Charlotte Maclet et Leslie Boulin Raulet issues du Quatuor Zaïde

musique Frédéric [Musique] Hutman bonjour Frédéric Hutman au micro j'ai le plaisir de vous retrouver pour un nouvel entretien j j'ai l'immense plaisir d'avoir comme invité deux des membres du quatur zaï Charlotte macley bonjour bonjour Lesli Boulin rouet bonjour bonjour vous êtes respectivement premer violon et 2è violon du quitur Zaïd alors vous c'est fonction Charlotte mcley vous occupez depuis 2017 et vous Lesli Boulin un Roulet depuis 2014 donc un quitur qui est constitué depuis 2009 vos fonctions entre guillemet de premier violon et deuxème violon c'était naturellement établi dès le départ parce qu'on a l'impression que chacune de ces fonctions correspond en même temps à des personnalité très déterminé non pas qu'il y en a une qui serait plus extravertie que l'autre puisque a priori ce n'est pas le cas mais une qui qui joue peut-être le rôle dans d'une assise qui structure le quato et l'autre qui a peut-être un élan plus soliste enfin je sais pas comment on peut répartir ses rôles selon vous et ben je pense que chaque coitur a peut-être une réponse un peu différente en tout cas pour nous c'était vraiment une évidence je dois dire qu'avec Lesli on se connaît depuis l'âge de 8 ans donc on a eu le temps de d'explorer nos différences et nos complémentarité pour parler de mon rôle de premier violon je le vois vraiment comme un rôle d'inspiratrice je je pense que ma mission c'est de toujours mettre une petite lanterne pour emmener vers quelque chose que je sois sûre de vers quoi je vais ou pas il y a du bluff aussi dans ce métier mais c'est surtout ouais de pouvoir toujours faire rêver de toujours donner l'envie d'aller vers quelque chose c'est comme ça que je vois mon mon mon rôle et le rôle de deuxème violon alors et euh moi mon rôle de deè violon c'est vrai que ça fait complètement partie de ma personnalité j'ai euh j'ai les pieds bien dans la terre je suis une personne très stable euh qui comprend et qui est très empathique et du coup j'ai un espèce de rôle de prendre euh le de le premier violon l'alto avec moi et et de faire un peu le lien le Lian euh dans tout ça et aussi euh de faire en sorte que Ben le premier violon puisse chanter sans sans sans tomber et euh et de faire le lien bah avec avec ma ma un collègue altiste qui euh on est les vraiment les voies du milieu pour pour vraiment donner toute la couleur euh charlotte va donner vraiment les lignes et nous on va on va remplir de plein de couleurs à l'intérieur de de la texture voilà l'Altis qui est Sarah Chenaf et bien sûr Juliette Salmona au violon sel alors là je vous reçois à l'occasion de l'apparition d'un disque magnifique c'est toujours des disques non seulement magnifiques que vous faites paraître quiture zaïide mais aussi avec des programmes euh très originaux avec des compositeurs très connus mais vous arrivez avec ces compositeurs très très connus il y a eu Mozart il y a eu bom a trouvé un chemin toujours original alors là cet album qui vient de paraître pour le label nomade musique s'appelle invisible un hommage à l'amour et à l'amitié avec Fanny et Félix Mendelson et Clara et Robert Schuman avec des liens à la fois d'amour et d'amitié il y a les liens très très forts fraternels qui unissaient Félix et Fanny Mendelson Félix qui est mort très peu de temps après sa sœur et puis on va peut-être parler de l'opus 80 son dernier quitur puisque vous avez interprété sur ce disque un quitur de Fanny Mendelson et un extrait alors de des pièces au plus 80 qui sont des pièces je crois Postume enfin qui ont été réunis à titre Postume dans l'œuvre de Félix Mendelson et puis il y a ce deuxième quitur de Robert Schuman ce qui cet amour qui unissit Clara et Robert Schuman ce deuxième quiur et des variations de Clara Schuman sur un thème de Robert Schuman comment est venue l'idée au départ d'illustrer ces quatre figures est-ce que vous avez pensé à vous consacrer uniquement à Fanny et Mendelson et Clara Schuman ou alors d tout de suite s'est imposé le finalement les quatre compositeurs se sont imposés ensemble on avait vraiment envie de raconter une histoire de famille au début on voulait l'appeler un air de famille et puis euh et puis en fait on a trouvé invisible aussi parce qu'on avait vraiment envie de rendre un hommage aux Fes femmes aux femmes invisibilisées évidemment à cette époque hein faut rappeler que Fanny melson n'a jamais entendu la musique de son vivant le quior n'a jamais été joué de son vivant c'est un quatur qu'elle a écrit à 29 ans ouais elle c'était un génie aussi et on en parle jamais en fait et ce quiur n'est pas assez enregistré n'est pas assez joué donc nous ce qu'on souhaite c'est vraiment de faire sortir cette œuvre de l'invisibilité elle est magnifique c'est vraiment un bijou de chez bijou il faut absolument que les gens sachent la bonne nouvelle de squator c'est magnifique mais oui les quatre compositeurs se sont imposé en même temps et on avait vraiment envie de célébrer l'amour l'amitié dans toutes ses formes et aussi bien pour les quatre compositeurs que pour nous quatre c'était le moment de de la célébration de de toutes ces unions voilà ce quatur de Fanny melson qui est magnifiquement écrit et qui qui est une beauté vraiment exceptionnelle est-ce que c'est une musique très très bien écrite pour le quitiur ou ah c'est c'est tellement bien écrit c'est vraiment naturel c'est magnifique enfin peut-être Charlotte tu veux dire oui oui c'est très bien écrit et je dirais que il y a quelque chose d'assez rare avec c'est que c'est une pièce qu'on a souvent l'occasion de jouer en concert et que les gens entendent souvent pour la première fois et la réaction est immédiate c'est-à-dire que c'est un coachur qui est d'une telle qualité que même des gens qui ne l'ont jamais entendu de leur vie sont touchés veulent immédiatement courir se l'acheter ou comprennent pas qu'il ne l'ai jamais entendu donc il y a vraiment on a oui on est vraiment en face d'un d'un chef-dœuvre alors on connaît les liens donc qui unissentphanie et Félix mendensson on dit même qu'il a fait éditer des œuvres qu'elle avait composé sous son propre nom euh vous avez choisi euh non pas de faire un disque l'un contre l'autre mais de de jouer aussi la musique de Félix Mendelson avec un extrait copus 80 qui est une œuvre qu'on entend plus rarement que c'estes quator et pourquoi vous avez choisi cette œuvre ce Caprico qui qui justement a été édité je crois après la mort de Mendelson fait pas partie du corp plus de coiture habituellement bah justement il fait partie des œuvres qu'on trouve magnifiques pareil et qui sont pas assez joué euh parce qu'on joue voilà évidemment toutous ces quiur mais aussi on trouvait que donc il y a deux parties dans ce petit Caprico partie lente du début très chanté puis ensuite ça fait une espèce de danse qui qui qui qui euh qui dans qui qui tourne qui tourne et c'est une espèce de de fugue eTTH et ça fait vraiment Dan et ça ressemble beaucoup au 4e mouvement de Fanny Mendelson et du coup vraiment pour nous c'était évident de les mettre ensemble vous allez vous entendrez ah mais j'ai entendu déjà alors chacun de vos disques répond à un projet très précis il eu des disques magnifiques de musique française notamment avec Karine d Jonas vitau il y a eu un disque avec un arrangement pourquoi tu raccordes l'extrait de la mus la flute enchantée de Mozard alors ça aussi c'était très inattendu et votre dernier disque j'avais pas eu l'occasion d'en parler avec vous si vous permettez juste un détour par ce dernier disque avant de revenir à ce disque invisible était consacré à un arrangement de la Sonate à Cruzer vous étiz vous étiez au côté d'un magnifique violencelliste Bruno delpelire qui est également violencel solo de l'Orchestre Philharmonique de Berlin euh comment vous avez eu l'idée de jouer cette œuvre cette Sonata cruser en version quitur en fait on avait on prenait des cours en Hollande euh avec billsma et sa femme verabè et il nous avait donné les partitions les facimilés de de cette œuvre euh qu'ils avaient joué une fois ou deux ils avaient dit mais ça si il faut les enregistrer c'est magnifique et bon bah on connaissait pas trop et en effet on les a déchiffré avec un ami violencellliste à à Paris mais c'était incroyable cette musique ça donnait des frisson partout c'est c'était mais tellement rock and roll et et on s'est dit parce que bon benah voilà moi en tant que violoniste je l'ai joué la sonate avec piano mais là c'est en Quint tête à de violoncell vous vous rendez compte toutes les cordes toutes les nuances tous les effets qu'on peut faire avec les archers ENF je veux dire c'est moi je le trouve 10000 fois plus beau que la Sonata creusire pour violent et piano quoi non moi moi je dirais pas comme vous moi je dirais que les deux sont magnifique les deux sont d'un bonheur complémentaire mais c'est vrai vous êtes quartettiste vous prêchez par votre votre par laiss Boulin Roulet alors comment ça se passe le travail de votre coiture à chaque fois vous faites paraître des disques avec des projets très différents mais euh le travail au quotidien que vous réunissez par exemple quand vous voulez créer une œuvere que vous n'avez pas encore interprété chacune la travaille de son côté ou alors vous déchiffrez tout ensemble et puis après vous allez travailler de votre côté vous déchiffrez des pages et des pages bah déjà je voudrais rebondir sur ce que vous dites que nos CD sont des programmes euh qui qui sont un peu particuliers c'est vrai que ce qu'on aime et ce qui nous anime c'est vraiment de raconter des histoires et donc de raconter des histoires en musique mais aussi avec la façon la structure du programme et euh et d'inventer nos propres histoires et de les partager avec avec le public et c'est quelque chose qui nous amène dans plein d'univers différents euh le le cour se contantonne pas du tout à une époque ou un style et vraiment quand on aborde euh une époque on fait beaucoup de recherche en fait par exemple quand on a enregistré le CD Amadeus dédié à à Wolfgang Mozart on a changé notre tenue d'archet on a enlevé le vibrato on a utilisé des articulations d'origine classique même même baroque et puis le dernier disque qu'on vient d'enregistrer invisible là on est allé vraiment chercher le grandan romantisme allemand et c'est une technique instrumental très différente c'estàdire qu'on tient l'archer plus bas on change la façon de gérer l'archer bref donc ça déjà ça nous occupe pas mal dans les répétitions parce que chaque projet est en effet un laboratoire où on va recréer ensemble un langage original qui va qui n'est pas déclinable en fait voilà le son du quature Z c'est ce projetl on fait ses recherche et on donne ça donc ça c'est une recherche qui prend beaucoup de temps et qui est fascinante et qu'on aime énormément faire mais ça veut dire que pour même concert vous pouvez pas jouer des époques différentes si vous pouvez bah si bien sûr oui ouii bien sûr si on joue du ou du Mozart ou et puis ensuite on peut jouer du Schuman mais on va pas jouer de la même manière le son sera pas le même ou enfin voilà non c'est sûr que la rhétorique sera pas la même la manière de phraser les choses c'est pas les mêmes langues c'est pas les mêmes voilà c'est pas les mêmes époques c'est pas les mêmes inflexions on peut pas tout jouer pareil en fait enfin nous on sa ce qu'on pense voilà et aussi dans notre approche de la musique vraiment euh on a donc on a une technique de coiture qu'on est en train de développer qui a assz personnelle car elle inclut aussi euh pas mal de de méditations et donc des manières différentes d'écouter et de jouer et de se mettre ensemble de se connecter à quatre et ça ça c'est un laboratoire encore très très large car c'est la sur la manière de se parler c'est sur notre manière de vivre c'est sur notre manière de de d'aborder un sujet donc voilà c'est on a vraiment notre manière de travailler en effet c'est fascinant ça c'est une idée qui vous est venue à vous quatre ou alors c'est sous l'influence de maître si vous avez eu notamment gabortacx et d'autres maîtres enfin comme toujours en matière de coiture il y a toujours une filiation mais là c'est c'est cette histoire de médiation de pardon de méditation c'est venu naturellement alors ben euh c'est quelque chose qu'on fait toutes les quatre mais que Lesli et moi-même pratiquons depuis plus de 20 ans donc on a eu des maîtres alors depu de 8 ans quand même non alors là pour le coup depuis l'âge de 18 ans par contre mais on a eu des maîtres de méditation alors là c'est un aut c'est un autre genre de maître que mais qui est très complémentaire des maîtres qu'on citait comme Gabor euh dans la musique en effet je dirais que chaque maître nous a apporté plein de choses Gabor takat nous a apporté les accents la musique hongroise la joie on a eu euh le maître allemand atauayerley qui nous a amené la rhthorique m du quaturberg voilà chaque maître nous a apporté vraiment des choses très concrètes dans le quattior et puis bah après avec tout ça nous on fait notre notre propre notre propre sauce notre propre sauce oui est-ce que ce que je voulais rajouter c'est je sais pas si vos auditeurs sont savent comment fonctionne le quiur à corde mais on parle souvent de mariage à quatre et en fait il s'agit vraiment d'une proximité énorme en fait parce que c'est des heures de répète chaque jour des voyages ensemble c'est vraiment une une une proximité qui n'est qui n'a pas d'équivalent dans les autres dans les autres formations et c'est ça aussi quand on parlait de méditation de pourquoi est-ce qu'on fait ce travail c'est que en fait pour avoir une belle relation avec qui que ce soit ça se travaille aussi et en fait nous dans notre dans notre approche il y a pas vraiment de dissociation entre le travail musical et le travail humain et donc on est toutes les quatres dans une recherche de de d'aller vers bah plus de je sais pas plus de générosité plus de compréhension plus de respect que ce soit dans la musique ou que ce soit dans nos vies personnelles oui alors quand on évoque le coitur justement et le travail du coitur il y a des coiturs comme le coitur Amadeus ou quand Peter shidof l'altiste est Mor le coitur justement n'a pas pu continuer parce que tellement il y avait des liens très très forts entre les quatre puis il y a des coiturs justement il y a l'air d'y avoir de la tension euh il y a des membres qui partent d'autres nouveaux qui arrivent effectivement euh enfin quand on discute avec des quartettistes il se voi beaucoup plus que des mariés entre eux ou des concubins ou des concubines ou d'autres enfin il y a des liens euh des présences qui sont beaucoup plus fortes bah c'est ça dont on avait aussi envie de parler en fait un des sous-titres secret euh qui apparaît peut-être dans le disque invisible c'est tous ces liens invisibles entre nous aussi donc euh toutes ces comment est-ce qu'on crée vous posiez la question tout à l'heure comment est-ce qu'on crée cette histoire comment est-ce que comment est-ce qu'on met en regard l'amour de Clara pour Robert euh et ça c'est des choses que qu'on avait envie de montrer avec ce disque euh d'aller chercher toutes ces toutes ces relations toutes fines entre les notes entre les émotions entre nous quarettistes entre ces compos et compositrice en même temps vous parliez du dessin finalement assez triste de Fanny quoi qu'il est triste à postériori parce que je suis pas sûr qu'elle avait une conscience que sa condition de femme et de femme d'une famille très bourgeoise l'empêchait de s'émanciper sur le plan compositrice c'est peut-être qu'elle avait tellement intégré le fait qu'elle pouvait pas le faire honnêtement je pense qu'elle souffrait vraiment du fait qu'elle pouvait pas être compositrice elle-même et queelle voyait son son frère faire tout ce qu'il voulait être joué par des orchestres et elle elle pouvait pas et qu'elle jouit que sa musique frustration oui mais quoi qu'il en soit quand on écoute ce disque sans savoir ce qu'il y a derrière il est très lumineux ce disque parce que le coiur de Fanny Mendelson l musique très très ensolé vous terminez ce disque avec aussi un des très grands chefdœuv du coiture accord par un compositeur dans les coitures sont pas les plus joués non plus qui est Robert Schuman on joue plutôt sa musique pour piano ou c'est leader ou ou d'autres musiques de chambre comme son quintette mais le les quiurs sont pas les plus joués oui bah en tout cas ce quitur numéro 2 n'est pas en effet le plus joué il est très difficile euh mais on l'a choisi tous les coitures sont difficiles je connais pas de quitur son pas difficiles on l'a choisi parce que il était vraiment le plus lumineux des trois c'est vraiment un cadeau à Clara et il est printaniier il est frais il est ce qui est quand même assez rare chez Schuman il commence d'ailleurs par un thème très chantant c'est algro vivach du 2è quitur de de Schuman c'est une musique tellement euh enfin pleine d'allégresse exactement mais c'est est-ce que c'est une musique parce que Robert schumman il a quand même même dans une musique comme ça aussi pleine de de vigueur il y a quand même toujours un côté torturé chez Robert Schuman est-ce que ça se sent quand on joue cette musique euh oui on le sent quelquefois par exemple dans le deuxième mouvement il y a vraiment des moments où alors la musique le tout l'espace se rétrécit mais ça dure pas longtemps contrairement au troème quur par exemple où là vraiment c'est un hymne à la nostalgie [Musique] alors que là vraiment c'est c'est toujours dans le dans le jeu dans la fraîcheur dans le dans l'action il va vraiment vers l'avant dans le de l'avant ce coiture et alors donc il y a une œuvre aussi alors que je ne connaissais pas dans cette version coiture c'est une commande que vous avez faite vous en tant que cour zaï des variations sur un thème de Robert Schuman par Clara Schuman ça c'est une commande que vous avez passé vous exement ben en fait on voulait mettre en regard Robert et et Clara oui c'est pas deure elle a pas écrit de coiture non non non clara a pas écrit de coiture mais c'est un cadeau qu'elle a fait à Robert donc pour nous ça va c'était vraiment important d'avoir ça vraiment dans notre dans notre répertoire de quoi tu h d'avoir une œuvre de Clara et donc on l'a commandé à notre arrangeur de génie Éric mouray qui connaît très bien cette musique qui nous connaît très bien et donc il a fait ce thème et variation pourquoi Tuor et c'est brillant ouais c'est une musique magnifique mais enfin quand on parle de Clara Schuman c'est quand même pas le même destin que Fanny Mendelson parce qu'elle a fait une très belle carrière de pianiste elle a fait une belle carrière de pianiste mais elle a pas fait de carrière de compositrice oui c'est vrai mais enfin elle a eu quand même une carrière publique qui et puis elle elle a vécu je crois 40 ans après la mort de Robert Schuman donc matériellement elle était confrontée à des difficultés qui av beaucoup d'enfants aussi oui c'est ça mais je pense que je veux dire quand on parle à n'importe quel artiste tout artiste a vraiment le fait de créer c'est plus une nécessité un besoin que un plaisir qu'on s'octroit comme ça donc en fait euh je pense que que qu'elle est une carrière de pianiste ou non le fait de pour ces femmes de de ne pas avoir pu avoir cet espace alors que je veux dire les les la musique leur brûle les mains je veux dire elles écrivent toutes ces pièces et elles en auraient écrit probablement encore plus et pour nous quand même c'est c'est vraiment très important de voilà on on parle d'un disque lumineux que ces femmes trouvent leur place dans la lumière c'est ouais c'est ce qu'on Souha fa j'espère que le prochain sera pas consacré à Alma mer dans la carrière aussi a été stoppé net par son mari euh mais euh effectivement tous ces destins euh occultés ù en fait revivre une partie avec ce disque Fanny et Félix manelson il y a cet opus 80 vous n'avez pas choisi justement de jouer un coiture de Félix melson euh enfin un de ces grand quiur vous avez choisi cette œuvre cette plus 81 qui est un peu délaissé euh bah oui puis c'est vrai que aussi il y a il y a une il y a une balance enfin une un équilibre dans dans dans dans le CD c'est-à-dire que il y a un gros coitur de Fanny Mandelson euh un gros coitur de Robert Schuman et du coup deux pièces qui sont un peu plus courtes et euh c'est vrai que voilà en effet les les coitures de de Félix Mandelson ont été abondamment et très bien enregistré autant celui de Fanny euh a besoin d'être encore découvert comme on l'a dit et du coup c'était aussi euh c'était aussi bien de pouvoir mettre cette balance voilà on fait un clin d'œil un clin d'œil à Félix il est là euh ces liens d'amour sont présents euh mais on prend une pièce qui peut-être un peu plus courte et qui est et qui est moins connue parce que aussi ça ça mérite d'être découvert euh en ce qui concerne le travail quotidien du coiture de votre coiture zaï comment ça se passe c'est-à-dire vous travaillez tous les jours euh toutes les quatre ensemble ou alors vous travaillez séparément vous réunissez à des des dates précises ça dépend des circonstances oui on travaille tous les jours tous les jours toutes les quatre et donc il faut trouver des lieux aussi alors on a la chance d'avoir beaucoup de lieux qui nous accueillent dans différents endroits on est en en résidence à la à l'auditorium de Dijon et on est artiste associé de la de la de la Fondation saint-ger paignac donc bref on a beaucoup de lieux qui nous accueillent et alors excusez-moi d'insister sur ce travail justement quotidien ça vous démange alors allez-y qu'est-ce que vous voulez la chance d'avoir des quarttistes avec moi je me permets de poser des questions justement sur tout ce qu'il y a derrière la façade c'està-dire que est-ce que vous avez le temps de travailler enfin vous travaillez tous ces programmes qui vous sont demandés au concert ou vous enregistreer mais est-ce que vous avez le temps de jouer comme ça pour le plaisir des uvres est-ce qu'à un moment après une répétition vous dites on va jouer ça uniquement pour le plaisir où il y a jamais dans les répétitions de moment où vous vous relâchez alors je dirais que pour moi personnellement je peux pas faire une distinction distinction aussi maniquéenne entre les moments de travail et les moments plaisir non non du tout mais c'est vrai que on enchaîne souvent notre programme en répétition et c'est un moment de plaisir mais le le travail est aussi un moment de plaisir différents différentes façons de de de prendre son pied mais mais vraiment très agréable aussi euh il y a il y a un pourcentage de travail personnel parce qu'il faut arriver préparer sur les œuvres il y a des difficultés techniques personnelles et ensuite il y a énormément de travail qui est un peu bah comme un travail d'architecte en fait comprendre l'œuvre et la comprendre de la même façon et ça ça ça veut dire comme comme quand on vraiment quand on bâtit une maison quoi qu'est-ce que ça sera à la base qu'est-ce qu'on choisit parce queil y a c'est ça qui qui est extrêmement émoustillant dans le début du travail c'est qu'il y a des millions de façons d'interpréter une œuvre donc qu'est-ce qu'on va choisir nous et là chacune de nous apporte sa pierre à l'édifice son certaines sont plus sensible à un type de musiqueun autre on une idée géniale qu'elles ont eu pendant la nuit enfin je veux dire il y a énormément de dialogue pour créer en fait cet imaginaire commun qui fait qu'au moment où on va dire une phrase on a une seule façon en tête toutes les quatre de la dire qui fait que c'est ça que le public va va va recevoir ce qui est intéressant c'est ce que vous disiez tout à l'heure sur le son c'est que en fonction des répertoires vous cherchez un son différents parce que parfois on discute avec des quarétistes eux ils recherchent un son de manière absolu en fait enfin j'ai j'ai discuté récemment avec Joseph Cluson du quur prazac eux ils recherchaient une sorte d'idéal sonore ils étaient en Tchécoslovaquie communiste Cêtre aussi un moyen de s'échapper de cet univers là donc vous le son il est fonction de l'œuvre il est pas fonction d'un idéal que vous avez toutes les quatre de manière absolue non nous on change vraiment de notre son en fonction de ce qu'on joue ouais non non benah c'est c'est très intéressant mais je dirais qu'il y a aussi un aspect parce que on a parlé tout à l'heure de méditation et en fait on n pas dit pourquoi on faisait ça il y a un impact direct sur le son c'est-à-dire que dans cette recherche de son il y a aussi tout l'aspect qui consiste à créer des sons des sons qu'on a jamais entendu des sons qu'on pensait pas pouvoir faire ou pouvoir utiliser et ça c'est tout un aspect par exemple on utilise des visualisations la la différents éléments quand quand on travaille sur betoven vous parliez du disque avec Bruno de le PEL Ludwig là on a énormément travaillé sur les grands archétypes sur les mythes fondateurs tout ça ça crée en fait un imaginaire commun qui a un impact direct sur le son donc par exemple si on fait le son de l'eau ben c'est un son qui est très différent de l'air si on fait un son qui est basé dans les pieds c'est un son qui est très différent d'un son qui va venir du cœur tout ça c'est on utilise beaucoup les parties du corps c'est des façons de créer des sons qui nous sont absolument personnel qu'on qu'on invente et qui justement s'adapte à chaque mini émotion ou idée qu'on va pouvoir vouloir transcrire vers un public dans ce disque invisible qui vient de paraître pour le label nomade vous allez voulu rendre hommage à deux compositrices dans la carrière justement de compositrice avait été complètement mise à l'écart en leur temp Fanny Mendelson et Clara Schumann vous avez pensé à d'autres compositrices qui ont composé de grands quitiur que vous interprétez vous avez eu des noms avant de penser à ces deux génies la musique il y en a beaucoup oui par exemple on a beaucoup joué l'œuvre de Etel Smith qui est une Composit une compositrice extraordinaire que moi j'adore vraiment personnellement sa vie je trouve ça extraordinaire elle me fait beaucoup rire euh enfin pas que évidemment euh mais oui oui on en a plein plein plein mais il faut de toute façon c'est toute une ville quoi Tuor vous inquiétez pas on est encore jeune on a encore plein de choses à ENR non mais je suis pas inquiet je suis beaucoup moins inquiète pour pour beaucoup moins inquiet pour vous que pour moi en on fait aussi beaucoup de créations on commande des œuvres cette année on a commandé une œuvre à une jeune compositrice Cécile bchet mais je dirais que dans cet album où évidemment il y a l'aspect d'invisibilisation des femmes dont on a parlé mais aussi très important en fait qu'il y ait ces deux hommes en balance et trouver peut-être une harmonie entre le masculin et le féminin dans une époque qui en a bien besoin oui oui non et puis c'est vrai que en plus le ils ont eu bon phélix Mandelson un compositeur mort à 39 ans enfin Robert Schuman mort je crois à 46 ans fou et puis ave quand même un destin terrible parce que même Clara après sa mort a refusé d'éditer certaines œuvres parce que tellement elle les trouvait horors normme ou enfin c'est aussi des destins contrariés c'est pas seulement enfin vous avez pas choisi de mettre Arnold schwareneger en rapport avec Fanny Mendelson et Clara Schuman vous avez mis aussi deux compositeurs en regard qui se trouvaient être le mari de l'une et le frère de l'autre mais qui ont eu aussi des destins contrariés par d'autres raisons B c'est toujours voilà c'est ce qu'on aime aussi c'est aller débusquer l'être humain derrière la musique et et ça c'est un aspect qui est très présent dans ce disque en tout cas ce projet est magnifique ce disque c'est c'est un bon malgré tout ce qui se cache derrière de destin contrarié c'est un disque est complètement euphorisant on n pas parlé d'un autre de vos projets qui est un hommage aux héroïnes d'opéra j'ai vu Catherine Clément qui avait écrit un livre il y a je sais pas à une époque où justement le sujet n'était pas très évoqué qui s'appelait le père la défaite des femmes un livre qui avit fait beaucoup parler de lui je sais pas euh quand vous étiez pas encore l'une et l'autre au CP à vous fréquentez mais moi moi je me souviens parfaitement de laapparution elle va donner justement une conférence en prélude à un de vos concert elle a donné une conférence dans le lors du premier concert parisien qu'on a donné et à nouveau le 11 avril au Trianon elle sera là et elle est ouais c'est quelqu'un de absolument extraordinaire avec un franc parler des idées fortes enfin vraiment ça vaut le coup de venir à la conférence en première partie con non mais la conférence c'est au concert donc c'est un concert c'est un programme que vous donnez avec un chanteur oui alors c'est un programme avec le contre ténor Théophile Alexandre c'est un projet qu'on a eu envie de faire en fait on regardait un peu la liste des héroïnes des aires de grands aires de soprano qui sont ceux que Théophile avec sa voix peu chanter en les descendant légèrement et en fait en tirant sur le fil on s'est rendu compte petit à petit que Ben quasiment la totalité de ces héroïnes avait un destin épouvantable qu'elle soit empoisonnée poignardée mort d'amour poitrinaire morte ressuscité remorte enfin et cetera j'en passe eu mais que il semblait que pour être applaudi sur les planches ces femmes devaient beaucoup souffrir et que c'était ça qu'on aimait à regarder euh ce qui était très très euh enfin absolument pas le cas avec leur leur leurs homologues masculins qui ont des r il a quand même toujours le baruton qui qui a un rôle de Sal type oui qui dans le enfin c'est également catalogué hein toute façon en général ils sont braves et pas forcément très dans la réflexion mais en tout cas voilà on pourrait faire un auxom qui serait intéressant aussi mais on a décidé de commencer par nos dames juste pour déjà rendre hommage à toutes ces héroïnes et posé aussi une question de une question de société parce queon a donc inversé les rôles c'est le coitur Zaïd coitur féminin qui a pris la direction musicale c'est nous qui avons commandé les arrangements à notre arrangeur Éric Mouret euh et Théophile Alexandre qui chante ces aires de femmes et et voilà donc c'est c'est un très beau un très beau spectacle un très beau disque mais derrière ça il y a aussi la question mais comment se sent-on quand on entend un homme prononcer seses ces mots euh parce que c'est quelque chose qu'on ne rendcontre jamais donc il y a toute cette réflexion et donc inspirée à la base par par la la le livre de Catherine cléine Clément en tout cas voilà des très beaux projets et je rappelle l'apparution de ce disque invisible Fanny et Félix Mendelson Clara et Robert schouan uni par la fraternité l'amour ou l'amitié ou tous ensemble que vous interprétez avec toutes ces œuvres sublimes pour le la belle nomade musique et bien il me reste Charlotte May et les Boulin Roulet toutes deux membres du qu zaï à vous remercier infiniment d'avoiré mes invit merci beaucoup merci nous inviter merci fré pour illustrer cet entretien avec les violonistes Charlotte macly et les Boulin r membre duur za je propose d'écouter ce quur interpréter le quur àorde de Fanny menelson je vous souhaite une très belle écoute de cette œuvre magnifique bonne fin de soirée sur RCJ [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique]