comment fait-on le choix madame la Présidente ben on regarde les entreprises qui ont le plus de retombé pour les Québécois si une entreprise crée des emplois à 50 dollars de l'URE pu un autre en crée à 20 dollars de l'URE ben moi je choisis celle à 50 dollars de l'URE c'est comme ça madame la Présidente que depuis 6 ans on a réduit notre écart de richesse avec le reste du Canada François Legot a tenu ses propos mardi à l'Assemblée nationale le matin même le PDG d'hidro Québec disait qu'on avait trop offire de bloc d'énergie à des sociétés étrangères plutôt qu'aux entreprises établies ici qu'est-ce qui crée vraiment de la richesse au Québec on en parle ce soir dans notre CA du vendredi avec Frédéric Laurin qui est professeur en économie à l'Université du Québec à trois rivières et Norma Kaya qui est économiste en chef du Conseil du patronat du Québec à vous deux bonsoir Oui bonsoir alors je commence avec vous monsieur Laurin François leg parle des salaires hein quand il parle de richesse puis de réduire l'écart de richesse est-ce que c'est le meilleur CR selon vous pour déterminer les meilleures retombées la création de richesse pour les Québécois ben c'est pas vraiment le bon critère parce Queen terme de développement économique les modèles standard on va plusutôt toucher à l'innovation 80 % de la croissance économique provient de l'innovation que ce soit en terme de productivité gain de productivité d'automatisation ou de valeur ajoutée qu'on va donner à la clientèle qui va nous donner la capacité de se distinguer de la clientèle ou d'augmenter les prix et le deuxième critère ça devrait être le potentiel de sous-traitance parce que ça ça se décide pas comme ça au hasard faut pas souhaiter la pensée magique o on va dire une grande entreprise VI s'installer il y aura automatiquement de la sitance ce que ça exige plutôt c'est d'analyser finement les structures de marché au Québec pour voir c'est quoi exactement les expertises de nos entreprises québécois et à quel point une entreprise étrangère qui viendra ici va s'arrimer rapidement et facilement avec les expertisesç structurelle exactement de façon structurelle exactement et à l'avance avant même de recevoir l'entreprise étrangère alors quand quand vous entendez le Premier ministre madame ka dire euh nous on va choisir des entreprises qui offrent des meilleurs salaires c'est ça notre critère vous vous réagissez comment à ça ben je peut-être je reprends un peu ce que me vient de dire monsieur Laurin effectivement les salaires oui c'est important mais c'est un des critères pour autant que ça s'accompagne aussi d'une productivité qui soit à la hauteur mais c'est sûr que au-delà des salaire il y a tout le volet qu'on peut appeler écosystémique donc comment une entreprise c'est intègre dans un écosystème dans un écosystème performant où elle va avoir autour d'elle un ensemble d'autres entreprises petite et grande de toute taille et qui vont bénéficier aussi de l'apport de cette entreprise là donc qui vont être ses fournisseurs ses contractant des professionnels même le restaurant du coin donc qui qui peut en bénéficier et bien sûr l'innovation et la productivité c'est c'est c'est essentiel donc il y a des entreprises qui ont des potentiels d'innovation et on peut aussi privilégier certains secteurs d'avenir certains secteurs porteurs pour autant que ça s'inscrit dans un écosystème performant euh quand quand on entendait monsieur Legot il parlait d'Arcelor mital puis parlait de Rio Tinto qui sont quand même des multinationales étrangères qui sont installés ici puis là on parle beaucoup de northv en ce moment puis de toutes les autres entreprises peut-être avec Monsieur Fitz gben qui avait tous ses blocs d'énergie sur son bureau à distribuer est-ce que est-ce que c'est clair monsieur Laurin pour vous que les compagnies étrangères qu'on vient privilégiés dans le cadre du projet dois 69 par exemple vont apporter des salaires quand même plus élevés oui très certainement parce que le Québec c'est une terre de PME puis en général la PME charge un petit peu moins cher donne un salaire un petit peu plus bas que les autres quoi que ça change très rapidement avec les pineries de main d'œuvre d'ailleurs le salaire médien au Québec est supérieur à celui de l'Ontario de pas beaucoup là mais il l' mais par contre parce que ces grandes entreprises étrangères là vont venir voler de la main d'œuvre à nos PME et l'économie du Québec repose sur les me donc en quelque sorte on on déshabille Sophie pour habiller Jacques et ça ça crée un problème parce qu'on est plus dans le même contexte où avant on avait des taux jage à 10 % on était désespéré pour créer de l'emploi on est dans un autre paradigme et c'est des entreprises qui auront pas d'activité d'innovation ici sur le territoire tout ce qu'on fait c'est assembler des technologies qui on été développé ailleurs je mentionne à l'écran on voit le revenu d'emploi médian Québec onario parce qu'on fait toujours la le corelaire avec l'Ontario donc c'est plus élevé en Ontario le revenu d'emploi mé mais quand on regarde le salaire horaire moyen il est plus élevé au Québec qu'en Ontario en 2023 expliquez-nous ces chiffres monsieur Laurin oui en terme de salaire horaire ben c'était presque on est presque à égalité mais le problème c'est que dans une entreprise c'est pas tout le monde qui est payé en salaire horaire de plus en plus des postes qui exigent l'expertise c'est pas un salaire horaire c'est un salaire qui est annuel donc quand tient compte des gens qui ne travaillent pas nécessairement au taux horair mais là on obtient un montant qui est un tout petit peu plus plus élevé en Ontario pour la simple et bonne raison qu' y a un écart de productivité les entreprises ontariennes sont en moyenne plus productives que les entreprise au Québec et c'est sur ça qu'il faut travailler et c'est pas par l'attraction d'entreprise étrangère que de façon artificielle on fait monter la productivité québécois ça règle pas notre problème de productivité de nos PME ici au Québec dans quel cas madame ka l'attraction quand même d'entreprise étrangère est-elle le plus bénéfique oui c'est une bonne question question effectivement il faut s'assurer que cette entreprise va va créer de la de la valeur autour d'elle va créer un écosystème euh de de PME mais il faut dire juste faire un peu de recul idéalement on n'urait pas à faire ces choix-là il faut dire queà un moment donné peut-être il y avait eu de mauvaises prévisions en même temps oui c'est vrai que les PME c'est très important c'est c'est l'essentiel de de l'économie c'est 99 % des entreprises mais ça prend quand même de grandes entreprises et et on en a pas beaucoup au Québec on a en tout 400 entreprises dans le secteur privé on en a moins qu'en Ontario toute proportion gardé beaucoup moins qu'aux États-Unis donc ça prend aussi des grandes entreprises mais il faut s'assurer que ces entreprises apportent de la valeur donc de l'innovation de la productivité ça ça amène aussi de l'expertise on a vu même si le c'est sûr que les sièges sociaux qui sont au Québec créent une grande valeur mais aussi les entreprises étrangères peuvent amener de la valeur et de l'expertise et c'est d'ailleurs la vie du Premier ministre lo que je vous invite à écouter de nouveau dans l'histoire du Québec souvent trop souvent on a exporter nos ressources naturelles sans les transformer on a la chance d'avoir des minéraux stratégiques comme le lithium au Québec moi j'aime mieux voir des GM Ford northv transformer le lithium au Québec pour en faire des batteries pour des véhicules électriques normand Ka et Frédéric Lurin une réaction au propos de Monsieur Lego là-dessus madame Kaya oui encore une fois il ne faut pas opposer l'un et l'autre c'est sûr que si une entreprise peut venir avec une expertise avec un potentiel d'innovation et qu'elle va créer aussi de la valeur un écosystème performant encore une fois autour d'elle euh oui il n'y a pas de problème il ne faut pas non plus que ça soit en contradiction avec nos entreprises existantes qui ont été à l'origine du développement de nos régions qui versent aussi de bons salaires et qui ont ont aussi leur expertise donc il faut chercher une certaine complémentarité oui on veut développer de nouveaux secteurs l'énergie c'est clair que c'est important les semionducteur aussi mais il faut que ça soit complémentaire sans négliger aussi nos entreprises qui qui qui se basent aussi sur des atouts dans les régions monsieur Lurin oui la prémise de base c'est dire oui on a des ressources pour V les transformer ici mais je veux pas que les entreprises manufacturières étrangères viennent au Québec juste parce qu'il y a de l'existence des ressources en priorité devrait reconnaître les expertises ce que l'on a au Québec l'innovation et la structure technologique qui est vraiment de classe mondiale au Québec et souvent ben il faut le rappeler parce qu' on l'oublie je veux vous entendre sur le PIB par habitant monsieur monsieur le dit beaucoup que c'est son indicateur économique le plus important et c'est comme ça qu'il se compare à l'Ontario vous en pensez quoi Monsieur Laurin ben encore une fois pour moi c'est pas le bon critère le critère c'est de voir quelle est l'innovation qui est réalisée donc ça prend des activités d'innovation dans entreprise de RD mais pas seulement de RD je pense pas juste à des gens qui sont en saraublanc des laboratoires mais l'innovation au sens lâche que ce soit la productivité l'automatisation la gestion des ressources humaines la commercialisation la façon de produire mieux la façon de créer de la valeur ajoutée pour le client c'est tout ça sur lequel il faut travailler et c'est ça le cœur du développement et du Québec et de ces régions combler l'écart de richesse avec l'Ontario Norma ka est-ce que c'est un objectif louable moi je crois que c'est un objectif valable parce que c'est nos voisins immédiats mais ce qui est plus important c'est comment mieux utiliser notre potentiel économique comment maximiser notre potentiel économique parce qu'on a besoin de créer de la richesse ne serait-ce que pour financer tous nos programmes sociaux on le voit partout les besoins sont énormes on a un défi de vieillissement on a un défi de répondre au changement climatique donc ça nous prend de la richichesse pour financer nos écoles nos hôpitaux nos routes le transport collectif donc effectivement rattraper l'Ontario combler l'écart avec l'Ontario c'est c'est un des objectifs mais je veux dire l'objectif ultime c'est comment maximiser notre potentiel économique et créer de la richesse très intéressant cette discussion sur la richesse et la création de richesse Frédéric Laurin normaa merci d'avoir été avec nous ce soir merci à vous pour voir nos émissions en entier rendez-vous sur la chaîne ici à RDI