[Musique] bienvenue dans les 4V Jean-Michel Blanquer vous publiez ces jour la citadelle aux éditions Albin Michel vous racontez les coulisses du pouvoir les coulisses de vos 5 ans passés au ministère de l'Éducation nationale on va y venir bien sûr dans un instant mais d'abord un mot sur la fin de Paris 2024 ça y est la page est tournée la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques s'est déroulé hier soir qu'est-ce que vous retenez de ces Jeux Olympiques et de ces jeux paralm ompique bah d'abord c'est une réusscite magnifique je crois que tout le monde le dit et c'est vrai il compris les Jeux paralympiques qui envoie un message magnifique j'ai j'ai beaucoup aimé la la cérémonie d'ouverture et l'ensemble parce que non seulement il y avait les mêmes qualités que pour les Jeux olympiques mais il y avait en plus cette simplicité et puis ce message qui a été magnifique de bout en bout donc c'est vraiment une grande réussite et c'est évidemment la démonstration que la France est est capable du meilleur quand elle est unie donc c'est un très bon message pendant une partie des 5 ansù vous étiez au ministère de l'Éducation nationale pendant 2 ans environ vous avez eu les sport également dans votre périmètre ministériel c'est quoi l'héritage de ces Jeux olympiques et paralympiques pour les enfants pour l'éducation nationale bah cétait une très bonne chose d'avoir l'éducation nationale avec les sports j'avais il y avait Roxana maracin à nous comme ministre délégué et ensemble avec l'ensemble des des partenaires je pense aux fédérations en particulier puis à Tony Estanguet pour la préparation des Jeux nous pouvions faire des synergies entre nos différentes compétences et notamment nous nous vous avons veillé tout particulièrement à ce qu'il y ait un leg des Jeux Olympiques pour les élèves donc c'est notamment l'opération 30 minutes d'activité physique par jour qui concerne maintenant beaucoup d'élèves à l'école primaire et j'espère qu'elle va avec l'élan des Jeux Olympiques désormais concerner tous les élèves de l'école primaire en particulier mais c'est un message aussi pour tous les enfants et adolescents et pour la population qui est qu'on a besoin de bouger 30 minutes par jour vous savez à l'école il y a des messages de santé publique qui sont fondamentaux hein il y a le le le message de comment se nourrir le message de de de l'action de bouger son corps et puis la le message de la nonadiction la nonadiction aux écrans et et à toutes les choses qui font du mal donc c'est ces trois messages ils sont essentiels ça va de perd avec les savoirs fondamentaux mais mais c'est très important que les Jeux Olympiques ne soit pas seulement un moment de de joie collective bien sûr ça l'ai mais c'est aussi l'élan positif que ça produit pour la population alors on ne sait pas encore qui sera l'un de vos successeurs au ministère de l'Éducation nationale dans le futur gouvernement Barnier la nomination de ce nouveau Premier ministre est-ce qu'elle vous a surprise qu'est-ce que vous pensez de Michel Barnier Premier ministre je pense du bien de l'homme je pense que c'est un homme qui a un parcours très très estimable et on est chacun sait qu'on est dans une situation très très difficile euh plusieurs personnes pouvaient prétendre à cela Michel Barnier en fait partie et ce qui compte maintenant c'est qu'il réussisse puisque sa réussite c'est la sera la réussite de la France donc pour moi c'est c'est ma seule ma seule idée elle est celle-là il faut que la France réussisse lors de la passation de pouvoir Gabriel Attal a demandé à Michel Barnier je cite de continuer de faire de l'école une priorité absolu est-ce que ça vous rassure bah c'est important de le dire en tout cas et c'est surtout important de le faire euh vous savez on parle beaucoup des des questions budgétaires à juste titre l'équilibre des comptes publics est un enjeu majeur il y a des sujets sur lesquels on peut faire des très fortes économies en France j'en parle d'ailleurs dans le livre euh mais l'éducation n'en fait pas partie au contraire les pays qui vont bien sont les pays qui investissent dans l'éducation euh prenez Singapour qui est premier dans les classements internationaux qui est considéré comme un bon modèle de gestion ils ont investi massivement dans l'éducation j'ai toujours plaidé pour cela euh la dépense publique doit être maîtrisée et il y a des sujets encore une fois les je les identifie qui eux peuvent permettre de faire des économies alors dans votre Liv vous avez la la dentre notamment contre Emmanuel Macron aussi un petit peu contre contre Gabriel Atal Gabriel Atal qui a été ministre de l'Éducation avant d'être Premier ministre comment vous jugez finalement son bilan en matière d'éducation nationale lui qui avait dit qu'il emporterait l'éducation à Matignon non j'ai pas la la denturere hein justement il faut il faut lire le livre pour le pour bien le voir c'est qu'au contraire je raconte chronologiquement comment les choses se sont passées il y a des choses très bonnes dans le dans le bilan notamment du premier quinen ce que je raconte c'est une forme de de bah de de déclin entre le premier et le second quinen et je crois que chacun peut le peut le voir et le bilan matière d'éducation de Gabriel LAL vous le jugez comment oh il a été beaucoup trop peu de temps à l'éducation pour qu'on puisse dire quelque chose là-dessus si vous voulez le le je pense qu'il y a eu des annonces ces annonces aujourd'hui il faut regarder où elles en sont mais ça a été un ministre de l'Éducation assez éphémère quand même si Michel Barnier question cont réponce qu vous appelit pour participer au gouvernement ça vous intéresse ou pas non je je suis pas candidat à ça le aujourd'hui i je suis heureux dans ce que je fais par contre je suis en soutien comme vous l'avez entendu mais mais là où je suis j'ai pas besoin de de retourner au gouvernement alors justement vous avez vécu de l'intérieur ce qu'on appelle les coulisses du pouvoir la façon dont Emmanuel Macron gère le pouvoir vous avez été qualifié même à un moment de de vice-président c'était à la une de nos confrères du point c'était en 2018 et puis ensuite il y a eu une forme de de désamour comment vous l'expliquez et à cause de quoi alors je c'est évidemment toujours un complexe et subtile et pour ça qu'il y a un livre mais le le le moment où j'ai j'ai eu la chance si vous voulez d'avoir 4 années euh exceptionnel comme rarement sous la 5e République c'est-à-dire faire vraiment un duo avec le président de la République et le Premier ministre aussi bien sûr qui consistait à à à réformer l'éducation nationale avoir le temps pour le faire il faut 5 ans il faut même plus que cela il faut une dizaine d'années pour que on réussisse à à planter les graines nécessaires pour le futur ce que nous avons fait par exemple pour l'école primaire et là aussi j'en donne une démonstration le peu de gens le savent mais c'est mesuré par les évaluations le niveau de l'école primaire en France est en train de de remonter nous sommes le le seul pays qui a progressé avec le Portugal pendant la crise sanitaire euh parce que non seulement nous avons peu fermé les écoles mais en plus toute une série de mesures on pense au dédoublement des classes souvent mais il y en a eu bien d'autres notamment en matière de de formation des professeurs ont permis le début de ce rebond mais l'éducation nationale c'est un sujet de long terme si j'ose dire autre disgrâce politique qu'est-ce qui fait qu'à un moment à un moment alors il y a un fait qui qui a joué un rôle dans dans la relation qui lorsque je n'ai pas trouvé pertinent d'aller me présenter aux élections régionales en en Île-de-France parce que à cette époque on était en pleine crise sanitaire et ça me paraissait pas du tout une bonne chose de faire autre chose que mon métier de ministre de l'éducation nationale à ce moment-là et donc donc de faire deux choses en même temps euh le président aurait souhaité que je le fasse et je pense qu'il a vu ça comme une forme de de de de non loyauté ce que ça n'était pas du tout on voit que dans votre livre vous décrivez très bien aussi la la façon dont les différents acteurs du pouvoir agissent parfois en coulisse vous mettez en avance qui serait une trop grande concentration et personnalisation du pouvoir est-ce que ça a été ça dès le début du premier quinquena d'Emmanuel Macron ou est-ce qu'il y a un moment clé qui fait changer les choses on parle notamment de la crise du covid oui il y a une forme de bascule alors d'abord tout pouvoir dans tout pays et dans toute situation tout pouvoir montesqu le disait déjà enfin c'est un un problème philosophique de toujours c'était vrai déjà sous la Grèce antique euh tout pouvoir avec la durée court le risque de l'enfermement d'où le titre du livre l'enfermement en citadelle au bout d'un moment ce ce ce risque tout pouvoir le cour même quand vous êtes ministre vous le courrez donc il faut sans arrêt se prémunir contre ça et euh oui il y a un effet de bascule et en effet la crise sanitaire joue un rôle puisque pourquoi ben parce que pendant la crise sanitaire il était très légitime que le président se mette à concentrer énormément de pouvoirs souvenez-vous il fallait se mêler même de sujets de la vie personnelle ce qui est toujours très grave et mais qui était indispensable à ce moment-là simplement une fois que la la crise a été terminée il était largement temps de reprendre la promesse de 2017 qui était celle de la de la participation de l'ouverture de la bienveillance aussi d'ailleurs qui faisait partie des grandes en thème de 2017 bien tout ça c'est un petit peu perdu en route et je pense que chacun en voit les conséquences j'essaie d'en expliquer les causes euh quand vous voyez vous connaissez la façon d'Emmanuel Macron de gouverner est-ce que vous croyez qu'il est aujourd'hui capable de partager le pouvoir avec son nouveau Premier ministre Michel Barnier son entourage l'entourage d'Emmanuel Macron parle d'une coexistence exigeante pas question de parler de cohabitation il est capable de partager le pouvoir c'est pas c'est pas sa première tendance mais on le sait tout le monde le sait lui le premier d'ailleurs mais mais là c'est nécessit fait loi euh les élections législatives ont donné le résultat qu'elles ont donné les circonstances nous les connaissons tous l'article 20 de la Constitution prévoit que c'est le premier ministre qui gouverne hein le gouvernement dirige la politique de la nation donc là on est clairement dans dans ce dans ce moment politique- là dans une lecture de la Constitution où il y a pleine application de l'article 20 et donc Michel Barnier doit pouvoir gouverner avec les mains les mains libres il y a un personnage absolument stratégique autour d'Emmanuel Macron que le grand public ne connaît pas forcément c'est le secrétaire général de l'Élysée Alexis CER vous en parlez vous jugez qu'il a finalement trop de pouvoir pourquoi ce rôle est exagéré d'après vous ça rejoint le point précédent on a besoin euh auprès du décideur de d'une personne avec ce profil euh chaque ministre a son directeur de cabinet le président de la République a le secrétaire général c'est tout à fait normal que ce rôle existe et c'est un rôle de la plus haute importance le les Français ne le voient que le jour de la lecture de de la composition du du gouvernement mais on a le le même sujet que que précédemment c'est-à-dire au bout d'un certain temps euh et bien ce il y a un effet un effet d'enfermement d'autant plus que dans ce rôle là vous êtes en train de garder la maison si je puis dire pendant que le chef de l'État est est sur tous les terrains donc je pense que le système doit respirer et donc c'est pas une critique de la personne Alexis ca a de grandes qualités mais c'est le la critique de la logique et la logique c'est celle malheureusement de d'un enfermement en citadelle et et c'est pour ça qu'il faut qu'il faut être attentif c'est un enjeu démocratique hein je citais monesqueux tout à l'heure mais lorsqu'il théorise la séparation des pouvoirs il il il parle de ces choses c'estàdire le fait que vous parlez d'Imm gachi quand même en partie pour Emmanuel Macron vous dit qu'il a fait beaucoup de bonnes choses mais vous parlez d'immense gachi c'est un mot extrêmement fort ben dans mon domaine si vous voulez il y a beaucoup de bonnes choses qui ont été faites évidemment je l'affirme et je le démontre avec des chiffres j'ai parlé de l'école primaire il y a un instant mais on pour pouron devoir fait au collège par exemple prenons les sujets que nous abordions tout à l'heure prenez le quart d'heure lecture par exemple c'est une réalité de de la pour les enfants je vais pas les énumérer tous beaucoup de choses sont bien faites mais à un moment donné le le par exemple l'instab ministérielle qui a suivi mon mon ministère fait que le Président de la République a battu deux records le record de longévité d'un ministre de l'éducation nationale avec votre serviteur et ensuite un record d'instabilité avec CIN ministres et on va encore en changer là et bien ça c'est une indépendamment des qualités des personnes c'est c'est évidemment un gâchi tout simplement parce que est important de garder une ligne droite et de ne pas s'enfermer sur le pouvoir de quelques-uns merci beaucoup Jean-Michel Blanquer d'être venu au 4V ce matin je rappelle le titre de votre ouvrage la citadelle au cœur du du gouvernement c'est aux éditions Alb Michel merci à vous