Après les JO, place aux Jeux paralympiques - Reportage #cdanslair 10.08.2024

Published: Aug 11, 2024 Duration: 00:08:24 Category: Entertainment

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Les athlètes sont impatients. On a rencontré un para-archer. Il a déjà participé aux Jeux en tant qu'athlète valide à Atlanta en 1996. - Bingo! - Il s'y voit déjà. Mais en attendant son heure de gloire, l'archer français D.Letulle peaufine les derniers détails. - Je me sens plutôt pas mal. Il y a quelques réglages à faire pour optimiser l'aspect physique et surtout la mobilisation pour rester bien focus sur ce qu'on a à faire. J'ai plutôt hâte que ça commence. Ca fait plusieurs années qu'on prépare ça. On se l'imagine et on se le répète. A partir du moment où ça commence à se rapprocher, on a envie que ça commence. - Epaulé et encouragé par son assistante de vie, il a lancé sa course aux Jeux il y a 6 ans. Le sportif de 51 ans est tétraplégique. Son arc a dû être pensé rien que pour lui. - Il y a une adaptation au niveau des doigts pour pouvoir maintenir l'arc. Il y a également un dispositif qui me permet, en envoyant le bras en arrière, d'ouvrir le crochet pour que la flèche puisse partir. - Il n'est pas un athlète paralympique comme les autres. En 1996, alors qu'il n'avait que 23 ans, il participait déjà aux JO d'Atlanta. - Je tirais lors des qualifications à Atlanta. J'étais encore debout, à l'époque. C'était un moment fort de ma vie. - Une de ses dernières compétitions avant un accident, quelques mois plus tard. - Je suis monté sur un toit terrasse lors d'une réunion pour aller faire pipi. Je me suis assis sur un "skydome" en plastique. Il a cassé sous mon poids. C'était la cafétéria de l'Insep à l'époque. Je suis passé à travers. J'ai été blessé au niveau des cervicales et cela a entraîné une tétraplégie. C'est la difficulté de ne pas savoir vers quoi on va aller. On a un corps différent. La famille est chamboulée. Elle ne sait pas trop vers quoi aller. - A l'époque, pas question de reprendre le sport de haut niveau. Il mettra plus de 20 ans à envisager à nouveau la compétition. - Le sport de haut niveau était lié à un corps qui fonctionne à 100 %. La rencontre avec les sportifs m'a permis de changer par rapport à ça. Si, aujourd'hui, aux Paralympiques, on voit des handis sur un podium, ce n'est pas par hasard. Ils se lèvent beaucoup plus tôt que les autres. L'investissement, c'est quotidien. C'était peut-être même plus que pour les valides. - Au quotidien, il a besoin d'assistance. Cette femme, Leslie, est là tous les jours pour l'aider. Un appui de taille dans cette quête des JO. Ce n'est pas une revanche, mais une reconquête pour le sportif. - J'espère donner envie à des personnes qui sont jeunes ou moins jeunes, en situation de handicap, d'aller faire du sport. Si ne serait-ce qu'une seule personne se lance, ça donne l'exemple. - Il est attendu le dimanche 4 septembre sur le parvis des Invalides. Sa routine est en place. L'or est à portée de flèche. - M.Lauqué: C'est tout ce qu'on lui souhaite. C'est le rôle de ces JO, de faire émerger des modèles comme Damien. - L.Delhostal: Ce sont des histoires incroyables. On a admiré des athlètes olympiques, mais rendez-vous compte. On se rend compte avec l'histoire de Damien. Ces histoires sont incroyables. Ce sont des histoires de résilience. Elle est chouette, son histoire. Vous allez vous attacher à tous ces athlètes, français comme étrangers. Quand je travaille avec des athlètes paralympiques, je suis émerveillée. Ca va être formidable de les voir aux Invalides dès la cérémonie d'ouverture, place de la Concorde et sur les Champs-Elysées. - M.Lauqué: "Savez-vous si les réservations pour les Jeux paralympiques ont déjà du succès?" - N.Mauret: Oui. 1,3 million de billets ont été vendus sur environ 2,5 millions. Ca a explosé après la cérémonie d'ouverture des JO classiques. Il y a une espèce de frustration de gens qui n'ont pas pu aller voir les JO. - M.Lauqué: Ces gens qui ne voulaient pas voir les JO et qui se rattrapent sur les Jeux paralympiques. - P.Rondeau: Une autre raison, c'est que c'est plus abordable. Dépêchez-vous, les gens se ruent sur ces billets. - M.Lauqué: Sur certains sites. - P.Rondeau: Effectivement. Si vous comptiez aller au Grand Palais voir le para-escrime ou le para-taekwondo, il n'y a plus de place. Il en reste pour le stade de la tour Eiffel, pour le cécifoot, mais il faut se dépêcher. Ca s'est vu à Londres. 60 % des billets paralympiques ont été vendus pendant les Jeux olympiques. On a la même chose avec Paris. Il y a un coup d'accélérateur sans commune mesure pour les paralympiques. Ce sera dans les mêmes sites, les mêmes enceintes, dans Paris, aux Invalides, au Grand Palais... Ca va attirer. On a des places entre 15 et 40 euros. - M.Lauqué: C'est géré par le Cojo? T.Estanguet? - Y.Théard: Le Cojop. - L.Delhostal: C'est le match retour. T.Estanguet est fier de l'engouement autour de ces Jeux. - M.Lauqué: Pourquoi il y a cette pause entre les JO et les paralympiques? - Y.Théard: C'est plutôt bien. Ca permet de faire en sorte que les Jeux paralympiques soient des Jeux paralympiques. C'est à eux. Ca leur donne un caractère qu'ils n'auraient peut-être pas eu si ça avait été mêlé aux JO. Je suis persuadé que l'engouement sera le même. Peut-être même supérieur. Le but est de gagner. Là, c'est gagner des compétitions, mais aussi gagner contre soi-même. Le caractère exemplaire du sport, à travers les Jeux paralympiques, ça va être extraordinaire auprès de la population, des jeunes... Vous avez des histoires, derrière. On parle beaucoup de L.Marchand et de T.Riner. Ils ont des histoires. On ne connaissait pas bien L.Marchand. On sait qu'il est à l'université aux Etats-Unis. Là, vous allez avoir des histoires comme celle qu'on vient de raconter.

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