bonjour Véronique margand bonjour Sophie il est un an exactement Jean-Marc Sauvé et vous remettez le rapport de la science faisant des tas de milliers de victimes d'abus dans l'Église et dans les instituts religieux un rapport qui a proposé 45 recommandations qu'est-ce qui a changé depuis j'espère qu'un certain nombre de choses ont changé depuis mais ce qui a peut-être le plus changé c'est la conscience de la proximité des victimes le nombre de victimes estimée par la science extrêmement lourde 200 000 ce qui vient dire que voilà les victimes en fin de compte elles sont dans tous nos proches hier et aujourd'hui quand nous étions à l'école aujourd'hui dans nos communautés chrétiennes dans nos propres communautés parfois ou beaucoup plus loin de l'église en tout cas de l'église institutionnelle donc je pense que ce qui a le plus changé c'est cette conscience que chaque victime a une histoire singulière que c'est cette histoire singulière qui était fracassée et souvent celle de ses proches bref c'est cette proximité avec des récits de vie je pense qui qui a changé et qui nous rendent d'autant plus redevable et responsable que nous ne sommes pas là pour faire face à des statistiques mais il y a des histoires bien réelles il y a un an vous disiez Véronique nous n'avons pas fini de devoir impérativement tout revisité c'est toujours le cas est-ce que votre conviction profonde est toujours là oui c'est toujours le cas qu'il faut tout revisiter car le rapport de la sieste nous a appris que les abusons systémiques donc la transformation nécessaire est aussi systémique autrement dit elle ne touche pas simplement des questions centrales mais plus évidentes type la prévention la formation mais elle touche aussi la gouvernance notre manière de vivre ensemble le respect de droit fondamentaux comme la liberté de conscience comme la violabilité du corps comme peut-être repensé la question même de la chasteté car c'est bien là quand même à la fois un mystère et un scandale incroyable que le pire de la sexualité à savoir la violence nous revient sur le devant de la scène alors même que nous faisons je vous dis tous professions à travers le propos du chasteté de relation ajustée de relations respectueuse qui ne sont principes jamais qui mettent personne sous emprise il y a eu cette prise de conscience de la part des instituts religieux et de leur membre je pense oui très majoritairement alors on peut jamais un ça n'est pas le moment de fanfaronner et de c'est difficile de faire des généralités parce que la Corée fait une grande maison 450 au minimum instituts religieux en France ça ne permet pas de dire que tout le monde serait conscient de la même manière mais je pense que beaucoup beaucoup le son de façon ajustée c'est à dire grave et ceci se voit peut-être à travers les formations que nous avons pu essayer de proposer mais aussi à travers ce que nous en dit la commission garapante qui a été comment dire heureusement surprise ou en tout cas touchée de la facilité de sa collaboration avec les instituts religieux concernés par des agresseurs de la façon dont les supérieurs ont été très transparents lorsqu'ils ont transmis comme comme information de leur volonté de coopération donc je pense que ceci vient dire ces changements et cette conscience on aurait crainte que qu'on s'essouffle à la fois dans l'église on le sent un peu dans les paroisses il y a des remontées de ce type et à la fois aussi peut-être dans les instituts religieuses ce désirent de passer à autre chose quel message vous aimeriez passer justement responsable de ces instituts religieux je pense qu'il faut essayer de de faire passer plusieurs messages tout d'abord celui de la coopération entre nous toutes ces questions sont dures elles sont entamantes elles sont éprouvantes elles éprouvent notre vie ensemble elles éprouvent notre vie dans l'église notre foi même parfois donc il nous faut pouvoir coopérer nous entraîner nous sommes tous dans le même bateau et ce bateau est parfois en ce moment sur des maires très agitées personne n'est arrivé personne n'est meilleur que l'autre donc je pense que cela c'est vraiment important on est là pour ce pour se soutenir pour s'encourager dans des décisions parfois parfois difficile et en même temps dire que cette transformation dont nous parlions au début de notre conversation pour moi elle a saveur évangélique donc de ce point de vue là elle n'est pas seulement la question du prendre enfin soin ce qui est impératif des personnes victimes comme nous le pouvons aujourd'hui si tardivement mais comme nous avons l'obligation de le faire mais elle est aussi à travers toutes ces transformations le fait aussi de voilà de vouloir vivre une vie tout simplement plus plus évangélique plus respectueuse d'autrui et donc aussi sans doute de nous-mêmes donc je pense que cela c'est aussi un beau projet quoi c'est pas simplement être fructifié vers le fond par le pire mais c'est aussi dire à quoi ça nous engage aujourd'hui pour être tout simplement plus vrai dans l'Église et dans la société où nous sommes et de l'autre côté il y a les victimes effectivement les victimes majeures au moment des faits et qui font part pour certaines d'entre elles de leur détresse pour cette prise en compte lente de la réparation de la reconnaissance c'est trop long oui c'est trop long je ne vois pas comment nous pourrions dire le contraire de toute façon c'est trop long les victimes ont attendu des décennies avant de pouvoir parler ou parfois elles ont parlé mais avant de pouvoir être enfin entendu enfin quelque chose se produit le rapport de la science des deux commissions du côté de la chorale du côté des évêques et à nouveau nous leur disons que bien malheureusement il faut attendre c'est insupportable comment dire le contraire donc je pense que on peut que constater que c'est insupportable maintenant il nous faut faire avec donc la seule possibilité de faire avec c'est ce que je crois profondément fait la Commission des rapports à savoir avoir renforcé son équipe renforcer son staff pour être aujourd'hui plus à même de répondre je l'espère plus vite et en même temps avec la même compétence avec la même humanité le même sérieux car le processus de reconnaissance une fois qu'il est entamé et toute la question est qu'il faut qu'il s'en tame il demande du temps il n'est pas question de dire voilà on va faire deux heures d'entretien et au bout de deux heures d'entretien c'est bon quoi pas du tout et donc il faut respecter après ce temps des victimes de la maturation mais en effet toute la difficulté de pouvoir débuter le processus donc voilà j'ose penser que aujourd'hui c'est un peu moins difficile qu'il y a et en tout cas j'invite les victimes si vraiment voilà elle pense que c'est trop long que à nous écrire à écrire à l'aquare F ou à écrire directement à la Commission des rapports pour que nous puissions si c'est à nous qu'elles écrivent retransmettre parce que je ne peux que comprendre cette situation merci Véronique Margot merci Sophie [Musique]