Clémentine Célarié : en toute intimité - C l’hebdo - 20/01/2024

Published: Jan 19, 2024 Duration: 00:08:38 Category: Entertainment

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Clémentine on passe à vous vous êtes bouleversante  au têre de la Pépinière à Paris dans cette pièce   je suis la maman du bourreau adaptée d'un livre  vous incarnez une femme qui découvre que son fils   qui est prêtre est aussi un prédateur sexuel un  pédocriminel il a abusé de plusieurs enfants la   pièce est construite comme un thriller il y a  vraiment une tension qui monte qui nous prend   au trip votre personnage se pose 1000 questions  notamment celle-ci pourquoi la mère n'a-t-elle   rien vu venir oui ben je pense qu'il y a là-dedans  une un aveuglement de l'amour en fait après elle   essaie de de comprendre les racines du mal comment  oui après c'est un être comment pourquoi un frère   va être si différent de son sa sœur ou de pourquoi  qu'est-ce qu'elle a fait est-ce que est-ce que   alors est-ce qu'elle a fait quelque chose est-ce  qu'elle a fait quelque chose est-ce que cette dur   cette chose de d'avoir gavé comme elle dit je le  je remplissais son âme je le gavais je Gois son   âme il y a des phrases David il a une vraiment  une façon Dav de décrire de de de de mettre le   mot comme ça sur le et puis elle dit je l'aimais  trop mon fils alors oui on peut aimer trop moi   je me suis demandé à des moments si en faisant  ce en étant Gabrielle si j'avais bien élevé mes   enfants souvent je me dis est-ce que justement  sur l'amour d'une mère il y avait un témoignage   intéressant qu'on va écouter ensemble la mère  de Jonathan Daval s exprimé récemment et elle   était interrogée justement est-ce que une mère  continue à aimer son fils quand il a commis le   quand il a tué sa femme écoutez on peut pas renier  son enfant on cautionne pas le geste mais on aime   son enfant jusqu'au bout moi jamais je pourrais  laisser Jonathan on l'accompagnera jusqu'au   bout je suis sa maman on l'aime c'est c'est le  cœur d'une maman qui parle on sera toujours là   dit on aime son enfant jusqu'au bout oui  ça c'est c'est je crois que c'est chacun   hein c'est c'est on peut aimer différentes  façons aussi Gabrielle demiron ce personnage   elle l'aime aussi jusqu'au bout mais elle l'aime  à sa façon on va pas dévoiler des choses mais   euh comment comment elle fait en tout cas euh euh  c'est chiant de pas pouvoir parler de la face oui   non mais c'est bien c'est il faut vraiment aller  voir cette pièce parce qu'il y a cette tenstion et   je dis bien on est grignoté à l'intérieur quand  vous parlez de cette tempête cette tempête sous   un crâne nous aussi on l' dit en même temps que  vous est-ce que il y a aussi en autre scène forte   pareil on peut pas tout dire mais un moment vous  vous confrontez à une victime de votre fils trouve   que ce moment est particulièrement euh éprouvant  oui même pour vous ouais ben oui parce on s'est   posé la question c'était éprouvant pour vous  aussi ple beaucoup oui forcément mais là j'ai j'ai   travaillé avec avec Laor André et avec Abraham  Dialo qui est mon fils aîné et en fait il m'a dit   on avait fait le même travail quand on avait fait  dans la peau d'un noir un spectacle où j'étais un   homme et que je me transformis en noir d'un récit  de John Howard Griffin du même nonom un roman   extraordinaire un récit ext et en fait il m'a dit  maman tu sais je pense que quelqu'un qui a vécu   ça ne donc il faut que je serre les vannes quoi il  faut pas que je me laisse aller à aux larmes vous   voyez ce que je veux dire il faut voilà et et et  cet homme pour avoir vécu je pense le truc le pire   qui puisse imaginer donc d'avoir été violé par  un prêtre petit il est là et il parle et il dit   voilà moi j'ai fait ça en fait j'ai et donc parce  qu'elle devient lui parce que c'est pour expliquer   elle devient lui parce qu'elle est tout seule  qu'elle raconte évoquons le destin d'une autre   Clémentine le temps d'un instant celui de  clémentine lecalot vergniau c'est une jeune   femme de 31 ans qui a tenu un journal sonore alors  qu'elle souffrait d'un d'un cancer dans le dernier   épisode de son podcast qui est sorti cette semaine  elle évoque sa peur de mourir alors elle raconte   très bien queun jour la peur est montée alors  qu'elle était dans sa chambre d'hôpital et que son   père était là aussi dans cette chambre d'hôpital  d'hôpital pardon elle le lui a dit son père a pris   sa main écoutez c'était pas grand-chose mais sa  main ma main dans la sienne et juste savoir qu'il   était là qu'il entendait qu' comprenait que je  puisse avoir peur que lui aussi partageit ça c'est   peu de choses mais a des fois juste se libérer de  cette émotion juste la dire la formuler en fait   il y a des fois rien que ça c'est salvateur et de  savoir que les autres sont à côté qui comprennent   qui comprennent pas mais en tout cas de lire dans  leur regard ou ou dans leur gestes qui seront là   quoi qu'il arrive ça c'est c'est quelque chose  qui fait énormément de bien alors clémentine est   décédée le 23 décembre dernier Clémentine est-ce  que vous avez de temps en temps peur de la mort et   est-ce que vous croyez que le langage peut apaiser  parce que c'est ça qu'elle nous dit aussi toute   façon tout peut apaiser tout peut de partager  ce ce [ __ ] de truc d'abord je ça magnifique ce   qu'elle a fait c'est c'est merveilleux pour toutes  celles et ceux qui qui traversent ça maintenant   on manque de ça tellement euh on manque même de  pouvoir dire à des copains comment ça va enfin moi   je l'ai caché à un moment donné parce que j'étais  au théâtre il y avait la tournée donc il fallait   pas le dire parce qu'il ent toutes les dates de  tournée étaé annulé et alors que c'est merveilleux   de pouvoir partager ça c'est le partage c'est le  le fait simplement comme c'est drôle parce qu'on   on parle quand même de sujets qui se recoupent euh  ce n'est pas la le cancer ce n'est pas on n'est   pas mort quand on a le cancer on est en combat  donc si on peut partager ce combat avoir une   tendresse avoir un quand vous regarde pas comme un  accident de bagnole vous voyez fait comme un truc   ou comme une morte quoi mais qu'on vous regarde  d'ailleurs en plus c'est quoi regarder quelqu'un   qui oui qu'on pense pas que vous allez mourir quoi  c'est c'est terrible qu'elle soit partie mais en   même temps elle est elle est avec nous quoi elle  nous a donné elle nous a fait ce cadeau c'est   magnifique moi j'ai plein de copines que j'ai  rencontré des copines de cancer je les appelle   bon voilà mais euh on rigole avec ça ça bon je  leur demande quelque fois tu tu peux tu me permets   de mais que j'ai rencontré dans les maisons roseup  c'est il y a il y a pas d'endroit plus vivant plus   vibrant que ces endroits là parce que on est dans  un rapport immédiat et d'ailleurs après non mais   je dis pas que le cancer me manque hein je dis pas  ça mais après vous avez envie de d'être dans cette   vibration en permanence c'est dire que les chos je  sais pas comment on dit dans cette intensité oui   c'est par tout le temps vous dites vous dites avec  cette maladie th je me suis fait une telle armure   que j'ai du mal à accepter le bonheur donc vous  passez à côté du bonheur parfois non je passe pas   à côté j'ai l'idée de d'avoir là c'est dans ma vie  personnelle je parle pas au théâtre mais par au   théâtre quand quand je vis des des des des choses  comme le début du spectacle et tout ça je me dis   toujours oui je veux bien me réjouir et tout ça  enfin je veux dire être heureuse mais qu'est-ce   qui va se passer après vous voyez ce que je veux  dire vous y pense vous comprenez il y a une espèce   d'angoisse je vais pas faire la psie vous êtes  pas mes psy mais bon il y a ce truc quand même   ce petit poids ce truc toujours de du restant là  comme une larve qui reste un peu ça c'est ben un   peu quand même c'est ça c'est chiant mais c'est  quoi c'est votre propre finitude comment c'est   l'idée que vous pouvriez partir un jour non ah  ben moi non mais qu'est-ce qu'il y aura comme   même pas que sur moi moi je mais mais qu'est-ce  qui va bon qu'est-ce que un petit peu parce que   parce qu'on était élevé à avoir une armure quand  on est on on se développe une carcasse que c'est   X-Men enfin je veux dire c'est c'est le beau gars  là comment Jackman avec ses truc vous devenez   comme ça et puis vous devenez un peu un peu trop  quelquefois dur vous comprenez parce que vous êtes   dans des dans des trucs il faut la vie il y a plus  de place à l'hypocrisie à des mensonges à oui non   oui mais pas de moi je veux dire mais d'accepter  ENF voyez vous êtes un peu plus c'est une vraie   question et c'est aussi dans la trame de votre  livre est-ce qu'on est tous fait pour le bonheur   ça en tout cas on est je crois qu'on a on a un  rapport inégal certains sont plus doués pour le   bonheur quea je pense qu'il y a aussi des il y  a aussi une comment dire des failles des fures   de l'enfance qui font que on est plus ou moins  dans cette aptitude là parfois certaines vies   sont traversées comme ça par le la mélancolie  ou la difficulté peu importe l'amour qu'on qu'on   reçoit peu importe le succès rien ne peut penser  à certaines blessures donc je crois qu'il y a une   je crois que beaucoup se joue à l'enfance tout  ouais tout se joue à l'enfance je pense aussi

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