Lisnard, Bertrand... avantage à la droite - Reportage #cdanslair du 04.09.2024

Published: Sep 04, 2024 Duration: 00:08:09 Category: Entertainment

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de l'Elysée ces dernières heures... Plus tôt, tenaient la corde X.Bertrand et D.Lisnard. C'est à droite que le gouvernement cherche son Premier ministre. - Bon, alors... On en est où, pour Matignon? Parmi les derniers noms évoqués, balayés, réévoqués, Bertrand, Cazeneuve, Lisnard... Il y en a un qui revient. X.Bertrand, oui ou non? C'est la question que le président pose, par téléphone désormais, aux chefs de groupe parlementaire. A droite, c'est oui, mais... - B.Retailleau: On a eu une conversation téléphonique avec le président de la République. Les choses ont été claires: nous ne nous opposerons pas à la nomination de X.Bertrand. Nous voulons un Premier ministre de cohabitation. La droite a tellement déçu son électorat... Il n'y aurait rien de pire que l'un des nôtres soit Premier ministre pour appliquer d'autres solutions que les nôtres. - A l'Elysée, on compte les points, les accords, les désaccords, les compromis. Pour le RN, c'est surtout pas X.Bertrand et pas non plus les autres. - S.Chenu: Nous voterions une motion de censure immédiate face à un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. Si c'est B.Cazeneuve et X.Bertrand... - Pas de cadeau non plus de la part de son ancien ami, qui ne lui veut pas vraiment du bien. - E.Ciotti: Je le connais bien. Il n'a pas de convictions. Il n'est pas sincère. Il a toujours trahi notre famille politique, la droite. Naturellement, je ne lui accorderai pas ma confiance. - L'adversaire du RN, qu'il appelle toujours "FN", X.Bertrand en a fait sa marque de fabrique, élu et réélu président des Hauts-de-France depuis 2016. - X.Bertrand: L'histoire retiendra que, par 2 fois, ici, sur la terre des Hauts-de-France, fidèle à une certaine idée de la France, le FN a été arrêté. - Ancien ministre de la Santé en 2005, X.Bertrand est nommé ministre du Travail en 2007 sous présidence Sarkozy, puis en 2010. Entre-temps, il prend la tête de l'UMP, en 2008, claque la porte des Républicains en 2017 et reprend sa carte 5 ans plus tard. La droite, il la défend à sa manière. En 2022, il s'y voyait déjà... - X.Bertrand: Si on ne veut pas revivre le même quinquennat avec Macron qui décide de tout tout seul, si on ne veut pas de Mélenchon, le meilleur candidat au second tour, c'est le candidat de la droite et du centre. - Les consultations ont-elles trop duré? Depuis hier, certains commencent à s'agacer... ... A gauche, X.Bertrand ou un autre, c'est ni vraiment oui ni vraiment non. - F.Roussel: Je vais vous répondre ce que j'ai dit au président de la République hier. Il m'a dit: "B.Cazeneuve, X.Bertrand ou un profil de technicien. Nous ne disons pas, quel que soit le nom, que c'est la censure au préalable et immédiate. Nous disons: "Ce n'est pas le nom qui compte, c'est le fond." - Et si c'était quelqu'un d'autre, à droite, que le RN ne censurait pas à peine nommé? Le nom du maire de Cannes, D.Lisnard, circule, mais ce n'est peut-être qu'une énième rumeur. - C.Roux: Pour revenir sur le profil politique des candidats qui semblent tenir la corde à cette heure, plutôt des candidats de droite... J'aimerais qu'on revienne sur ce qu'on disait tout à l'heure, sur la gauche. Est-ce qu'à l'heure où on se parle, la candidature B.Cazeneuve est totalement écartée? Qu'est-ce qui s'est passé au PS pour qu'on acte le fait qu'il ne puisse pas y avoir un Premier ministre issu des rangs de la gauche? - N.Saint-Cricq: Du côté de B.Cazeneuve et d'une certaine partie du PS, à peu près 50 %... Je ne parle pas du groupe des députés mais des gens de base du PS, qui sont en gros à 50 % ceux avec LFI et les autres. Il y avait un espoir qu'à Blois, le week-end dernier, il y ait une discussion en se demandant pourquoi ne pas soutenir B.Cazeneuve. Sous surveillance, pourquoi ne pas trouver l'occasion d'éviter la droite? Ca n'a pas marché. Hier soir, les minoritaires ont demandé un vote au bureau national. Après 4 heures d'explications, un texte est sorti clairement. On leur a proposé de voter sur la phrase: "Nous ne participerons à aucun gouvernement qui ne serait pas un gouvernement NFP." La réponse a été non. Ils soutiennent le NFP. Sur la censure automatique, c'est le "non" qui l'a emporté. Ils ont enterré définitivement B.Cazeneuve. Il est quasiment sûr de ne pas passer. Ca ne sert à rien, comme l'a dit N.Sarkozy, de proposer un Premier ministre qui risque d'être mis par terre dans les 2 jours. - C.Roux: Ca peut être aussi le cas de X.Bertrand. - J.Jaffré: C'est un moment d'histoire. La gauche refuse le pouvoir, alors qu'elle dit avoir gagné les élections, qu'on propose un Premier ministre qui dit qu'il compte mener une politique de gauche... B.Cazeneuve annoncé... Le bureau national du PS aurait pu dire qu'il n'enverrait pas des ministres du PS dans le gouvernement, mais qu'il jugerait aux actes. Si B.Cazeneuve mettait en action ce qu'il avait annoncé, ils soutiendraient cette dimension. - N.Saint-Cricq: 33 voulaient Cazeneuve et 38 s'y sont opposés. - N.Schuck: Ce qui est difficile à comprendre pour des gens qui ne sont pas spécialistes de la politique, c'est qu'il y a beaucoup de jeux malsains qui se greffent sur ce remaniement. Notamment à gauche, mais pas seulement, il y a beaucoup d'arrière-pensées. Le PS nous a rejoué son dernier congrès. L'enjeu n'est pas tellement la participation au gouvernement, le nom du Premier ministre, que de savoir qui va garder le pouvoir au PS et s'il peut continuer à être allié à Mélenchon. Hier soir, le PS a acté qu'il restait dans les griffes de J.-L.Mélenchon en refusant d'apporter sa caution à un gouvernement de B.Cazeneuve. Le chef de l'Etat est obligé de composer avec toutes ces équations. A droite, même chose. L.Wauquiez a commencé à dire qu'il ne participera pas avant de se rendre compte que c'était très compliqué à tenir, qu'il allait devoir participer quand même, mais pas trop. Il commence à répercuter ses ambitions présidentielles. Tout ça est malsain. - J.Jaffré: Il y a quand même le changement politique toujours très important. Je regarde en simple observateur... Il y a une entente entre les macronistes et les Républicains qui s'annonce, avec une direction d'un Premier ministre des Républicains. Nous avons un changement du rapport de force à l'Assemblée nationale. L'ensemble macroniste-Républicains, 213 députés, le Nouveau Front populaire, 193 députés, c'est cette coalition nouvelle qui devient la 1re force politique en coalition à l'Assemblée nationale. L'argument du Nouveau Front populaire, qui est de dire que ceux qui comptent le plus grand nombre de députés, tombe. - C.Roux: Depuis le début de ces discussions, on explique que le président ne peut pas nommer quelqu'un s'il sait qu'il va être censuré. Il sait que le RN plus le Nouveau Front populaire, ça fait chuter X.Bertrand. - J.Jaffré: Vous avez raison.

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