est grands reporter à France Télévision et en 30 ans elle a couvert absolument tous les conflits partout sur la planète de la tchéie à l'Irak en passant par l'Afghanistan et l'Ukraine Dorothé olirque bonjourj bonjour Dorothé vous avez le micro juste devant vous vous êtes aussi maman maman de deux grands enfant aujourd'hui Félix et castill 22 et 20 ans et vous publiez ce livre maman s'en va en guerre ma vie de grand reporter cette édition du rocher d'abord pourquoi ce livre écoutez ça fait 30 ans que je suis sur des terrains de guerre vous de le dire et ça fait 20 ans que mes enfants me voient partir risquer ma vie sur tous les théâtres de guerre donc je leur devais peut-être quand même une explication pourquoi leur maman a risqué sa vie depuis si longtemps de si nombreuses fois parce que à chaque fois qu'on met le pied sur un terrain de guerre faut pas se le cacher il y a des dangers vraiment très très importants donc voilà j'ai voulu un peu m'expliquer pour qu'il comprennent que c'est un métier de passion et que voilà qu' se disent elle est partie elle a pris des risques mais mais aujourd'hui ils comprennent ce que c'est qu'un et et ma fille de faire un métier qui la passionne autant donc j'espère qu'ils me comprendront j'espère qu'il me pardonneront mais non mais non même pas donc déjà ils acceptent c'est pas si mal mais j'ai pas donné la vocation non non ils veulent surtout pas faire ça alors vous avez dit c'est c'est un métier de patience c'est un métier nécessaire il faut informer il faut être sur le terrain pour expliquer ce qui se passe témoigner réellement mais quand vous partiez de la maison quand vos enfants étaient petits parce qu'aujourd'hui ils comprennent il comprennent votre métier qu'est-ce qui se passait dans votre tête en fait le plus difficile c'est le moment la veille du départ et le moment du départ à chaque fois depuis qu'ils sont tout petits euh je les regarde dans les yeux et je leur dis maman t'aime parce que je me dis et si je ne revenais pas et à chaque fois je me dis ça à chaque fois aujourd'hui encore quand je par en Ukraine bon je leur dis plus maman t'aime je leur dis je t'aime mon chéri je t'aime ma chérie mais je suis là et je vous dis si je ne revenais pas il faut qu'ils aient en souvenir ce dernier regard ce dernier mot alors je vous cache pas que dans l'ascenseur je suis pas toujours Fiè hein c'est-à-dire que c'est assez bouleversant et j'ai des larmes qui coulent mais après je chasse les idées noires et et tout va bien et je c'est votre devoir en fait qui prend le dessus c'est plus qu'à devoir c'est que je suis contente de le faire je suis volontaire j'aime j'aime être dans les pays en guerre j'aime pas la guerre mais mais c'est tellement extraordinaire ce qu'on vit les les relations les rencontres là c'est Olga une artilleuse extraordinaire maman d'un petit garçon de 6 ans et elle me dit son fils lui dit bon maman vas-y va te battre comme ça tu reviendras plus vite à la maison quand vous aurez gagné c'est bouleversant Dorothé vous avez échappé à la mort plus d'une fois est-ce qu'il y a une fois précisément où vous vous êtes dit cette fois c'est fini je ne reverrai peut-être plus mes enfants alors oui c'était le 17 août 2013 en Égypte je vous raconte pas les détails mais je vous retrouve avec mon équipe avec Stéphane Arnaud et RIM l'interprète face à un mur les yeux bandés et là ils chargent leurs armes donc là je me dis dans 30 secondes c'est fini et et c'est un moment difficile je pense bien évidemment à mes enfants et je me dis j'ai fait ce métier plus de 20 ans je l'ai aimé passionnément donc quelque part je ne regrette rien mais je me dis ça se termine mal après je me dis tant qu'à mourir autant mourir dignement après je dis mais personne va le savoir et je dis mais c'est pas grave c'est entre toi et toi et là je me dis et mince c'est la rentrée scolaire mon fils rentre en 6e et je visualise bah tout simplement la liste des fournitures scolaires et je me dis mais jamais mon homme va réussir à acheter les bons cahiers et tout ça en en une minute face au mur les yeux bandés voilà c'est mon équipe arnidon Sté guimau et on était tous les trois face au mur et bon c'est un dieu merci il n'ont pas tiré la journée a été compliquée on nous a accusé d'espionnage mais on est encore là et et on fait encore le job qu'on aime c'est des moments incroyables j'imagine terrifiants et à la fois il y a des moments de légèreté sur sur les départs en mission avec votre équipe et les rencontres que vous vous pouvez faire qui est-ce que vous avez rencontré qu'est-ce qui vous a marqué le plus dans ces années de travail alors beaucoup de rencontrre alors déjà il y a beaucoup de rire parce que parce queil faut décompresser parce que voilà même après cette journée terrible ce simulacre d'exécution mais qu'est-ce qu'on s'est marré et alors il y a des rencontres avec les gens qu'on interview alors j'ai eu la chance par exemple de rencontrer Nelson Mandela j'avais 27 ans j'ai passé une demi-heure en tête à-tête avec Mandela qui était un amour à un moment je parlais anglais j'étais tellement impressionné de le voir que j'en bafouille et et puis ma dernière question il comprend rien donc il est là il me regarde il l'air de dire mais qu'est-ce que veut dire cette jeune fille et je deviens toute rouge et il sorry get question vous n'z pas compris votre question et et là je prends mes notes et je le lis et vraiment des moments comme ça c'est absolument magique mais j'ai rencontré Poutine aussi c'était pas magique du tout c'était très impressionnant avec un regard glacial et puis a toutes ces rencontres qu'on ne voit pas dans les dans les reportages et qu'on garde vraiment au fond du cœur je reviens à votre relation avec votre mari qui a permis aussi que vous puissiez partir à à l'étranger il a permis je demande pasutoris c'est pas ce que je voulais dire mais disons qu'il faut aussi que Assur voilà assurer à la maison avec les enfants c'est en cela qu'il a permis que que vous puissiez pratiquer votre métier et il y a des moments de légèreté avec vos enfants aussi notamment quand vous leur faites par exemple réciter les poésies ou l'étape de multiplication alors que vous vous êtes sur la ligne de front alors disons que je suis sur un terrain la ligne de front n'est pas loin mais c'est un moment calme sinon je ferai autre chose que les appeler mais voilà dans dans tout tout change j'appelle et ma fille je dis ça me dit oui j'ai une poésie pour demain ah ben vas-y tu veux me la réciter voilà on les voit ils sont trop mignons ils sont jolis magnifi et donc au téléphone elle commence à me réciter sa sa récitation et puis à ce moment-là j'entends un tir d'obut donc qui n'est pas à 10 m mais qui est à 100 m à 200 m et je couvre le téléphone pour pas qu'ils entendent et je dis excuse-moi ma chérie j'ai pas entendu est-ce que tu peux recommencer elle me fait oh non maman j'en ai marre je te l'ai déjà récité donc ça suffit ok c'est pas grave ça ça va aller comme ça et pu ça ou l'établee de multiplication mais en fait ils n'ont pas choisi mon métier ils ont pas choisi j'amène pas la guerre à la maison c'est à moi d'être sur lere le leur dans l'ambiance de la maison dans le quotidien vous étiez reporter de guerre avant de de devenir maman il me semble est-ce qu'il y a des moments où on se dit c'est trop il faut que j'arrête il y a la coupabilité nous les femmes on est des expertes en coupabilité je crois parfois alors il y a évidemment beaucoup de culpabilité encore aujourd'hui encore plus quand ils étaient petits puis parfois l'entourage de comprends pas pourquoi tu pars alors que tes enfants sont tout petits moi ce que je veux dire c'est que je ne suis pas une mauvaise mère au contraire je pense que d'avoir leur avoir appris la passion le courage de se dépasser l'ouverture au monde l'ouverture aux autres et puis être très présente quand je reviens donc moi j'estime que je suis même une meilleure mère de par ce métier et et le message c'est aussi de dire à toutes les mamans et surtout aujourd'hui et ben si vous avez la chance de faire un métier que vous aimez et bien n'arrêtez pas quand vous avez des enfants vous pouvez vous organiser vous allez leur RA beaucoup d'amour moi dans le livre ma fille m'écrit une lettre bouleversante parce que je lu dis dis-moi ce que tu as pensé de de toutes ces années où je suis partie et et en fait elle non seulement elle me pardonne mais elle me comprend je crois que ce témoignage ce matin donne envie de vous lire maman s'en va en guerre Dorothé oliéric c'était votre témoignage ce matin on va faire une courte pause ouais merci Dorothé merci à vous retrouve à tout de suite