Rénovation du Pont d'Enfer : Opération spectaculaire | Communes d'Etsaut et Borce (64)

Published: Jan 22, 2024 Duration: 00:03:30 Category: Science & Technology

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Nous sommes sur la commune d’Etsaut, en Vallée d'Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques, sur le site du Fort du Portalet. Avant décembre 2019, tout allait bien et du jour au lendemain, une fracture conséquente est apparue sur la culée côté route nationale. Et là, c'est branle-bas de combat. On met en ordre de marche tout ce qu'il faut. L'objectif, c'était de sauver le pont, clairement. À partir du moment où on nous a confié la mission, il a fallu établir un cahier des charges en urgence. La première phase des travaux a consisté à réaliser des travaux d'urgence, de mettre en place des câbles sur le pourtour de la culée qui était en mouvement, ancrés par l'intermédiaire de clous scellés dans les terrains latéraux. Antea Group, c’est un gros challenge pour eux et ils ont réussi parfaitement leur opération de phase 1. Donc là, la phase 1 terminée, le pont est sauvé et maintenant la phase 2 consiste à préserver l'ouvrage et les travaux qui ont été faits en phase 1. On a constaté que le lit du Gave d'Aspe était constitué de matériaux alluvionnaires qui avaient tendance à s’inciser, c'est à dire que le niveau du lit s'érode au fil du temps, ce qui crée des cavités dans les blocs latéraux et les anciens ouvrages latéraux. Donc, la phase 2 des travaux consiste à dérocter un gros bloc qui était positionné au centre du lit du torrent et on a réutilisé ces blocs-là pour effectuer notre pavage de façon à éviter d'avoir des apports de matériaux extérieurs compte tenu des difficultés d'accès. Pour effectuer ces travaux, nous avons dû mettre à sec le Gave d'Aspe par l'intermédiaire d'un batardeau, un batardeau constitué de quatre grosses pompes installées côté amont du pont. Et le batardage a été complété par des big bags héliportés de façon à maintenir un niveau pompable. Cette mise à sec nous permet de terrasser le fond du lit existant de manière à sortir les matériaux alluvionnaires qui sont soumis à cette incision de façon à paver ce fond du lit avec des enrochements issus du site et de façon à bétonner latéralement et assurer un bon contact entre le pavage et les ouvrages projetés qu'on a réalisés il y a deux ans. Le plus gros challenge, c'était de satisfaire les exigences des services de l'État, d'un point de vue environnemental, mais aussi historique. Le contexte du chantier, le rend vraiment particulier. On utilise des moyens très, très spécifiques. On doit réaliser des travaux, 25 mètres en-dessous d'un pont, en bordure de route nationale. Il a fallu qu'on héliporte des pompes. On a descendu une pelle araignée et la dernière contrainte, et pas des moindres, c’est un couple de percnoptères qui niche au-dessus du pont. Tout travaux bruyants sont interdits entre mars et septembre. Donc c'est tous ces moyens-là qu'on a réunis pour répondre aux contraintes et effectuer ces travaux qui sont atypiques. Donc c'est un chantier passionnant et on espère que ces travaux pérenniseront durablement ce pont.

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