Carole Bouquet & Lambert Wilson, victimes de la mode - C à Vous - 10/09/2024
Published: Sep 09, 2024
Duration: 00:13:21
Category: Entertainment
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Et surtout, on se demande qui tient
à moi. - A.-E.Lemoine: "C'est fou
comme aujourd'hui, 17 secondes peuvent ruiner 100 ans d'histoire." Commentaire impitoyable signé
C.Bouquet qui, dans "La Maison" incarne la directrice d'une maison
de luxe. Cette saga parle autant de mode
que de pouvoir et d'argent. C.Bouquet et L.Wilson sont ce soir
nos invités. Bonsoir, Carole. - P.Lescure: Bienvenue, les amis. - C.Bouquet: Vous avez chassé
Jérôme? - A.-E.Lemoine: Il ne fallait pas? On voulait vous faire de la place. - C.Bouquet: Ce n'est pas ça. Vous ne lui avez pas posé
de questions sur Dimitri? - A.-E.Lemoine: On a parlé
du "Comte de Monte-Cristo". On a commencé par ça, Carole. J'aime bien, vous êtes inquiète. Pourquoi? J'expliquais que vous aviez demandé
un message. - C.Bouquet: D.Rassam
a l'impression que je le félicite pour son travail comme s'il
était encore à l'école. - L.Wilson: J'ai encore les images
de toi à Cannes, délirante. - A.-E.Lemoine: Vous êtes fan. - C.Bouquet: Oui. - A.-E.Lemoine: Il nous a expliqué
que, cet été, vous vous êtes retrouvés
en vacances. Vous vous êtes engueulés comme s'il
était un adolescent. A-t-on l'extrait? - M.Bouhafsi:
Je suis comme tous les fils avec leur maman. Non pas que je sois un mauvais
fils. Mais on régresse. Je peux être comme un invité
chez elle. On peut se prendre la tête
comme si j'étais un adolescent encore. - C.Bouquet: C'est vrai. L'autre jour, je voulais lui passer
quelqu'un d'important pour lui faire des compliments
et il a grogné. Je ne le connais pas. Je ne dis rien. - M.Bouhafsi: Je vous rassure,
Carole, on a tous réagi. - A.-E.Lemoine: On va ouvrir
une thérapie familiale. - L.Wilson: Surtout pas. - C.Bouquet: Les rapports, bonjour. Son père était insupportable. - A.-E.Lemoine: Que se passe-t-il,
Carole? Je veux bien qu'on parle
de tout ça. "La Maison" est une série moderne,
enlevée, centrée sur une famille affreuse et un business
impitoyable. On y parle de fusion, d'acquisition, d'offre publique
d'achat autant que de style et de créativité. C'est ça, la réalité de la haute
couture. C'est une industrie
comme une autre. - L.Wilson: C'est une histoire
de pouvoir, d'argent et de rivalités familiales. C'est basé sur des événements
qu'on peut identifier dans le monde de la mode et du luxe, des grands
groupes qui veulent absolument faire des rendements et assurent
des maisons de couture. Finalement, c'est Shakespeare. Le théâtre éternel. Les problèmes de famille,
ça commence avec les Grecs, les Atrides. On livre la même chose
dans le monde de la mode et du luxe. - A.-E.Lemoine: On a déjà eu
un aperçu de la famille de Carole et des vacances mouvementées. - C.Bouquet: Je suis contente
de savoir que ce n'est pas que chez moi. - A.-E.Lemoine: Tous les coups
sont permis dans ce monde. Vous incarnez à la perfection
la glaciale Diane Rovel qui jubile en voyant son rival, sa descente
aux enfers. Elle est surnommée "la louve". - L.Wilson: "La poissonnière"
aussi. - C.Bouquet: Au départ, c'était
la poissonnière. - A.-E.Lemoine: Elle terrorise
ses assistants. - La température toujours à 18. Jamais au-dessus jamais en dessous. Ne lui parlez pas. Ne la regardez pas
dans le rétroviseur. Soyez invisible. Suivez scrupuleusement l'itinéraire
qu'on vous a donné. Elle ne doit avoir
que des campagnes du groupe Rovel dans son passage. Vous comprenez? Ralentissez devant les affiches,
mais pas trop non plus. Elle déteste perdre son temps. Des questions? - A.-E.Lemoine: Un tyran. ... - Icône du cinéma français,
peut-être, mais il faut qu'elle change de chirurgien. Elle a l'air complètement ahurie. - Les Français l'adorent. - A.-E.Lemoine:
Vous êtes détestables. - L.Wilson: Un soir, dans un club,
je dis des horreurs à mon assistante. Ils ont la langue bien pendue. - C.Bouquet: J'arrive à le bouffer. - L.Wilson: Ne gâche rien. Il faut garder le mystère. - A.-E.Lemoine: Le texte
était aussi piquant ou vous en avez rajouté? - L.Wilson: Rien. C'est écrit comme ça. C'est très bien écrit. - C.Bouquet: On n'a rien ajouté. - L.Wilson: Les modèles
qui inspirent ces personnages... En ce qui concerne le couturier,
c'est K.Lagerfeld. C'était le modèle absolu
de l'humour et de la vacherie. En ce qui concerne le personnages
de Carole, il y a des modèles chez les femmes très puissantes
comme... - A.-E.Lemoine: A.Wintour. - L.Wilson: Non, c'est
plus dans la grande industrie. Je pense à l'ancienne patronne
de... L.Bettencourt. Etait-elle connue
pour sa méchanceté ou pour sa langue bien pendue,
je ne sais pas, mais c'est ça qu'on attend
tous les deux. - C.Bouquet: Je me suis un peu
inspirée de L.Bettencourt, sur la manière de se coiffer,
de se maquiller, d'être en permanence impeccable. C'est très ennuyeux sur un plateau. Il y avait en permanence
des retouches. Je n'en pouvais plus. Je voulais un rouge à lèvres
parfait. Mais pendant des mois, c'est
enquiquinant. - A.-E.Lemoine: On pense forcément
à M.Streep dans "Le Diable s'habille en Prada". Ca a été une source d'inspiration? - C.Bouquet: Non. Je n'oserais jamais me comparer
à M.Streep. C'est une déesse. - L.Wilson: Carole incarne le monde
du luxe, et moi, le monde de la mode. L'un va manger l'autre. - C.Bouquet: On utilise
tout ce qu'on a comme armes. Les membres de notre famille,
on les manipule, on les torture. - A.-E.Lemoine: Ce sont ces deux
mondes-là qui s'affrontent. - P.Lescure: C'est quand même drôle
de vous voir dans ce rôle, vous qui êtes muse, ambassadrice d'une maison de la rue
Cambon. Vous avez un point commun
avec N.Kidman, A.Tautou ou M.Monroe: vous avez donné chair
au plus célèbre des parfums, le Numéro 5. On a choisi une pub de 1993. C'est irrésistible à en mourir. - C.Bouquet: Tu me détestes,
n'est-ce pas? Dis-le, que tu me détestes. C'est un sentiment troublant,
très troublant. Je te hais. Je te hais tellement que je crois
que je vais en mourir. - P.Lescure: Dans un documentaire, vous avez dit qu'incarner
cette femme de pouvoir vous avait donné beaucoup de force et vous avait aidée à affirmer
votre indépendance. - C.Bouquet: Ce n'est pas ça, c'est
le choix du directeur artistique de chez Chanel, qui est responsable
de ma venue chez Chanel, qui a duré presque 20 ans. Autrement, je ne fais plus la pub
pour le Numéro 5. C'était un fou de cinéma. C'est B.Rheims qui est à la caméra, mais il y a beaucoup de lui... Quand vous êtes dans une maison
qui a été dirigée par Coco Chanel, forcément... Il me connaît assez bien. Je suis beaucoup plus aimable que dans "La Maison". - L.Wilson: Tu veux qu'on en parle? - C.Bouquet: Le pouvoir... Elle, oui. Moi, je n'étais qu'une simple
égérie. - M.Bouhafsi: Que ce soit dans "La
Maison" ou dans la réalité, vous formez l'un des plus beaux
duos, symboles de l'élégance. L.Wilson,
vous êtes l'un des meilleurs ambassadeurs de l'élégance
à la française. Regardez ces poses. Quand on a cherché des photos
élégantes de vous, on a découvert cette manie, toujours cette façon
de poser devant les photographes. - L.Wilson: Vous savez pourquoi? Parce que je suis instable
sur mes pieds. J'ai besoin de les croiser. J'ai plus d'équilibre, comme ça. - A.-E.Lemoine: Vous ne portez pas
des chaussures trop petites pour vous, pour incarner certains
rôles? - L.Wilson: Je trouve
que cette question est très personnelle. Dans "La Maison",
je suis un couturier habillé en noir. Je m'ennuyais un peu. C'est comme le rouge à lèvres
de Carole. Quand on est habillé pendant 6 mois
en noir... Et puis il y a des chaussures
qui m'ont détruit les pieds. Mais je ne vais pas me plaindre. Quand on arrive, c'est un peu la guerre. On s'arme et on cherche
une position dans laquelle on se sent un peu protégé. - C.Bouquet: Je n'ai pas besoin
de ça, moi. - L.Wilson:
Parce que tu est naturellement belle. - A.-E.Lemoine: J'aime bien
votre petit duo. - C.Bouquet: On se connaît. - E.Tran Nguyen: Cette série signe
vos retrouvailles. Le répertoire classique
vous avait déjà réunis. Vous aviez mis en scène Carole
dans "Bérénice", Lambert. Vous, vous étiez Titus, fou d'elle. - Lorsque j'envisageais le moment
redoutable d'un austère devoir qu'il fallait renoncer
à vous voir... - L.Wilson: En tant que Titus,
je suis fou amoureux d'elle. On est envahis par ses émotions. C'est facile de souffrir à l'idée de voir C.Bouquet s'éloigner
de vous. C'est un truc vertigineux. C'est parce que c'est
extraordinairement bien écrit. - C.Bouquet: C'est la langue
de Racine. - E.Tran Nguyen: C'est plus facile
d'aimer Carole dans la douleur ou de la détester dans "La Maison"? - L.Wilson: C'est surtout
plus facile de rigoler avec elle dans sa maison,
avec un verre de vin. Malheureusement, dans "La Maison",
alors que nous sommes ennemis jurés, on n'avait qu'une seule
scène de confrontation. - A.-E.Lemoine: Il y aura
une suite. - C.Bouquet: Je ne sais pas. Je n'ai rien vu. - A.-E.Lemoine: Volontairement? - C.Bouquet: Parce que je n'étais
pas là. Je viens de rentrer. - A.-E.Lemoine: Elle est bien? - L.Wilson: Je me suis doublé
en anglais et tu n'étais pas libre. Pardon... - C.Bouquet: Oh là là...