la violence psychologique c'est de pas savoir si tu vas avoir le droit de manger ou pas c'est de pas savoir si tu vas avoir le droit d'aller te coucher ou pas c'est de pas savoir combien de cûp tu vas te prendre c'est de pas savoir si tu vas passer le weekend dans la cave ou pas c'est beaucoup d'incertitude sur ce qui va arriver la minute d'après et puis aussi c'est beaucoup de paroles blessantes j'ai beaucoup entendu quand j'étais petite je t'aurais tu en crèveras mes jeeturis tu es pire qu'un chien c'est beaucoup d'humiliation [Musique] bonjour à toutes et à tous je suis Alexandre mars et vous êtes sur RCJ je suis ravi de vous retrouver pour un nouvel épisode de pause le podcast où on prend le temps le temps de s'arrêter le temps d'écouter le temps d'explorer le temps de rire chaque épisode est l'occasion de marquer un temps d'arrêt pour aller à la rencontre de mes invités ces femmes et ces hommes sont artistes chefs d'entreprise écrivains entrepreneurs sportifs ou activistes ils ont accepté le temps d'une pause de nous livrer les dessous et les secrets de leur parcours je suis régulièrement invité à parler de mon histoire personnelle et de mes actions positive en faveur des plus défavorisés ce soir-là l'organisation féminin pluriel m'avait demandé de venir parler à ses membres avant moi elles avaient permise à un médecin d'évoquer son parcours 5 minutes de prise de parole authentique et puissante je ne pouvais donc pas ne pas l'inviter afin que vous aussi puissiez entendre son témoignage son parcours de vie j'ai donc le plaisir de recevoir cette semaine au micro de pause la chef du service de médecine de la douleur de l'hôpital Necker enfant malade un poste prestigieux qu'elle combine avec notamment la direction de son association impact qui vise à favoriser la santé la scolarité et l'accès à la culture des jeunes victimes de violence si elle mène ce combat c'est que c'est aussi le sien enfant elle est victime des violences physiques et psychologiques de son père qui l'a forcé à jouer du piano jusqu'à l'épuisement sans hésiter à la priver de nourriture à la battre ou bien à l'enfermer dans leur cave s'il n'était pas satisfait elle finit par tirer la sonnette d'alarme à 14 ans aidé par l'infirmière scolaire et être placé en foyer pour fuir l'enfer familiale elle est avec nous aujourd'hui pour nous livrer son témoignage poignant nous expliquer comment elle a réussi à surmonter ses épreuves jusqu'à réaliser son rêve d'enfance devenir médecin et comment aujourd'hui elle se bat pour faire entendre les voix de ces enfants qui souffrent bonjour C'est line grec bonjour al c'est vrai il faut être il faut être préparé là je je parle à à à mes auditrices et mes auditeurs il faut être préparé donc voilà une introduction dur mais c'est c'est ça a été ta vie aussi donc tu es né en région parisienne au sein d'un mil isé auprès de tes parents et ta petite sœur puisque tu as une petite sœur Sophie tu étais une bonne élève souriante une enfance qui peut paraître doré pour beaucoup qui auraiit pu paraître doré car comme tu c'est toi qui le dis on pense que dans ce type de milieu la violence n'existe pas ton sourire caché une réalité terrible tu t es victime de violant psychologique on l'a dit en introduction et physique de la part de ton papa eu il voulait absolument de faire toi une prodige de piano comment tu tu tu tu vivais cela avec tes yeux d'enfants quand quand ça arrive quand ce piano arrive quand tu as 2 ans et demi 3 ans chez toi tu es heureuse et puis très rapidement euh c'est le cauchemar oui c'est ça c'est-à-dire que quand j'ai vu ce piano arriver à l'âge de 2 ans et demi pour moi c'était un vrai cadeau et donc avec mes yeux d'enfants je pense me rappeler que que j'étais heureuse de de ça et en fait c'est très vite devenu un enfer après en tant qu'adulte j'ai compris que c'était pas le piano le problème mon père fonctionnait que par obsession et donc c'est c'est c'est tombé sur le piano mais mais c'est très vite devenu un enfer très très vite oui là tu parles très vite c'estàd que c'est quelques mois après déjà c'est c'est devenu tu avais tu avais 4 ans et c'était et c'était déjà des des brimades oui c'est ça en fait ce qui s'est passé c'est que quand le piano est arrivé chez nous ma petite sœur donc venait de venait de naître elle était née très prématurée et en fait mon père a commencé à s'occuper de moi et ma mère de ma sœur et finalement c'est on a on a grandi un petit peu en parallèle à partir de ce moment-là et finalement donc il a eu tous les pouvoirs pour pour développer son obsession sur moi en fait je suis devenue l'extension de ses mains en fait pas plus un être humain mais l'extension de ses mains lui qui voulait faire du piano d'ailleurs quand il était petit il voulait faire du piano et il a fait de l'accordéon on dit c'est le piano du pauvre mais et donc je pense qu'il a voulu réparer ça à travers moi et comment ça se traduit pour pour faire comprendre aux gens une violence psychologique une violence physique physique on imagine ce qui va t'arriver ce qui éit arrivé pendant des années et des années c'est quoi un P pologique pour un enfant de 4 bah la violence psychologique c'est de pas savoir si tu vas avoir le droit de manger ou pas euh c'est c'est de d'entendre ta mère qui te demande à ton père si elle a le droit de poser l'assiette sur la table de la cuisine et que la réponse c'est non c'est de pas savoir si tu vas avoir le droit d'aller te coucher ou pas eu c'est de pas savoir combien de cûpt tu vas te prendre c'est de pas savoir si tu vas passer le weekend dans la cave ou pas enfin c'est c'est beaucoup de ou pas c'est beaucoup de d'incertitude sur ce qui va arriver la minute d'après et puis aussi c'est beaucoup de paroles blessantes c'est-à-dire que j'ai beaucoup entendu quand j'étais petite je t'auris ten crèveras mais je Tauris tu es pire qu'un chien enfin c'est beaucoup d'humiliation les violences psychologiques c'est beaucoup de d'incertitude sur ce qui va t'arriver et puis pas mal de punition aussi il peuvent pas être considérés comme de la violence physique mais sont de la violence psychologique par exemple mon père considérant que j'avais mal travailler me raser la tête donc il fallait que j'aille à l'école avec la tête d'un garçon enfin et et donc donc j'étais humilié à l'école aussi où tu y allais avec ton pauvre jogging qui était trop petit pour toi et qui et qui te faisait encore une fois être moqué par ces enfants qui qui ne savaient pasou oui bah c'est ça parce que la fille du directeur parce que mon père était directeur de de l'usine du village dans laquelle j'ai grandi et la fille du directeur considéré comme une petite bourgeoise qui arrive avec un jogging trop petit qu'elle change pas avec lequel elle reste 3 semaines bon ben forcément c'est beaucoup c'est beaucoup de moquerie et d'humiliation qui se perpétue tu au-delà du domicile finalement et et comment toi tu tu réagis à ce moment-là parce que tu tu en fais une habitude pour toi c'est quelque chose qui est quotidien donc tu tu es content d'arriver lundi à l'école pour pouvoir ne pas être le weekend avec une cette cette cette oppression mais mais tu penses que tu tu vois la lumière à la fin de ce tunnel sombre où tu te dis à 6 7 8 ans ù tu te dis juste c'est c'est c'est c'est ma vie et ça le sera encore pendant les 10 prochaines années non vraiment tu te dis que c'est comme ça vraiment je je Tu je me suis mis en mode survie le fait qu'il me disent je teaurais tant crèveras mais je teurais j'ai compris que c'était marche ou crève donc j'ai choisi de marcher je voulais je voulais vivre mais je je m'imaginais pas du tout que j'aurais 18 ans c'est-à-dire que je je rêvais pas me dire oh là là quand je serai majeur jeai ce que je veux pas du tout c'est tu es dans une routine un peu mortifère mais une routine quand même et et donc tu t'habitues finalement et tu ne vois pas du tout le le bout du tunnel pas du tout tu laisses perd peut-être inconsciemment mais tu le vois pas et là-dessus vous avez une petite pe familiale parce que ta maman et ta sœur Sophie qui est donc un peu plus petite que toi comment ça se passe justement ta maman tu le dis est sous emprise psychologique de ton papa a peur si elle peut dire quelque chose de vous perdre aussi en tout cas c'est comme ça que tu le comprends aujourd'hui et ta sœur qui avait elle-même quelques difficultés physique de de fait qu'elle soit qu'elle été grande préma comment ça se passe toutes les trois par rapport à ce Tiran en fait on s'est soudé toutes les trois et chacune a fait ce qu'elle a pu pour moi euh donc en fait effectivement ma mère au début cherchait à s'imposer et puis très vite s'est effacé par peur de nous perdre par peur bah voilà parce qu'elle était complètement sous emprise y compris sous emprise financière mais voilà par exemple le vendredi soir elle cachait les ciseaux pour pas qu'il me coupe les cheveux quand j'avais pas le droit de manger elle elle me cachait de la nourriture dans ma dans ma chambre et très vite ma sœur a fait la même chose c'estàdire que euh très petite déjà elle elle savait que voilà si j'avais pas eu le droit de manger elle cachait sous sa sous son pull de la nourriture qu'elle allait me cacher dans mon armoire à vêtements et quand j'étais enfermé dans la cave alors qu'elle avait 5 6 7 ans elle descendait voir si j'avais besoin de quelque chose donc on sait et moi quand j'avais le droit d'aller me coucher en fait je j'allais dans sa chambre et je lui lisais des histoires ou je lui racontais des histoires et donc en fait on s'est soutenu j'ai envie de dire un peu en douce pour qu'on puisse survivre et et quand il était pas là par exemple quand il était en déplacement ou ou quand il rentrait plus tard c'était c'était vraiment le chat n'est pas là les souridances quoi on regardait un peu la télé on faisait un plateau repas et et le mercredi après-midi ma mère débrancha le téléphone pour que un ami à moi ou des amis puissent venir et qu' puisse pas appeler et et demander où j'étais donc en fait voilà chacune a essayé de d'aider l'autre mais en dou c'était la résistance ouais c'est ça c'est vraiment ça he c'est ça c'est faire des choses sans que sans que le la forcepressante puisse puisse être au courant ta maman et ta sœur étaient frappée aussi non donc c'était que toi mais il a vraiment mon père fonctionne par obsession et donc je suis devenu son obsession le piano est devenu son obsession et et du coup il a vraiment effacé ma sœur qui en a beaucoup souffert aussi bien sûr et souvent d'ailleurs c'est ce qui s'est passé avec ton papa lui-même a pris aussi une pression monstrueuse de son père donc ton ton grand-père paternel euh et souvent on a ces explications je pense que toi tu as tellement étudié ça parfois on répète on pense que ce qu'on a vécu est assez abominable et pourtant on va certainement potentiellement le faire passer aussi à à notre à nos enfants mon grand-père était quelqu'un d'extrêmement méchant et très violent c'estàdire que mon père a été battu petit terriblement vraiment enfin et et je pense que pour survivre lui aussi a dû se enfin en tout cas d il a fait comme il a pu mais je pense qu'il s'est fermé à toute émotion et lui aussi ça a été marche ou crève et donc il a marché en oubliant toute émotion mon père c'est quelqu'un qui ne sait pas euh dire je t'aime qui ne sait pas souhaiter Noël qui et donc je pense que c'est vraiment l' et lui il a pas eu la chance de tomber sur une infirmière scolaire qui lui a sauvé la vie en fait qui lui a dit c'est pas normal ce que vous avez vécu quand quelqu'un qui a vécu ça qui a eu tellement mal parce qu'il a eu mal ton ton père avec ton grand-père comment il il peut faire subir ça aux autres comment tu l'as défini ça mais je pense qu'en fait donc mon père c'est l'îné aussi hein euh et finalement donc mon mon grand-père était était un un immigré italien qui avait qui travaillait dans les dans les mines de laorine et mon père tout petit remplissait les déclarations d'impôts parce qu'il parlait italien et pas et pas le français donc c'est lui qui des 5 6 ans remplissait des déclarations d'impôts et donc il s'est élevé comme ça il est devenu directeur industriel et je crois que finalement peut-être inconsciemment à ma naissance ça a dû vrier et peut-être qu'il s'est dit que voilà finalement lui avec vous savez qui aime bien si bien je me suis dit peut-être s s'était dit voilà j'ai réussi et finalement si j'ai réussi c'est par cette éducation donc pour que ma fille réussisse il faut qu'elle elle ait cette éducation je je je c'est difficile de dire ce qui s'est passé dans sa tête mais j'ose penser que c'était quelque chose d'inconscient quoi qui s'est rejoué parce que jamais tu as pu t'asseoir après avec ton papa pour avoir ce type de discussion jamais et et d'ailleurs je me rappelle de quelque chose quand j'étais petite c'est que on subit enfin je subissais déjà ces violences quotidiennes et un jour on on regarder les enfin il regarda les infos et il y a eu un cas d'un enfant qui avait été tué par ses parents et il a dit il faudrait vraiment que certains aient un permis pour avoir des enfants et il l'a dit en étant persuadé que ce qu' voyait à la télé était horrible et que c'était scandaleux que des parents puissent battre leurs enfants et je me rappelle de cette phrase donc vraiment un dénis total to total et on a jamais reparlé et je pense que pour lui et quand on écoute ma tante par exemple son père ne l'a jamais battu or on a des témoignages qui disent que oui et donc je je pense que le parfois c'est tellement difficile de regarder la réalité en face qu'on préfère vous savez la mémoire traumatique c'est je je pense que c'est quelque chose qui qui est tout à fait réaliste tu obè en fait tu tu tu veux pas voir c'est ça et à l'inverse ce qu'on voit souvent c'est que justement des enfants qui ont été battus abîmé euh physiquement psychologiquement ont une tendance assez rapide à pardonner si ton papa était venu te voir des années après euh et tu avais dit euh tu avais justement dit je t'aime et et demander le pardon tu l'Auris donné toi je l'ai beaucoup cherché je l'ai beaucoup attendu ce cette demande j'ai j'ai tellement attendu qui qui m'expliqueent ce qui s'était passé qui viennent s'excuser qui reconnaissent en fait ou probablement que je l'ai tellement attendu que je je je peut-être que je lui aurais pardonné le truc c'est que ça s'est pas posé en fait il a jamais reconnu je pense qu'il est persuadé que c'est dans ma tête et dans celle de ma sœur et dans celle de ma mère et dans celle de l'infirmière et pourtant il a été condamné on va on va rentrer mais mais ce qui comment tuexpliques ça le fait que tu es subi autant et qu'un mot de sa part c'est quand même et c'est le cas de beaucoup beaucoup de gens on a eu quelques personnes ici qui sont qui étaient à ce micro là qui ont eu ce type de de grandes difficultés et de de pression et de et de et de et de d'être abîmé physiquement par par un des deux parents qui un mot aurait pu tout oublier ben je le dis dans l'hypothèse hein parce que c'est pas arrivé mais mais je me dis que vu sa personnalité ça aurait été tellement incroyable qu'il fasse cet effort que et puis et puis en plus moi je pense qu'on pe pas c'est fou quand M on peut pas vivre dans la haine non plus et je pense que ça permet aussi de passer à autre chose aussi quand même ouis mais bon encore on est dans l'hypoèse S jamais arrivé mais mais ça aurait été un énorme effort et du coup une remise en question de tu imagines que tu es en train de trouver un truc complètement enfin moi je trouve c'est incroyable de voir que que avec tout ce qu'il a ta fait subir tu aurais trouvé tu aurais réussi à trouver quelque chose de positif dans dans la pénombre dans dans c'est c'est c'est très beau je trouve que on arrive là c'est des vrais c'est des vrais sujets maises sujets aussi que j'aurais aimé j'aurais aborder un un autre c'est tes camarades de classe parce que là on parle de ta cellule familiale on sait que tu es content aller à l'école en plus tu es brillante mais tu as pas cette copine avec qui tu vas évoquer ça jamais une fois quelqu'un a vu quelque chose je parle avant de cette inf scolaire don parler on va parler dans quelques minutes non je pense pas en fait euh enfin ils auraient plus ils auraient pu c'est-à-dire que ils auraient pu se rendre compte qu'il y a quelque chose de pas normal voilà c'est ça c'est c'est par exemple mon meilleur ami quand il venait le mercredi il se cachait dans le parking à côté du parking et il attendait que la voiture de mon père démarre pour venir donc il avait déjà intégré qu'il fallait qu'il attende que la voiture de mon père démarre pour venir à la maison donc les mes camarades savaient qu'il y avait quelque chose de pas normal mais moi j'en avais jamais du tout parlé pareil il me voyait pas en gym il me voyait pas la piscine parfois il me voyait pas l'après-midi donc il me voyait pas en voyage scolaire donc voilà je pense que mes camarades auraient pu se rendre compte de quelque chose mais d'un autre côté c'est demandé beaucoup à des enfants puisquen fait on était des enfants c'est compliqué donc cette histoire tu tu la racontes sous un pseudonyme cine Raphaël s'appelle la démesure vous pouvez le trouver aujourd'hui ceux qui ont envie de de lire cette lecture que je vous conseille mais qui est évidemment dur on parle de livre moi j'ai écrit mon dernier Liv qui s'appelle pause et dans ce livre pause je parle de ces rencontres ces rencontes qui quasiment chacune au chacun d'entre nous a a changé la trajectoire de notre vie toi ça se passe au lycée tu as 14 ans et là tu vas commencer à t'ouvrir parce que tu avais eu d'autres options d'autres opportunités un peu avant tu ne l'as jamais fait tu t'es toujours posé la question et si tu le faisais qu'est-ce qui va se passer est-ce que les gens vont te croire et là la porte s'ouvre petit à petit c'est Séverine c'est un FEM scolaire qui ce que tu dis a sauvé ta vie ah oui totalement j'avais pas eu tellement d'autres opportunités avant hein parce que personne avait voulu voir ou m'avait posé de questions je pense que avant si quelqu'un m'avait posé la question peut-être que j'aurais pu donner une répon mais ça c'était en seconde en fait c'est la professeure de français de seconde qui m'a permis de rencontrer Séverine parce qu'en fait le jour de la rentrée en seconde donc euh elle nous a demandé d'écrire au verso les renseignements usuels et et et et au rectos ce qu'on voulait et j'ai écrit voilà je fais 45 heures de piano par semaine et c'est cette phrase qui a fait que le lendemain Séverine m'attendait à la récréation pour m'emmener dans son bureau à l'infirmerie pour qu'on se parle ouais c'est ça et et en fait elle voulait me demander quand on en a reparler plus tard en fait elle voulait me demander de faire un sacrifice en me disant tu sais il va y avoir le bac puis le bac enfin le bac de français puis le bac non non mais pas du tout et et en fait quand je mais elle m'a elle voulait me dire voilà faudrait que tu fasses un peu moins de piano et la seule phrase que je lui ai dit c'est je déteste le piano sauf que quand je lui ai dit cette phrase je faisais 31 kg j'étais habillée en taille 44 avec un col roulé jusque sous le nez et on voyait même pas mes mains et tout et donc elle s'est dit il doit y avoir un truc qui cloche et c'est la seule et la première qui a fait cette démarche de se dire il doit y avoir un truc qui cloche et elle est revenue chaque récréation jusqu'à ce que je lui parle et quand tu as eu 14 ans de silence tu lui parles pas ite tout de suite donc ça a quand même mis un ou deux mois avant que je me dise moi j'avais en fait j'avais très peur je me disais si jamais je lui parle elle va appeler mon père et je suis morte vraiment c'était c'était ça c'était binaire elle appelle mon père je suis morte et donc je lui parlais pas et il a fallu que je prenne confiance en elle et que je je je sache que non je pouvais lui parler qu'elle allait pas l'appeler et que peut-être ça va être ça allait être la première personne à qui j'allais pouvoir me confier mais ça a mis du temps ça a mis du temps tu te confies et là il faut attendre quelque chose parce que en fait c'est ta parole contre la parole de ton papa donc là il faut attendre que il y ait des services et que il y ait un capacité d'avoir vu une marque en fait ça va évidemment arriver assez rapidement raconte-nous donc ce qui se passe après elle avait raison parce que c'était effectivement ma parole contre la sienne mais mais attention c'était finalement la parole d'une adolescente anorexique et et la pathologie mentale en France elle est quand même très mal vue et donc ça le fait de parce qu'en fait quand j'étais en 3e j'ai arrêté de manger en me disant voilà peut-être qu'il va se rendre compte que je suis malheureuse donc j'ai perdu beaucoup de poids et je suis tombée dans l'anorexie mais de façon entre guillemets volontaire si je puis dire c'était vraiment pour alerter sauf que du coup je venais de perdre 90 % de ma crédibilité et donc elle avait raison il fallait faire des constats de coup et donc on en a fait plusieurs on en a fait beaucoup pareil j'ai mis 2 mois avant d'accepter de les faire parce que j'avais honte et effectivement le le fait d'en faire pas mal a permis ensuite qu'elle fasse un signalement et que je sois auditionné à la recade des mineurs donc donc tu étais battu toutes les semaine ah mais tous les jours j'ai été victime de violence physique tous les jours de ma vie jusqu'à ce que je sois placée tous les jours il y a pas eu un jour où j'ai pas pris de coup de ceinture de coup de pied coup de PO coup de savate jamais pas un jour pas un jour et et et ton père arrive après non c'est jamais arrivé parce que c'est ce qu'il va dire he oui tout à fait il a dit que j'étais très maladroite et que je tombais beaucoup c'est c'est c'est c'est dingue et d'ailleurs l'avocat a dit et ça je l'entends souvent euh euh en parlant du père de mon père qu'il était sévère mais juste et je ne peux plus supporter d'entendre cette phrase parce qu'en fait on l'entend beaucoup il était sévère mais juste beaucoup de gens malheureusement sont aujourd'hui victimes de ces violences physiquees ou psychologique si ce n'est sexuel c'est le cas aussi d'enfants ou de jeunes qu'est-ce que toi qui a vécu ça tu veux leur dire c'est il faut trouver justement quelqu'un qui va les écouter il faut aller tout de suite trouver une solution pour alerter aller voir la police l'hôpital qu'est-ce que tu conseilles toi aujourd'hui en fait c'est super dur parce que finalement on dit beaucoup aux enfants qu'il faut parler mais en fait ça veut dire qu'on leur met un peu la le la responsabilité de ce qui se passe si si tu parles pas alors dans ces cas-là tu cautionnes si tu parles pas tu tu es un loser enfin je je trouve que c'est très difficile de de de mettre cette pression sur les enfants pour qu'il parlent non ce que j'ai envie de dire c'est c'est c'est aux adultes autour regardez les en ouvre les yeux c'est ça regardez les enfants dans vos classes regardez vos collègues de travail femm ou hommes d'ailleurs parce que ça peut arriver aussi mais mais mais ouvre oui c'est ça ouvrez les yeux ouvrez vos oreilles aussi enfin le nombre de de d'enfants pour lesquels on peut entendre des cris de l'appartement du dessus d'en face d'à côté moi j'aurais plutôt envie de dire aux adultes ou aux collègues ouvrez les yeux ouvrez la bouche ouvrez les oreilles et et regardez autour de vous parce que ça se voit je suis désolé ça se voit un enfant qui va pas bien une femme qui va pas bien ça se voit là on se retrouve où ça y est tu fais cet effort là tu t'échappes ton père te chope il va te rattraper tu vas finalement partir et là tu vas être placé euh en fait ce qui s'est passé c'est que Séverine donc l'infirmière scolaire elle voulait vraiment faire un signalement c'est-à-dire signaler au procureur de la République que j'étais victime de violence j'avais tellement peur des conséquences que je je lui disais non non si si si si vous faites ça je vais me suicider et tout et donc elle avait hyper peur de le faire et elle l'avait pas encore fait et en fait ce qui s'est passé un weekend c'est que donc on était au au piano et puis tout d'un coup mon père s'est levé il a fermé la porte je l'ai entendu aller aux toilettes il est revenu il a fermé les volets il est reparti et en fait je me suis dit bah c'était l'iminence de la mortf je me suis dit ça y est je je je vais mourir et donc en fait c'était pas pour fuir c'était dans un esprit de survie je me suis dit faut que je me il faut que je il faut que je sorte il faut que j'aille à la boulangerie je m'étais dit dans ma tête je vais aller jusqu'à la boulangerie et je vais appeler Séverine voilà c'était ça dans ma tête et donc j'ai ouvert les volets j'ai sauté par la fenêtre j'ai commencé à courir vers la boulangerie et en fait il a entendu la fenêtre s'ouvrir et du coup il m'a couru derrière et il m'a rattrapé par les cheveux alors c'est pareil on était dans une résidence un lotissement où étaient les voisins mais en tout cas il m'a ramené par les cheveux à la maison ça dérangeit ce que tu dis c'est que ça dérange en tout cas personne n' vu je sais pas comme d'hab personne n' vu et donc il m'a ramené à la maison ça a été une scène très violente après il est monté dans ma chambre il a commencé à tout casser je je suis montée derrière il m'a rattrapé par les cheveux il m'a descendu dans les escaliers par les cheveux je me suisassé deux vertèbres enfin ça a été une scène très violente et là le lendemain c'était un jour Ferrier mais lui est allé travailler et donc j'ai appelé Séverine et je lui ai dit je suis d'accord pour qu'on fasse le signalement en fait c'est ça qui a tout déclenché dans ma tête c'est c'est vraiment cette conscience de la mort imminente donc là enfin tu fais signalement et puis tu avais aussi la peur pour ta maman et ta sœur c'était pas que toi tu regardais c'était une globalité tu disis si je le fais c'est quoi la conséquence pour elle également finalement ce sinalement tu vas avoir une confrontation avec ton père évidemment un moment extrêmement difficile dans on peut imaginer tu as 14 ans voilà et tu te retrouves à devoir témoigner qu ton papa qui lui évidemment fait comme tout va bien et comme si c'était une journée classique tu l' exppliques très bien ton livre et là tu es placé donc là c'est deuxème partie de ta vie qui commence un placement là tu vas voir aussi ce qu'il y a de bien ce qui moins bien dans ce ce ce monde du du placement des de des des enfants qui sont abîmés battus donc là raconte-nous un peu comment ça va se passer puceque tu dois rester au même lycée et donc là il y a évidemment une distance qui s'installe bah en fait bon déjà j'ai pas fini ma seconde parce que du coup j'ai été placée alors le le juge avait ordonné un placement secret c'est-à-dire que j'étais placé à l'hôpital mot mais sous X sous X donc ça donc sur la fin de ma seconde donc j'ai pas j'ai pas fini ma seconde ensuite pendant les é euh j'ai été placée en famille d'accueil d'urgence toujours sous sous X et ensuite je suis rentrée en premère S mais là du coup dans un nouveau lycée puisque j'étais dans une maison d'enfants mais qui était plus du tout mon lycée de secondde donc j'ai perdu en fait j'ai perdu ma mère j'ai perdu ma sœur j'ai perdu mes amis j'ai perdu mes profs voilà il a fallu tout tout recommencer donc dans ce nouveau lycée et donc j'ai fait ma première dans ce nouveau lycée et pendant l'année il a fallu que je change de foyer encore une fois parce que c'était un service d'accueil d'urgence et on devait pas rester plus de plus de 6 mois et donc là je me suis retrouvée dans un autre lycée enfin je devais me retrouver dans un autre lycée mais en tout cas je me suis retrouvé dans un foyer à deux départements de ce lycée là et je voulais pas recommencer à perdre mes amis je je voulais finir ma première S je voulais passer mon bac dans de bonnes condition donc je me suis levé à 4h dei pendant ma première et ma terminale pour pour aller dans le même lycée quand même et pas perdre mes amis comment ça se passe justement ces premiers mois tu es soulagé tu es inquiète sur le futur c'était terrible en fait c'est ça été avec du recul ça m'a sauvé la vie mais quand tu vis cette situation c'est un tsunami parce que mine de rien en fait les enfants qui subissent des violences euh rentrent dans une routine rassurante ça peut paraître étrange mais la routine est rassurante parce que tu connais la même chose tous les jours mon père il arrivé à 19h20 je j'entendais la voiture arriver freiner le portail s'ouvrir la voiture rentrer dans le garage c'est pas sur le gravier fermer le portail c'est pas de nouveau enfin c'est une routine de chaque instant mais qui devient rassurante et tout d'un coup tu te retrouves placé tu vois plus ta mère tu vois plus ta sœur tu es dans un nouvel endroit tu tu perds tes amis et ça c'était terrible et en fait j'ai vécu une solitude au début du placement en tout cas qui était c'était une une douleur morale ressentie comme une douleur physique c'était vraiment une solitude terrible donc le début du placement a été vraiment terrible jusqu'à ce que finalement je puisse reconacter ma mère parce qu'il y avait C cette angoisse aussi de se dire qu'est-ce passe pour elle bah qu'est-ce qui se passe est-ce que du coup il les a tué toutes les deux est-ce qu'il s'est suicidé enfin après voilà j'imaginais des choses terribles donc j'é très inquiète pour elle et puis quand j'ai pu commencer à la recontacter par téléphone quand finalement je me suis refait des amis dans ce nouveau lycée ça a commencé à aller mieux mais c'est vrai que ça a été une période super dur tu nous l'as dit si je n'avais pas été placé je serais morte est-ce que c'était plutôt parce qu'il allait te donner la mort un moment un autre ou est-ce que toi tu allais partir quand j'ai commencé à arrêter de manger en me disant il faut que ça change et en me pensant voilà si je maigris va se rendre compte que je suis malheureuse j'étais un peu utopiste à l'époque euh en fait j'avais deux solutions qui s'offfrait à moi c'éit effectivement soit je me disais il va me tuer soit moi je vais me tuer en fait c'était arrivé à un un tel point que j'en pouvais plus non plus et donc j'avoue que je l'oriais pas mal sur les couteaux de la cuisine donc c'est c'est pour ça que je me dis que dans les deux cas je Seris morte quoi ouais c'est ça c'est que soit j'aurais pris un mauvais coup soit moi je j'aurais dit bon allez on arrête quel message toi tu aurais pour ces jeunes qui sont placés ben je leur dirais de pas lâcher en fait croyez en vos rêves accrochez-vous finalement vous êtes sauvé quand même parce que moi je l'ai vraiment vécu comme ça et après à mon niveau avec impact voilà j'essaie de leur rendre la vie plus belle donc je leur dirais je leur dirais lâchez rien impactter là pour vous aider on on va en parler d'impact évidemment on parlait de traumatisme c'est minignon ce que tu disais sur le traumatisme et l'excuse que tu donnais un peu à ton papa ben lui même a eu a eu un trauma avec son son père toi tu le dis tu dis tu es comme un Dalton avec ton ton boulet je sais pas lequel des des Dalton mais en tout cas avec son boulet pendant toute ta vie c'est quel ton plus grand trauma toi que tu as pas réussi à travailler tu as fait un travail sur toi-même je suppose enfin j'ai fait un travail sur moi-même avec moi-même tu as pas vu thérapeute rien rien non et pourquoi toi qui est docteur en plus bah parce que en fait vous savez les coordonniers sont toujours les plus mal chaussés non j'ai j'ai c'est l'écrire ton bouquin qui t'a fait non pas du tout je en fait j'ai écrit le bouquin parce que j'allais suffisamment bien pour l'écrire l'idée c'était pas du tout que ce soit non pas du tout non le but du bouquin c'était de me dire je veux changer les choses si je suis pas médiatisé je serai pas une voix audible voilà c'était vraiment ça le but du Bouin trauma alors [Musique] toi c'est c'est compliqué je dirais que euh je dirais que il y a pas eu que des violences physiques et psychologiques et voilà mon plus grand trauma qu'est-ce qui s'est passé après donc ton papa va écoper de 2 ans de prison avec surc donc là petit point c'est que on peut quand même avoir pas de prison ferme quand quand on atteint et qu'on fait autant de mal à une personne qui est quand même tout jeune donc c'est quand même dingue que qu'on arrive qu'on soit pas capable de de faire payer plus ces gens-là moi ça ça me rend quand même fou mais bon il ça c'est a quelque chose et tes parents ta maman pas une seule fois s'est dit je vais partir c'est pas possible mais en fait elle a essayé elle a ESS quand on était pe ben en fait elle il l'avait tellement rabaissé elle était tellement persuadée queelle n'était rien sans lui donc en fait elle était sous en fait on on peut pas c'est c'est pour moi ma mère a était victime de de violence psychologique conjugale et et on reproche pas aux femmes de pas partir on sait à quel point c'est dur et alors et et quand je dis ça j'ai quand même une petite part de de colère attention hein c'està dire que là aussi j'ai j'ai j'ai pardonné avec si il y a une part de colère parce que je j'arrive à comprendre pourquoi elle est pas partie cette emprise l'emprise financière l'emprise psychologique et d'un autre côté j'aurais tellement eu envie qu'elle parte même si on avait dû être toutes les trois dans la rue à dormir sous un pont je me dis au moins on aurait on aurait eu de l'amour euh et on n'aurait pas subi de violence donc il y a une petite part de moi qui est en colère mais mais à quoi ça sert aujourd'hui c'est pour ça VO je me dis ça sert à quoi aujourd'hui ma mère c'est quelqu'un qui est très dépressive qui a pas eu la vie qu'elle voulait avoir qui quand elle se regarde dans la glace tous les matins se dit mon Dieu et et d'ailleurs quand on en discute avec elle elle pour le coup est pas du tout dans le dénis et elle pleure tout de suite en se disant j'ai j'ai j'ai j'ai été une mauvaise mère je merdé ouais c'est ça c'est ça et tu dis ça sert rien de l'enfoncer plus que ça ben non et et tout à l'heure tu nous disais j'aurais aimé j'attendais comme si ton papa était parti mais en fait il est pas du tout parti donc tu me parles de lui au passé mais en fait il est vivant ton papa donc en fait en fait tu sais que ça n'arrivera jamais c'est pour que tu parlais au passé tuattends encore aujourd'hui qu'un jour il j'attends plus tu lui parles encore t ends non jamais non quand dernière fois tu lui as parlé ben quand j'étais interne au moment de la sortie du livre j'essaya de d'avoir encore des des des explications donc cherch ouais c'est ça donc on s'était revu mais c'est jamais arrivé et et j'ai lâché l'affaire en fait je me suis dit n'attends pas quelque chose qui n'arrivera jamais ça me rendait malheureuse en fait bien sûr bon du coup je j'attends plus rien c'est mieux ouais c'est vrai quand quand je t'entends c'est vrai que quand je te parle là tu vois je c'est vrai je je sens assez peu cette cette colère tu as une certaine distance par rapport à ça qui pourrait être considéré comme toi c'est vraiment très factuel ce que tu donnes c'est c'est une protection là aussi que tu que tu t'es donné très tôt en fait oui je pense que j'arrive à donner en fait je donne pas mal le change mais par contre mais par exemple tu vois tu tu m'as pas vu en voiture ou dans une caisse à à Monoprix en fait c'est que je je je ah ou faut pas me voir en voiture je suis un vrai danger en fait c'est ça c'est que il y a quand même cette petite part de colère qui est là et qui sort à des moments totalement in congru en fait et donc voilà donc voilà je mes collègues ils savent en général voilà la Céline en voiture c'est c'est pas bon et et quand il y a trop de queue à monoprine non plus mais mais mais ce que tu dis c'est que voilà c'est c'est c'est des sujets en particulier sur le pardon c'est que c'est que tu pardonnes pas mais mais tu dis juste passons autre chose c'est ça que tu dis oui j'ai j'essaie de me le dire mais après tuis aimé tu aurais aimé que ce soit de la vraie prison non en fait sur le coup euh j'étais super soulagée parce que du coup voilà j'avais j'étais pas responsable de de de de la destruction de la famille c'est ça qui quand il y a eu le procès mon angoisse majeure c'était qu'il aille en prison et que du coup ma mère se retrouve toute seule elle avait jamais travaillé comment elle allait faire enfin j'étais très inquiète pour ma mère et ma sœur donc j'étais contente euh aujourd'hui des fois je me dis ouais c'est un peu facile mais d'un autre côté en fait ce qui était le plus important pour moi et ce que n'a pas eu ma sœur c'est que moi j'ai un papier du tribunal qui me reconnaît victime et qui le reconnaît coupable et franchement ça c'est surci ou pas h important parce qu'en fait il a une telle capacité de déni lui-même et de pouvoir te faire croire à un moment donné que peut-être c'est dans ta tête que d'avoir ce papier tu dis c'est pas la seule pas se et et donc quand tu écris ce livre en fait tu dis pas tout alors non et pourquoi parce que il y a ce qui a été jugé et voilà et ça et donc ces violence autre tu enas tu en avais pas parlé au policiers alors j'ai essayé euh en fait j'ai été reconvoquée à la brigade des mineurs pendant que j'étais à l'hôpital et ce qui s'est passé c'est donc j'arrive dans la dans la pièce où il y avait le lieutenant et il me dit bon alors on se revoit et tout il me dit non parce que bon moi aussi je vais dans la chambre de mes enfants le soir alors tu as quelque chose à dire et je lui dit non j'ai rien à dire il m'a il a commencé comme ça il a dit parce que bon moi aussi je viens dans la chambre de mes enfants le soir bam bon voilà il y avait pas les auditions Mélanie à l'époque tout ça tout ça donc et en fait il m'a bon bah puisque c'était normal c'était normal et puis voilà et on est passé à autre chose et voilà et après donc ça tu l'as enfui oui et même quand tu écris le livre ah bah non parce que là quand même enfin je veux dire je peux enfin non c'était pourquoi c'était tu écris un livre ben tu tu as hésité j'ai hésité je me suis arrêter dans un des chapitres ouais au mon moment ouais l'étoile de berger volonté de devenir médecin pourquoi tu l' aussit tôt que ça ça vient quand tu regardes avec un point de recul comment tu dis que c'est aussi aussi jeune c'est ce que disait ta maman c'est c'est ce que tu ce qui était important pour toi très jeune tu parlais de ça médecin médecin médecin ouais déjà quand elle m'a dit déjà quand j'étais en maternel enfin je pense que c'est mon caractère en fait je pense que je suis quelqu'un d'hyper sensible et empathique et que bon déjà elle me dit voilà tuaider les autres dans la cour voilà donc je crois que c'est une question de caractère d'empathie de vocation pour le coup et c'est vrai que j'ai jamais dévié mon rêve c'était d'être médecin et et et même plus que ça c'est-à-dire que j'avais dû voir parce qu'on était en Auvergne à l'époque donc j'étais pas à Paris et j'avais dû voir à la télé les l'hôpital lescer enfant malade et et mon rêve c'était d'être médecin à Necker voilà et j'ai et ben bravo sa quoi je suis tellement tellement bravo fier et heureux pour toi bac en poche tu te lances des études de médecine tu reçois une bourse de la part de la Fondation béancour Schuler parlonsen parce que c'est une des plus grandes fondation et certainement une des des voilà des plus belles fondations qui existent aujourd'hui en France pour devenir médecin chercheur donc on avance enfin tu tu continues à avancer comme ça tu tu tu dis un truc moi qui m'intéresse tu dis que sur la formation des médecin tu dis ils sont pas bien formés à détecter les maltraitances faites aux enfants comment tu expliques ça quand j'étais étudiante ine déjà j'ai eu une heure de cours sur le syndrome de Silverman qui est quand même une un cas très particulier de maltraitance le syndrome de Silverman c'est c'est un enfant à qui on va faire une radio souvent des souvent des bébés et on va voir sur la radio des fractures d'âge différents je veux dire c'est quand même très particulier et donc j'ai une heure de cours là-dessus et donc en fait je pense que la formation s'est améliorée depuis mais il y a la quand même une des difficultés à repérer il y a la peur de repérer aussi et puis il y a aussi cette croyance aujourd'hui que la traitance elle arrive que dans les milieux sociaux défavorisés et donc on passe à côté de de de de la moitié des enfants en fait et donc il y a cette aversion de voir comme disait Kempf qui était un un un chercheur euh qui a beaucoup travaillé sur la maltraitance c'est l'aversion de voir et donc les les les médecins sont des humains et donc il y a aussi cette cette cette ce sentiment que c'est pas possible que des parents fassent ça à leurs propres enfants et donc comme c'est pas possible bah on se met des ud Mo ouais je parlais de ce livre que je reconseille qui a été d'ailleurs qui un Besteller traduit en 6 langues plus de 100000 exemplaires je sais pas quels sont les derniers chiffrre en tout cas assez impressionnant une vraie médiatisation et dans la conclusion de ton livre tu reprends la citation que l'un de tes professeurs moment de ton placement F av dit qui s'embarrasse à regretter le passé perd le présent risque l'avenir c'est beau hein et donc dans dans dans mon livre impose je parle beaucoup de cette nécessité de bien se connaître que souvent en soit on fait pas le travaille pour bien se connaître soit on essaie de montrer une version optimisée de soi-même très romancée de soi-même et et tu et de dire ne pas avoir peur de se regarder en face sans oublier notre passé nos douleurs nos traumatismes nos failles comment toi tu as fait justement pour ne pas avoir peur de revisiter ce passé ce livre c'est ça tu dis tout à l'heure très justement que c'était pas du tout thérapeutique tu étais suffisamment tu Allis suffisamment bien pour l'écrire mais quel conseil parce que c'est aussi ça posuse c'est donner des conseils à des gens qui peuvent nous écouter qui eux même ont ont eu des moments difficiles des moments dou des moments des vraies douleurs comment qu'est-ce que tu comment tu peux les conseiller pour justement arriver à avoir le courage de revisiter son passé bah je pense que toute façon si on on refait pas le point avec l'enfant qu'on était c'est difficile de de devenir un adulte h mais c'est difficile de donner des conseils aux gens je suis pas meilleur qu'un autre j'ai pas les bonnes sol toi tu as peut-être en commençant de très très très très bas tu as réussi quand même à à prendre des chemins de travers assez impressionnant et d'arriver à un endroit où qui n'est certainement pas tu vois ciel bleu et du soleil tous les jours mais en tout cas par rapport là où tu étais comment toi tu as fait dans ce cas-là pour pour revisiter ça mais je pense que c'est plus la chance que j'ai eu de réussir à faire les études que je voulais de devenir médecin de pouvoir m'occuper d'autres d'avoir un un un mari aussi qui est extraordinaire et donc d'être stable dans la vie actuelle et puis de d'avoir cette possibilité aussi de de de m'engager avec impact pour pour faire changer les choses je pense que ce qui doit être terrible et c'est l'impuissance c'est de de de d'être là avec ce passé de pas savoir quoi en faire et et c'est ça qui détruit je pense et donc alors dans ces cas-là le conseil que je donnerai c'est pour surmonter ce passé engagez-vous pour à votre à votre niveau chacun peut faire quelque chose à son niveau faisons changer les choses quoi tu réalises ton rêve d'enfant tu l'as dit aujourd'hui chef de service de médecine douleur piatif àp NC enfant malade un des plus réputés d'ailleurs pourquoi d'ailleurs c'est un des plus réputé pourquoi quand on entend parler de d'enfant malad c'est toujours Necker qui revient tout le temps il y a une raison pourquoi vous êtes les meilleurs chefs de service justement qui sont là-bas il y a une raison non non il y a d'autres hôpitaux pédiatriques très bien il y a l'hôpital Robert de Bray il y a l'hôpital trous ou souvent on parle de ne une raison mais parce que je pense que Necker pour le coup est un centre de référence de beaucoup de maladies génétiques et c'est peut-être ça qui le différencie mais vraiment je pense qu'en tout cas pour ce que je connais et pour la région parisienne les trois hôpitaux pédiatriques sont vraiment sont très très bon si on parle pour expliquer aussi pour les gens qui nous écoutent c'est quoi aujourd'hui quand je dis chef du service de médecine de la douleur palliative à l'hôpital c'est quoi d'une manière très concrète les missions d'un chef de service sur ces thématique là en fait c'est diriger une équipe formidable au passage de médecins d'infirmières de de de de psychologues qui vont au chevet des enfants et des adultes parce que NC enfant malade il y a beaucoup d'adultes qui vont au chevet de ses enfants et de ses adultes hospitalisé qui souffr de douleurs chronique qui souffrent de douleurs sur des maladies génétiques qui souffrent de douleurs lié à un cancer ou qui sont en phase palliative d'une maladie génétique d'un cancer et de les prendre en charge alors au moment de l'hospitalisation mais on a aussi beaucoup de consultations externes donc on on on voit des enfants et des adultes qui souffrent de douleurs chroniques pour différentes causes et puis euh ma recherche à l'Institut imagine fait que voilà moi encore une fois comme je le redit c'est l'impuissance qui me qui m'est insupportable et donc quand je quand je ne sais pas comment prendre en charge un patient j'ai besoin de de me dire que je fais quand même quelque chose et c'est pour ça que j'ai une activité aussi de recherche sur la douleur de l'enfant pour pouvoir être innovante aussi au niveau thérapeutiqu et proposer des solutions anentalgiques nouvelles à ces enfants qu'on narrive pas à soulager et et puis merci de préciser que tu as une équipe formidable et d'ailleurs ici moi je à chaque fois que je peux évidemment dire à quel point j'aime et j'aime vraiment ces infirmières en particulier ces docteurs les gens qui voilà au quotidien passent leur temps et leur vie aider des gens qui connaissent pour quelques heures quelques jours quelques semaines donc merci merci merci c'est exceptionnel et puis c'est encore très souvent sous payé donc redisons-le encore une fois c'est des gens qui qui font ça et qui devraient être voilà mieux mieux rémunéré et voilà mais merci pour leur travail on va parler maintenant d'impact hein ton association avant ça il faut juste parler d'un chiffre on parle de 6 à 14 % des enfants qui vivent en France qui vivent en France aujourd'hui hein donc 10 % des enfants en moyenne seraient victimes de violence physique sexuelle ou psychologique donc on on on n'est pas en train de parler d'un d'un petit chiffre c'est considérable donc de nouveau c'est autour de nous regardons faisons attention parlant écoutons 2022 tu crées ton association impact c'est tout récent euh pour nos auditrices et nos auditeurs qui ne connaîtraient pas qui n'auraient pas entendu parler d'impact est-ce que tu peux nous expliquer la mission d'impact la mission d'impact c'est de prendre en charge la santé la scolarité l'accès à la culture l'aide à l'insertion professionnelle des jeunes de 3 à 25 ans et j'insiste on ne s'arrête pas à 18 ans comme a sociale à l'enfance ou à 21 ans dans le meilleur des cas jusqu'à 25 ans des des jeunes qui sont pris en charge à l' social à l'enfance et qui donc ont été victimes de violence ou de négligence est-ce que son lancement a été évident pour toi est-ce qu'il a été compliqué est-ce que tu sais que c'est ça qu'il fallit que tu fasses malgré tes journées comme tu le disais très chargé ça a été une évidence euh à ce moment-là c'estàd que en 2013 à la sortie du livre c'était une évidence que je voulais m'engager en protection d'enfance euh ce qui m'a permis d'ailleurs de rencontrer Laurence Rossignol qui était la ministre de la Famille et de l'enfance de l'époque et de travailler avec elle à l'élaboration de la loi du 14 mars 2016 qui réformait la protection l'enfance ça m'a permis d'être nommé euh comme personnalité qualifiée qui est au CNPE donc au Conseil national de la protection de l'enfance dismonter la commission santé de l'enfant en protection de l'enfance et finalement c'est par un donc voilà mon engagement était là au niveau du gouvernement j'ai commencé à faire pas mal de conférences aussi pour le grand public pour pour la justice pour les travailleurs sociaux il manquait quelque chose et finalement là ce qui m'a permis de lancer un Pact c'est qu'en fait au moment du covid et grâce à la fondation des hôpitaux grâce à Madame Macron on a pu euh lancer les SEP premières équipes mobiles hospitalières référentes en protection l'enfance c'est-à-dire des équipes mobiles dans les hôpitaux comme Necker trousseau Robert Debray jeanverdier CR en région aussi à bresté à Grenoble des équipes qui font un peu comme mon équipe douleur c'est-à-dire qu' sont appelés quand un soignant a un doute sur le fait qu'un enfant puisse être victime de de violence ou pas et c'est la Fondation des hôpitaux qui a financé ces SEP premières équipes mobiles et puis dans l'année de sortie de ces équipes est sortie une instruction ministérielle pour queil ait une UAP donc unité d'accueil pour les enfants en danger par département et ça a été comme une évidence pour moi je me suis dit waouh ça veut dire que une politique de mes Sénat peut devenir une politique publique et je me suis dit voilà il faut que je m'engage que je monte cette association que je démontre queil y a des solutions pour que peut-être elles soi reprise par les politiques publiques et c'est pour ça que je m'étais dit ok avec les équipes mobiles on va pouvoir mieux repérer les enfants plutôt faire de la prévention aussi n'empêche que les chiffres on on les connaît ils perdent toujours ils risquent en tout cas de perdre toujours 20 ans d'espérance de vie en quand ils sont victimes de violence ou de négligence et que c'est pas pris en charge précocément et idem pour la scolarité 13 % des jeunes se présentent à un brevet des collèges quand ils sont pris en charge en protection l'enfance 13 % c'est et c'est 80 % trè quand quand quand ils ne sont pas pris c'est combien le chiffre ah c'est ouais je crois que c'est 80 % des jeunes qui ont le brevet des collèges 1 % qui va faire des études supérieures et on a quand même aujourd'hui presque 40 % des jeunes sans abri de 18 à 25 an qui sont issus de l'aide sociale à l'enfance et donc moi je pouvais pas rester avec ces chiffres là sans rien faire et c'est et c'est donc suite à ça en me disant voilà si je monte une association que je montre que des solutions sont possibles alors elles pourront être reprises et c'est pour ça que j'ai monté un Pact donc là là là il beaucoup de chiffres que tu as donné mais on va s'arrêter 2 secondes sur ces chiffres là tu tu nous dis que des jeunes qui sont qui sont placés aujourd'hui euh ont une espérance de vie de 20 ans de moins oui c'est ça non mais c'est oui et c'est et c'est très bien décrit dans la littérature international donc c'est pas c'est pas le chiffre mine c'est Greco c'est c'est non non mais c'est important pour les gens qui nous écoutent ça paraît fou hein c'est Paris foout quand tu parles de 1 % des jeunes qui sont placés 1 % vont faire des études supérieures c'est c'est c'est quand on parle d'injustice c'est la double peine ouais ouioui non c'est 20 ans d'espérance de vie en moins ce risque de perdre 20 ans d'espérance de vie en moins c'est quelque chose qui est connu depuis 1998 par un chercheur qui s'appelle felity et qui a ensuite été repris dans de nombreuses études donc c'est c'est vraiment quelque chose qu'on sait scientifiquement donc explique d'ailleurs justement j'aime bien cette image de cette rencontre avec l'ours disons que cette image elle permet aux gens de comprendre c'est c'est-à-dire que je dis souvent voilà si vous croisez un ours dans la forêt vous allez devoir le fuir ou le combattre et en fait quand vous allez croiser cette ours votre cerveau de peur va sécréter de l'adrénaline et du cortisol qui sont les les les les hormones du stress pour que vous ayez la capacité de fuir ou de combattre cet ours et donc ce qui va se passer avec la sécrétion d'adrénaline et de cortisol c'est que votre cœur va se mettre à battre plus vite votre tension artérielle elle va augmenter votre respiration va se modifier pour amener du sang plus vite au muscles pour pouvoir fuir ou pour pouvoir combattre pour avoir cette énergie votre foi va se mettre à s'éclater du glucose qui est notre carburant et pour que cette énergie soit utilisée à bon Cian tout ce qui est pas nécessaire à ce moment-là va se mettre en pause donc votre tube digestif va s'arrêter et votre système immunitaire aussi vous fuyez ou vous combattez cette ours et ensuite un thermostat va se mettre en place pour que votre cerveau arrête de sécréter de l'adrénaline et du cortisol et vous revenez à votre état de base et ce que j'essaie d'expliquer c'est qu'est-ce qui se passe quand l'ours rentre à la maison tous les soirs en fait vous sécrétez de l'adrénaline et du cortisol en permanence donc votre système cardiovasculaire s'en bat vous avez le cœur qui bat trop vite la l'ataquecardile la tension artérielle qui augmente votre fois il sécrète du glucose en permanence donc ça c'est ça entraîne du diabète votre système immunitaire il reprend pas donc ça entraîne des pathologies auto-immunes et donc ça c'est les les conséquences finalement les les modifications endocrinologique métabolique mais ce qui se passe aussi c'est que ce stress chronique toxique va aussi entraîner des modifications au niveau cérébral votre amidale qui régit les émotions et la peur elle va être plus grosse et donc on a des gens qui ont du mal à à à réagir leurs émotions l'hippocomphe qui régit les les fonctions de mémoire d'apprentissage va être plus petit et donc on a des troubles 32 fois plus de troubles des apprentissages chez les enfants qui sont victimes de violence euh il va y avoir des anomalies au niveau des des fonctions mésollybique qui sont le système de récompense d'où la mise en danger et moi je me suis beaucoup mise en danger notamment en voiture cette espèce de de chot d'adrénaline où tu dépasses la la la vitesse autorisée euh et puis ton tu as des modifi épigénétique ton ADN même s'en trouve modifié et notamment les télomères qui sont les qui protègent les deux extrémités de l'ADN se raccourcissent et ça entraîne un vieillissement cellulaire accéléré donc en fait ce stress chronique toxique entraîne des conséquences qui font que à la fin on risque de perdre 20 ans d'espérience de VI sur impact un des sujets majeurs des associations aujourd'hui c'est de trouver de l'argent donc je sais que c'est un sujet pour toi comme pour beaucoup d'autres je me souviens de cette discussion que que j'avais eu ici avec Rada Atem docteur fabuleuse et qui dirige la Maison des Femmes un énorme projet un très beau projet et et qui nous dis la même chose c'est la difficulté c'est de trouver qui quand même pas un métier de docteur euh c'est d'aller taper à la porte bonjour j'ai besoin de vous et j'ai besoin de votre votre soutien euh et d'ailleurs c'est aussi une double question j'avais la même question avec Rada euh qui est docteur et docteur entrepreneur parfois c'est un grand écart parce que tu n'as pas suivi comme radaar d'études spécifiques de formation donc là tu te lances un peu pour la première fois donc donc toi aussi c'est la plus grande difficulté et là aussi tu peux utiliser ce micro pour un appel hein c'est quand même le nerf de la guerre c'est-à-dire que nous on a besoin d'un engagement financier et humain et c'est vrai que moi je lance un appel aux entreprises de France on a lancé une coalition d'entreprise qu'on a inauguré le 20 novembre à Bercy jour de la journée international des droits de l'enfant la coalition des entreprises de France mobilisé pour l'enfance et en fait la rencontre de ses enfants et des entreprises finalement elle est pas elle sort pas de enfin c'est pas out of the blue c'est-à-dire que en fait ses enfants sont leurs futur collaborateurs donc si les entreprises s'engagent pour ces jeunes très tôt ce sera des collaborateurs sereins et panoui donc c'est vrai que voilà on a besoin bien sûr de de de de mescena privé parce que là pour l'instant impact est sur est basé en Île de France mais moi j'ai l'ambition comme Rada d'ailleurs que on monte notre premier centre d'appuis à l'enfance en France c'està-dire le premier cent centre de santé dédié à ses enfants pour la région î-de-fance mais qu'ensuite on en est un par région et qu'un Pact soit dans toutes les régions et les territoires ultrarin de France mais pour ça forcément j'ai besoin d'aide je te propose maintenant une pause amicale j'ai demandé à quelqu'un qui connaît très bien de te poser une question surprise on l'écoute salut Céline tu le sais tu es une force de la nature et j'admire ta capacité à convaincre et à embarquer avec toi les personnes que tu côtoies avec ocola nous sommes et fier de pouvoir humblement être à tes côtés dans l'aventure impact santé ma question est donc la suivante avec toutes les initiative inspirante que tu mènes quelle est la prochaine grande étape ou le prochain défi que tu aimerais relever pour continuer à faire une différence pour les enfants de nazux que tu soutiens merci question de marine noisque château donc qui est la coffondatrice de la Fondation ocola qu'elle a créé avec son mari Stanislas voilà un couple génial euh qui je crois te soutient euh donc on n pas pu parler de de tous les gens qui qui te soutiennent allez sur le site d'impact vous pourrait avoir comme ça avoir beaucoup de nom mais en tout cas la fondation encola de soutien qu'est-ce que tu as à répondre à à notre amie marine mon ambition mon défi c'est d'arriver à faire en sorte que le gouvernement permette euh à ces enfants victimes de violence pris en charge et sociale l'enfance d'avoir leurs soins intégralement pris en charge parce qu'aujourd'hui euh ces enfants-là les les soins de psychologue les soins de psychomotricien c'est pas remboursé par la Sécurité sociale alors que ces enfants-là sont tous tellement fracassés qu'ils ont besoin d'un soutien psychologique majeur et donc si j'arrivais à mon niveau à faire en sorte que des que ces enfants soient pris en charge intégralement de leurs soins j'aurais donc là c'est politique publique donc ça c'est politique publique c'est quelque chose que tu pousses et qu'on pousse c'est que certaines idées dans le privé peuvent aujourd'hui ressurgir à grande échelle sur la partie public est-ce que pour toi tout tous les partis politiques ont une vision assez similaire de l'aide à à l'enfance est-ce que c'est commun est-ce que tous les partis sur ce spectre républicain le plus large possible républicain d'ailleurs c'est une bonne question est-ce que tout tous les partis sont républicains mais on va pas en parler aujourd'hui est-ce que tu penses que tout le monde soutient vous pourraz soutenir tes idées je pense que l'enfance c'est quelque chose sur lesquel personne ne peut ne pas être d'accord enfin je veux dire soutenir l'enfance permettre l'avenir de ces enfants je je vois pas comment on pourrait être contre la question c'est qui s'engage qui qui qui vous avez déjà vu se faire élire sur sa politique de protection de l'enfance c'est ça le problème c'est que les enfants ne votant pas ils sont dans l'ombre des politiques publiques et donc c'est c'est ça aussi dont on a besoin c'est plus d'engagement de ces hommes de ces femmes politiques pour des enfants et pour l'avenir merci marine pour ta question donc pour continuer sur sur impact qu'est-ce que tu mets en place avec impact où tu vois réellement son impact positif et la capacité justement d'après d'être pris par la politique publique bon déjà la première chose c'est que tout comme mon équipe douleur mon équipe impact est formidable et c'est vrai que sans l'équipe ah oui ça on peu parce que vraiment sans elle bah il se passerait rien en fait donc elles ont réussi à à à fédérer en fait ce qui est incroyable c'estàd que c'est la rencontre des entreprises du CAC 40 et des maisons d'enfants et de l'aide sociale à l'enfance et ça c'était une c'était un défi qu' qu'elles ont qu'elles ont relevé et aujourd'hui on voit on commence à avoir des retours de l'année passée avec les enfants qui sont pris en charge dans les maisons d'enfants et en fait les retours me font tellement chaud au cœur de voir que nos engagements ce qu'on a mis en place le soutien scolaire dans les maisons d'enfants l'expression arti pour ses enfants les sorties culturelles la bibliothérapie des séjours linguistiques en fait change l'enfant mais aussi les autres enfants et finalement tout le collectif les éducateurs se sentent mieux enfin c'est-à-dire qu'en fait à notre échelle on arrive déjà à à observer des changements de de de de ce qu'on a mis en place pour les enfants eux-mêmes pour les autres enfants et finalement pour l'ensemble des maison d'enfants donc et c'est pas compliqué en vrai de mettre en place du soutien scolaire je ve dire ça ça ça pour pourrait être fait de l'expression artistique pourquoi les enfants de l' social à l'enfance il pourrai pas faire du tennis il pourrai pas apprendre le violon il pourrait pas faire du basket du cheval en fait on on on devrait permettre à ses enfants ce qu'on permet au nôtres je vous propose une autre pause amicale Adrien taquet ancien secrétaire d'État à l'enfance et aux familles entre 2019 et 2022 cher Céline bravo avant toute chose pour tout ce que vous continuer à faire au sein d'un pacte alors tout ce que vous faites au sein d'un Pact est évidemment éminemment politique mais je voulais savoir si on verrait un jour céine Greco en politique puis petite question subsidiaire au au regard de l'actualité qui n'a rien de subsidiaire évidemment n'êtes-vous pas inquiè comme je peux l'être par le risque que l'arrivée au pouvoir de certains partis pourrai faire sur le droit de nos enfants dans notre pays à très bientôt cédine qu'est-ce qu'il parle bien Adrien d'ailleurs je connais Adrien depuis depuis très longtemps depuis des années et je l'aime beaucoup il a beaucoup soutenu la création des équipes mobiles et le centre d'appui il a fait beaucoup beaucoup de choses et en santé parce que c'est vrai parfois parfois des gens sont en politique ou trouvent des secrétaires d'État ou des ministères on se dit bah ils ont un peu attirer là voilà c'est un lui on l'a vu il a il a pris ce poste ouais avec une passion une une détermination assez assez forte j'étais très très heureux de le savoir là et on sent que c'était un sujet qui qui le portait il y a beaucoup de choses qui ont été faites aussi sous ça alors la question d'Adrien c'est une Greco en politique non je pense qu'en fait et comme on l'a dit la protection de l'enfance dépasse elle est à politique cette question en fait et donc je pense que s'engager en politique est dangereuxur 50 % des gens qui vont pas t'aimer c'est ça et et en fait je je pense que ce sujet doit rester à poliitique après après je dis ça et d'un autre côté Mme non alors je dois être honnête c'est-à-dire que mon mon idole si je peux dire c'est le docteur Nadine Burk et Nadine Burk c'est une pédiatre américaine d'ailleurs si vous tapez sur Google Nadine Burk Ted talk sa conférence de 2012 est exceptionnelle donc c'est une pédiatre américaine qui s'est engagée sur les violences contre les violences faites aux enfants et elle a monté le Center for you wellness à San Francisco le premier centre de santé dédié aux enfants victimes de violence et puis elle est devenue general surgeon of California c'estàdire l'équivalent du ministre de la Santé de Californie et quand elle est devenue ministre de la Santé de Californie elle a fait passer une loi pour que justement les enfants victimes de violence et leurs soins intégralement pris en charge par l'État de Californie donc ça donne ça donne une idée alors c'est-à-dire que voilà si je devais m'engager en politique ce serait sur un temps très court de pouvoir faire passer ces mesures qui me semblent essentielles et puis vite partir après donc quels que soient les prochains gouvernements on a une nouvelle ministre de la Santé hein mais mais pas plus que pour quelques mois le temps que tout soit tout soit passé euh merci Adrien pour pour pour ta question et donc je vous propose maintenant une pause musicale Céline quelle est ta chance on culte sound of silence de Simon and gar par exemple on écoute un extrait [Musique] [Applaudissements] Céline merci d'avoir accepté mon invitation merci de m'avoir merci à tous d'avoir pris temps de faire une pause avec nous sur RCJ j'espère que l'émission vous a plu inspirer ou fait réfléchir si c'est le cas je compte sur vous pour soutenir pause sur Radio rcj.info ainsi que sur toutes les plateformes d'écoute à bientôt sur RCJ pour un nouvel épisode de pause [Musique]