[Musique] il est 8h32 et vous êtes bien sur RMC etbfm TV bonjour François Ruffin merci d'avoir choisi RMC BFM TV pour votre première interview de de rentrée vous êtes député de la Somme député Picardi debout vous étiez compagnon des insoumis vous siégiez dans le même groupe la rupture est désormais consommée on y reviendra vous le racontez vous racontez votre parcours d'ailleurs dans un livre qui sort aujourd'hui ça s'appelle itinéraire ma France en entier pas à moitié et ça ça veut dire beaucoup puisque vous insistez sur le fait qu'il faut une France qui va débour et des tours conjuguer la France des quartiers et la France des des clochers mais d'abord un mot sur l'actualité immédiate de ce gouvernement introuvable d'un François Barnier d'un Michel Barnier qui qui cherche des ministres qui cherchent peut-être aussi une confiance qu'il trouvera ou non auprès des députés est-ce que vous vous voterez quoi qu'il arrive la défiance est-ce que vous voterez une motion de censure oui je faudrai une motion de censure dire d'abord ce qu'on peut éprouver en tout cas ce que j'éprouve depuis maintenant 2 mois d'un espèce de cirque triste d'un théâtre où le réel disparaît derrière des noms qui sont jetés en série j'éprouve de la fatigue de l'inquiétude et du dégoût et je pense que c'est un sentiment qui est largement partagé par les Français maintenant pourquoi il y aura une motion de censure parce que il y a aujourd'hui euh quelques quelque chose qui réunit ceux qui vont se rassembler derrière Michel Barnier et derrière Emmanuel Macron je dirais pour citer Gabin c'est touchez pas au grisby c'està direire queil y a une crise fiscale là qui est en cours Bruno l maire a creusé les déficits comme jamais à la pelleteuse hein à la fois le déficit budgétaire qui dépasse les 5 % qui sera sans doute au-delà de 6 % l'année prochaine alors que je le rappelle il y a pas eu d'investissement pour autant et même on pourra insister sur le déficit commercial aussi donc il y a et j'appartenais moi avant la solution à la commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur la dette publique qui avait été lancée par les républicains parce que je considère que c'est une question importante qu'est-ce qui apparaît c'est que cette crise aujourd'hui là cette crise budgétaire elle n'est pas du à des dépenses qui seraient en hausse elle est du à la crise des recettes et au fait que comme sont venus l'expliquer des économistes en série lors des des auditions que on on on a baissé les impôts sur le capital et que cette baisse d'impôts sur le capital représente au moins la moitié de déf dit il ne faut pas s'interdire plus de justice fiscale et tout ce qui sera à prendre nous le prendrons vous savez moi si jamais faire un compromis pour le cadit des auxiliaires de vie je le fais donc si jamais on peut déplacer une virgule dans les temps à venir sur une mesure fiscale nous le ferons mais maintenant faut bien voir que ce qui s'agit de faire aujourd'hui ce n'est pas de la réforme de la mesurette sur le système fiscal c'est une remise à plat du système fiscal c'est et aujourd'hui on est dans un pays où les pays les petits payent gros et les gros payent petit ou dans notre pays vous madame apolim de Maler mais le salarié lambda qui part à l'usine qui part au bureau est taxé aux alentours de 50 % et c'est à peu près la moitié pour les multimilliardaire de ce pays donc il y a un énorme souci de justice fiscale si demain on veut non seulement que le travail paye davantage et que le capital paye davantage au moins à l'égal du travail et or aujourd'hui c'est pas du tout ce qui se passe et si on veut à la fois combler le déficit et investir notamment sur la transition écologique c'est ce que dit Jean pisaniferie il y a la nécessité d'aller chercher l'argent là où aujourd'hui il se trouve je rappelle ces chiffres qui sont quand même étonnants il y a 25 ans au lancement du classement de challenge les 500 fortunes françaises possédent l'équivalent de 5 % du pb à l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir c'est 20 % et aujourd'hui on a dépassé les 40 % donc on voit qui a un gavage gigantesque et je dis ce qui réunit aujourd'hui les gens qui vont se trouver derrière Michel Barnier mais avec Emmanuel Macron c'est touchez pas au grisby c'estàdire que les questions de dividendes de profit de Bénéfic elles sont quasiment interdites et sor làdus que vous voudriez concentrer l'effort fiscal je oui par exemple si vous prenez je entrer un peu dans un peu de technique en France les sociétés écran ne sont pas taxé ça veut dire quoi ça veut dire que les dividendes qui ont explosé il y a un rapport qui est encore sorti hier qui disent que ça a explosé dans le monde ça a explosé en Europe et ça exploose en France plus 7 % en France c'està direire largement au-delà de l'inflation pour le coup bon si dans dans notre pays les les plus riches euh font ce qu'on appelle des sociétés écran plutôt que de toucher les dividendes directement et elles ne sont pas taxées ce qui leur permet de payer 1 ou 2 % d'impôt à la place d'en payer 30 %. aux États-Unis ces sociétés écran sont taxé et ça ça rapporterait aux alentours de 20 à 30 milliards d'euros donc là il y a c'est là que se trouvve les marges de manœuvre pour alors que qu'est-ce qu'ils vont faire on le sait d'avance ils vont faire ce qu'il prétendent faire depuis 40 ans maintenant c'està-dire d'agir sur les dépenses en venant aller chercher sur l'hôpital sur l'éducation sur le sport le premier budget qui va être touché à la sortie des Jeux Olympiques par les réductions de budget c'est le sport ou alors encore même sur les arrêts maladies et vous estimezvous François Ruffin que sur le sport et c'est d'ailleurs la première proposition de loi que vous voulez déposé à l'Assemblée nationaleain que vous avez déposé déjà cette semaine alors qu'elle est pas encore complètement ouverte la la nouvelle parlementaire organiser des mesures de soutien aux bénévoles des clubs sportifs aux artisans du quotidien du sport pour tous ça marche comment et c'est qui alors il y a 3,5 millions de bénévoles dans les clubs sportifs dans notre pays et il faut bien voir que ce sont eux aussi qui participent à tenir le pays debout et en tout cas tenir le sport debout on a vu combien durant les Jeux Olympiques le sport de haut niveau a brillé mais il faudrait pas que ça soit une illusion et que derrière ça soit le tissu associatif le tissu des clubs populaires qui soi en train de se déchirer or c'est c'est ce qui advient dans plein de clubs il y a des difficultés à trouver un président un trésorier un secrétaire des difficultés sur l'engagement et pourquoi parce que d'une part les subventions à ces clubs comptent pour moitié moins qu'il y a 20 ans donc ça veut dire qu'à la place on doit faire des tombolas on doit faire des galas on doit faire des paellas vous voyez donc on doit faire tout ça et en plus derrière il y a plus de travail administratif il s'est renforcé ce qui est apparu l'année dernière avec début d'année avec la crise des agriculteurs qui on a trop de travail administratif on nous demande non plus de remplir des dossiers mais d'être sur des plateformes en permanence en fait ça vit pour des c'est vrai pour des tas de secteurs dans le pays et en particulier pour les associations sportives qui avec le passeport ont des tas de fichiers à remplir en permanence donc d'un côté on leur donne Mo c'é quand même une bonne chose l'histoire du passeport très bien c'est insuffisant aujourd'hui pour qu'il y ait un accès de tous ce sport on voit que chez dans les familles les plus modestes c'est 78 % des enfants qui ne sont pas inscrits dans des clubs sportifs alors que c'est moitié moins dans les les familles qui sont les plus aisés on va dire dans notre pays donc là il y a il y a quand même un souci d'accès au sport pour tous malgré le passeport mais on fait reposer le travail administratif sur des bénévoles qui du coup sont usés parce que dans le même temps Emmanuel Macron a divisé par 5 le nombre d'employd donc je dis attention on a un problème de crise évocation dans notre pays on a problème de crise d'vocation dans l'éducation nationale on a un problème de crise de vocation dans l'hôpital et là on arrive à une crise de vocation dans le monde associatif çaétait il y a un rapport du C qui témoigne de ça et qui dit voilà atttion c'est en train de se déchirer et donc là qu'est-ce qu'il s'agit de dire il s'agit de dire d'une part on redonne des moyens via des emplois aidés qui ont pu exister on redonne du souffle aux associations on permet qu'il y a un guichet unique et qu'on leur demande pas de remplir des des dossiers en permanence c'estàdire une simplification comme on l'a proposé les agriculteurs qu'on fasse la même chose et enfin que il y ait de qu'on baisse pas encore à nouveau là de 10 % puisque c'est annoncé le du minist Budet du ministère des Sports François Ruffin est-ce que Jean-Luc Mélenchon est la gauche des noirs et des Arabes et vous la gauche des blancs moi je je veux rassembler d'accord vous saz pourquoi je vous pose cette question je pense qu'il faut faire notre France en entier et pas à moitier euh je je je veux rentrer de manière moins polémique dans le débat je voudrais simplement lire une un un morceau de votre de votre livre le témoignage sur la toute dernière élection l'élection législative et j'ai repris vos mots en réalité puisque vous dites nous avons mené une campagne aux fciè dans les immeubles d'Amien Nord quand je tombais sur un noir ou un arabe je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tractes c'était le succès presque assuré son nom servait de passe partout l'tandard d'une dignité retrouveré mais dès qu'on tombait sur un blanc pas seulement dans les campagnes même dans les quartiers ça devenait un ver verrou mais alors ça c'est la campagne d'il y a 2 ans hein c'est la campagne de 2022 mais il vous repré la même chose a des TR je le dis oui et c'est un souci je l'ai prouvé comme une honte quand j'en venais à faire ça et malheureusement je je me confiais à mes camarades qui me disaient mais on fait la même chose et nous retrouvons à l'Assemblée nationale le récit est venu de tous les députés de deux campagnes différentes d'une campagne menée dans les quartiers qui était bien différente de la campagne menée dans les et d'ailleursanl en quelque sorte l'assume puisque ce samedi ce samedi dans le cortège des des des manifestations sadress à une manifestante il a eu ses mots il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers là se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche tout le reste on laisse tomber et il dit même c'est perdre son temps euh est-ce que c'est perdre son temps que de parler aux éboueurs d'abville qui se lèv à 4h du matin et qui viennent de perdre leur prime est-ce que c'est perdre son temps que de parler à l'aide soignante dans la clinique à côté qui se prive de vacances depuis 3 ans et qui là à la rentrée pourra pas offrir à sa fille son activité poneé est-ce que c'est perdre ce son temps que te parler aux ouvriers de chez gouier qui soit d'Amien Nord ou de flic secours et qui ont à faire les 4 h et qui ont dit que leurs pneus sont trop chers comparés à l'Estonie est-ce que c'est perdre son temps que de parler au vigiles de Securitas qui était à mon premier meeting et dont 7 sur étaiit en contrat à durée déterminée de 2 mois renouvelé depuis 2 ans je crois pas que ce soit perdre son temps euh que de parler à tous ces gens et je le dis même s'ils ne votent pas pour nous même s'ils s'abstiennent même s'ils votent terraineent je pense que c'est l'honneur de la gauche c'est son devoir de devoir parler aux classes populaires en entier et pas à moitié et de vouloir faire France ensemble là il y a un choix qui voilà qui depuis 2 ans nous sépare avec la direction des insoumis qui a un choix de se dire est-ce qu'on parle au pays en entier oou est-ce qu'on parle au pays à moitié mais ça veut dire qu'au fond vous racontez de l'intérieur une forme de de clientélisme politique vous parlez même vous parlez même d'ethnicisation au fond le rassemblement national comme la France insoumise ethnicise le rapport à l'injustice sociale c'estàdire un clientélisme à la fois social et ethnique vous vous osez le mot ça c'est un habitant des quartier un intellectuel des quti vous citez et dont vous partagez visiblement le le constat je je vais vous prendre un exemple qui moi m'a choqué ces dernières années il y a un an à peu près il y avait un crime commis à crépul le jeune Thomas à la sortie d'un bal vous vous souvenez qui se fait poignarder et à ce momentlà vous avez le rassemblement national qui pose des questions à l'assemblée qui tweet qui retweet et vous avez un silence des dirigeants insoumis qui ne disent pas un mot pas un tweet sur Thomas crepol vous avez 2 jours plus tard me semble-t-il un jardinier Morade qui se fait poignardé à son tour et tranglé brutalement par un raciste qui le traite de bouou en en commettant cet acte et là vous avez tous les dirigeants insoumis qui tweetent et qui retweet et qui pose une question à l'Assemblée pendant que le rassemblement national lui lui se tait voilà la France que je ne veut pas c'estàdire de France qui s'ignorent qui se font face vous aviez d'ailleurs à l'époque réagi aux deux aux deux au deux Dr et oui il faut choisir selon l'origine selon le prénom selon l'agresseur présumer à qui va aller et qui ne va pas aller notre compassion voilà ce qu'on ne veut pas voilà et il y a un choix je le dis face à une extrême droite qui construit des murs dans le pays qui construit des murs entre les vrais Français et les pas vraiment français une extrême droite qui construit des murs entre la vraie France des clochers et la mauvaise France des quartiers et ben que doit faire la gauche est-ce que la gauche doit construire d'autres murs ou est-ce que la gauche doit construire dépond est-ce que la gauche do BR quand vous racontez ça de l'intérieur et avec aujourd'hui une forme presque de libération on le sent de votre propre parole pourquoi vous êtes si seul pourquoi le reste des insoumis ne disent pas ce que vous vous dites d'abord il y a un facteur qui est la peurme peur de c'est il y a c'est un parti où il y a de la peur bon c'est pas c'est pas une découverte quand même que on a voilà ça il y a une place de la peur dans ce parti et PU mais il y a pas je le dis c'est un regret que j'ai c'est qu'il y a pas de place pour je dirais euh débattre discuter euh se contredire échanger et je dirais dépasser les contradictions parce que la contradiction que je pose là elle est dépassable moi je suis partisan non pas de choisir non pas de soustraire entre campagne populaire et quartier populaire mais d'additionner et je le pose comme projet politique je dis c'est le fait ensemble vous connaissez la phrase d'Antoine de Saint peréri qui dit que s'imer ce n'est pas se regarder l' l'autre c'est regarder ensemble dans la même direction et ben je pense que ce qui vaut pour un couple à savoir que si un couple n'a pas de projet de partir en vacances d'avoir des enfants de bâtir un pavillon ça risque de vite tourner aux petites querelles et à la jalousie je pense que c'est vrai pour la société en entier et que si jamais elle est pas porortter par un horizon commun de faire ensemble de transformer ensemble le pays et bien on en vient au jalousie aux guerres et guerre sur les différences et que aujourd'hui on doit être porté par ce projet sur les différences qui est nourri si on le comprend bien presque qui est presque souhaité en quelque sorte ce que vous décrivez de l'intérieur c'est aussi une gauche qui presque prolifie sur une forme d'opposition entre deux franç je dirait une gauche qui a renoncé en tout cas qui renonce là qui se dit que c'est un choix de l'abandon pour moi c'est un choix choix de la défaite il y a non pas se dire que on s'en fiche de de des gens qui habitent les campagnes et puis tout ça mais que en revanche c'est foutu d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon me le dit il dit voilà toute façon les terres qui votent pour le rassemblement national ce sont des régions qui n'ont jamais accepté ni la démocratie ni la République on parle du N parcalé on parle de la Picardie on parle du Midi rouge on parle de terr qui ouvriè qui ont voyit des députés communistes ou socialistes pendant un siècle à l'Assemblée nationale et il ajoute bon la dénazification de l'Allemagne ça a pris 25 ans bon donc bon donc bon il faut prendre patience quoi mais et donc c'est pour moi plutôt un choix de l'abandon un peu dans la continuité de ce que faisait le Parti socialiste qui avait dit BF de toute façon les ouvriers c'est perdu et vous en parlez d'ailleurs dans votre livre vous dites ce moment où le le sing tank qui s'appelait Terranova qui était très proche du Parti socialiste dit au fond bon arrêtons de s'occuper des des ouvriers désormais notre cœur de cible en quelque sorte sont plutôt les cadres mais et donc finalement alors qu'on s'était construit contre ce rapport teranova pour dire qu'il fallait continuer à aller les chercher continuer à leur parler et vouloir rassembler le pays et bien il y a un choix inverse qui est opéré depuis 2 ans c'est de parler au pays à moitié et non pas en entier et en même temps aujourd'hui vous vous retrouvez dans un groupe minoritaire minoritaire d'un groupe qui lui-même n'est pas encore tout à fait majoritaire est-ce que vous n'avez pas peur de de faire ça de manière très solitaire vous savez j'ai toujours été un éct libre et ma liberté et ma force vous voyez et j'ai jamais cherché à adopter les codes et à être en position de centralité dans le jeu politique c'est pas mon sujet aujourd'hui il y a je mais pour autant vous dites qu'il faudra un candidat il faudra un candidat unique de la gauche là je veux dépasser les questions de popool d'accord de tambouille on est pris là-dedans bon c'est pas de sujet le sujet aujourd'hui c'est comment on fait pour rassembler le pays ouais mais enfin dans le même temps le fait que vous alliez censurer de manière automatique et immédiate un gouvernement qui n'a même pas fait ses premiers pas le fait que toute discussion autour d'un Bernard casenu éventuel alors sans prétendre qu'Emmanuel Macron l'aurait nommé enfin on sait très bien que immédiatement la gauche s'est élevée contre est-ce que au fond ça n'est pas contradictoire avec ce que vous dites d'un du là vous ramenez le sujet sur vous avez on va pas sortir le pays de l'ornière dans lequelquel se trouve par les péripétiese parlementaires on doit la sortir par ça veut dire quoi c'estd que pendant 3 ans de toute façon il y a rien à faire non mais ça veut dire que euh vous voyez bien que une actualité chasse l'autre en la matière un nom chasse l'autre une petite embrouille chasse l'autre et moi je veux pas que la politique que les grands noms Macron Mélenchon Matignon et ainsi de suite viennent éclipser la vie des gens et que c'est c'est à ça si on veut reprendre pied dans le pays c'est là-dessus qu'il faut partir je parlais de la crise fiscale parce que c'est très concret c'est qui va payer la note est-ce que la note ça va être payée par les plus rich de ce pays ou bien est-ce que c'est l'hôpital à qui on va encore serrer la vis est-ce que c'est moins d'enseignants dans les écoles est-ce que c'est ça que vont avoir à subir les gens dans leur quotidien voilà un sujet pour les Français vous allez diffuser et je l'ai vu parce qu'un cinéma l'annonce en avant-première un film c'est pas le premier hein vous aviez fait merci patron vous aviez fait je veux du soleil ça c'était sur les gilets jaunes vous avez fait de Bou les femmes ça c'était sur les travailleuses femmes notamment les soignantes et celui-ci ça va s'appeler au boulot et justement le souous-titre c'est ri les riches peut-on réinsérer les riches est-ce que c'est cette idée aussi d'une forme de participation fiscale c'est pas sur la fiscalité c'est plutôt sur je dirais mon travaillisme qui est qui est ma conviction que c'est par le travail qu'on fait France ensemble c'est pas le travail qu'on peut porter un projet de société qui fait notamment la transition écologique vous savez c'est du travail si on veut avoir un atelier de réparation par quartier ou par canton c'est du travail si on veut réparer les canalisations c'est du travail si on veut avoir moins d'int Tran chimique et mécanique dans l'agriculture c'est du travail si on veut remettre les marchandises sur les rails et non plus un peu moins sur les routes c'est du travail et donc ma conviction je sans doute une forme de travailliste à la française ma conviction c'est qu'on fait société par le travail par le travail qu'on met en commun et qu'on fait ensemble et que ça ça doit être porté vers un horizon vers un horizon commun je pense que notre pays se désespère aujourd'hui pourquoi parce qu'il y a pas d'horizon commun qu'est-ce que c'est le l'horizon que nous proposent nos dirigeants depuis 40 ans quel est leur but c'est nous parler de compétitivité si nous demandez d'être concurrentiel à l'échelle internationale qui ça peut faire triper à qui ça peut faire envie et je pense que aujourd'hui nous avons deux défis à remplir nous avons un défi démographique qui est que il va y avoir de plus en plus de personnes âgées et de moins en moins de personnes en âge s'en occuper premier défi nous avons deuxième défi un défi climatique qui réclame qu'on transforme nos déplacements nos logements notre énergie notre industrie ainsi de suite et tout cela c'est dans votre livre qui commence par une pointe de culpabilité on sent en permanence que vous avez l'air presque de vous excuser vous commencez par pleurer en découvrant Bourdieu mais non pas parce que vous êtes ému de découvrir Bourdieu mais aussi parce que vous vous dites mais moi-même comme j'ai étudié je suis devenu snob ben je pense que c'est un risque vous savez je j'appartiens à ce que j'appellerai la classe intermédiaire et et vous aussi sans doute c'està dire que c'est une classe à qui l'école donne des armes ou des outils et on peut choisir au service de qui on met les outils et on peut choisir de s'éloigner dans les honneurs le pouvoir et ainsi de suite où on peut rester tenter de resteridèle au lieu d'où l'on vient quoi donc voilà donc et voilà j'ai fait le choix je le dis d'aimer les gens parfois malgré eux parce que des fois c'est c'est plus compliqué que d'autres François Ruffin itinéraire ma France en entier pas à moitié c'est publié à partir d'aujourd'hui merci d'avoir répondu à mes questions ce matin il est 8h53 sur RMC BFM t