quand on était petits,
on aimait bien avec les autres du groupe se dire qui était notre idole. Et puis moi, c'est toujours
Camille Muffat qui ressortait. En 2012, elle a fait son titre de championne olympique et c'était la période où vraiment,
je commençais à... ...à aimer la natation et à vouloir faire quelque chose avec ça. Je m'appelle Maxime Pianfetti,
je suis un escrimeur, je fais du sabre. J'ai commencé quand j'étais très, très jeune, à l'âge de 5 ans,
dans la ville de Tarbes. Tarbes est une ville
un peu berceau de l'escrime en France, du sabre notamment. J'ai découvert l'escrime
via mes parents. C'est ma mère qui m'a emmené un jour au pif et puis voilà. J'ai continué tout le reste de ma vie. Maintenant, je m'entraîne à haut niveau
en équipe de France. Je suis en course pour les Jeux Olympiques
de Paris 2024 cet été. Une grande source d'inspiration, ça va être Damien Touya pour moi. On a une relation, pas d'entraîneur-entraîné,
mais on se connaît bien. C'est quelqu'un qui représente beaucoup
pour moi en termes de performance et de personnalité. Ça l'a été toute ma vie. Il a été aussi un peu mon entraîneur. Maintenant, il est entraîneur
pour les sabres dames, Manon, notamment. Moi, c'est Manon Apithy-Brunet. J'ai 27 ans et je suis en équipe
de France de Sabre. J'ai découvert mon sport
à l'âge de 7 ans en CE1. Je viens d'une famille très sportive. J'avais fait de la natation,
du taekwondo, de la danse. Mais tout ça ne me plaisait pas tant que ça. Une copine m'a proposé l'escrime et je suis un peu tombée amoureuse
de la tenue. Comme si j'étais un peu déguisée et en même temps, une super héroïne. Direct, je me suis juste dit
que j'allais faire du sport et m'amuser. Enfant, la compétition... Alors la première que j'ai faite,
j'ai d'abord pleuré parce que j'avais éliminé
ma meilleure amie. Donc je n'avais pas bien compris
le principe, je pense. Mais en fait, quand j'ai eu
ma première médaille, je pense que j'ai tout de suite adoré. J'appelle Mademoiselle Manon Brunet,
de Rillieux. Vainqueur du Challenge de France 2009. J'ai à chaque fois voulu retrouver
une petite médaille autour de mon cou et j'ai très vite senti
ce que c'était le stress. Donc ça n'a quand même
pas été facile à gérer. Mais j'ai vite pleuré dès
mes premières victoires et tout ça, c'était assez émouvant. Et finalement, tout est allé beaucoup trop vite et je me suis retrouvée d'abord à Orléans
en Pôle Espoir à l'âge de 15 ans, puis à l'INSEP à 17 ans. Quand j'étais jeune, je me souviens d'avoir été impressionnée
par Laure Manaudou, la jeune athlète qui gagne
et qui est amoureuse. Je fais partie des filles qui adorent l'amour, les films, les Disney,
les trucs un peu romantiques. Je suis Manon Genest, j'ai 31 ans,
je suis jeune maman d'une petite fille et j'ai récemment été médaillée de bronze
aux championnats du monde de para athlétisme à Paris en 2023 en saut en longueur. Et en parallèle, j'ai la chance d'être ingénieure
au ministère des Armées. Le sport que je pratique
aujourd'hui, le saut en longueur, j'ai découvert très tardivement finalement, c'est-à-dire mi-2019, voire fin 2019. J'ai commencé le sport pourtant,
à 5 ans et demi, même à 2 ans et demi,
je faisais de la danse, mais c'était du sport loisir. C'était pour que j'aille bien,
parce que j'étais hyperactive, donc fallait un petit peu
me canaliser au quotidien en parallèle de mes études, qui me prenaient déjà beaucoup de temps,
les études d'ingénieur, mais j'avais besoin de cet échappatoire. Puis j'ai mon accident, mon accident de la route. J'avais 22 ans seulement. Et de là, mon rapport au sport
a complètement changé parce que c'est devenu vraiment mon moteur pour me lever le matin, mais vraiment parce que j’avais... ...j’ai eu un passage de ma vie où je n'avais plus vraiment envie
de continuer à vivre, donc c'était compliqué, l'annonce du handicap à 22 ans seulement. Et vraiment le sport, je pense,
m'a sauvé la vie, aujourd'hui. Je me présente aux Mondiaux sur 400 mètres
et saut en longueur en 2019 et au final, je fais sixième aux 400 mètres, quatrième au saut en longueur. En étant quatrième aux championnats du monde, je décroche mon quota pour
les Jeux Paralympiques de Tokyo. Inattendu ! Donc voilà, j'ai décidé après avec ma fédé de tout tenter sur le saut en longueur parce que j'avais véritablement une chance de réaliser quelque chose
de vraiment bien. Alors c'est vrai
qu'on me demande souvent qui m'inspire autant dans ma pratique sportive
que dans mon quotidien. Alors sportivement, oui, il y a, c'est très facile, je vais dire un Stéphane Diagana
que j'ai eu la chance de connaître un petit peu en parallèle,
en plus personnellement, ponctuellement. Marie-José Pérec,
que j'ai eu la chance de rencontrer. Ce sont des personnes qui ont marqué
mon enfance. Après, au quotidien, purement, moi je trouve toute mon énergie, tout mon moteur dans ma fille
depuis qu'elle est née. Il n'y a pas meilleure motivation
et meilleure inspiration, pour une jeune maman, que de voir son enfant, qui la pousse inconsciemment
à se dépasser. La CASDEN c'est déjà une histoire
d'années maintenant. La CASDEN, je l'ai rencontrée grâce à mon professeur d'histoire-géo de 3ème. Et en fait, de fil en aiguille, on en a parlé,
on en a discuté, et puis il a proposé mon nom. L'escrime, c'est un sport qui n'est pas
professionnel de base, donc c'est assez compliqué de pouvoir uniquement, exclusivement faire de l'escrime. Je venais d'avoir
mon contrat de gendarmerie et quelques titres en championnat. J'avais d'ailleurs fait les Jeux Olympiques, déjà. Et ils m'ont contactée et en fait ça a été vraiment, tout de suite, un lien très simple. Et je pense que l’alchimie est passée
dès les premiers mots dans un sens et dans l'autre, je pense. Et aujourd'hui, on écrit une magnifique histoire parce qu'ils étaient encore là
dans les tribunes pour ma première médaille mondiale
en Para athlétisme, en tant que jeune maman en plus, je n'avais jamais fait médaille mondiale Ils étaient là,
j'ai été les voir après mon concours et j'ai senti qu'il y avait une réelle émotion
de leur part aussi, que j'ai décroché cette médaille
qui n'était pas... ...qui n'était pas gagnée d'avance. Je trouve que c'est une petite famille
la CASDEN. Donc moi qui viens
d'un tout petit club de Rillieux, où on se sentait comme ça, j'ai retrouvé tout de suite ce lien entre nous
et donc tout était simple. Sportivement, je pense
qu'on est sur la même longueur d'onde, c'est-à-dire qu'on cherche la performance. Et puis on a un attachement particulier
aussi à la Fonction publique. Moi, je suis au ministère des Armées
depuis plus de 7 ans et ces valeurs que je partage avec l'armée, je les partage aussi avec la CASDEN. C'est-à-dire la cohésion, le dépassement de soi. Ce sont des valeurs qu'on trouve aussi
dans le sport. Pour moi, ça représente la fin d'un cycle, les Jeux Olympiques de Paris 2024. C'est un rêve d'enfant de les avoir
chez soi quand même, faut être honnête. C'est une fois tous les 100 ans. Nous, ce seront les premiers
Jeux Paralympiques d'été de l'Histoire qui seront en France, donc ce n'est pas rien. C'est vraiment incroyable ce qu'on vit, ce que moi je commence à vivre. Bon, bah c'est sûr que là,
si je gagne, ce sont les larmes
qui ne s'arrêteront plus. Pour les escrimeurs,
les Jeux Olympiques c'est... ...c'est la compétition à gagner. La compétition où on veut juste d'abord aller. Alors gagner en plus à Paris... Sous le Grand Palais, c'est... C'est un grand rêve. Je suis capable de remplir mes objectifs,
je le sais. Alors pour moi, ça va être super important. Et pour moi,
c'est vraiment un véritable honneur d'être déjà sélectionnée pour y participer et pour représenter mon pays.